Gabriel Attal va présenter ce mercredi plusieurs mesures dans le cadre de son plan de lutte contre le harcèlement scolaire. Parmi les pistes envisagées: la confiscation du téléphone portable pour un élève harceleur, un couvre-feu numérique ou encore la création d'un brigade qui pourra intervenir dans les écoles.
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00:00 On va parler du plan de Gabriel Attal contre le harcèlement,
00:03 il doit être dévoilé aujourd'hui.
00:05 On a d'ores et déjà évidemment quelques pistes.
00:07 Ça peut changer vraiment la donne ?
00:09 Il y a quelque chose en tout cas qui est en train de changer.
00:11 Je voulais commencer en vous montrant cette séquence qui s'est déroulée hier à l'Assemblée.
00:15 La députée renaissance des Hauts-de-Seine, Virginie Lanlot,
00:17 interpelle le ministre de l'Éducation nationale qui lui répond dans la foulée.
00:20 Regardez.
00:21 Je souhaiterais vous lire le message qu'une jeune fille devenue femme
00:25 a récemment envoyé à son ancienne camarade.
00:28 Il y a des années de cela, j'ai subi de ta part harcèlement, humiliation et attouchement.
00:34 Ces agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente.
00:38 J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable.
00:42 Mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance et de détresse.
00:45 Cette jeune fille, c'était moi.
00:47 Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir.
00:51 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
00:54 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
00:58 Si je peux me permettre, franchement bravo.
01:00 Parce que dire ça, comme ça, devant autant de monde, franchement, il faut le faire.
01:06 Et Marc, c'est là que quelque chose a changé.
01:08 C'est là que Gabriel Attal parle dès de l'écho-choc collectif.
01:11 Ce sujet est devenu un sujet maintenant prioritaire.
01:14 Ça fait des années que ça dure, des années que tout le monde déplore,
01:17 des années que les associations, les familles alertent.
01:19 On se souvient des prédécesseurs de Gabriel Attal qui étaient émus au cas par cas
01:24 quand on avait des faits divers de harcèlement scolaire.
01:28 Mais il faut reconnaître que jamais un ministre de l'Éducation nationale
01:30 n'a remis ce dossier en haut de la pile.
01:32 Peut-être que Gabriel Attal le fait-il parce qu'il est convaincu, évidemment,
01:35 de la nécessité de la lutte contre le harcèlement scolaire.
01:37 Peut-être le fait-il aussi parce que lui-même l'a subi.
01:39 Il a confié au Figaro à 14 ans.
01:41 Lui, il a été harcelé, Gabriel Attal.
01:44 Et surtout, ce qui change, c'est qu'il l'a fait dès son arrivée à rue de Grenelle
01:47 avec une petite révolution culturelle.
01:49 On se souvient de cette décision qui était prise de changer d'école le harceleur
01:53 et non plus le harceler.
01:55 - Ça ne va pas suffire. Il y a d'autres mesures qui vont intervenir ?
01:57 - Oui. Elles vont être détaillées cet après-midi.
01:59 Il y en a encore qui sont en discussion.
02:00 Mais on parle de mesures de confiscation de téléphone portable des harceleurs,
02:04 de mise en place d'un couvre-feu numérique.
02:06 Tout ça mérite d'être encore calé, de la sensibilisation des différentes administrations,
02:09 surtout à commencer par la sienne, à Gabriel Attal, l'Éducation nationale.
02:12 Mais pas seulement. Les autres ministères vont être associés.
02:14 On sait qu'il y a un audit qui est en cours dans les rectorats.
02:17 Chaque rectorat va être obligé de voir comment les cas ont été traités.
02:21 Ce qui a changé, c'est que plus jamais les affaires de harcèlement
02:24 ne seront traitées comme elles l'étaient auparavant.
02:26 C'est pour l'aspect curatif. On va voir toutes ces mesures.
02:28 Mais il y a aussi l'aspect préventif.
02:30 Gabriel Attal était la semaine dernière au Danemark,
02:32 où sont dispensés des cours d'empathie depuis 1975,
02:35 où on apprend aux élèves à l'écoute, le respect, la tolérance,
02:38 et ce, dès leur plus jeune âge.
02:40 - Elle a rentré. Elle se passe comment pour Gabriel Attal ?
02:42 - C'est plutôt réussi parce que sur deux dossiers qui traînaient,
02:45 il a montré en tout cas qu'il y avait une volonté politique.
02:47 On l'a vu sur la BAYA, là on le voit sur le harcèlement scolaire.
02:49 C'est différent dans le style aussi de ses prédécesseurs.
02:52 Il y a un petit côté, j'allais dire, Sarkozy à l'éducation nationale,
02:55 quand on se souvient de Sarkozy au lycée Arden inférieur.
02:57 - Vous voulez qu'il se débarrasse de tous ces harceleurs ?
02:59 - Voilà, il y a un petit peu ça. Alors on verra ce que ça donne, c'est sûr.
03:01 Mais jamais le dossier n'avait été envisagé ainsi, sous toutes ses facettes.
03:04 Ça soulève un grand espoir.
03:06 Alors maintenant, il faut surtout que les résultats suivent.