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La bande de 22H Max réagit au souhait du gouvernement d'interdire l'utilisation de dénominations de "denrées alimentaires d'origine animale" pour désigner des aliments végétaux.

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Transcription
00:00 Christophe Barbier, c'est vous qui prenez le pouvoir là.
00:02 Pour nous parler, ce qui vous a fait réagir aujourd'hui,
00:04 c'est cette décision du gouvernement qui veut interdire les appellations,
00:07 alors on sort de la politique, les appellations
00:09 "steak végétal", "escalope végétale", "bacon végétal",
00:12 tout ça, ce sera interdit.
00:13 Un steak, c'est de la viande animale.
00:15 Point.
00:15 Le gouvernement avait fait un premier décret
00:17 qui serait enlisé au Conseil d'État.
00:19 Il en publie un deuxième.
00:20 Les mots de la viande ne peuvent pas servir pour le végétal.
00:24 On ne peut pas dire une entrecôte de soja ou une bavette de betterave.
00:28 Ce n'est pas possible.
00:29 Steak, ce n'est pas possible.
00:30 Grillade.
00:31 J'aime beaucoup l'image qu'il y a derrière.
00:33 Bref, c'est juste une question de décor.
00:34 J'aime beaucoup.
00:35 Allez-y, pardon.
00:35 Végétal ou animal ?
00:36 C'est toute la question.
00:37 C'est toute la question.
00:38 Ambiguïté sur l'apparence, il ne peut pas y avoir d'ambiguïté sur le nom.
00:41 Le gouvernement dit "attendez, c'est pour que le consommateur
00:44 ne croit pas acheter de la viande et se retrouve avec du végétal".
00:46 Oui.
00:47 En réalité, le gouvernement se dit aussi "ouh là là,
00:49 les éleveurs ne sont pas contents, l'agriculture est un sujet délicat,
00:53 je vais protéger ces agriculteurs et ces filières en clarifiant les choses".
00:58 Oui, mais les partisans du végétal disent "c'est très gentil ça".
01:00 Mais comment vous voulez qu'on appelle nos steaks si on ne peut pas dire steak ?
01:04 Il n'y a pas 36 000 mots.
01:05 Alors moi, je vous propose d'appeler par exemple l'herbabon.
01:09 C'est-à-dire ?
01:09 Quelque chose fait avec de l'herbe.
01:10 L'herbabon.
01:11 L'herbabon.
01:12 Au lieu du jambon, puisque le jambon, ça sera interdit.
01:14 Le plantimiam.
01:16 Le plantimiam, c'est ce qui est bon et qui est fait avec des plantes.
01:18 OK.
01:19 Le délimachon.
01:21 On va vous embaucher comme directeur marketing.
01:24 Le goût du foin.
01:26 Le goût du foin, il est comment chez vous ? Il est bon ?
01:29 Ça pourrait être pas mal.
01:30 J'essaye de leur apporter des solutions.
01:32 Non mais vous avez raison d'en rire, parce qu'il vaut mieux en rire
01:35 que d'être obligé d'en pleurer, parce qu'on est quand même dans du
01:37 sémantiquement correct, de l'hygiéniquement correct.
01:41 Personne ne s'est jamais planté dans un rayon de supermarché
01:44 à acheter du steak végétal.
01:46 Non mais franchement, si on en est là, pardon, mais je veux dire,
01:49 la traque des mots maintenant, c'est voilà, on est...
01:52 C'est-à-dire qu'on arrive...
01:53 On est quand même engagé dans un mouvement où on va moins manger de viande
01:57 pour des tas de raisons, des raisons de santé, des raisons aussi d'écologie,
02:00 parce que les troupeaux contribuent à la pollution en méthane.
02:04 Donc c'est inéluctable.
02:05 Il faut accompagner l'agriculture.
02:07 Moins de viande, mais de la meilleure viande.
02:08 Pardon, je vais citer un journaliste qui lui a arrêté de manger de la viande.
02:11 C'est Hugo Clément qui dit, mais alors qu'est-ce qu'on fait pour les fruits de mer
02:13 qui ne sont pas des fruits ? Pour le fromage de tête ?
02:15 Pour le caviar d'aubergine ? Qu'est-ce qu'on fait ?
02:17 Et quand vont arriver les galettes d'insectes dans nos assiettes ?
02:19 Il faudra trouver les noms aussi.
02:20 Elles sont presque déjà là.

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