A l'hôpital de Bobigny, des psys tentent de réparer les "traumas" des attentats
A l'hôpital de Bobigny, des psys tentent de réparer les "traumas" des attentats
Transcript
00:00 C'est une annexe de l'hôpital Avicenne à Bobigny en Seine-Saint-Denis.
00:05 Depuis les attentats, ils sont plusieurs dizaines à venir ici dans l'une des rares consultations
00:10 de France dédiées au psychotraumatisme.
00:13 Des patients qui partagent souvent les mêmes symptômes.
00:16 "Ça peut être des cauchemars, ça peut être des troubles du sommeil, ça peut être des
00:19 images intrusives, des événements qui reviennent, des bruits intrusifs, un peu une hypervigilance
00:25 qui engage après des processus d'évitement, des troubles du comportement qui pourraient
00:32 se majorer."
00:33 Héloïse Mariché reçoit un à deux patients par jour touchés par les attentats.
00:38 Ils ont de 4 à 50 ans.
00:40 Tous ont perdu leur insouciance le 13 novembre dernier.
00:43 Les psychologues sont là pour les aider à reprendre goût à la vie.
00:48 "Ce que je leur dis c'est de trouver ensemble qu'est-ce qui peut justement réussir à de
00:53 nouveau normaliser ou rendre un sens à la vie du quotidien, en fait.
00:57 D'arriver à se réinscrire dans cette vie du quotidien qui ne doit pas rester que sans
01:01 saveur et sans sens justement."
01:04 Entre les blessés, les endeuillés, les témoins, 5 à 6 000 personnes auraient été frappées
01:10 par les attentats de novembre.
01:12 Des centaines ont été vues dès le jour du drame dans les cellules d'urgence psychologiques
01:16 mises en place immédiatement à la mairie du 11e ou à Saint-Denis le jour de l'assaut.
01:20 Mais certains ne se manifestent que maintenant.
01:23 "Cette semaine nous avons 7 ou 8 personnes, des enfants, des adultes, qui ont été exposés
01:30 très directement aux événements de novembre, qui n'avaient pas encore consulté et qui
01:36 nous ont contactés dans des états de détresse pour avoir un rendez-vous qu'on a pu leur
01:41 donner assez rapidement."
01:43 Les psychologues d'Avicenne en sont persuadés.
01:46 Ils continueront à recevoir pendant plusieurs mois encore des appels liés aux attentats.
01:51 "On a dû les sortir."
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