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2016, l'année du rap belge?
Transcription
00:00 A 21 ans, Hamza peut déjà se targuer d'être dans les un-rock.
00:11 Le rappeur bruxellois repéré par le magazine culturel français figure sur la liste des
00:15 jeunes talents à suivre en 2016.
00:17 Dans la lignée du Young Thug et Future, cet adepte du son d'Atlanta n'a pas encore
00:21 d'album à son actif, mais une mixtape de 24 titres qui fait sensation sur internet
00:26 et des vidéos qui comptent des centaines de milliers de vues.
00:29 L'engouement pour l'aura belge commence à se remarquer.
00:51 Magazines, chaînes musicales, sites web spécialisés, les médias français regardent de plus en
00:57 plus de l'autre côté de la frontière.
00:59 J'espère que les gens vont commencer à reconnaître qu'il y a un vrai mouvement.
01:07 J'espère que même pour les Belges, les Bruxellois, qu'ils commencent un peu à reconnaître
01:13 aussi qu'il y a des vrais artistes chez eux et qu'il faut les appuyer, les soutenir.
01:22 Percer en France est parfois plus facile que de s'imposer aux 5 millions de francophones
01:28 qui vivent en Belgique.
01:29 Alain Lapieuvert le sait bien, cela fait 10 ans qu'il oeuvre à promouvoir les cultures
01:33 urbaines en Belgique.
01:34 Il n'y a jamais eu de gros succès de rap belge.
01:37 Il y a eu des petits succès.
01:40 Ça a fait qu'on se la pétait moins ici, que c'était un rap plus, je pense, plus
01:50 amical, moins dur.
01:54 Un tempérament qui semble plaire puisque les rappeurs du Royaume enchaînent les collaborations
02:00 dans la langue de Molière avec leurs voisins français.
02:02 Damso et Bouba, Jean-Jas et L'Homme Pâle, Caballero et Nekfeu.
02:07 À un moment, la France aussi s'est un peu tournée en roue parce que les maisons de
02:12 disques étaient là où on veut absolument du rap de rue, du rap de rue, du rap de rue.
02:16 Mais les gens qui sont dans les cités, ils ne sont pas cons non plus.
02:19 Et donc, ce qu'il y a, c'est que les maisons de disques, à un moment, elles ont commencé
02:23 à presque créer des acteurs, mais plus vraiment des artistes.
02:27 Et les gens ne sont pas dupes par rapport à ça.
02:31 Avec l'authenticité comme marque de fabrique, la relève du rap belge se tient prête.
02:35 Grâce aux nouvelles technologies, plus de frontières.
02:37 Pour Osoram Iagui, beatmaker de 21 ans, la recette du succès, c'est son ordinateur,
02:42 une présence continue sur les réseaux sociaux, mais surtout l'acharnement.
02:46 Je me suis dit, il vient d'une toute petite ville en Belgique, donc il faut que je me
02:50 donne à fond pour montrer qui je suis et m'imposer.
02:53 Donc je pense que c'est vraiment de la détermination de la part des Belges de pouvoir venir et
03:04 donner un nouveau son de qualité parce qu'on travaille peut-être deux fois plus que d'autres
03:09 ou peut-être avec deux fois plus d'acharnement que d'autres.
03:13 Donc fatalement, après le son il change, il devient plus nouveau à écouter.
03:22 Cette volonté a fini par payer.
03:26 Après avoir produit un son pour Booba ainsi que pour le Canadien Tori Lanez, Osoram Iagui
03:32 veut voir plus loin.
03:33 Il vise à présent les Etats-Unis.
03:35 Le rap belge n'a pas fini de faire parler de lui.
03:38 - Merci.
03:39 Merci à tous !

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