La violoniste et écrivaine Léonor de Récondo était l'invitée de Jean-Baptiste Urbain dans Musique matin. À l'occasion de la sortie de son livre "Le Grand Feu" (Éditions Grasset), la musicienne est revenue sur la puissance de l'art : "Ce que je trouve extraordinaire dans l'art, c'est que ça nous met en-dehors de notre temporalité, on est ravi à nous-même".
Retrouvez l'interview de Léonor de Récondo :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/l-invite-e-du-jour/leonor-de-recondo-romanciere-violoniste-livre-le-grand-feu-parle-avant-tout-de-la-condition-des-femmes-au-xviiie-siecle-7259911
#LeonordeRecondo #Musiquematin
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00:00 Ce que je trouve extraordinaire dans l'art et ce qui me bouleverse, c'est que ça nous
00:05 met en dehors de notre temporalité.
00:07 Voir une œuvre, que ce soit un tableau, un film, quand on est touché par la grâce d'une
00:14 œuvre, on est ravi à nous-mêmes.
00:16 Et cette transposition du temps, ou cette disparition, ou cette extension du temps,
00:25 c'est aussi, je trouve, la métaphore de la littérature, c'est-à-dire la littérature
00:30 c'est aussi notre outil, c'est évidemment la langue, mais c'est aussi le temps.
00:34 Qu'est-ce qu'on fait du temps ? Et quand on est musicien, parce que j'en arrive à
00:38 votre question, quand on est musicien, parfois il y a des épiphanies comme ça sur scène,
00:44 parfois quand on est spectateur ou auditeur, mais quand on est musicien sur scène, parfois
00:47 on se retrouve dans ce collectif, à l'écoute des uns et des autres, et quelque chose se
00:54 passe.
00:55 Justement, j'ai l'impression qu'on rentre dans une sorte de brèche du temps qui fait
01:02 voler en éclats le présent.