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Le Divan : Frédéric Mitterrand révèle avoir été battu par sa gouvernante dans son enfance
Transcription
00:00 -Au milieu de tout ça, il y avait une figure importante,
00:03 une gouvernante. -Une gouvernante sévère.
00:06 -Plus que ça.
00:07 Dans la comédie, vous l'avez racontée,
00:10 vous vous appelez "la méchante". -J'ai pardonné depuis.
00:14 -Ca a été longtemps. Elle vous a battue pendant combien de temps ?
00:18 -Elle m'a battue beaucoup, tout le temps.
00:20 Jusqu'à l'âge de 10 ans. -Combien de temps ?
00:24 -De zéro à 10 ans.
00:26 Avec cette situation qui arrive très souvent,
00:30 c'est que l'enfant battu devient le complice de la personne qui le bat.
00:35 C'est-à-dire qu'il intègre, d'une certaine manière,
00:38 le fait que si on le bat, c'est qu'il y ait une raison.
00:42 Et donc, il n'en parle pas, là aussi.
00:45 Je vous dis que ma mère était très aimante.
00:48 Ma mère était très aimante et attentive.
00:51 Eh bien, à elle, je lui ai caché. Elle ne s'en est pas rendue compte.
00:56 En apparence, j'étais parfait. Tout allait bien.
00:59 Et mon père non plus ne s'en est pas rendu compte.
01:03 Une fois, ma mère avait un doute.
01:06 Et j'ai nié tellement obstinément que finalement, elle s'est dit
01:10 "Il aime beaucoup sa gouvernante".
01:14 Et au fond, je l'aimais, cette gouvernante.
01:17 Je l'aimais parce que je ne comprenais pas pourquoi elle me battait.
01:22 Je me disais que si je lui donnais encore plus d'amour,
01:25 elle ne me battrait plus.
01:26 Et en fait, non, elle continuait.
01:29 Je pense aussi qu'elle m'aimait à sa manière.
01:32 Cet amour que je lui donnais, c'était insupportable.
01:36 C'était son remord. Elle tapait encore plus fort.
01:39 C'était vraiment la relation perverse
01:43 qui s'établit entre...
01:46 Qu'on voit dans les journaux.
01:48 -Qu'est-ce qui restait de ça ?
01:51 Le pardon.

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