PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
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00:00 Vous êtes depuis le 28 août sur la grande interview en direct sur CNews, co-diffusée sur Europe 1 du lundi au jeudi à 8h10.
00:09 C'est ça, vous avez évidemment Midi News tous les jours sur CNews. Le week-end aussi vous êtes occupée, vous n'arrêtez jamais Sonia Mabrouk.
00:15 Et ce qu'on vient de voir, ce qu'on vient de voir aussi, c'est un peu votre quotidien.
00:19 - Alors ça ne se passe pas tous les jours ainsi. J'allais dire heureusement pour l'invité, heureusement aussi pour l'intervieweur.
00:25 Non mais ce sont des moments pas forcément, qui peuvent paraître un peu crispés et tendus à l'antenne.
00:30 Mais après ça se passe toujours très bien. Moi j'ai toujours eu une sorte de fidélité permanente avec l'invité.
00:36 Quand il revient, j'estime soit qu'il aime ça et c'est un peu inquiétant, soit qu'il estime que les règles du jeu ont été respectées.
00:41 Il n'y a pas de coups sous la ceinture en réalité.
00:43 - Alors je voudrais qu'on revienne un instant sur votre carrière, Sonia Mabrouk. Vous l'avez dit, votre première télé.
00:49 On a en exclusivité Sonia Mabrouk parce qu'on nous a dit qu'elle n'avait jamais été diffusée.
00:54 - C'est un vrai débat.
00:55 - C'est un vrai débat.
00:56 - C'est un vrai débat.
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01:50 - C'est un vrai débat.
01:51 - C'est un vrai débat.
01:52 - C'est un vrai débat.
01:53 - C'est un vrai débat.
01:54 - Le vrai démarrage, ça a été la presse écrite pour les journalistes que nous sommes.
01:58 Je crois que le rapport à l'écrit est toujours très très important.
02:00 Moi j'aime beaucoup les gens qui passent par l'écrit parce qu'ensuite ils incarnent
02:04 les choses de manière beaucoup plus charnelle au fond et vivante.
02:07 - Alors on a une autre séquence, un autre moment d'interview, parce que c'est votre
02:11 quotidien Sonia Mabrouk.
02:13 Moment d'interview, là aussi un peu tendue avec Sandrine Rousseau.
02:16 - Il y a des moments moins tendus quand même.
02:18 - Mais oui, mais bien sûr.
02:19 - Ce qui nous intéresse c'est quand il y a du mouvement, il y a de la vie, regardez.
02:23 - Le charlatanisme abat leur rationalité.
02:26 Vous n'allez pas me jeter un sort ce matin sur Europe 1 ?
02:28 - Et bien pourquoi pas ?
02:29 - Bon, écoutez à voir, je crois que je suis quand même immunisée.
02:33 Merci Sandrine Rousseau de m'avoir répondu aux questions ce matin sur Europe 1.
02:37 - Merci à vous pour l'invitation et une petite pensée à la rédaction quand même
02:40 qui a beaucoup souffert cet été et aux journalistes qui sont partis.
02:42 - Oui bien sûr, et comme vous êtes la grande liberté des opprimés, merci de l'avoir
02:46 dit ce matin sur Europe 1.
02:47 Bonne journée à vous.
02:48 - Elle vous a jeté un sort ?
02:49 - Alors elle m'a jeté un sort et ça a marché.
02:52 Parce qu'on est assez, je ne dirais pas qu'on est proche parce qu'elle va s'en inquiéter
02:56 et je vais lui porter préjudice, c'est le baiser entre guillemets de la mort.
03:00 Mais j'aime bien ceux qui défendent leur conviction et peu importe si on n'est pas d'accord.
03:04 Je trouve qu'elle a le courage d'aller jusqu'au bout, parfois c'est un bout et un extrême
03:08 qu'elle n'adhère pas du tout.
03:09 Mais j'aime bien les gens qui vont au bout de leurs idées, elle en fait partie et on
03:12 a conservé une sorte de rapport comme ça, je vais dire fraternel si je puis dire.
03:17 Et ça se passe bien en interview.
03:18 - Comment vous faites pour aller garder votre sang froid ?
03:22 - Comme moi !
03:23 - Mais oui !
03:24 - Bon voilà, mais comment vous faites pour garder votre sang froid Sonia quand vous avez
03:29 en face de vous une personne qui vous interpelle ?
03:31 - Mais j'ai toujours pensé, et je pense que vous serez d'accord, que l'irrévérence,
03:34 parce qu'il faut un peu de pignacité, va très bien avec la courtoisie.
03:37 Moi je n'ai jamais compris pourquoi quand vous posez une question la plus méchante,
03:41 la plus dure, méchante dans le sens très dur, il faut en plus ajouter un regard noir
03:44 et puis un air crispé.
03:45 Et je pense avec le plus beau des sourires, la question est encore plus tranchante.
03:49 - Oui ça c'est vrai ça.
03:50 Et votre souvenir le plus difficile, la personne la plus difficile à interviewer ?
03:55 - J'ai deux souvenirs qui sont dans des palettes d'émotions très différentes.
03:58 Il y a le souvenir qui est toujours évidemment présent, ce n'était pas il y a très longtemps,
04:03 c'est l'écrivain Yasmina Khadra, franco-algérien, qui a parlé dans l'entretien de sa maman
04:07 avec des mots tellement poétiques et magnifiques.
04:09 Malheureusement moi j'ai été touchée par un deuil et ça a réveillé beaucoup de
04:13 choses en moi.
04:14 Il en parlait et voilà, vous ne pouvez pas masquer ça, vous ne pouvez pas le cacher
04:17 et en même temps vous n'avez pas envie de montrer vos sentiments et donc ça a provoqué
04:21 beaucoup de choses.
04:22 Donc ça c'est la séquence un peu émotion.
04:24 Et puis il y a des choses plus difficiles.
04:26 J'ai en souvenir l'interview avec Jack Lang où c'était une période où il y avait
04:31 des affaires autour, malheureusement, des affaires de violences sexuelles par rapport
04:35 à des enfants.
04:36 Puis une question lui a été posée qui ne lui avait pas été posée.
04:38 C'était, je fais attention parce qu'il peut y avoir de la diffamation quand on est
04:42 sur ces questions-là, mais il fallait la poser et ça s'est très mal passé à l'antenne.
04:45 - Alors une séquence, et Damien je vous laisse la parole après, on a une séquence, effectivement
04:49 vous avez été aussi émue.
04:51 C'est sur Europe.
04:52 - Je crois que tout est dit.
05:17 Merci Bruno Rotailleau.
05:18 - Tout est dit comme l'alarme qui coule de vos yeux.
05:20 - Bonne journée.
05:21 - Bonne journée à vous.
05:22 - Oui, ça aussi, effectivement l'émotion, il faut que vous nous rappeliez un peu le
05:25 contexte de cette interview et de vos larmes.
05:29 - C'est un contexte personnel, difficile, comme beaucoup de ceux qui nous regardent l'ont
05:35 vécu.
05:36 Et puis il y avait aussi une résonance un peu particulière parce que c'est aussi un
05:39 hymne finalement à la liberté, à la liberté des femmes.
05:42 Et donc des femmes, on en parlait iraniennes, mais aussi tunisiennes, etc.
05:47 Donc ça résonne pour moi, pour nous toutes et pour moi en particulier qui viens de ce
05:51 pays.
05:52 Donc voilà, je le porte au cœur si je puis dire.
05:54 - Vous défendez aussi vos convictions.
05:56 On va revoir cette séquence, ce passage d'armes.
05:58 Vous êtes justement sur le plateau de Léa Salamé.
06:01 Passage d'armes avec Élise Lucet.
06:03 - Vous attends un cas de l'investigation sur France Télévisions ?
06:07 - Je voudrais bien, mais il n'y a pas grand-chose à faire et à dire sur France Télévisions.
06:11 - Pas de rêve silence.
06:12 - Certaines, j'y suis, je vois ce que vous dites à Sonia.
06:13 - Faisons une enquête pour voir s'il y a un cas de l'investigation.
06:15 - Mais ne vous inquiétez pas, Sonia.
06:17 Effectivement, je regarde ce qui se passe à France Télévisions et je peux vous dire
06:21 que s'il y avait des choses à dire sur France Télévisions, je le dirais très franchement.
06:25 - Je vous fais parfaitement confiance, mais je dis qu'une enquête indépendante vaudrait
06:29 le coup et qui pourrait confirmer vos dires ce soir.
06:31 - Vous maintenez qu'il faut une enquête indépendante sur France Télévisions ?
06:34 - Oui, mais comme il en faut dans tous les groupes, je crois qu'on est assez visé, en
06:39 ce qui concerne CNews et Europe 1 plus largement, le groupe.
06:42 On a des sujets souvent à charge, parfois aussi il peut arriver qu'il y ait de la neutralité.
06:47 Je pense qu'il peut y avoir sur le service public.
06:49 Le service public, je rappelle que dans le service public, il y a quand même service.
06:52 Donc il y a un devoir plus important envers les citoyens et les Français.
06:56 - Alors Cyril, Anouna a annoncé ce matin, on en parlera tout à l'heure justement, qu'il
07:00 allait lancer un Prime qui va s'appeler "Enquête de complément" avec Jacques Cardoz à la tête
07:05 justement de ce rendez-vous.
07:07 Et justement, il va y avoir des enquêtes, une enquête sur France Télévisions.
07:11 Vous voyez Sonia, il faut venir sur C8, vous allez la voir.
07:15 - Non, je ne fais pas d'instigatrice.
07:16 - Non, vous n'en êtes pas d'instigatrice.
07:17 - Il n'a pas du tout besoin de moi.
07:19 - Non, non, pas du tout.
07:20 Mais voilà, ça va être fait, effectivement, ça va arriver en Prime sur C8, Damien.
07:24 - Oui, je voulais simplement revenir sur le cas Sandrine Rousseau, qui selon moi est
07:27 très intéressant parce qu'elle est omniprésente dans les médias et dans les interviews politiques
07:31 plus particulièrement.
07:32 J'ai eu l'occasion de discuter avec Eric Nolot qui a sorti un livre sur Sandrine Rousseau
07:36 qui a théorisé une certaine chose et sa théorie est la suivante.
07:38 Il y a un accord tacite entre elle et les médias qui en gros vise à dire que Sandrine
07:43 Rousseau va balancer une énormité et les médias vont continuer à l'inviter.
07:46 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
07:47 - Non, vraiment pas parce que moi j'ai eu des entretiens en longueur avec elle, le dimanche
07:52 d'ailleurs sur une heure et au contraire, je vais vous surprendre, j'ai trouvé qu'il
07:57 y avait plus d'intérêt à l'écouter sur le long terme et donc moins de facilité à
08:01 ce qu'il y ait une énormité, ce qu'on cherche aussi parfois, ce qui est appelé le buzz.
08:04 Je pense que c'est la caricaturée de Dursa et je pense au contraire qu'il faudrait l'écouter
08:08 en longueur pour mieux, je dis que ce n'est pas mon rôle, la combattre avec les armes
08:12 du débat politique.
08:14 Je ne crois pas qu'il faut faire attention parce que parfois les grosses bourdes viennent
08:19 de ceux auxquels on ne s'attend pas et pas forcément de Sandrine Rousseau ou les autres.
08:23 Parfois les ministres sont très en forme pour sortir la plus grosse bourde.
08:29 - Mais malgré eux, alors que Sandrine Rousseau est consciente que c'est une machine à buzz,
08:35 je pense que quand elle arrive face à vous dans une interview…
08:37 - Elle a bâti, j'allais dire, son parcours et d'ailleurs assez habilement sur une forme
08:41 de provocation permanente, c'est le coup d'état permanence et je peux dire adapté
08:46 à Sandrine Rousseau, je trouve que c'est assez habile.
08:48 Ça, c'est limite et je crois qu'elle est assez intelligente pour comprendre aussi les
08:51 limites de ce système-là.
08:52 - Sonia, si vous me permettez, on va peut-être voir ce sondage et je pense qu'il va vous
08:56 toucher, les journalistes.
08:58 Regardez ce sondage et la confiance que les Français placent dans les journalistes.
09:03 Vous voyez, la majorité, 41%, fait plutôt confiance mais franchement, il y a beaucoup
09:09 de Français qui ne font plus confiance aux journalistes à propos de l'avis politique.
09:15 C'est un sujet effectivement, marche sur le fil, c'est un sujet récurrent, c'est un
09:20 marronnier, la confiance que les Français ont, notamment dans les politiques et les
09:24 journalistes qui interviennent.
09:26 Qu'est-ce que vous pouvez leur répondre à ceux qui ont un doute ?
09:29 - Je peux être schizophrène, ce sera la minute schizophrène de votre émission.
09:32 La citoyenne que je suis comprend.
09:34 Il y a parfois quand même une sorte de lien qui est distendu et qui n'a pas été assez
09:43 sanctuarisé entre les citoyens et les journalistes.
09:45 La journaliste trouve que c'est assez injuste parce que c'est vrai, vous connaissant par
09:49 exemple, et je peux le dire, vous étiez face à moi pendant quelques temps.
09:53 - En fait, c'est la première fois que je vais pouvoir en vrai se regarder par écran
09:57 et me faire poser.
09:58 - Vous étiez très souvent, quasiment tout le temps devant, mais j'étais un petit challenger
10:02 sympathique.
10:03 - Mais vous êtes un challenger tout à fait sympathique.
10:06 - Donc il y a un gros travail, vous le savez quand même, on donne beaucoup de temps, moi
10:11 je donne beaucoup de moi-même avec l'émotion, avec tout ce qu'il y a, voilà, toutes les
10:14 molécules de notre corps, de notre esprit, donc parfois c'est injuste, mais la citoyenne
10:18 le comprend.
10:19 Il y a certaines choses quand même où on devrait aller plus loin, moi-même je me le
10:22 dis et parfois il y a une forme de consensus, vous voyez, un peu mou et ça il faut faire
10:26 attention à ça.
10:27 - Je veux dire les choses aussi à ceux qui nous regardent, il y a quand même chez les
10:29 politiques, un langage, des mots que l'on retrouve partout, on voit les mêmes politiques
10:34 sur tous les plateaux de télé, dire les mêmes choses tous les jours, le même wording
10:38 qui est utilisé, c'est pas la langue de bois, c'est-à-dire qu'il y a encore, encore chez
10:42 les politiques qui n'ont pas compris peut-être, je vous pose la question Sonia, que les Français
10:45 attendaient autre chose.
10:46 - Je suis d'accord avec, si je peux me permettre, et je ne suis pas du tout donneuse de leçons,
10:50 je ne sais pas ce que vous en pensez, une forme d'appauvrissement parfois du lexique,
10:53 c'est-à-dire que la langue de bois, ça peut être la langue imposée parce qu'ils doivent
10:56 tous se mettre d'accord, et parfois c'est un appauvrissement du langage, mais malheureusement
10:59 il nous touche aussi, nous journalistes, moi souvent je dis aux jeunes recrues, ne faites
11:05 pas forcément d'école de journalisme, venez d'autres domaines et lisez, pas seulement
11:12 lire la première ligne d'une dépêche, lire, voilà, ça fait du bien, ça oxygène l'esprit
11:16 et le cœur.
11:17 - Les youtubeurs qui interviewent les politiques, y compris Emmanuel Macron, Sonia, vous disent
11:25 quoi ?
11:26 - Je ne vais pas tomber dans le...
11:28 Je vois qu'il y a un pouching ball sur certains...
11:30 Je trouve que chacun fait son...
11:33 Comment dire ? Remplit sa mission différemment.
11:36 - L'interview d'Hugo Decrypte, elle a été sommile vue quand même.
11:40 - Formidable ! Bon, certains l'ont trouvé peu pugnace, il peut être aussi dans l'écoute,
11:44 c'est un autre exercice, et bien quand il viendra, si le président, je lance un appel,
11:48 accepte enfin l'invitation sur ces news au Europe 1, il sera peut-être interrogé différemment,
11:53 mais c'est bien, il y a de la diversité.
11:54 - Moi je viens de la presse écrite, donc je suis entièrement d'accord avec tout ce
11:57 que vous avez dit, et c'est vrai que ce qui est marrant, c'est que c'est pas nouveau,
12:01 l'histoire de la confiance, c'est récurrent, sauf que quand il y a un grave événement,
12:04 un gros événement, c'est quand même à la presse écrite, à la radio et aux journaux
12:08 télévisés qu'on fait le plus confiance.
12:10 C'est une raison d'espérer, c'est vrai que les réseaux ont perturbé tout ça, et c'est
12:15 vrai que pour le coup c'est des rhétoriques avec beaucoup moins de vocabulaire souvent,
12:18 il faut bien le dire.
12:19 - Mais les youtubeurs qui posent des questions peut-être plus accessibles ou qui n'ont pas
12:24 la même façon, les mêmes méthodes de travail que les journalistes, est-ce que vous pensez
12:28 peut-être Sonia ?
12:29 - Oui, c'est un autre public.
12:30 - J'ai dit ça, c'est un autre public.
12:31 - Non, pas du tout, c'est pas un danger.
12:32 Moi j'adorerais faire une interview avec un youtuber s'il accepte que je sois dans une
12:36 émission qui ait une sorte de partenariat, je trouve que c'est formidable.
12:39 Tout ce public-là, si je puis dire, un peu plus jeune, il faut bien le dire, qu'on n'arrive
12:43 pas aujourd'hui à accrocher, à amener vers nous, il l'amène presque naturellement,
12:47 on devrait leur dire merci et trouver une forme de partenariat au lieu de lui voir
12:50 de la défiance et il nous mangerait la laine sur le dos, non ? C'est pas le cas.
12:54 - Isabelle ?
12:55 - Est-ce que je peux poser une question mal élevée ?
12:56 - Non, alors attendez Isabelle, on n'a pas parlé avant.
12:59 C'est quoi la question mal élevée ?
13:01 - Non, c'est pas grave.
13:02 - Est-ce que ça vous agace, ça vous amuse ou ça vous perturbe de vous retrouver dans
13:05 la presse people alors que vous n'avez rien demandé ?
13:07 - Il faut le gérer, c'est-à-dire que c'est arrivé à un moment qui était compliqué
13:11 en réalité, c'est arrivé à un moment délicat de ma vie où j'avais besoin plutôt de protéger
13:17 ma famille et moi-même qu'autre chose et une telle exposition fut telle consentisse
13:23 qui n'a pas forcément été mon cas parce que certains y ont vu une forme d'entente,
13:28 c'est assez brutal.
13:29 Moi je suis journaliste, je ne suis pas people et franchement je ne le saurais jamais, je
13:33 ne sais pas quelle est la limite.
13:34 Je pense que notre métier amène déjà beaucoup d'expositions pour ne pas en avoir davantage
13:40 dans un autre domaine.
13:41 - Voilà, notamment dans la vie privée.
13:42 - Ne me parlez pas mal élevée votre question.
13:43 - Et c'est important de respecter la vie privée, très important effectivement Sonia
13:47 c'est bien de le rappeler.
13:48 Juste en un mot, Sonia, puis après vous allez rester avec nous, on va revenir sur l'intervention
13:52 de Cyril ce matin qui était sur CNews, Jean-Marc Morandini qui a parlé politique lui aussi.
13:56 Est-ce que la politique ça vous tente un jour ?
13:58 - Non, vraiment pas.
13:59 - Et vous pourrez rediffuser cette séquence, je sais que vous aurez de nombreuses années
14:05 à la tête de cette émission, vous verrez que ça sera long.
14:07 - Eric Dupond-Moretti avait dit exactement la même chose que vous.
14:09 - Oui c'est vrai.
14:10 - Eric Dupond-Moretti il a dit d'autres choses sur lesquelles il est revenu.
14:13 - Oui voilà, il ne le fout pas pour l'instant.
14:15 - Vous restez avec nous Sonia, les révélations de Cyril ce matin chez Jean-Marc Morandini.
14:20 Il était l'invalidité de Morandini live sur CNews.
14:24 On a appris beaucoup de choses.
14:26 D'ailleurs, Cyril a parlé pour la première fois et a évoqué son opinion politique.
14:32 - Vous vous sentez plutôt de droite ou de gauche ?
14:34 - Moi j'ai toujours été plutôt de gauche parce que voilà mon père il a toujours voté,
14:40 il était comme un fou quand Mitterrand a été élu en 81.
14:43 Il est sorti dans la rue, c'était le plus beau jour de sa vie.
14:46 Là aujourd'hui, même moi, je ne sais plus où je suis.
14:49 Parce qu'aujourd'hui il n'y a plus de droite, il n'y a plus de gauche.
14:52 Même si je vous prends les ministres un par un,
14:55 est-ce qu'on sait s'ils sont de droite ou de gauche maintenant ?
14:58 - C'est vrai, ce n'est pas faux.
14:59 C'est difficile aujourd'hui, la droite, la gauche traditionnelle, Sonia, existe-t-elle encore ?
15:04 - Difficile de sonder les reins et les cœurs, surtout que les repères sont complètement brouillés.
15:08 Mais je crois que Cyril, si je puis dire, je le dis tout à fait,
15:12 c'est pas parce que nous sommes dans le même groupe,
15:14 mais il a une sorte de compréhension naturelle de la France qu'on appelle la France populaire,
15:19 qui est la France de tous les jours et quotidienne.
15:22 Je pense qu'il a une sorte de compréhension presque charnelle de cette France-là.
15:26 Et c'est peut-être ça ce qui manque aux journalistes que nous sommes,
15:29 alors je me vise moi-même, c'est peut-être plus ce rapport, plus direct également.
15:34 Mais nous restons des intermédiaires, les politiques parlent à travers nous,
15:37 donc on est vu aussi un peu comme ça, comme des filtres.
15:40 - Et il a donné enfin les informations, les détails sur cette nouvelle émission politique qu'il prépare.
15:45 - Ce sera une émission de bande avec un représentant de chaque parti
15:51 qui sera là pour débriefer toute l'actu de la semaine.
15:54 Donc on aura des représentants de toutes les...
15:56 Voilà, c'est comme si c'était une mini-Assemblée nationale.
15:59 - Et ce sera en hebdo ? - En hebdo.
16:01 - J'espère qu'il n'y aura pas la même ambiance.
16:03 - Non, c'est pas une bonne chance.
16:05 - Ah oui, c'est musclé.
16:06 - En Assemblée nationale, parfois on assiste à des... - L'arbitre, ça va.
16:09 - Et Cyril, en tant qu'intervieweur politique, vous en pensez quoi ?
16:13 - Il s'en sort bien, si je puis dire.
16:14 C'est pas à moi de lui donner un satisfait-ci ou un carton rouge,
16:17 mais je trouve qu'il a une capacité à être proche de l'intervieweur,
16:22 quel que soit l'intervieweur.
16:23 Il l'a fait avec Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon,
16:24 on peut dire que c'est quand même les deux palettes de la scène politique,
16:27 en ayant la même attitude avec les deux, et c'est très fort.
16:30 Je ne sais pas si vous êtes d'accord. - Oui, complètement.
16:32 - Mais c'est vrai qu'il apporte quelque chose au paysage audiovisuel français
16:35 qui n'existait pas spécialement avant, c'est-à-dire qu'on a l'habitude,
16:37 effectivement, de voir des interviews très franches, très droites,
16:41 avec beaucoup d'austérité parfois.
16:43 Lui, il arrive à amener les choses avec rondeur et parfois même à flatter l'invité,
16:47 ce qui n'est pas forcément dans la tradition de l'interview politique.
16:49 Et ça donne quelque chose d'assez sympathique.
16:51 Alors, il ne rend pas spécialement l'intervieweur sympathique,
16:54 mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il va avoir une certaine empathie,
16:57 peut-être, vis-à-vis de lui, et je trouve qu'en tant que téléspectateurs,
17:00 on peut être touché par ça.
17:01 - Isabelle ? - Il ne le flatte pas, il va tendre une aquoine.
17:03 - Et après, il dit ce qu'il a à dire.
17:08 - Et Cyril a également révélé qu'il préparait une enquête,
17:11 on en parlait tout à l'heure, une enquête,
17:13 donc qui allait arriver prochainement sur France Télévisions.
17:17 - Je vais vous donner un scoop aujourd'hui,
17:19 c'est que moi, je prépare avec Jacques Cardoze,
17:21 une enquête de complément qu'on va diffuser sur C8, en prime time.
17:24 On va faire une enquête sur France Télévisions et sur complément d'enquête.
17:28 Ça va s'appeler "Enquête de complément".
17:29 Présentée par Jacques Cardoze.
17:31 On va aller très vite.
17:33 Donc voilà.
17:35 - Voilà, on va aller très vite, Sonia.
17:37 - Il faut le prendre au mot, c'est vrai, c'est une vraie information.
17:39 - Ah non, c'est une vraie information, tout à fait.
17:41 C'est une information tout à fait sérieuse,
17:44 elle sera présentée par Jacques Cardoze.
17:46 - Oui, absolument, c'est une bonne idée,
17:47 parce que Jacques Cardoze,
17:48 étant l'ancien présentateur de complément d'enquête,
17:51 nul n'est mieux placé que lui pour faire peut-être des révélations
17:54 sur ce qui se passe là-bas, si révélations à faire, il y a.
17:58 - Oui, mais moi le second degré, ça me fait rire.
18:00 - Mais il y a un moment où je trouve que c'est dommage quand même,
18:02 cette forme de défiance qu'on se renvoie les uns aux autres.
18:06 On a besoin en France, et c'est pas...
18:08 Je veux dire, je le dis vraiment très sincèrement,
18:10 d'un service public fort.
18:11 C'est important.
18:12 Si nous, journalistes, nous sommes vus aussi durement par les Français,
18:15 c'est parce que notre service public aussi, parfois...
18:18 Parfois, je fais attention, on n'est pas à la hauteur.
18:20 On a des très bons journalistes,
18:21 donc il faudrait quand même qu'il y ait plus d'entente
18:23 entre tous ces groupes privés et ce service public.
18:25 - Qu'on tire le même bateau dans le même sens, normalement.
18:29 - Il faut dire aussi que Complément d'enquête prépare
18:31 une enquête spéciale sur Cyril.
18:33 Il a beaucoup été interrogé là-dessus.
18:35 - Celui qui sera vraisemblablement diffusé en octobre.
18:36 Mais c'est vrai que je rejoins ce que vous dites, Sonia Mabrouk,
18:38 sur l'entente des médias.
18:39 On a l'impression qu'on vit une guerre civile des médias.
18:42 C'est-à-dire qu'un groupe privé va frapper sur le service public
18:45 et le service public va renvoyer les coups.
18:47 C'est vrai que peut-être on peut expliquer aussi
18:49 le sondage que vous avez montré sur la confiance des Français
18:52 vis-à-vis des journalistes par, effectivement,
18:54 peut-être cette guérilla interne qui est un peu sans cognité.
18:57 - Qui n'intéresse pas du tout les Français.
18:58 - Je peux avoir un petit côté sectaire là-dessus,
19:00 mais moi je pense que c'est plus le public qui attaque le privé
19:03 que l'inverse, qui est plus en réaction qu'en action.
19:05 - Nous sommes d'accord.
19:06 - Il faut être honnête.
19:06 - Voilà. Et pour quelle raison ça ?
19:08 On ignore.
19:09 - C'est plus une tradition des médias.
19:13 - Il faut le dire parce que le service public croit
19:15 qu'il est dépourvu de toute idéologie,
19:18 alors que pour certains ils sont imbibés d'idéologie
19:20 et qu'ils pensent être les blanches colombes du journalisme.
19:23 - Absolument.
19:24 - On essaye tous modestement de faire notre métier.
19:25 Il n'y a pas quelqu'un qui est meilleur que l'autre.
19:27 Il y a des moments où chacun est meilleur.
19:29 Il faudrait peut-être se respecter davantage.
19:30 - Et pas quelqu'un qui est plus vénal que l'autre.
19:32 Pas quelqu'un qui est plus vénal que l'autre,
19:33 si je puis me permettre.
19:34 - On est d'accord. Tout à fait.
19:34 - Et les Faces à Baba, Sonia ?
19:36 Vous en avez pensé quoi de ces émissions ?
19:38 - Je les ai regardées, c'était un peu révolutionnaire.
19:40 - Ah oui, forcément.
19:41 - Le concept.
19:42 - C'était le moment où il fallait être
19:43 pour les responsables politiques.
19:45 Demain, je reçois d'ailleurs le porte-parole du gouvernement,
19:47 Olivier Véran.
19:47 Je ne vais pas trahir un secret parce qu'il l'avait dit,
19:50 il y avait plusieurs journalistes autour de nous.
19:52 Et il m'a dit, le moment où j'ai eu le plus de retours,
19:54 c'était avec Cyril Hanouna.
19:56 Il m'a dit "vous ne pouvez pas savoir, j'ai touché un public",
19:58 il m'a dit "j'ai été critiqué ou adoubé,
20:01 mais qui ne me parlait jamais après les interviews politiques".
20:04 Bon, vous voyez pourquoi cette diversité est importante au fond.
20:07 - La politique effectivement qui change aussi un peu tout ce...
20:10 - Ce n'est pas notre chasse gardée.
20:11 Moi, je n'aime pas le terme de journaliste politique.
20:13 Je suis journaliste tout court.
20:14 Je trouve que la plus belle des qualités pour un journaliste,
20:17 c'est d'être curieux, curieux de tout.
20:19 [Musique]