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24 septembre 2011. Le XV de France affronte la Nouvelle-Zélande en phase de groupe lors de son troisième match de Coupe du monde, à l'Eden Park d'Auckland. Forts de deux victoires contre le Japon et le Canada avant cette rencontre, Pascal Papé et ses coéquipiers veulent bousculer le favori. Ils s'inclinent finalement 17-37 face à des All Blacks bien supérieurs. Pourtant, le deuxième ligne sait que ce match a su fédérer l'équipe, qui ira jusqu'en finale cette année-là, encore face aux Néo-Zélandais.

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Transcription
00:00 La France affronte ce vendredi la Nouvelle-Zélande en ouverture d'un match de coupe du monde.
00:08 Je vais vous raconter...
00:09 Non, c'est pas une ouverture d'un match.
00:11 L'ouverture d'un match, ça s'appelle le coup d'envoi.
00:13 3, 4...
00:14 La France affronte la Nouvelle-Zélande ce vendredi en match d'ouverture de la coupe du monde.
00:19 Je vais vous raconter mon match contre les All Blacks lors d'un mondial en face de poule.
00:24 C'était un 24 septembre 2011.
00:27 Avant d'affronter l'équipe de Nouvelle-Zélande lors de cette coupe du monde en 2011, l'état
00:41 d'esprit, on a déjà joué deux matchs, contre le Japon et contre le Canada, qu'on
00:45 a gagnés.
00:46 On n'a pas fait deux grands matchs, mais en tout cas, l'objectif avait été réalisé
00:51 puisqu'on avait pris à chaque fois le bonus.
00:53 Là, finalement, c'est le gros match de la poule où la première place peut se jouer,
00:59 même si c'est une coupe du monde qui est chez eux et qu'on n'est pas forcément favoris.
01:02 On a quand même réussi, deux ans auparavant, à faire un résultat chez eux.
01:08 On a une équipe avec pas mal de caractère et d'expérience.
01:13 On a quand même un état d'esprit de se dire qu'on peut créer la surprise.
01:17 En tout cas, c'est ce qui nous anime à ce moment-là.
01:21 Comment on imagine les battre ? Les battre, c'est faire le match parfait, déjà, c'est
01:25 sûr.
01:26 Les entames de match contre cette équipe-là, les primordiales.
01:29 A chaque fois qu'on a pu rivaliser ou en tout cas les battre, c'est qu'on avait réalisé
01:35 une très bonne entame.
01:37 En 2009, c'est ce qui s'est passé.
01:39 On avait même pris pas mal de points d'avance.
01:41 Après, la solidité en défense et la conquête, c'est vraiment les deux bases qu'on pouvait
01:49 avoir à cette époque-là de succès contre cette équipe-là.
01:52 Le match attaque vraiment à 100 à l'heure.
02:00 Effectivement, on ne fait pas le job pendant 20 minutes.
02:03 Je crois qu'on prend trois essais qui nous mettent un coup sur la tête et qui nous rappellent
02:08 que tu joues la meilleure équipe du monde.
02:10 Et là, tu te dis que le match peut être long, très long.
02:13 À ce moment-là, ce n'est pas facile et ça nous remet un petit peu dans la réalité
02:19 de se dire qu'on est dans la poule du prétendant et du favori.
02:24 Comment je vis ce match-là, il est un peu particulier pour moi parce que j'attaque
02:28 la Coupe du Monde, je ne suis pas forcément titulaire.
02:30 Je le deviens après le match du Japon contre le Canada où je ne suis pas trop mal.
02:35 Et puis, Marc décide de me titulariser pour ce gros match de poule.
02:39 J'ai deux objectifs dans ce match-là.
02:41 C'est gagner le match avec l'équipe, évidemment.
02:43 Et après, aussi, montrer que je ne vais plus quitter le numéro 4 et ce maillot blanc.
02:49 Il faut qu'il me reste sur les épaules.
02:51 Le moment où je sens que je suis en train de remplir cette mission qui m'animait,
02:58 c'est qu'on le sent quand tu es dans ton match, quand tu interviens, que tu sens que
03:04 tu es positif, que les actions que tu fais sont à chaque fois déterminées et que tu
03:11 domines.
03:12 Tu te dis que tu es dans ton match, que tu sers à quelque chose et qu'il y a quelque
03:17 chose qui se passe.
03:18 À ce moment-là, tu sens que tu es en train de remplir ta mission et que cette Coupe du
03:24 Monde, celle que tu rêves depuis toujours, parce que c'était ma première, tu vas vraiment
03:29 la vivre dans un rôle d'acteur principal.
03:34 La défaite est frustrante, mais elle a été un peu encourageante sur la deuxième partie
03:42 du match où on a quand même réagi sur l'état d'esprit.
03:47 C'est ça qui est positif, finalement.
03:49 C'est que si on enlève ces 20 premières minutes ou ces 30 premières minutes qui sont
03:53 à sens unique, derrière, dès qu'on arrive à remettre en place ce qu'on sait faire
03:59 et y mettre l'état d'esprit, nous aussi on peut être dangereux et à un moment donné
04:03 les inquiéter.
04:04 Ça ne remet pas en question, finalement, notre objectif à nous, qui était aussi d'être
04:08 champion du monde.
04:09 Parce qu'avant la Coupe du Monde en Nouvelle-Zande, ce qu'on savait, c'est qu'on allait jouer
04:14 les blagues d'entrée, mais que si on les retrouvait, c'était en finale.
04:17 Donc c'est pour ça que ce match, ok, c'est une défaite, c'est un match de poule, mais
04:21 ça ne remet pas, en tout cas nous, joueurs, ça ne remet pas du tout en question notre
04:24 objectif, ça c'est clair.
04:25 Le regard que je peux porter sur ce match, c'est que déjà c'est un match historique.
04:36 France-Nouvelle-Zelande, match au Stade de France, ouverture d'une Coupe du Monde.
04:43 Malgré tout, moi je suis assez, presque serein, parce que cette équipe de France, on sent
04:55 qu'elle a déjà beaucoup de confiance.
04:57 Ce match d'ouverture, je pense qu'il faut l'aborder, il faut rester dans la stratégie
05:02 qui est entreprise depuis quelques années, c'est-à-dire ce fameux jeu de dépossession
05:09 où justement, nous, on est bon quand on met la pression à l'adversaire et qu'on va
05:13 chercher l'adversaire sans le ballon.
05:17 Et c'est là où c'est super intéressant, je trouve, l'équipe de France, c'est qu'aujourd'hui,
05:22 et cette stratégie, il faut la garder, c'est qu'aujourd'hui l'équipe de France, elle
05:25 est très forte dès qu'elle récupère les ballons.
05:27 Donc ces fameux ballons de turnover, on sait qu'en quelques passes, avec le potentiel
05:31 et la qualité des joueurs qu'on a, on peut marquer des essais.
05:35 Et ça, ça me rappelle une équipe qui a été plusieurs fois championne du monde auparavant,
05:41 c'est les All Blacks, qui ont eu cette force-là de se dire "on a une très forte conquête,
05:47 on a une très bonne défense, on est capable de mettre un jeu de pression et dès que le
05:50 ballon est récupéré, on est dans un jeu où on est capable, avec le potentiel qu'on
05:55 a, d'aller marquer très vite l'adversaire".
05:58 Donc aujourd'hui, nous, en capacité d'avoir ça avec les joueurs qu'on a et la stratégie
06:03 qu'on met en place, je pense qu'il faudra la faire encore plus contre la Nouvelle-Zélande
06:08 parce que c'est aussi les prendre quelque part à leur propre jeu.
06:11 Mais ça, ça n'empêche qu'il faudra qu'on soit exceptionnels en conquête, que notre
06:16 défense continue à être super dure.
06:20 Et ça, ça va nous permettre aussi de récupérer des ballons et après d'aller marquer.
06:25 Et évidemment, on le voit depuis quelques années, l'objectif c'est de sortir très
06:32 vite de son camp et d'inverser tout de suite ce rapport de pression négatif.
06:35 des gars qui ont.

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