TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 votre fille n'a pas pu entrer en classe cette semaine parce qu'elle portait cette tenue,
00:02 j'aimerais que dans le débat on reste sur cette tenue.
00:06 Voilà, qu'on ne commence pas à aller chercher le sujet en général,
00:09 puisqu'on en a déjà parlé.
00:11 Cette tenue a été refusée.
00:12 Est-ce que vous comprenez ?
00:14 Est-ce que vous comprenez la décision de l'établissement ?
00:17 Est-ce qu'on peut mettre la question, s'il vous plaît ?
00:18 Karim Zeribi et Eric Nolo sont avec nous pour cette BRI.
00:22 Une adolescente de 4ème renvoyée de son collège,
00:24 car elle portait un kimono.
00:26 La question, s'il vous plaît, c'est important pour les téléspectateurs.
00:28 Comprenez-vous la décision de l'établissement ?
00:31 Eric Nolo, vous la comprenez ?
00:33 Je la comprends parfaitement.
00:35 Dans cette tenue-là ?
00:37 Oui, parce qu'il y a des problèmes très graves en ce moment à l'éducation nationale.
00:41 Il y a la lutte contre l'islamisme.
00:42 Vous avez vu que le Conseil d'État a validé l'interdiction de la baïa.
00:45 Il y a le problème du harcèlement.
00:47 Vous avez vu qu'un gamin de 15 ans s'est pendu.
00:50 Et il y a un troisième problème, c'est l'effondrement du niveau scolaire,
00:53 que ce soit celui des élèves ou des professeurs.
00:56 Et selon moi, il y a des problèmes dérisoires.
00:58 Et parmi les problèmes dérisoires, je classe les états d'âme d'une collégienne par rapport à sa tenue.
01:03 Si l'établissement décide que sa tenue n'est pas adéquate, la décision s'impose.
01:09 Votre fille, mais je dis votre fille parce qu'on parle d'elle,
01:11 mais ça vaut évidemment pour tout le monde, je ne personnalise pas le débat,
01:14 peut porter ce kimono chez elle, peut porter ce kimono dans la rue,
01:17 peut le porter où elle veut, sauf à l'école où c'est le chef d'établissement qui va décider.
01:21 Donc, écoutez, maintenant, il faut arrêter d'encombrer l'actualité avec des faux problèmes,
01:26 des faux sujets et se concentrer sur ce que j'ai dit,
01:29 la lutte contre l'islamisme, la lutte contre le harcèlement et le relèvement du niveau scolaire.
01:34 Tout le reste, c'est dérisoire, c'est anodin, ça ne fait qu'encombrer l'actualité et nous empêcher de réfléchir.
01:40 Voilà pourquoi je suis favorable, je soutiens la décision de l'établissement.
01:44 – Il va vous répondre dans un instant.
01:45 Guylain, il va vous répondre dans un instant. Karim, c'est Rémi.
01:47 – Je trouve qu'Eric Noulot a dit une seule chose d'intéressante dans son propos,
01:50 c'est qu'il fallait s'attacher au sujet prioritaire.
01:55 Et c'est le seul point sur lequel nous serons d'accord.
01:57 Et en l'occurrence, une jeune fille qui arrive avec une tunique de pièce,
02:01 comme on peut en trouver de partout,
02:05 je ne vois pas en quoi cela contrevient au principe de laïcité et je le précise, auquel je tiens.
02:11 Car je trouve important que les principes de laïcité soient respectés,
02:16 que les signes religieux restent à l'extérieur, kippah, croix, voile.
02:22 Je suis un défenseur de l'école publique et laïque.
02:25 Mais là, je trouve qu'on verse dans le délire.
02:27 On verse dans le délire parce que je ne vois pas en quoi
02:30 cette tenue a une quelconque référence avec le religieux.
02:34 Et donc, je trouve qu'on ouvre une boîte de Pandore, qui devient dangereuse,
02:37 avec une forme de stigmatisation, discrimination.
02:40 À quoi va-t-on décider ?
02:42 Qu'une tenue est acceptable ou pas ? Est-ce que c'est aux faciès de jeune fille ?
02:45 Est-ce que si une blonde, faciès européenne, porte cette tenue,
02:49 est-ce qu'on va lui dire qu'elle n'est pas acceptable ?
02:51 J'en doute fort.
02:52 – Là, sur ça, je suis assez d'accord avec toi,
02:54 parce que même la couleur et tout, je ne comprends pas en fait.
02:58 – Exact.
02:59 Et je vous le dis, je suis d'autant plus choqué que,
03:02 avant-hier, on a eu une nouvelle encore catastrophique dans le pays.
03:05 Un jeune de 15 ans s'est pendu à Poissy en raison du harcèlement scolaire.
03:10 Il y a 850 000 gamins qui sont victimes de harcèlement scolaire dans notre pays.
03:14 Il y a eu 68 cas d'abaya à la rentrée scolaire.
03:17 On nous a fait du abaya matin, midi et soir,
03:19 une semaine avant la rentrée scolaire,
03:21 et bien il n'y a pas eu de problème.
03:23 Donc, curieusement, parce que les filles ne sont pas là pour créer de soucis.
03:28 Elles veulent étudier, trouver leur place à la société.
03:30 Elles ne sont pas le bras des islamistes.
03:32 Vous parlez d'une offensive islamiste avec 28 filles sur 12 millions d'étudiants.
03:36 Non mais il faut qu'on arrête le délire.
03:37 Il faut qu'on revienne à l'essentiel.
03:39 Il y a des gamins en 6e qui ne savent pas lire.
03:41 Il y a 850 000 gamins qui sont victimes de harcèlement.
03:43 Il y a 160 000 gamins qui sont victimes d'inceste.
03:47 Et vous allez me parler d'une tenue de pièce qu'on trouverait dans tous les magasins
03:51 et que toutes les jeunes filles peuvent porter.
03:53 On est dans le délire.
03:54 Il faut que ce délire s'arrête.
03:56 Il faut qu'on revienne à l'essentiel, aux priorités.
03:58 La priorité c'est que ces filles puissent étudier tranquillement,
04:01 comme les autres, sans être poincées du doigt
04:03 et qu'on abandonne un petit peu cette forme d'hystérie autour de l'islam et des musulmans.
04:07 Laissez-les tranquilles les musulmans.
04:09 – Il y en a qui ne sont pas d'accord avec vous, on va les avoir dans un instant.
04:11 [Applaudissements]
04:13 – Merci, Gilani, on se rapproche surtout à Eric.
04:17 – Bien sûr, oui.
04:19 J'ai eu l'impression quand Cyril vous a demandé,
04:21 est-ce que vous étiez d'accord avec la décision d'interdire cette tenue,
04:26 je n'ai pas eu l'impression que vous avez regardé la…
04:28 En fait, j'ai l'impression que, quelle que soit la photo qu'il va vous montrer,
04:32 pour vous ce n'est pas important, vous serez d'accord avec la décision.
04:35 – Vous savez, on me l'a envoyée en début d'après-midi,
04:37 la photo, vous savez, il y a un minimum de préparation dans cette émission,
04:39 donc j'ai eu le temps quand même… – Un minimum, hein ?
04:41 – Monsieur Nolot. – Oui, c'est pour ça que j'ai dit un minimum.
04:44 – Franchement, tous les deux, on regarde…
04:46 – Vous me faites un mauvais procès, ça commence mal.
04:48 – Pardon ?
04:49 – Vous me faites un mauvais procès, ça commence mal.
04:51 – Non mais j'arrive qu'on regarde la tenue, regardons.
04:53 Pour vous, c'est associé à une tenue islamique, comme ça.
04:57 – Je vous dis simplement que la décision du chef d'établissement
05:01 s'impose à une collégienne de 14 ans, c'est comme ça que ça marche dans la vie.
05:05 Votre fille, je dis votre fille, toute fille peut faire ce qu'elle veut en dehors de l'école.
05:09 Là, il y a une décision du chef d'état.
05:11 – Mais là, est-ce qu'il y a un lien avec la religion ? C'est la question qui t'est posée.
05:13 Tu vois un lien, là ? Avec ce rose bonbon, là ?
05:16 – Ecoutez, moi, je ne vais pas vous débarquer parce qu'il faut arrêter…
05:18 – Je précise que ma fille, elle n'a jamais été voilée,
05:21 donc elle n'a jamais été voilée,
05:23 donc elle n'a jamais eu de soucis à l'école par rapport à ça.
05:27 Donc moi, aujourd'hui, je parle par rapport à ce qui est arrivé à ma fille,
05:32 que je trouve très grave.
05:34 – Gélanie, est-ce qu'elle allait en abaya à l'école avant ?
05:36 – Jamais de la vie. Elle n'a jamais eu de soucis par rapport à ça.
05:39 En fait, je vais vous dire un truc tout simple.
05:43 Ma fille, elle a reçu cette tenue comme cadeau au cours de l'été.
05:48 Donc elle a reçu deux tenues comme ça.
05:50 Elle était contente, elle était affolée, elle nous a montré.
05:54 Donc c'est une mode, c'est une nouvelle mode.
06:00 – Il lui a dit quoi, le proviseur ?
06:02 – Le proviseur, il lui a dit que sa tenue, elle était assimilée à une abaya.
06:09 – Excusez-moi monsieur, je vais préciser ma pensée.
06:13 À partir du moment où il va y avoir des centaines de cas comme ça, ambigus…
06:17 – Pourquoi ambigus ?
06:18 – Parce que…
06:19 – Pourquoi ambigus ?
06:20 – Parce que le chef d'établissement…
06:21 – Mais où tu veux de l'ambiguïté ?
06:22 – Il n'y a aucune ambiguïté.
06:23 – Non mais le chef d'établissement estime que c'est une tenue…
06:25 – C'est pas vous qui allez la trancher, c'est pas moi qui vais la trancher.
06:27 C'est le chef d'établissement qui va la trancher.
06:29 – Le chef d'établissement lui demande d'enlever, je veux dire d'enlever le haut
06:32 pour pouvoir rentrer alors qu'elle avait un débardeur en dessous.
06:36 Je veux dire, de quel droit le chef de l'établissement…
06:40 – On marche sur la tête.
06:41 – Voilà, il lui demande d'enlever et il m'a appelé, c'est-à-dire on m'a appelé.
06:45 Il a laissé un message à ma femme, c'est urgent, il faut que vous appelez tout de suite,
06:49 j'ai un problème, j'ai votre fille en ma présence, il y a un problème concernant votre…
06:53 Mais ça a pris des proportions énormes.
06:55 – Ça c'est votre choix.
06:56 – Moi j'ai reçu un appel, j'étais au boulot, je reçois un appel du proviseur,
07:00 donc il se présente, je suis le proviseur,
07:02 heureusement que c'est pas ma femme qui l'a reçu ce coup de téléphone.
07:07 Donc je suis assez calme, mais je me suis inquiété,
07:10 je me suis dit il y arrivait un truc à ma fille.
07:12 – Non, non, c'est pas autre chose, c'est le délire en concret.
07:15 – Et là il m'annonce que ma fille en sa présence, il me parle d'Abayad,
07:19 mais je lui dis mais ma fille elle n'a jamais eu d'Abayad,
07:23 il me parle d'Abayad tout ça, mais je ne comprenais pas,
07:26 il m'explique qu'il lui a demandé de l'enlever, elle n'a pas voulu,
07:30 donc en fait je n'ai rien compris, j'ai rien compris.
07:32 Pour moi une Abayad c'est une tenue complète,
07:35 et si on l'enlève qu'est-ce qu'on a en dessous, j'ai rien compris en fait.
07:38 Jacques Chardos vous êtes d'accord avec Éric Lallaud ?
07:41 – Oui moi je suis d'accord avec la décision du chef d'établissement
07:44 parce que j'ai constaté qu'il y avait eu plusieurs incidents
07:47 qui ont été signalés en France,
07:49 et moi je vois tout ça comme une forme de défi lancé à la décision d'un ministre.
07:55 Alors ce n'est peut-être pas la motivation de votre fille,
07:58 monsieur je vais aller jusqu'au bout,
08:00 puisque vous dites qu'elle n'a jamais porté l'Abayad,
08:02 mais on a reçu lundi un responsable islamique important,
08:05 et qui lui-même a dit qu'il allait réagir
08:09 et que sa fille porterait le kimono dans les jours qui suivent,
08:13 et il y a eu d'autres cas qui ont été signalés…
08:15 – Ce n'est pas le cas de ma fille, ce n'est pas le cas de ma fille,
08:17 c'est la décision de mon garçon.
08:19 – Pourquoi il vous promet tout le monde ?
08:21 – Est-ce que je peux préciser ma pensée justement pour éviter les amalgames ?
08:24 Je m'interroge sur la tactique qui est utilisée.
08:27 Pourquoi à partir du moment où il y a une interdiction,
08:30 on dit non mais on va porter des vêtements amples,
08:34 on va porter un kimono, qu'est-ce qu'ils cherchent ?
08:36 – Pourquoi des tactiques ?
08:37 – Attendez, on a bien vu par le passé qu'à chaque fois qu'il y a des interdictions,
08:41 derrière il y a une motivation de créer le désordre,
08:44 de créer un précédent, de faire en sorte qu'ensuite
08:47 on tombe sur un juge qui soit finalement d'accord avec…
08:50 et voilà, et on va encore tomber dans des appréciations un peu entre deux.
08:55 Non, il y a une règle, il y a une règle, arrêtons avec cette histoire,
08:59 le kimono, qui est là pour…
09:01 – On est en train de…
09:02 – … l'interprétation de la règle, vous voyez, vous le comprenez.
09:04 – C'est comme la loi et l'esprit de la loi.
09:06 – Mais je suis en train de rentrer dans le milieu où on accepte la politique.
09:08 – De toute façon on l'a vu, ça va être un bordel monstre.
09:10 – Ils vont créer quoi, une sorte de kimo à Baïa ?
09:12 C'est ça, c'est l'idée qui est derrière.
09:14 – Alors moi aussi, la seule chose avec laquelle je suis d'accord avec Éric,
09:18 c'est sa première partie, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
09:20 dans l'éducation, il y a des choses beaucoup, beaucoup plus graves,
09:22 et à chaque fois, on passe tous les sujets très graves
09:25 sous silence pour des petites broutilles, et on en fait tout un truc.
09:28 Ici, ce n'est absolument pas religieux, c'est une tenue,
09:31 bon ben, c'est une tenue qui se trouve dans le commerce, c'est très joli.
09:34 – Elle était contente de sa robe,
09:36 pourquoi elle n'aurait pas la liberté de poser sa robe
09:38 sans qu'il y ait des théories, des tactiques ?
09:41 – Alors moi, au collège, justement, pour rebondir sur ce que vous avez dit,
09:45 j'ai été une fois renvoyée parce que j'avais des bretelles trop fines,
09:49 et une autre fois parce qu'on voyait un peu le ventre.
09:53 – Il aurait eu les mêmes choses.
09:55 – Chez nous, c'était les bretelles larges, mais bien sûr,
09:59 ou alors on ne voyait pas le ventre.
10:00 Donc que le proviseur ait demandé carrément à votre fille d'enlever,
10:03 et donc du coup, on voit ses épaules.
10:05 – On parle d'une tenue indécente.
10:07 – À la rigueur, si on voit trop de peau, effectivement,
10:09 ça puisse déranger les garçons, parce que moi, c'est ce qu'on m'avait dit,
10:11 mais si une jeune fille est trop couverte d'une manière,
10:13 je ne vois pas pourquoi ça dérangerait.
10:15 – Justement, elle est trop couverte pour lui,
10:17 mais le problème, il m'expliquait que le problème,
10:19 c'est qu'elle était trop couverte,
10:21 l'habit, il était trop ample.
10:23 À un moment, je sais, il faut qu'on les laisse tranquilles, ces pauvres filles.
10:27 – Est-ce que vous comprenez la décision de l'établissement ou pas ?
10:29 Alex Wood, vous la comprenez ?
10:30 – Alors oui, la question, c'est comprenez-vous la décision de chez l'établissement ?
10:33 J'ai d'accord avec vous, ça ne ressemble en rien à une abaya.
10:36 Le problème, c'est qu'à l'heure où tu as le hashtag
10:38 "faites-en rentrer en abaya" des influenceuses qui font des millions de vidéos
10:41 pour dire comment détourner la loi,
10:43 je comprends que les chefs d'établissement en France soient sous une pression hystérique
10:47 et que du coup, ils prennent une décision qui, pour le coup,
10:50 moi, personnellement, ne me paraît pas du tout justifiée.
10:52 Mais c'est ça que je veux dire, je trouve qu'aujourd'hui…
10:54 – Donc vous ne la comprenez pas ?
10:55 – Non, si, je comprends sa décision à cause de la pression qu'il peut avoir en ce moment, c'est tout.
11:01 – Donc pas de discernement, quoi ?
11:02 – Gilles Verdez, c'est de la folie, quoi.
11:04 Éric Nolot, maintenant, c'est la police du kimono.
11:06 – C'est l'instant Verdez.
11:08 – Avec l'inspecteur Cardoff et le sbire Alex Good.
11:12 C'est du délire.
11:13 – Calmez-vous, Verdez, calmez-vous.
11:16 – Écoutez, Nolot, pour une fois, pensez à l'état d'esprit de cette jeune femme
11:20 qui va être brisée, refusée.
11:22 Comment elle va s'en remettre ?
11:23 – C'est exagéré.
11:24 – Elle ne s'en remettra jamais.
11:25 – Vous allez quelque part, elle est virée parce qu'elle a un kimono,
11:28 parce qu'elle a une tenue,
11:29 mais psychologiquement, on la met en dehors du système.
11:32 – Elle est foutue.
11:33 – Mais ne vous moquez pas.
11:34 – C'est des années de psychiatrie, ça va.
11:36 – Arrêtez.
11:37 – Refus de kimono.
11:38 – L'ironie n'est pas de mise, là.
11:40 Franchement, c'est un drame sociétal, Cyril.
11:42 – Verdez, au lieu de raconter n'importe quoi,
11:44 envoyez un message à cette jeune femme qu'elle doit respecter l'autorité,
11:47 l'autorité du chef de l'établissement.
11:49 À 14 ans, c'est pas elle qui fait la loi dans l'établissement.
11:52 – C'est lui qui délire, Éric.
11:54 – C'est ça, un message responsable.
11:56 – C'est lui qui perd l'honneur.
11:58 – Vous pouvez me l'expliquer, s'il vous plaît, comment vous lui demandez…
12:01 Ça veut dire quoi, respecter l'autorité du…
12:03 – Du chef d'établissement, parce que…
12:05 – C'est-à-dire, en plus de ce qui s'est passé,
12:07 il faut que… c'est-à-dire, on lui reproche aussi,
12:10 par-dessus le marché, de ne pas avoir respecté la décision…
12:13 – Non, là, je parlais de Verdez.
12:15 – Mais sinon…
12:16 – Il a été refusé à l'école, aussi.
12:18 – Oui.
12:19 [Rires]
12:20 – Il était venu tout nu.
12:21 – On respecte une autorité quand on a fait quelque chose de mal, Éric.
12:24 – Franchement, il faut les laisser tranquilles.
12:27 – On est dans le délire, là.
12:28 – Non, mais l'éducation nationale…
12:30 – Elle a beaucoup de soucis, l'éducation nationale, c'est…
12:34 – Le rôle de l'éducation nationale, c'est pas de laisser tranquilles les élèves.
12:37 C'est de leur apprendre certaines valeurs.
12:39 – Surtout quand ils apparaissent…
12:40 – Les enseignements…
12:41 – Non, non, non, non, non.
12:42 – Je finis.
12:43 Les instruire et leur apprendre qu'il y a des autorités qu'on respecte.
12:47 – Ce qu'il y a dans une école, c'est le chef d'établissement.
12:49 – Ce qu'est en train de dire Éric Nolot, c'est que,
12:51 à Kimo Upa, on respecte le chef d'établissement.
12:54 – Donc, ces mesures-là, il faut que le chef d'établissement…
12:57 – Il faut que ça soit spécifique.
12:58 – Tu respectes le chef d'établissement et tu te tais.
13:00 – Voilà, et je regrette, interdire le port du kimono,
13:02 ce n'est pas une atteinte au droit de l'homme.
13:04 Excusez-moi.
13:05 Il faut arrêter ce délire.
13:07 – Il y a tout qui est justifié tant que c'est des…
13:10 – Respecter le chef d'établissement.
13:11 Apprenez-lui ça.
13:13 – Mais je lui apprends à respecter le chef d'établissement.
13:16 Elle a refusé d'enlever le haut et je suis fier de ma fille.
13:20 Je suis fier qu'elle ait refusé d'enlever le haut.
13:22 – Je parle de la tenue.
13:23 – Le chef de l'établissement lui a demandé…
13:25 – Je ne vous parle pas de ça, monsieur.
13:27 Je vous parle d'arriver à l'école avec une tenue licite.
13:30 C'est ça qu'il faut apprendre.
13:31 – Elle est licite.
13:32 – Elle est licite.
13:33 – Elle n'est pas licite puisque le chef d'établissement l'interdit.
13:36 – En fait, il y a tout qui est justifié.
13:37 Quand il s'agit d'enfants musulmans, il faut dire les choses comme elles sont.
13:41 Quand il s'agit d'enfants musulmans, il y a tout qui s'applique à ça.
13:44 Il faut leur apprendre à respecter l'autorité.
13:50 L'État est là pour leur apprendre ces valeurs,
13:53 mais ça ne s'applique pas à tout le monde.
13:54 – Votre fille est musulmane ?
13:55 – Mais ça, ça ne se regarde pas.
13:56 – Moi, je ne le savais même pas.
13:57 – Ah, vous ne le savez pas ?
13:58 – Je vous parle d'un principe universel.
14:00 – Vous pensez que si ma fille s'appelait Jocelyne ou s'appelait Érika…
14:04 – Je ne sais rien, monsieur.
14:05 – Vous pensez que je ne serais même pas là aujourd'hui, monsieur Nolot ?
14:08 – Je vous dis simplement que ce soit musulman,
14:09 – Vous le savez très bien.
14:10 – ou chrétienne ou bouddhiste, l'autorité du chef d'établissement s'applique à ça.
14:14 – Moi, je ne savais pas qu'elle était musulmane.
14:15 – Il faudrait voir.
14:16 – Il faut qu'on arrête de dire des conneries.
14:18 Vous savez très bien que si elle ne s'appelait pas comme elle s'appelle…
14:21 – Ne dites pas ça, ce n'est pas vrai.
14:22 – Je ne serais même pas là aujourd'hui, vous le savez.
14:24 – Et Géraldine Maillet qui est d'accord avec le chef d'établissement ?
14:26 – Oui, alors d'abord, je félicite le chef d'établissement
14:28 parce qu'ils font un métier très, très difficile
14:30 et ça fait des années qu'ils vivent dans un calvaire de pression, de menaces, d'intimidation.
14:34 – Pour le coup, c'est eux qui vont avoir des problèmes psychiatriques.
14:37 – Ils ont besoin de cette circulaire pour justement clarifier les choses
14:40 et je trouve qu'ils font un métier très difficile
14:42 et je trouve qu'ils ont beaucoup de courage, première chose.
14:44 Ensuite, monsieur, je suis très, très contente que vous soyez là ce soir,
14:47 mais moi, je rêve d'une séquence exactement la même avec une maman,
14:51 avec une maman de jeune fille qui vient de défendre sa fille.
14:53 Pourquoi ce sont toujours les papas qui confisquent la parole de leurs adolescentes ?
14:57 Ça, c'est la deuxième chose.
14:58 Pourquoi c'est toujours les papas qui disent "nous, tu ne la savais pas ?"
15:00 – Elle voulait venir, elle travaillait, sa maman.
15:02 – Eh bien, j'aurais adoré, j'aurais trouvé bien que ce soit une maman qui aie la parole.
15:04 – Je viens de Toulon, je suis venu…
15:06 – Non mais j'aimerais bien, comme la dernière fois…
15:08 – On peut l'appeler, on peut l'appeler, ma femme, on peut l'appeler.
15:11 – Si la maman voulait venir, elle pourra venir.
15:13 – Est-ce qu'on pourrait l'appeler, ma femme ?
15:15 Ça prend deux minutes, elle pourra…
15:17 – C'est un signe mauvais.
15:19 – Non, mais elle pourra le répondre.
15:21 On dirait que ma femme se cache, mais ce n'est pas le cas.
15:24 – Ma femme est juriste, elle est juriste, elle sait parler.
15:28 – Mais c'est très bien, mais la dernière fois, nous avions également un monsieur avec sa fille.
15:31 – Mais il n'a rien à voir.
15:33 – Non, mais je trouve que globalement, les femmes…
15:35 – Ça, c'est un faux procès. Les femmes, elles sont derrière tout ça.
15:39 – Non, j'ai pas dit ça.
15:41 – Elles sont derrière tout ça, elles encouragent leur fille.
15:43 – Non, j'ai rien dit.
15:45 – Vous avez fait toute une théorie, donc…
15:47 Là, on passe à autre chose, c'est un faux procès, sa femme voulait venir.
15:49 – Alors, troisième procès.
15:51 – Je pense exactement comme Alex, je pense que c'est une ruse,
15:53 je pense que c'est un subterfuge.
15:55 – Je n'ai pas dit ça, moi.
15:57 – Moi, je pense.
15:59 – Je ne pense pas du tout que c'est une ruse, je pense que dans trois semaines,
16:01 elle sera rentrée sans problème.
16:03 – Je pense que c'est une provocation, parce qu'on veut tester justement la République,
16:05 on veut tester la loi, on veut tester cette circulaire.
16:07 – Parce qu'on se cala.
16:09 – Et voilà, et donc, du coup, je trouve que c'est très bien d'avoir…
16:11 – Non, mais Géraldine…
16:13 – Et juste une question à Karim Zérébi, vous êtes pour ou contre la baïa ?
16:15 Parce que je n'ai pas compris.
16:17 – À laquelle vous devez répondre ?
16:19 Je dois répondre ?
16:21 Moi, je suis pour les principes de laïcité.
16:23 Si on estime que la baïa, c'est une tenue religieuse,
16:25 je respecte la laïcité.
16:27 En revanche, quand on part dans un délire, ma chère Géraldine,
16:29 et que toutes les tenues portées par des filles,
16:31 supposées ou réellement musulmanes,
16:33 et qu'on les interprète comme des tenues musulmanes ou islamistes,
16:37 je suis contre, je suis contre.
16:39 – Donc, vous êtes pour la circulaire ?
16:41 – Pour la baïa, le Conseil d'État a répondu, ça y est.
16:43 Oui, le Conseil d'État a répondu, le ministre a pris sa circulaire.
16:45 Donc, comme l'a dit Cyril,
16:47 ce soit, est-ce qu'on est là pour revenir sur un débat qui est passé,
16:49 ou est-ce qu'on est là pour parler de cette tenue ?
16:51 – Bien sûr, bien sûr.
16:53 – Moi, ce que je constate, c'est qu'à vos questions,
16:55 je ne sais pas si vous vous rendez compte,
16:57 les préjugés que vous avez, vous le comparez au père qui est venu la dernière fois,
17:01 comme si tous les musulmans, tous les pères musulmans étaient les mêmes.
17:03 Vous expliquez, vous sous-entendez que sa mère ne viendrait pas,
17:05 parce que c'est lui qui serait de la figure…
17:07 – Mais c'est pas le débat.
17:09 – Mais arrêtez, calmez-vous.
17:11 Les musulmans sont des citoyens comme les autres, pas différents.
17:13 Et un père, il aime sa fille.
17:15 Et votre mari, peut-être, il viendrait parler pour sa fille.
17:17 – Non, c'est pas ça.
17:19 – Et là, on n'aurait pas de connotation.
17:21 Je vous le dis à Cyril, il y a deux filles qui ont témoigné.
17:25 Il y en a une qui était blonde aux yeux bleus,
17:27 qui avait une tenue à peu près similaire, beige.
17:29 Elle est rentrée sans problème.
17:31 Il y en avait une autre qui s'appelait Salima,
17:35 on va le dire, avec une tenue d'une autre couleur.
17:39 Géraldine, quand il y en a deux qui ont la même tenue,
17:41 rien que la couleur qui change,
17:43 quand il y en a une qui rentre à l'autre part, vous appelez ça comment ?
17:45 – L'autorité ?
17:47 – Géraldine, je lui réponds quoi, ça ?
17:49 – Il y a certaines personnes qui sont racistes.
17:51 – Donc le chef d'établissement est raciste ?
17:53 – Il a un préjugé comme vous ?
17:55 – Pourquoi ?
17:57 – Ça n'existe pas, les racistes ?
17:59 – Bien sûr, ça existe de tous les côtés.
18:01 – Vous pensez que ça existe, vous ?
18:03 – Bien sûr, il y a plein de gens racistes, vous avez tout à fait raison.
18:05 – On peut en croiser, on en croise plus que…
18:07 – Je ne pense pas que ce chef d'établissement soit raciste, par exemple.
18:09 – En vérité, si on vous avait montré cette tenue il y a quelques mois,
18:11 aucune personne n'aurait dit qu'elle avait une connotation culturelle ou religieuse.
18:15 Si il a raison, ça va mettre un bordel pas possible.
18:17 Qu'est-ce qu'une abaya, qu'est-ce qu'une abaya ?
18:19 En plus c'est sexiste, c'est-à-dire que les filles ne peuvent plus s'habiller
18:21 comme elles le veulent, alors que les garçons vont pouvoir
18:23 mettre des tenues ambre, pas ambre, dénudées, pas dénudées,
18:25 il n'y aura aucun problème. Et comme l'a dit Karim,
18:27 si c'était une fille blonde, catholique, aux yeux bleus,
18:29 il n'y aurait aucun problème.
18:31 – Je ne sais pas, les vêtements, on joue avec les mots,
18:33 le problème ce sont les personnes qui le portent,
18:35 ce n'est pas un problème de laïcité, c'est un problème de racisme.
18:37 – C'est exactement le coup. – On va éviter le bordel,
18:41 parce que ce sont les chefs d'établissement qui décideront,
18:47 pas vous, pas moi, pas votre fille.
18:49 – Oui mais ils décideront pour les mêmes personnes.
18:51 – Il n'y aura pas de bordel sur des bases saines.
18:53 – Vous ne le savez pas. – Vous ne le savez pas.
18:55 – Bien sûr, on est bien placés, on le vit, on est bien placés.
18:59 – Vous êtes d'accord avec le chef d'établissement ?
19:01 – Moi je dis que, je suis assez d'accord,
19:03 le chef d'établissement doit trancher.
19:05 Maintenant je comprends votre fille qui porte cet habit,
19:09 qu'on retrouve dans la dernière année.
19:11 – Elle n'avait aucune intention de provocation,
19:13 ni des arrières forcées, ni une technique ou des techniques.
19:17 – On la trouve partout cette tenue,
19:19 donc votre fille ne doit pas être la seule concernée,
19:21 c'est une grande enseigne qui l'a distribuée,
19:23 on en parlait pendant la publication que je vous pose.
19:25 Est-ce que votre fille est religieuse ?
19:27 Est-ce qu'elle avait des antécédents avec le chef de l'établissement ?
19:30 – Jamais de la vie. – Elle n'est pas religieuse ?
19:32 – Elle n'a jamais… – Elle n'a pas le droit de s'être religieuse.
19:34 – On aime bien faire des enquêtes.
19:36 – C'est là le problème. – Non, non, je pose une question.
19:38 – Est-ce qu'elle avait des antécédents avec le chef d'établissement ?
19:41 – En fait, tant qu'on est musulman,
19:43 on a toujours besoin de se justifier ici en France,
19:48 c'est la vérité, c'est la vérité.
19:50 – Vous êtes français, monsieur ? – Bien sûr que oui.
19:53 – Alors vous avez valeur à vous justifier.
19:55 – Je suis aussi français que vous.
19:57 – Vous lui demandez si elle est musulmane.
19:59 – Oui, chut ! Parce que être musulman…
20:01 – Ne parlez pas tous en même temps, là, ce n'est pas la fois.
20:03 – Ce qu'on ressent, nous, en tant que français ou musulman,
20:07 c'est qu'être musulman et français, pour certaines personnes comme vous,
20:11 on dirait que ça ne peut pas être compatible.
20:13 – Mais là, vous faites un procès. – Bien sûr.
20:15 – Ce n'est pas du procès d'intention. – Non, mais vous pensez que…
20:17 – C'est diffamatoire, vous dites que je suis raciste.
20:19 – Ben si, c'est ce que vous avez dit.
20:21 – Je ne peux pas me permettre de dire…
20:23 – Vous avez dit que pour des gens comme vous, c'est un problème d'être musulman et français.
20:27 – Dans tous les cas, je pense que, même si le chef de l'établissement
20:35 avait décidé qu'avec une chemise longue, elle ne pouvait pas rentrer,
20:39 je pense que dans tous les cas, vous serez d'accord avec moi.
20:41 – Vous n'avez pas répondu à la question tout à l'heure.
20:43 Est-ce qu'il y a eu un antécédent avec le chef d'établissement ?
20:45 Est-ce qu'il y a eu un problème ?
20:47 – En fait, c'est pour comprendre pourquoi il était plus réactif.
20:49 – En fait, ma fille, elle n'a jamais eu de problème de ce type-là.
20:52 C'est-à-dire, ni d'un problème…
20:55 – Et pour éviter les problèmes, pourquoi est-ce qu'elle n'est pas enlevée en ligne et couverte ?
21:00 [Brouhaha]
21:06 – En fait, on est dans un contexte…
21:08 – Elle devient fou.
21:09 – Mais non, écoutez-moi, on est dans un contexte…
21:11 – Mais ça ne s'arrêtera jamais, le problème, c'est que ça s'arrêtera.
21:13 Aujourd'hui, il y a toujours un problème avec nous.
21:16 – On peut désistir.
21:17 – Le chef d'établissement arrêtera les choses.
21:19 – S'il vous plaît, je voudrais voir ce qu'en pensent les téléspectateurs.
21:21 – Il y a toujours un problème avec nous.
21:22 – Oui, 58%, ils sont d'accord avec la définition du chef d'établissement,
21:25 nous, à 42%, Valérie.
21:27 – Non, mais je trouve que…
21:28 Alors, évidemment, parce que tout le monde est en train de dire les choses sans les dire.
21:32 Oui, il y en a certaines, certaines jeunes filles,
21:34 qui jouent avec les limites et qui flirtent avec le double jeu
21:37 et qui mettent à la fois des kimonos pour essayer de faire passer
21:40 le fait qu'elles ne puissent plus porter une abaya.
21:42 En l'occurrence, là, on nous pose une simple question,
21:44 c'est sur cette photo précise.
21:46 Sur cette photo précise, non, il n'y a aucune suspicion possible de vouloir…
21:51 – Ce n'est pas la question.
21:52 – Mais si c'est la question de la possibilité.
21:53 – Est-ce qu'on respecte la décision du chef d'établissement ?
21:54 – Jérémie dit de ne pas refaire le débat sur l'abaya.
21:55 Moi, je pense qu'il ne peut pas l'abaya.
21:56 – C'est-à-dire que, quelle que soit la décision du chef d'établissement,
21:58 parce que c'est le chef d'établissement, il faut qu'on la respecte.
22:01 – C'est comme ça que ça marche.
22:02 – Alors, là, c'est une autre question, mais moi, je suis assez d'accord.
22:06 Non, là-dessus, je suis assez d'accord avec Agnès.
22:08 – On respecte la décision du chef d'établissement.
22:10 – Après, sur cette tenue, je ne comprends pas du tout.
22:12 – Mais c'est sur cette tenue qu'on en parle.
22:14 – Il y a des lois, il y a des règlements, c'est tout.
22:16 – Oui, voilà.
22:17 – Pourquoi votre fils serait la seule personne en France à ne pas respecter un règlement ?
22:21 Pardonnez-moi, c'est bizarre.
22:22 – Mais quel règlement ?
22:23 – Mais quel moment ?
22:24 – On est allé voir le proviseur avec ma femme.
22:27 Quand on l'a mis face à ces contradictions, en fait, la circulaire, je l'ai, la circulaire,
22:33 donc c'est écrit noir sur blanc, c'est l'abaya et le camis.
22:38 – Oui.
22:39 – Il y a trois semaines, je ne savais même pas ce que c'était qu'une abaya.
22:42 Aussi incroyable que cela puisse paraître.
22:44 Donc, même moi, je ne savais pas ce que c'était qu'une abaya.
22:48 Donc, on lui a dit, quand on l'a mis face à ces contradictions,
22:51 parce qu'on lui a expliqué que l'abaya, donc, elle est fermée, de haut en bas,
22:54 et que ça n'a rien à voir.
22:56 Donc…
22:57 – Non, vous avez expliqué, monsieur, qu'il y a des tactiques…
22:59 – Non, non, mais écoutez-moi jusqu'au bout.
23:00 Quand on l'a mis face à ces contradictions, donc il n'avait aucun argument,
23:04 il s'est énervé, il s'est emporté, et là, il nous a dit,
23:08 écoutez, mot pour mot, il nous a dit ça,
23:10 écoutez, la prochaine fois que votre fille met cette tenue ou une tenue similaire,
23:15 je prendrai contre elle des mesures disciplinaires.
23:20 – Voilà.
23:21 – Et il lui a dit, à ma fille, vous n'êtes pas content de vous changer de lycée ?
23:23 – Ben voilà, donc c'est ce que disait Eric, voilà,
23:26 c'est ce qu'on écoute, la décision…
23:27 – Un petit chef d'État.
23:28 – Parce que c'est normal, quoi qu'il fasse, le chef d'établissement,
23:30 il nous a dit clairement, il nous a dit, il s'est levé,
23:33 il nous a dit, la prochaine fois, donc ça…
23:35 – Vous avez connu la décision…
23:37 – Il en a eu marre, il nous a dit, la prochaine fois, c'est une menace.
23:39 – Acceptez la décision, il n'y aura pas ce genre d'incident.
23:40 – Oui, oui, c'est quoi ?
23:41 Je lui ai dit, demain, si ma fille, elle a une chemise longue…
23:43 – Acceptez la discrimination, monsieur, il n'y aura pas de problème.
23:45 – Comment vous allez…
23:46 Si vous décidez demain d'une chemise longue, elle est trop ample,
23:49 et il a parlé de tout ça.
23:50 – Monsieur, acceptez la discrimination, tout iranien.
23:52 – Une fois l'accepté, il faut se toucher.
23:54 [Applaudissements]
23:56 [Musique]