Sarkozy, délinquant ? Le Moment Meurice

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Qu'est-ce que la délinquance ? Guillaume Meurice est allé voir Nicolas Sarkozy lors d'une séance de dédicace de son nouveau livre...  Retrouvez « Le Moment Meurice » dans C'est encore nous ! sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-moment-meurice

Transcript

00:00 essayent de ne pas rire à ces chroniques, surtout les gens de droite, par principe.

00:03 Mais on va rire quand même, je sais, parce que c'est guillemeurisme, mesdames et messieurs.

00:07 Oui, merci beaucoup, Charline, merci tout le monde.

00:10 Alors, pédagogie, on continue sur la pédagogie cette année, on va répondre à la question

00:15 "qu'est-ce que la délinquance ?" Et ça tombe bien, Nicolas Sarkozy fait une tournée de dédicace

00:19 de son nouveau livre. Alors, je suis allé lui rendre une petite visite, c'était dans le 16e

00:23 arrondissement de Paris. Je pense que le flunch de la porte de Bagnolet n'était pas dispo. Et je

00:28 suis arrivé sur place et là, je vois plein de flics. Et je me dis d'un coup, c'est malin, c'est

00:33 malin, c'est un coup de filet. Ils vont laisser les Sarkozy rentrer dans la librairie, ils ferment

00:37 les portes et on récupère l'évasion fiscale. Et bien, pas du tout, pas du tout, c'est à l'inverse.

00:41 Ils protégeaient le délinquant, impossible de l'approcher. Alors, c'est pas grave. Je suis

00:45 allé interroger ses fans, fidèles au rendez-vous, même si leur idole est empêtrée dans les affaires.

00:49 Non, mais attendez, empêtrée dans les affaires. Vous n'allez pas me dire que vous, vous n'avez pas

00:53 été empêtrée dans des petites affaires. On a tous été dans les... C'est la vie. Qu'est-ce que vous voulez ?

00:58 On a tous financé illégalement des campagnes électorales.

01:00 Non, non, financé... Écoutez, même s'il a fait, après tout ce qu'il a fait pour le peuple français,

01:05 c'est pas grave. Même si Nicolas Sarkozy, je le voyais en train de tuer quelqu'un, je dirais, c'est pas grave.

01:11 C'est pas grave, c'est pas grave. Imaginons, voilà, s'il avait fait buter un dictateur libyen pour effacer les traces de ses magouilles.

01:16 C'est pas grave. Aucun souci. Même s'il a dit, je cite Sarkozy, quand un individu revient pour la

01:21 17e fois devant le tribunal, il doit être condamné pour l'ensemble de son oeuvre.

01:25 Oui, il a dit ça. Il a raison de le dire. Moi, c'est même pas ça que j'aurais dit. J'aurais dit, hop, on coupe la langue, on coupe la main.

01:32 Ah oui.

01:33 Ah oui, oui, oui, radicale. Non mais attendez. La France est trop laxiste.

01:37 Ah bah donc, il faudrait condamner Sarkozy plus fermement.

01:39 Oh, pauvre gars, c'est la panne.

01:41 Pardon. Non mais c'est vrai que j'exagère. C'est dur d'être toujours objectif, neutre, impartial.

01:48 Léa Salamé, comme on dit ici, en s'étouffant dans notre quinoa.

01:52 Et puis, c'est vrai que j'ai l'esprit un petit peu mal placé. Des fois, je me dis que Sarkozy, il cherche du soutien en ce moment-là auprès de Macron.

01:57 On le voit pour tenter de s'échapper à la justice. Et ça, les complices amicaux, ils aiment pas bien.

02:02 Ah, Macron, je peux pas parler. Mais je lui ai dit de pas parler avec lui.

02:07 Ah, vous avez directement dit à Sarkozy de... Ah, vous vous connaissez, alors.

02:10 Ah oui, très bien. Très très bien. Mais je dirais pas pourquoi et comment.

02:15 Parce que vous êtes Carla Bruni déguisée. Non, je peux pas sentir Carla.

02:18 C'est vrai ? Ah non. Pourquoi ?

02:19 Moi, je la connais et c'est une salope pour moi.

02:24 Oh, alors, vous avez remarqué qu'on s'éloigne un petit peu du sujet.

02:28 Mais comme quoi on peut aimer Nicolas Sarkozy et détester Carla.

02:31 Alors, moi, c'est différent. J'aime les deux. Moi, je suis déjà allé chez eux dîner.

02:35 C'était à l'époque où je postulais pour diriger France Inter.

02:37 Je suis allé un soir, mais il y avait déjà Philippe Valle sous la table. Donc bon, c'est pas grave.

02:40 Allez, revenons au sujet parce que vous avez vu qu'on s'éloigne du sujet. Qu'est-ce que la délinquance ?

02:45 Ah, quelle horreur. Vous aimez pas ça ? Non.

02:47 Il y en avait pas autant avant. Mais votre définition, ça serait quoi ?

02:51 Faut les remettre dans leur pays. Les délinquants ? Ah oui.

02:53 Ben, il y a l'action française, non ? Ouais, ouais, mais même.

02:56 Allez, hop, même. Les délinquants français, barrez-vous dans votre pays.

02:59 Je sais pas où c'est. Le Valois-Pérez, certainement. Il y en a déjà pas mal sur place.

03:02 Voyons, on trouve des solutions, mais vraiment, on n'a pas la définition encore de la délinquance.

03:06 C'est le non-respect délibéré des lois tout en connaissant la loi.

03:12 Si on dit le du shit en sachant que le shit est parfaitement illégal, c'est de la délinquance.

03:18 Et si on finance illégalement des campagnes, par exemple ?

03:20 Y a pas eu de financement illégal. Et alors s'il est condamné, finalement ?

03:23 Il ne le sera pas. C'est même pas concevable. Vous auriez soutenu un délinquant ?

03:26 Mais il ne le sera pas, c'est tout. C'est beau.

03:28 C'est beau, hein, quand même, cette dévotion. Alors, c'est beau parce que moi aussi, je suis passionné de déni.

03:32 Je nage dedans. Moi, je pense que Philippe Poutou, il va finir par gagner.

03:35 Je pense que Hippolyte Girardot, il aura un César un jour. J'adore le déni.

03:40 C'est pour ça que j'ai peur pour Nico. Peur qu'il ait trahi notre confiance.

03:44 Non, non, excusez-moi. Nous, on lui fait confiance.

03:48 Moi aussi, je lui fais confiance. Mais j'ai peur que...

03:50 Je suis con un cul.

03:51 Mais si jamais il avait déconné, quoi.

03:54 Non, je ne pense pas.

03:55 Imaginons, faisons un exercice.

03:56 Il a la confiance des Français et cette confiance, il ne la trahira pas.

03:59 Oui, mais est-ce qu'il a la confiance des juges ?

04:01 Ah ben, non, je ne pense pas.

04:03 C'est peut-être plus ça le problème finalement, parce que les juges, ils ont les dossiers.

04:07 La plupart sont en burn-out. D'ailleurs, ils n'arrivent même plus à suivre.

04:09 Allez, courage Nico. Moi, je sais que tu es innocent.

04:12 Tu es invité partout dans les médias en ce moment pour le clamer.

04:15 Même s'il y a quelqu'un qui m'a dit que tu mentais encore.

04:19 Serait-ce possible alors ?

04:21 Guillaume Meurice.

04:23 Merci Guillaume qui vient de prouver qu'on peut tout dire sur cette antenne.

04:29 On va voir demain.

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