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00:00 Merci de nous avoir rejoints. Que dit précisément cet homme, Laura ?
00:04 En effet, pour le journal britannique The Guardian, interview rare d'un homme qui compte dans le dispositif ukrainien Oleksandr Tarnavski,
00:12 anciennement commandant des troupes de Karsan au moment de la libération de la ville, désormais commandant des forces du Sud.
00:18 « Nous sommes désormais, dit-il, entre la première et la deuxième ligne défensive. Les forces ukrainiennes progressent des deux côtés de la brèche
00:24 et consolident leur emprise sur le territoire conquis lors des récents combats. »
00:28 Voilà pour le point de situation, mais il est interrogé bien sûr sur le temps qu'il a fallu à ces troupes pour parvenir à cette avancée,
00:35 principaux responsables selon lui, les champs de mines qui ont piégé ces hommes des semaines durant.
00:41 Les troupes russes s'étaient retranchées dans des abris en béton derrière des pièges anti-chars et au-delà d'un champ de mines si rempli d'explosifs
00:48 que tous les véhicules de déminage ou d'assaut qui s'approchaient de la zone étaient lourdement bombardés depuis des positions fixes et renforcées.
00:56 Et le général de Livray-Heinz sait secret de guerre. Pour réussir à déminer, les sapeurs d'infanterie sont sortis de nuit, à pied,
01:04 dégageant mètre par mètre un couloir à travers les mines. À mon avis, dit-il, les russes croyaient que les Ukrainiens ne passeraient pas cette ligne de défense.
01:13 Ils se préparaient depuis plus d'un an.
01:18 Ce témoignage regroupe et recoupe beaucoup d'autres témoignages que nous avons notamment diffusés sur la difficulté des combats.
01:26 Oui, sur l'air de ce fut très dur, mais nous avons finalement réussi. Souvenez-vous, je vous parlais la semaine dernière d'un autre témoignage, celui d'Oleksandr Solonko,
01:35 lui un simple soldat du Front Sud, qui avait publié un récit très remarqué sur le réseau social X, ancien Twitter, repris dans toute la presse internationale.
01:43 Lui aussi, il évoquait les obstacles infranchissables, tranchées, abris, tunnels, fossés, antichars et champs de mines, finalement franchis.
01:51 Et il s'en prenait directement à ceux qui pensent que les Ukrainiens avaient mis beaucoup trop de temps, affirmant qu'ils avaient ceux-là des étoiles dans les yeux.
01:59 Une forme d'offensive médiatique qui pourrait avoir pour but de répondre aux inquiétudes et aux critiques occidentales.
02:05 Dans son interview au Guardian, le général Tarnowsky livre d'ailleurs deux motifs d'espoir, peut-être à destination des Occidentaux.
02:12 Écoutez, il y a une très grande différence entre la première et la deuxième ligne de défense, ça c'est pour la première, sous-entendu la deuxième n'est pas aussi bien construite et donc peut-être plus facilement franchissable.
02:23 Et il ajoute, l'ennemi retire ses réserves, tôt ou tard les Russes manqueront de tous leurs meilleurs soldats, cela nous donnera l'impulsion nécessaire pour attaquer davantage et plus rapidement.
02:33 Tout est devant nous.
02:34 Merci beaucoup Laura.
02:36 Elle semble bien seule l'Ukraine aujourd'hui.
02:39 L'Ukraine accuse et elle accuse seule, en tout cas pour l'instant, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, dans un message publié sur le réseau Facebook.
02:48 Écoutez, selon les informations des gardes-frontières de l'Ukraine, lors d'une attaque massive menée par la Russie dans la zone du port d'Izmail, des drones chahed russes sont tombés et ont explosé sur le territoire de la Roumanie cette nuit.
03:01 Alors quand on regarde les localisations, carte à l'appui, vous voyez, vous allez voir la carte apparaître, on voit qu'en effet le port d'Izmail, situé sur le Danube, est tout près de la frontière avec la Roumanie.
03:12 Tout près, vous le voyez sur cette carte.
03:14 Un porte-parole des gardes-frontières ukrainiennes affirme par ailleurs avoir enregistré deux détonations sur le territoire roumain lors de l'attaque nocturne, mais la Roumanie en revanche dément catégoriquement cette information par la voix d'un communiqué de son ministère de la Défense.
03:28 Et elle dit qu'à aucun moment les attaques russes n'ont généré de menaces militaires directes pour le territoire national ou les eaux territoriales de la Roumanie.
03:36 Merci beaucoup Laura.