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En fait-on un peu trop avec Thierry Henry ? Non, selon Jérôme Rothen, qui estime que le nouveau sélectionneur de l’équipe de France Espoirs est « du niveau des plus grands ».

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00:00 La question est simple, est-ce qu'on n'en fait pas un peu trop quand même autour de Thierry Henry ?
00:04 3216, appelez-nous pour en débattre.
00:06 Mais Jean-Louis, moi je suis pas content.
00:08 Je vais te dire pourquoi. Parce qu'on n'en fait pas assez.
00:10 On mesure pas en France qui est Thierry Henry.
00:14 C'est du niveau des plus grands.
00:17 Tu vois sa carrière de joueur, le charisme, Aurélien Chouameni en a parlé,
00:23 l'aura qu'il a, ce qu'il dégage, l'amour du football,
00:27 le fait de remettre cet équipement, ce survet de l'équipe de France,
00:32 de revenir à Clairefontaine.
00:34 Et je peux te dire que je peux essayer de me mettre à sa place de ce côté-là,
00:39 parce qu'on a vécu ensemble à l'INF Clairefontaine,
00:41 et quand tu vis à Clairefontaine à 12-13 ans, plusieurs années,
00:46 ça te marque à vie et ça nous a formés, ça l'a formé, il le dit très souvent.
00:51 De toute façon, s'il n'était pas passé par la classe Clairefontaine,
00:53 peut-être que certainement il n'aurait pas été le joueur qu'il a été.
00:56 Et l'homme qu'il est aujourd'hui, parce que oui, il a des valeurs,
01:00 et les valeurs, il les a mises en avant aujourd'hui.
01:03 Il est heureux, moi je le vois sur sa tête, il est heureux.
01:07 Il est heureux, je suis très content pour lui, je l'ai dit et je le redis,
01:11 je suis très content de ce qui lui arrive,
01:13 parce qu'il ramène de la fierté avec cette équipe nationale,
01:18 avec cette équipe de France Espoir.
01:20 La preuve, c'est que ça rejaillit sur les joueurs,
01:22 les joueurs sont heureux d'avoir tiré Henri à leur tête
01:25 et qui donnent des conseils.
01:27 Même l'équipe de France A, et ce n'est pas surprenant,
01:29 on a entendu Aurélien Chouameni, mais j'ai lu aussi que Olivier Giroud
01:34 et Antoine Griezmann se sont arrêtés après la séance d'entraînement
01:37 pour regarder la séance de tirer Henri.
01:39 Donc ça attire du monde, forcément.
01:42 Médiatiquement, c'est génial pour l'équipe de France,
01:45 pour la Fédération française de football,
01:47 qui, on peut dire, ces dernières années a vécu l'enfer.
01:52 Alors, je ne dis pas que tout est gommé grâce à tirer Henri,
01:54 mais le fait d'avoir mis tirer Henri là,
01:56 ça donne un peu plus de crédit à certains.
01:58 C'est quand même mieux que Ripolle ou Raymond Domenech,
02:01 je suis désolé pour ces deux-là,
02:03 parce que c'est les deux qui me viennent à l'esprit,
02:05 mais aujourd'hui, on parle énormément de l'équipe de France Espoir
02:08 parce que c'est tiré Henri,
02:10 et pas que parce qu'il y a les JO dans un an.
02:13 C'est bien en termes d'image,
02:15 normalement, on est en termes sportifs, on ne sait pas encore.
02:17 On ne sait pas, mais tu savais, toi, Sylvain Ripolle,
02:20 avant de le prendre ?
02:21 Tu savais qu'il n'y avait rien,
02:23 il ne se passait rien.
02:24 Tu savais, Raymond Domenech,
02:26 il a entraîné pendant combien de trophées ?
02:27 Zéro.
02:28 11 ans.
02:29 11 ans, zéro.
02:30 Zéro trophée en club et tout.
02:31 Mais tout ce dont tu nous parles, c'est des images pour l'instant.
02:34 11 ans, 11 ans, l'équipe de France Espoir.
02:35 Ce n'est pas de capacité d'entraîneur.
02:36 Mais les capacités d'entraîneur,
02:38 aujourd'hui, les capacités d'entraîneur,
02:40 et je donne la parole à Jean-Michel.
02:42 Non, mais les capacités d'entraîneur.
02:43 En effet, il s'est planté à Monaco,
02:45 et est-ce qu'on lui a laissé le temps ?
02:47 Il en parle.
02:48 On joue avec "le temps n'a pas de temps" et ceci, cela,
02:50 j'arrête le temps de ma montre, mais pas le temps.
02:52 Mais on ne lui a pas laissé le temps.
02:54 Après, il a fait des erreurs,
02:55 mais il était jeune entraîneur, c'était sa première expérience.
02:57 Derrière, il a quand même montré, plusieurs fois,
03:00 qu'il était amoureux du foot.
03:02 Et moi, je me bats, je veux des gens à la tête,
03:04 des sélections à la tête des clubs,
03:06 des entraîneurs, des grands entraîneurs qui aiment le foot,
03:09 et qui transpirent football, qui dordent football.
03:11 Lui, c'est le cas.
03:12 Tu ne préfères pas plutôt des entraîneurs qui ont des résultats ?
03:14 Non.
03:15 Parce que moi, j'adore le foot aussi.
03:16 Mais Jean-Louis, tu es un très bon journaliste aujourd'hui.
03:20 Quand tu es arrivé, personne ne te connaissait,
03:22 tu étais jeune, tu as appris.
03:23 Tu as appris, tu as appris, tu as appris.
03:25 Et bien lui, en tant qu'entraîneur,
03:27 il a pris des claques, il y a eu des échecs,
03:30 mais il a appris.
03:31 Mais il reste un jeune entraîneur,
03:32 même s'il a 45 ans, ça reste un jeune entraîneur.
03:35 Laissez-lui le temps de montrer.
03:37 Là, il va avoir le temps de mettre en place quelque chose
03:39 avec une compétition magnifique dans un an.
03:41 Moi, j'espère que ça va marcher.
03:43 Et puis de toute façon, avec cet amour-là,
03:44 cette envie-là et tout ça,
03:46 ça va se rejaillir sur ces joueurs.
03:47 Tu verras que l'équipe de France,
03:48 ça ne va pas ressembler à ce qu'on a pu voir
03:50 sur les dernières années.
03:51 Jean-Michel, tu es d'accord avec Jérôme ?
03:53 On n'en fait pas assez autour de Thierry Henry ?
03:55 On n'en fait pas assez ou on en fait trop ?
03:57 Jérôme a dit qu'on n'en fait pas assez.
03:59 Je pense que...
04:01 Je comprends la déclaration d'amour de Jérôme à Thierry Henry.
04:06 Peut-être qu'il n'a pas eu le temps de lui faire...
04:08 Pas de l'amour, c'est de la réalité.
04:09 ...de lui faire auparavant.
04:11 Et que Thierry Henry soit heureux
04:13 à la tête de l'équipe de France,
04:15 j'ose espérer qu'il est plus heureux
04:18 à la tête de l'équipe de France
04:19 qu'il ne l'était dans son rôle de consultant,
04:21 puisqu'il a dit que dans son rôle de consultant,
04:23 qu'il a fait pendant plusieurs saisons,
04:25 il ne s'éclatait pas.
04:26 Il n'était pas épanoui.
04:27 Parce que le terrain lui manquait.
04:29 Le terrain lui manquait.
04:30 Ce qui peut se comprendre.
04:32 Donc...
04:33 Mais il nous manque tous le terrain.
04:35 Oui, mais on n'a pas tous la chance.
04:38 Aujourd'hui, il est...
04:40 Il est pas épanoui dans son rôle de consultant,
04:42 mais il continue quand même avec les Américains.
04:44 Oui, oui, par exemple.
04:46 C'est les paradoxes de la vie.
04:49 Et on nous parle d'image.
04:50 Moi, je veux bien...
04:52 Attends, je peux dire quand même
04:54 que c'est paradoxal.
04:56 Je peux quand même dire que c'est paradoxal
04:58 que d'un côté, ils disent qu'il n'est pas épanoui
05:01 dans son rôle de consultant,
05:03 mais qu'il continue sur Sybès.
05:05 Cela dit, on ferme la parenthèse
05:08 et on revient sur son rôle aujourd'hui.
05:11 Tu as oublié un immense entraîneur de l'équipe de France
05:14 qui était Éric Monbert.
05:16 Il succède au Guardiola, au Mourinho des espoirs.
05:21 Voilà, c'est un peu...
05:23 Donc, je comprends qu'il soit heureux.
05:25 Mais heureusement qu'il est heureux.
05:30 Une fois qu'on a dit ça,
05:33 une fois qu'on a fait un choix,
05:35 une fois qu'on a considéré
05:38 qu'un joueur mythique de l'équipe de France,
05:41 quelques années plus tard,
05:43 après sa retraite sur le terrain,
05:46 arrive à la tête de l'équipe de France.
05:48 On a des objectifs.
05:50 On s'est enflammé X et X fois sur des nominations
05:54 pour quelques mois plus tard,
05:57 être déçu ou ne pas avoir,
06:01 ne pas récolter les fruits
06:03 ou imaginer où les...
06:05 - Pas souvent, Jean-Michel.
06:07 - Non, jamais.
06:09 Donc, effectivement,
06:12 ils ont été tellement nuls avant lui
06:15 qu'il a de grandes chances d'être meilleur.
06:18 C'est certain.
06:20 Cela dit, n'en faisons pas trop non plus.
06:22 N'en faisons pas trop parce que...
06:24 - Mais Jean-Michel, sois heureux.
06:26 Sois heureux.
06:28 Tout à l'heure, tu étais nu dans ta piscine.
06:30 T'étais heureux, c'est ce qu'on m'a dit.
06:32 - J'étais nu. J'étais nu. J'étais bien.
06:34 C'était bien.
06:36 - Sois content pour tirer en riz.
06:38 - Le périscope, au mieux. C'était magnifique.
06:40 - Pense à toi dans ta piscine tout à l'heure.
06:42 - Je suis heureux pour le football français.
06:45 Il est tellement nul.
06:47 Il y a tellement de turpitude dans le football français aujourd'hui.
06:50 Et ce n'est pas terminé.
06:52 Le départ de Legrête n'a pas tout effacé.
06:54 Je vous le rassure.
06:56 Les voyous sont toujours là.
06:59 Il n'y a aucun problème là-dessus.
07:01 Réjouissons-nous.
07:03 Une fois qu'on a dit ça, Jérôme,
07:05 on a quand même le droit,
07:07 excusez-moi, le droit, nous, sportifs,
07:09 nous, hommes de terrain,
07:11 toi, homme de terrain,
07:13 ou joueur,
07:15 et acteur aimant le football,
07:17 on a le droit aussi d'attendre un petit peu
07:20 les premiers matchs de l'équipe de France Espoir
07:22 et voir comment ça se passe,
07:25 comment ça évolue,
07:27 de quelle manière les joueurs...
07:29 - Non mais t'inquiète pas Jean-Michel,
07:31 l'histoire est toute écrite, ce seront des matchs super,
07:33 parce que ceux qui étaient avant nous sont nuls,
07:35 et là il y a Thierry Henry qui est en place,
07:37 donc même si les matchs sont pas bons,
07:39 ce sera la faute des joueurs et tout, on connait Jérôme.
07:41 - C'est ce que j'espère.
07:43 - Attendez, j'ai une question à vous poser,
07:45 mais tous les anciens entraîneurs de l'équipe,
07:47 ils ont fait quoi après ?
07:49 Ils ont été au Barça, ils ont fait une grande carrière d'entraîneur ?
07:51 - Non, non, non, moi je ne serais pas ça.
07:53 Je dis juste que tu parles avec un a priori très positif sur Henry,
07:55 il fait tous ses matchs, quoi qu'il arrive,
07:57 tu dis "oh bah il a besoin de temps,
07:59 du temps, heureusement qu'on va lui en laisser quand même,
08:01 pour mettre en place son projet".
08:03 - Non mais Jean-Louis...

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