Disparition de Lina : une de ses collègues témoigne

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Transcript
00:00 Vous l'avez vu la veille de sa disparition, vous allez nous en parler dans un instant.
00:02 Juste, Michel Marie, pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:05 cette affaire est très très compliquée.
00:08 Qu'est-ce qu'on sait ?
00:11 – Ce que l'on sait, c'est que depuis samedi, dans le courant de la matinée,
00:15 dans le milieu de la matinée, Lina, qui a 15 ans, quitte son domicile,
00:20 qui est une maison où elle vit avec sa maman, sur la commune de Saint-Blaise-la-Roche.
00:26 C'est une toute petite commune et elle part à pied,
00:30 elle a très exactement 2,9 km à faire pour rejoindre la gare de ce petit village.
00:37 Et elle a rendez-vous avec son petit copain qui est à Strasbourg.
00:41 Et elle s'est volatilisée sur le chemin.
00:45 Alors on a deux témoignages de gens qui l'ont croisée,
00:50 qui décrivent sa tenue vestimentaire.
00:52 Et elle était effectivement sur ce trajet.
00:54 Et à partir de là, on n'a plus de nouvelles d'elle.
00:57 On sait qu'elle a passé un dernier message téléphonique à 11h20
01:01 et son téléphone portable a été coupé à 11h22.
01:05 Elle n'est a priori pas montée dans le train,
01:07 encore qu'il n'y a pas de vidéosurveillance dans la gare de ce petit village.
01:11 En revanche, ce qu'on sait, c'est qu'elle n'est pas descendue du train à Strasbourg.
01:14 Donc on en déduit qu'elle n'est pas montée dans le train.
01:18 – Quelles sont les pistes des enquêteurs aujourd'hui ?
01:20 Parce qu'on a vu qu'elle n'avait pas le profit d'une fugeuse.
01:23 Est-ce qu'il y a des pistes ?
01:24 – La première piste à laquelle on pense, c'est une fugue.
01:29 Mais ils ont refermé très rapidement la porte
01:32 parce qu'elle rejoignait son petit copain.
01:35 Elle n'a pas de problème, elle vit avec sa maman.
01:38 Il n'y a pas d'incident particulier dans l'histoire familiale.
01:43 Elle avait une activité scolaire et d'initiation professionnelle.
01:50 A priori, tout se passait pour le mieux.
01:52 Donc la piste de la fugue a été très vite écartée.
01:56 L'autre hypothèse, c'est qu'elle a été peut-être agressée sur le chemin.
02:02 2,9 km, donc une grande partie en forêt.
02:05 Ce n'est pas forcément très prudent.
02:07 – Son téléphone qui arrête des mètres, c'est inquiétant ?
02:09 – Oui, c'est inquiétant parce qu'il n'y a aucune raison.
02:12 Mais je n'imagine pas que cette jeune fille n'ait pas rechargé son téléphone
02:18 avant de partir en week-end.
02:20 Donc le téléphone devait être chargé.
02:22 S'il a été coupé, c'est une intervention manuelle, volontaire,
02:27 qui peut correspondre au moment de l'agression.
02:30 – C'est son ami qui alertait la famille,
02:31 c'est inquiétant de ne pas voir arriver Lina.
02:35 – Il était à Strasbourg, il l'attendait.
02:37 Il avait l'horaire du train, l'horaire auquel elle devait arriver.
02:41 Quand le train s'est vidé, Lina n'était pas parmi les voyageurs.
02:48 Il attendu un petit peu, il a essayé de la joindre.
02:50 Elle ne répondait plus au téléphone.
02:52 Il a donné l'alerte en prévenant sa famille.
02:55 – Ce matin, il y a eu une deuxième battue qui a eu lieu pour tenter de retrouver Lina.
02:58 Cette battue, elle est effectuée sur les 2,9 km, c'est ça ?
03:00 Enfin, sur l'ensemble du trajet ?
03:02 – À partir du moment où on a des témoignages
03:05 qui la situent plus proche de la gare que de son domicile,
03:09 ça ne sert à rien d'aller chercher avant.
03:12 Donc c'est entre le lieu précis où on l'a vue et la gare.
03:18 – Alors, il y a 35 gendarmes mobilisés ce matin pour la battue.
03:22 Et il y a aussi des chiens qui ont été mobilisés.
03:24 – Oui, alors on a pris les fameux scintubers
03:28 qui ont été utilisés dans la disparition d'Émile.
03:32 À ma connaissance, ça n'a pas donné grand-chose.
03:36 Sachant qu'à partir du moment où, vu les effectifs déployés,
03:41 les bénévoles qui se sont greffés au dispositif,
03:48 si elle avait fait un malaise ou si elle avait été agressée
03:52 et laissée sur place, on l'aurait déjà retrouvée.
03:54 Le chien ne marque pas, a priori…
03:58 – C'est ça pour l'instant ? – Non.
04:01 – On a regardé les opérations de la carte bancaire de Lina, également.
04:04 – Oui, a priori, sa carte bancaire ne bouge pas, ne fonctionne pas.
04:07 – Ni sa carte bancaire, ni son téléphone.
04:10 – 11h22.
04:10 – Et on a borné le téléphone.
04:13 Est-ce qu'on peut savoir, tracer le parcours de Lina
04:16 et avoir une idée de d'où son téléphone s'est arrêté ?
04:21 – Oui, de toute façon, on peut géolocaliser.
04:23 On aura l'endroit précis où le téléphone a été arrêté.
04:27 – Ça prend combien de temps, ça ?
04:28 Parce que ça, je pense que c'est la clé.
04:30 – Ça va assez vite.
04:31 – C'est la clé pour moi de l'enquête aussi, pour savoir…
04:33 – C'est-à-dire qu'on aura l'endroit où elle a cessé de m'être.
04:36 Ça ne veut pas dire pour autant que c'est l'endroit où elle a été…
04:41 Enfin si, ça veut dire que c'est l'endroit où elle a été agressée.
04:43 – Si elle a été agressée, on est sûr.
04:44 – Si elle a été agressée.
04:48 Et puis surtout, ce que vont faire les gendarmes,
04:50 c'est geler toute la téléphonie, toutes les bornes du coin, du secteur.
04:56 Ce qui permettra de savoir qui était sur place.
04:59 On l'a fait aussi pour Emile.
05:00 Qui était sur place, quels étaient les numéros de téléphone qui étaient sur place.
05:04 Et à partir de là, c'est un travail qui est colossal.
05:07 Mais enfin, les ordinateurs le font très bien.
05:09 Ça permet de savoir si on a un individu connu des services de police
05:12 pour des faits criminels.
05:16 – On va revenir avec vous sur l'enquête dans une minute, Michel.
05:20 Mon ex-zooé, collègue de Lina.
05:22 Vous connaissez Lina depuis de nombreuses années.
05:24 Vous étiez au collège ensemble, sans trop vous côtoyer.
05:27 Mais depuis 15 jours, vous étiez devenue collègue.
05:29 Vous travaillez ensemble où ?
05:31 – Au Proxy Sigrist, à Saint-Blaise-la-Roche.
05:33 – D'accord, dans un supermarché.
05:35 – Dans un supermarché de proximité.
05:37 – C'est ça, oui, exactement.
05:38 Vous vous entendiez bien, ça va ?
05:40 – Oui, super bien.
05:42 Après, on a une superbe ambiance dans cette entreprise.
05:44 Il n'y a pas de raison.
05:46 – Vous avez quel âge, vous, Azuri ?
05:47 – J'ai 18 ans.
05:48 – C'est ça, donc c'était la plus jeune de l'équipe.
05:51 Alors, est-ce que vous avez senti Lina bizarre ?
05:57 Ou est-ce qu'elle était son problème avant que vous ne l'ayez vue ?
05:59 Parce que vous êtes peut-être une des dernières personnes à l'avoir vue.
06:02 – Pas du tout.
06:03 Bon, après, la première semaine de son stage, elle était très timide.
06:07 – D'accord.
06:07 – Je pense que c'est normal pour toute personne qui vient dans une entreprise
06:09 où elle ne connaît personne, elle ne connaît pas la clientèle.
06:12 C'est son premier stage en vente,
06:13 donc elle côtoie beaucoup de personnes plus âgées qu'elle.
06:17 Mais à partir de la deuxième semaine de stage,
06:21 elle était beaucoup plus investie,
06:23 elle venait beaucoup plus vers nous,
06:25 elle nous demandait de faire la caisse, de faire plus de choses.
06:29 – D'accord.
06:30 Vous la sentiez heureuse ?
06:32 – Oui, elle était super contente de venir travailler, je l'avoue.
06:35 – Elle vous parlait de son copain ?
06:37 – Alors oui, on me parlait souvent de son copain, qu'elle était heureuse.
06:41 Elle ne me parlait pas du tout de son copain en mal, loin de là.
06:44 – Non mais voilà, et ça se passait bien avec sa mère ?
06:46 – Parfaitement, elle venait même de là où on travaillait en fait.
06:51 – Voilà, donc la piste de la fugue est compliquée à croire.
06:56 Vendredi, la veille, vous avez travaillé ensemble,
06:58 la veille, vous êtes donc une des dernières personnes à avoir vu Lina.
07:03 Vendredi, comment elle était ?
07:04 – Super contente.
07:06 – Ah vraiment ?
07:06 – Super contente, j'ai fermé le magasin avec elle.
07:09 – A quelle heure vous avez fermé le magasin ?
07:10 – 19h.
07:11 – 19h, d'accord.
07:12 – Donc j'ai fermé le magasin avec elle,
07:13 elle était super contente de revoir son copain qui l'a cherché en voiture.
07:17 – Elle vous a dit quoi ?
07:18 Elle vous a dit "oui, je vais retrouver mon copain" ?
07:19 – Oui, elle était super contente, elle ne l'avait pas vue toute la semaine
07:22 parce que du coup, il est à Strasbourg,
07:24 elle était super contente de le voir le week-end,
07:26 je pense que comme toute petite amie qui revoit son copain le week-end,
07:30 vraiment aucune inquiétude, il n'y avait rien d'anormal, rien du tout.
07:34 – Elle vous a parlé, vous connaissiez le trajet qu'elle allait faire ?
07:37 – Oui, je le connais.
07:38 – C'est un…
07:39 – Moi-même, des fois quand j'étais jeune, avec des copines, voilà.
07:44 – C'est quoi le trajet pour les téléspectateurs ?
07:46 C'est quoi, c'est un trajet qui… ?
07:47 – C'est un trajet, bon, il y a beaucoup de forêt, il n'y a pas de trottoir,
07:50 c'est vraiment une route où on peut circuler par les voitures,
07:55 mais pas doucement.
07:57 – D'accord.
07:57 – Les voitures ne roulaient pas.
07:59 – Vous le faisiez, vous, ce trajet ?
08:01 – Je le faisais des fois pour rejoindre des copines dans un village.
08:03 – Mais c'est un trajet qui n'est pas…
08:06 Il n'y a pas beaucoup de monde qui…
08:08 – Voilà, c'est ça.
08:09 – C'est surtout des voitures, mais des gens qui le font à pied,
08:12 il y en a très peu ?
08:13 – Oui, c'est ça.
08:13 – Donc vous croisez très peu de gens ?
08:15 – C'est vraiment une bordure de route.
08:17 – Son train était à quelle heure ?
08:19 – Midi 3.
08:20 – Donc le lendemain, midi 3, d'accord.
08:23 Donc c'était plutôt dans la matinée qu'elle avait dû partir pour rejoindre son train.
08:29 Vous, quand vous avez appris la disparition,
08:33 est-ce que vous vous êtes dit qu'elle aurait pu fuguer ou pas du tout ?
08:36 – Déjà, je l'ai appris par ma collègue, parce que je ne travaillais pas à ce moment-là.
08:40 – Ça a été quoi votre réaction ? Vous avez dû vous effondrer ?
08:43 – J'y croyais pas.
08:45 Vraiment, je pense que mon corps, il y croyait pas,
08:47 parce que je voyais encore sa tête avec moi, qui fermait le magasin,
08:51 qui me disait "bon week-end", à lundi.
08:55 C'est horrible.
08:56 – C'est horrible, c'est horrible.
08:58 J'espère qu'on va la retrouver vivante.
09:01 Et trois jours après sa disparition,
09:04 vous croyez à la piste d'une mauvaise rencontre ?
09:06 – Je pense.
09:09 Je pense que c'est vraiment une personne mal intentionnée qui a rencontré son chemin.
09:13 – On n'espère pas, mais vous avez peur pour elle ?
09:16 – Oui, mais j'ai toujours espoir de la retrouver.
09:18 – C'est quoi l'ambiance, là ?
09:21 – Là, tout le monde est dévasté, je pense qu'ils sont choqués.
09:26 Tout le monde garde espoir, mais il faut qu'on se batte tous ensemble.
09:30 – Vous devez avoir ces mots qui résonnent dans votre tête,
09:31 parce que même nous, quand vous nous les dites,
09:34 vous avez dit "on se retrouve lundi, à lundi, bon week-end",
09:39 c'est la dernière chose qu'elle vous a dit ?
09:44 – Oui.
09:45 – Et pour préciser l'emploi du temps,
09:47 quand vous fermez la boutique, vous voyez la voiture de son petit ami.
09:50 – J'ai vu qu'elle était rentrée dans sa voiture.
09:52 – C'est ça, il vient la chercher,
09:54 et ils ont prévu de passer la nuit ensemble,
09:56 et au matin, Cyril, lui, il repart en voiture,
09:59 c'est pour ça qu'il l'attend à Strasbourg.
10:01 C'est-à-dire qu'ils sont ensemble, et au matin, il part en voiture,
10:04 elle, elle dit "je vais me reposer un peu, et je te rejoindrai".
10:06 – C'est ça. – Voilà, c'est ça le scénario.
10:09 – Donc elle a fait les 2,9 km à pied ?
10:12 – À pied, c'est ça, alors que lui était parti le matin tôt.
10:15 Mais elle, elle a dit "je vais dormir, me reposer un peu", et elle part après.
10:18 Et Cyril, comme vous le disiez, c'est très escarpé, avec des bois,
10:21 et d'ailleurs, la procureure a examiné vraiment, avec les enquêteurs,
10:25 la thèse de l'accident de voiture possible.
10:27 Il n'y a aucune marque d'accident de voiture.
10:29 Donc pour revenir sur ce que disait Michel,
10:31 c'est une piste qui est écartée à son tour.
10:33 Zoé, aujourd'hui, vous avez forcément...
10:37 Vous avez essayé de la joindre, en moi, ou pas du tout ?
10:38 – Non. – Même pas ?
10:39 Vous vous êtes dit "de toute façon, si personne n'arrive à la joindre,
10:42 je ne vais pas essayer moi-même de la joindre".
10:44 Vous avez été voir sa maman ? – Oui.
10:47 – Elle vous a dit quoi ?
10:49 – Elle n'a pas les mots, elle est effondrée, elle est...
10:52 Je pense que là, ici, c'est vraiment la personne qui est au plus bas.
10:56 – Bien sûr.
10:57 – Elle perd sa fille, sa seule fille.
10:59 – On pense tellement à elle, je vous jure, je l'ai vue, là, c'est...
11:01 Vraiment, on a envie de la prendre dans nos bras, sa maman,
11:03 de lui dire qu'on va lui annoncer des bonnes nouvelles.
11:05 On est tous bouleversés. Vous la soutenez ?
11:08 – Oui, totalement.
11:09 – Il ne faut pas la lâcher, même avec...
11:10 – On est tous là pour elle.
11:11 – Voilà, vraiment, parce qu'il ne faut pas la lâcher,
11:14 il faut rester avec elle, parce que c'est vrai que pour elle,
11:15 vous vous rendez compte, elle était fille unique.
11:18 – Oui.
11:19 – Donc Zoé, c'était sa fille unique,
11:20 donc elle se retrouve sans sa fille unique le soir,
11:23 en ne sachant pas où elle est, du jour au lendemain.
11:25 Et en plus, quand vous ne savez pas ce qui s'est passé,
11:28 c'est... bien sûr, tout est horrible, mais c'est encore plus horrible.
11:32 On imagine, voilà, on pense à elle, là, et on va penser à elle tous les jours.
11:37 Aujourd'hui, tu as encore espoir ?
11:43 – Oui, j'ai toujours espoir de la retrouver.
11:46 Moi, je pense qu'on va la retrouver.
11:50 – Vous vous dites quoi, là-bas, quand vous êtes ensemble ?
11:53 – On parle, on parle de tout et de rien,
11:55 on parle du magasin, on parle de nos vies, on parle...
11:58 – Vous réussissez à vivre une vie normale ?
12:01 – Là, depuis qu'elle a disparu, non, c'est pas possible.
12:03 – Impossible ?
12:04 – Impossible.
12:05 Hier, enfin, aujourd'hui, j'aurais encore dû travailler avec elle,
12:08 je me dis, mais en fait, non, c'est pas possible.
12:13 Elle n'est pas là.
12:14 – Vous arrivez à dormir ?
12:16 – C'est compliqué.
12:18 – Vous avez peur ?
12:19 – Oui.
12:21 Actuellement, oui, j'ai peur de me retrouver seule.
12:24 – Vraiment ?
12:25 – Je me dis, on s'est attaquées à elle, mais on peut s'attaquer à tout le monde, alors.
12:29 – Il y a une certaine méfiance dans le quartier ?
12:35 Est-ce que les gens ne se pensent qu'à ça, se regardent, se disent "ça peut..." ?
12:39 – Je ne pense pas à une méfiance des personnes qui sont là-bas,
12:41 comme tout le monde au bas-dessus,
12:43 mais je pense qu'ils protègent un maximum leurs enfants, là, actuellement.
12:47 – Vous vous baladez toute seule, en ce moment ?
12:49 – Moi, non.
12:49 – Non, là, non ?
12:50 – Je ne peux plus me balader toute seule.
12:53 Quand je vois ça, même ma petite sœur qui a deux ans de moins qu'elle, non.
12:57 – Là, vous dites, personne ne se...
12:59 – Ah non, c'est vrai.
13:00 – Vous sortez toujours à plusieurs.
13:03 Michel ?
13:05 – Moi, je pense qu'on vit dans une société que l'on décrit régulièrement,
13:12 et souvent ici, sur ce plateau.
13:16 Il faut que ces enfants, ces adolescents de 15 ans,
13:21 il faut éviter qu'ils fassent des trajets aussi longs,
13:25 dans des endroits aussi désertés, aussi désertiques.
13:29 Il n'y a pas de vidéosurveillance sur tout le chemin,
13:32 entre le domicile et la gare, il n'y a pas une caméra.
13:34 – Est-ce qu'il s'était déjà passé quelque chose dans cette région,
13:37 dans ce quartier, ou rien du tout ?
13:38 – A ma connaissance, non.
13:40 Et c'est sans doute pour ça qu'ils le faisaient.
13:46 – Zoé, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut te dire,
13:50 qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, bien sûr, la retrouver ?
13:54 Aujourd'hui, tu as envie de faire quoi ?
13:57 Tu as été faire des battues ?
13:58 – Malheureusement, je ne pouvais pas, vu que je travaille, la journée.
14:01 – Qu'est-ce que vous a dit la direction, là-bas ?
14:03 La supérette où vous travaillez, la direction, vous en dit quoi ?
14:06 – Mes patrons, ils sont de tout cœur aussi avec elle.
14:09 Ça a vraiment dévasté tout le monde.
14:14 Chaque client qui vient, ils parlent d'elle.
14:16 Ils l'ont vue, encore vendredi, les clients, tous nos habitués d'ici.
14:24 Ils sont dévastés, c'est horrible.
14:26 – Tous les collègues ne parlent que de ça, toute la ville ne parle que de ça.
14:29 Vos parents, ils vous ont dit quoi ?
14:32 – Ils ont peur.
14:34 – Ils ont peur ? – Ils ont peur.
14:35 Ils espèrent aussi la retrouver, surtout vivante.
14:38 C'est vraiment la seule chose que j'espère.
14:41 Ça fait quand même depuis samedi, ça, c'est très très très long.
14:44 – Bien sûr, c'est très très très long.
14:46 Depuis samedi, plus aucune nouvelle.
14:50 – Il disparaît des écrans radars.
14:52 – Michel, plus les jours passent, plus c'est pas des bonnes nouvelles.
15:00 – J'ai envie de vous dire, dans le paradoxe,
15:03 qu'on en arrive à souhaiter qu'elle ait été enlevée et séquestrée.
15:07 – C'est ça, oui.
15:07 – Parce qu'au moins, on la retrouverait vivante.
15:09 Donc vous voyez jusqu'où on est obligé de…
15:12 enfin, les raisonnements un peu par l'absurde.
15:16 Mais en tout cas, elle n'est pas sur l'axe de son domicile,
15:20 qui va de son domicile à la gare.
15:22 Donc a priori, elle a été enlevée.
15:26 Enlevée pour quoi faire ? On a peut-être une idée.
15:30 Est-ce que son ravisseur la conserve avec lui ?
15:35 – On a peut-être une idée, on n'a aucune idée pour l'instant.
15:36 On va voir et puis…
15:38 – Le mieux serait une fugue.
15:39 – Voilà, on espère qu'il soit une fugue.
15:41 – Voilà, une longue fugue.
15:43 – C'est pas le profil, mais ce serait le…
15:44 – En tout cas, on pense très fort à sa maman.
15:45 [Musique]

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