Un adolescent de 15 ans s’est suicidé à son domicile de Poissy (Yvelines), alors que des faits de harcèlement à son encontre avaient été déclarés au cours de l’année scolaire précédente au sein de l’établissement scolaire qu’il avait quitté pour un autre en vue de la rentrée.
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00:00 Moi, ce que j'apprécie, c'est qu'il y a une prise de conscience nationale maintenant sur ce sujet.
00:05 Et que le ministre, d'ailleurs, a fixé comme ligne très claire
00:08 que la lutte contre le harcèlement scolaire est une priorité absolue.
00:12 Et donc le ministre qui est le chef de son administration,
00:14 ça veut dire que c'est une instruction qui est passée à ses personnels.
00:18 Moi, j'ai fait la rentrée des classes lundi chez moi en Alsace.
00:21 J'ai pu en discuter d'ailleurs avec les personnels d'éducation nationale.
00:24 Je pense qu'ils ont tous bien intégré que c'était maintenant une priorité pour eux.
00:28 Ce que j'ai regretté dans le témoignage, en revanche,
00:30 mais on ne pouvait pas poser toutes les questions,
00:32 donc on a beaucoup parlé du fonctionnement,
00:34 ce qui s'est passé au niveau de la police-justice.
00:36 Un peu moins de comment les discussions se passaient au niveau de l'école
00:41 ou du système scolaire.
00:43 Enfin, en tout cas, ils pourront l'expliquer aux ministres concernés.
00:47 Il y a des choses qui ont été mises en place.
00:49 Le protocole PHAAR, formation des enseignants.
00:53 Le protocole PHAAR qui a été mis en place en 2021 dans les collèges et les écoles.
00:56 Et qui va, et maintenant la volonté, c'est de l'étendre au lycée.
01:00 Rappelez-nous ce que c'est. Donc il y a un référent adulte.
01:03 Le programme PHAAR, c'est quelque chose d'assez vaste.
01:05 Mais on va dire que les choses qui sont importantes,
01:09 c'est qu'on peut nommer un référent par établissement scolaire.
01:12 Là, qui est un adulte, qui est du personnel d'éducation nationale.
01:14 Ensuite, il y a un protocole qui est mis en place.
01:16 Ça a été bien expliqué par votre collègue tout à l'heure.
01:19 C'est-à-dire qu'il y a un dossier qui est ouvert, où on écrit des choses.
01:23 Il y a un suivi qui est fait.
01:24 Il y a aussi de la formation qui est faite.
01:26 Parce qu'il y a aussi beaucoup d'enseignants qui sont eux-mêmes désemparés.
01:30 Face à ce genre de situation, qui ne savent pas les gérer.
01:33 Qui ne savent pas les repérer, forcément.
01:37 Donc on forme aussi le personnel.
01:38 Et donc ce programme PHAAR, qui est très jeune,
01:40 il a vocation à être étendu à tous les établissements scolaires.
01:44 Et puis pour terminer, rappelez aussi que Gabriel Attal
01:47 a pris deux décisions extrêmement fortes dès son entrée en fonction.
01:51 Deux décisions administratives.
01:54 La première, c'est que les élèves harceleurs, dorénavant, seront déplacés.
02:02 Alors qu'avant, c'était les élèves harcelés, les victimes,
02:07 qui changeaient de fait d'école.
02:09 Et cette fois-ci, cette rentrée-là,
02:13 ce sera le harceleur qui sera déplacé dans une autre école, voire dans une autre ville.
02:17 Et deuxième décision très forte qu'il a prise également,
02:20 c'est que des élèves qui s'adonnent à du harcèlement en ligne,
02:25 donc du cyber-harcèlement contre des élèves d'autres établissements scolaires,
02:30 pourront être sanctionnés disciplinairement au sein de leur établissement scolaire,
02:35 donc au sein du conseil du discipline, du conseil de périls.
02:37 Ce qui n'était pas possible pour le moment.