Le deuxième ligne Bastien Chalureau, appelé vendredi en équipe de France pour remplacer son coéquipier en club Paul Willemse, blessé, est au cœur d'une polémique liée à son passé judiciaire et une condamnation pour des violences à caractère raciste remontant à 2020. Dans 22H Max, les chroniqueurs de "La bande prend le pouvoir" réagissent à ce sujet.
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00:00 Pablo Bastien Chaleureau, peut-il jouer la Coupe du Monde avec les Bleus ?
00:02 Non.
00:03 Et je trouve ça dégueulasse en fait que Fabien Galtier les choisit en fait, les sélectionne,
00:08 sachant son passif.
00:09 Parce que évidemment, ça devait arriver en fait.
00:13 Tout à l'heure on avait quelqu'un sur le plateau qui nous expliquait que pourquoi
00:16 quatre jours avant la Coupe du Monde… Bah c'est la Coupe du Monde en fait.
00:19 Et la Coupe du Monde c'est pas un petit événement.
00:20 Et donc on attend, il est légitime en fait d'attendre des joueurs en fait qui sont
00:26 sélectionnés une certaine exemplarité.
00:29 Et sur la question des violences faites aux femmes, je le dis à dessein parce qu'il
00:34 y a un des potentiels joueurs qui a été écarté pour cette raison-là, pour des raisons
00:39 de racisme, pour des raisons d'antisémitisme, pour ces raisons-là, moi je ne comprends
00:43 pas en fait comment on peut laisser quelqu'un représenter.
00:47 Parce qu'effectivement c'est joué.
00:48 Et je ne doute pas que ce monsieur Chaleureau a les qualités en fait pour être au poste
00:53 qu'on lui a donné.
00:54 Néanmoins, il représente aussi la France dans une compétition majeure.
01:00 Et après, bon, ces larmes de crocodile, je veux bien les entendre.
01:03 - Larmes de crocodile ? - Je dis ça parce que Fabien Galtier, tout
01:07 à l'heure dans une accolade, c'était ce matin avec Emmanuel Macron, il parlait avec
01:11 Emmanuel Macron un peu hors micro mais il y avait quand même des micros qui étaient
01:14 tendus.
01:15 Il a sous-entendu, il a dit "oui oui mais c'est bon pendant la conférence de presse
01:18 il va pleurer".
01:19 Soit il pleure, soit il se lâche, je sais pas quoi.
01:21 Je dis pas que c'est une opération de communication, je pense que ces larmes sont sincères mais
01:25 on aurait pu les éviter s'ils n'avaient pas été sélectionnés.
01:27 - On peut imaginer qu'elles sont sincères.
01:29 D'autant qu'il a fait appel, il est présumé innocent.
01:32 La justice a tranché du côté, dans un premier temps du côté, en effet, d'insulte-racisme.
01:38 Mais en fait c'est parole contre parole, on ne sait pas ce qui s'est réellement passé.
01:41 - La justice a tranché.
01:42 - Il y a un juge qui a dit ça.
01:44 - Alors c'est pas vrai parce qu'il n'y a pas de preuve, ils ont juste tranché en fonction
01:47 d'un dossier qui est par ailleurs assez étonnant puisqu'on se base aussi sur les
01:51 likes de ce joueur et puis des ensucédants.
01:53 - Et c'est parce qu'on se base aussi sur des témoignages.
01:54 - Il y a des témoignages mais c'est rien.
01:55 - Il y a des deux personnes molestées par le racisme, vous remettez en question l'incision
02:01 judiciaire.
02:02 - Il est présumé innocent puisqu'il a fait appel.
02:04 Donc c'est une affaire en cours.
02:06 - Mais il a quand même été condamné.
02:07 - Mais pardon, c'est pas cher caché, une fois que vous avez été condamné, ça fait
02:10 appel, d'accord, mais bon.
02:11 - Par ailleurs, l'exemplarité, quelle limite est-ce qu'on met à cela ? En fait, est-ce
02:13 qu'une fois qu'on a été condamné, on doit purger sa peine ad vitam aeternam ? Je pose
02:19 la question.
02:20 - Je pense qu'à minima, la ligne d'une condamnation est un critère assez simple à respecter
02:27 si tenté qu'on veuille que ce soit cette règle-là.
02:30 - Il est présumé innocent parce qu'il a fait appel de cette décision de justice.
02:32 - Il nie le racisme, il a reconnu avoir agressé deux personnes quand même.
02:37 Là, c'est pareil, on peut se dire à un moment donné…
02:39 - C'est l'aveu.
02:40 - Je suis bien d'accord, mais si on commence à empêcher de jouer tous les ruby-man qui
02:44 se tapent dessus en sortant de boîte de nuit…
02:45 - C'est un drôle d'argument, mais oui.
02:46 - Exactement.
02:47 - Tous les ruby-man qui tapent les autres dans la rue.
02:48 - C'est pas ça que j'ai dit, c'est que simplement on sait qu'il y a ces débordements
02:58 qui sont là tout le temps et donc est-ce qu'on met de côté quelqu'un ? Est-ce qu'on
03:04 vote sa mort sociale parce qu'il a été condamné une fois ?
03:07 - Là, c'est sa mort sociale en fait, c'est ça qui est dur, parce que là, tout d'un
03:13 coup, il se retrouve porté au nu, il a eu des propos racistes, il a tabassé ses camarades,
03:20 c'est absolument inadmissible et là, en plus, on rajoute à ça, on rajoute effectivement
03:25 à ce qui s'est passé dans le cadre de l'institution judiciaire, on rajoute un tribunal
03:29 médiatique qui là, effectivement, et là, c'est dur et je comprends pourquoi il pleure.
03:33 J'espère qu'il comprend ce que c'est d'être raciste en fait en 2023.
03:36 - Pourquoi est-ce qu'on revient sur ces faits trois ans après ? Moi, c'est ça la question
03:40 que je pose.
03:41 - Parce qu'il y a la Coupe du Monde.
03:42 - Et voilà, donc c'est un tribunal médiatique, c'est pas une décision de justice, c'est