Le défenseur du SMC, Valentin Henry était l'invité d'Allo Malherbe, l'émission football de France Bleu Normandie, ce lundi 11 septembre 2023. Début de saison, prochain match face à Saint-Etienne, vie à Caen... Le natif de Brest s'est prêté, avec le sourire, au jeu des questions.
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00:00 Ça fait toujours sourire Esteban Pinel parce que lui il sait bien que parfois c'est des sons qui sont tirés vraiment par les cheveux.
00:04 On vous les fait écouter et on vous fait ensuite réagir. Premier extrait.
00:08 Est-ce que désormais tu me détestes d'avoir pu un jour quitter Brest ?
00:13 La règle part ce qu'il en reste.
00:16 Mieux c'est que ça c'est facile. Vous êtes originaire de Brest, de Porcel pour être précis je crois.
00:20 Exactement. Et maintenant on vit à Pouvons-Vlain avec ma femme et puis la famille, presque tout le monde est là-bas.
00:25 J'ai été formé à Brest, j'ai fait 20 ans dans le club et j'ai fini professionnel là-bas jusqu'à la montée en Ligue 1.
00:35 Donc ouais, il y a des grosses attaches, toute la famille qui est là-bas.
00:38 Cette année en plus on a la chance d'avoir plusieurs bretons dans l'effectif.
00:41 Donc ça se passe super bien, on a un bon groupe et tout le monde adhère.
00:45 Du débutant jusqu'à votre premier contrat pro ?
00:48 Premier contrat pro et jusqu'à la montée en Ligue 1.
00:50 Donc c'est vrai que c'était la consécration et de très beaux moments.
00:54 Maintenant il fallait aussi que j'aille m'aguerrir en tant que joueur.
00:57 Donc j'ai décidé de partir en famille et puis aujourd'hui on arrive à Caen.
01:02 Et il faut savoir quand même que c'était le club que je voulais faire pendant ma carrière.
01:06 Et je suis vraiment content d'être là aujourd'hui.
01:08 Et bien vous allez faire plaisir aux supporters. Deuxième extrait ?
01:11 Bref, ça faisait un moment que je cherchais du boulot.
01:12 Un soir j'ai craqué. J'ai envoyé 257 emails copier-coller à toutes les entreprises pas trop loin de chez moi.
01:16 Je me suis dit quitte à me faire chier, autant que ce soit tout près.
01:18 Vous avez signé votre premier contrat pro sur le tard.
01:21 Vous avez même continué vos études en attendant d'avoir ce contrat.
01:24 Il me semble que vous l'avez eu à 22 ans ?
01:26 21-22 ans, oui.
01:28 J'avais validé mon Bac +3 et pour le coup, dans la foulée, j'ai signé mon premier contrat pro.
01:35 Tardivement, mais ça m'a permis de continuer mes études, de m'enrichir à côté.
01:40 Et puis le jour où ils ont senti que j'étais prêt, je l'ai fait.
01:43 Et puis aujourd'hui, je suis content de ce que je peux faire.
01:47 Vous vous êtes dit que si vous faites votre vie dans le foot, tant mieux, tant pis si vous ne le faites pas.
01:52 Ou est-ce qu'il y a vraiment une impatience, un stress par rapport à ça ?
01:55 Non, je suis assez détaché du monde du foot.
01:58 Ce qui m'a apporté, c'était de ne rien regretter.
02:02 Je donnais le maximum et le jour où ça a payé, bien entendu que j'étais le plus heureux des hommes.
02:06 Mais la vie continue aussi à côté.
02:10 J'avais d'autres projets au cas où ça ne le fasse pas.
02:12 Parce que je pense qu'un footballeur doit penser aussi au fait que les chances de devenir footballeur professionnel ne sont pas nombreuses.
02:21 Et qu'il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte.
02:23 Donc il fallait quand même penser à l'après.
02:25 J'avais ma femme qui était avec moi, donc on avait d'autres projets.
02:28 Maintenant, le plus important, c'était celui de réussir quand même dans le foot.
02:32 Mais j'ai eu cette chance-là.
02:34 Et puis derrière, on ne laisse pas sa place à n'importe qui.
02:37 Donc on travaille fort pour la garder.
02:39 Et puis on essaie de construire sa carrière du mieux qu'on peut.
02:41 Allez, nouvelle extrait sonore.
02:43 Bienvenue à l'office de tourisme de Rodez, agglomération.
02:46 Si vous souhaitez être mis en relation avec un conseiller, composez-le un.
02:50 Vous avez quand même dit "je conseille à tout le monde d'aller à Rodez".
02:54 Je me suis régalé là-bas.
02:55 C'était ma première expérience où je quittais Brest.
02:58 Et je suis tombé dans un club familial.
03:01 Quelque chose où on m'a mis en valeur, où on m'a donné du temps de jeu.
03:05 Et qui correspondait aussi à nos valeurs en dehors du foot.
03:09 On aimait beaucoup le côté familial, le côté rural.
03:14 Et puis la bonne bouffe.
03:15 Donc on avait de quoi faire là-bas.
03:17 Les gens étaient accueillants, gentils.
03:19 Et la région était très belle.
03:20 Donc nous, on vit avec aussi des choses simples.
03:22 Et c'est pour ça que je dis que je me suis régalé.
03:25 Et que si on arrive à allier les deux, le côté positif en dehors du foot
03:30 et l'aspect positif au foot, on se régale.
03:33 Et je me suis régalé là-bas.
03:34 - Jeannot Bianc nous disait qu'il avait lui-même les maillots là-bas à Rodèze.
03:39 Et vous, vous avez dit, je crois que vous aviez même fait un déplacement
03:41 pour un match important pour le maintien à Orléans, en voiture.
03:45 - Ouais. Après on faisait aussi avec les moyens du bord du club.
03:47 - Rodèze-Orléans-Voiture.
03:49 - Et c'est vrai que moi, j'ai pas connu de club amateur.
03:52 Mais là, on y était vraiment des fois à certains moments.
03:55 Mais au moins, ça te permet de rester sur terre, de ne pas t'enflammer.
03:58 Et on est quand même allé gagner là-bas, même en faisant trajet tout en voiture.
04:01 Mais le stadier, il s'est demandé c'est quoi cette équipe.
04:04 - Et en plus, vous aviez gagné.
04:06 - On avait gagné en plus.
04:07 - Valentin Henry poussé par Bonal.
04:09 La frappe de Valentin Henry, but !
04:11 L'exploit de Valentin Henry !
04:15 Et Bonal qui explose !
04:17 - Alors un but, celui de la victoire dans les arrêts de jeu contre Bastia.
04:20 Vous avez passé deux saisons à Sochaux après Rodèze.
04:22 De très beaux moments.
04:23 Et puis une saison passée un peu plus compliquée avant votre arrivée ici.
04:26 - Ça, c'était un but contre Bastia, fin de saison,
04:29 où on était en course pour jouer la montée encore.
04:31 Il y avait les playoffs qui se dessinaient.
04:33 Une saison extraordinaire sur le plan footballistique.
04:36 Parce que le coach Daff, c'était quelqu'un d'exceptionnel.
04:40 Qui nous a fait vivre une grande saison.
04:42 Avec une grande relation avec lui et un bon groupe.
04:45 Et c'est vrai que la deuxième saison n'a pas du tout été du même à Cabi.
04:49 Donc voilà, c'est des saisons qui te font progresser en tant que footballeur, en tant qu'homme.
04:53 Et si je devais en retenir qu'une, je ne retiendrais que la première.
04:56 - Et Seban Pinel ?
04:57 - Comment on gère ça justement de passer...
04:59 Il y a un tel contraste, je crois qu'il y avait des questions un peu contractuelles aussi.
05:03 Quand on est, comme vous disiez, assez ancré, assez terre à terre, assez droit.
05:08 J'imagine que ça doit faire mal aussi de se retrouver mis un peu de côté
05:11 pour des raisons administratives qui dépassent de loin le terrain.
05:14 - Il y avait de l'administratif, il y avait du personnel aussi.
05:17 Parce que le coach, ça ne l'avait pas fait du tout.
05:19 Et que voilà, on avait nos positions chacun.
05:22 Et que deux bretons qui n'étaient pas d'accord...
05:25 - On avait des gags.
05:25 - Voilà, on avait quelques différents.
05:28 Mais il fallait le gérer.
05:30 C'est plus tout le autour, les critiques.
05:34 Voilà, ça fait partie de la vie de footballeur.
05:36 Moi, je n'avais jamais été trop confronté à ça non plus.
05:38 Mais c'est vrai que ce n'était pas évident à gérer.
05:40 Mais c'est là où je trouve que l'importance du footballeur d'être bien entouré est primordiale.
05:46 Parce que c'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte que,
05:49 à côté, il faut avoir des gens qui arrivent à relativiser, qui t'envoient du positif.
05:53 Et qui te disent que c'est qu'une passe et que ça va aller mieux.
05:56 Mais là-dedans, il faut juste travailler et rester droit.
06:01 Parce que moi, je pense que c'est la vertu la plus importante là-dedans.
06:04 Même si des fois, ça ne marche pas.
06:06 Au moins, tu peux te regarder dans les glaces.
06:07 - Dernier extrait.
06:09 - Mon beau... Mon beau... Mon beau frère.
06:14 - Des petites musiques.
06:15 Mais en général, "mon beau" ce n'est jamais très positif.
06:17 Pour vous, c'est plutôt positif ?
06:18 Vous avez, comme beau frère, un partenaire de votre équipe aujourd'hui.
06:23 - C'est sûr.
06:24 Ça fait deuxième club où on joue ensemble.
06:26 - Mathias Autrête.
06:27 - Voilà, Mathias Autrête.
06:28 Nos femmes sont sœurs.
06:29 Donc, on se connaissait d'avant.
06:32 Ça fait longtemps qu'on a ce lien-là.
06:37 - Presque huit ans maintenant.
06:38 - Bientôt huit ans.
06:39 Huit ans maintenant.
06:40 Et c'est vrai que c'est exceptionnel.
06:42 Parce qu'aujourd'hui, on arrive à vivre des choses qui dépassent le cadre de la relation
06:48 simplement de beau frère.
06:49 Parce qu'on vit des choses professionnellement et en dehors, personnelles,
06:53 qui sont exceptionnelles avec nos enfants qui sont extrêmement proches,
06:57 nos femmes aussi, et nous qui sommes très familiales.
06:59 Donc, c'est génial de pouvoir avoir des parenthèses de bonheur comme ça,
07:04 qui sortent un petit peu du cadre familial et qui emmènent un petit peu tout le monde
07:08 là-dedans.
07:08 Donc, nous, on est très heureux.
07:10 On est très proches.
07:11 Et voilà, ça se ressent sur le terrain.
07:14 Ça se ressent en dehors.
07:15 Donc, c'est que du bonheur.
07:16 - Ça doit parler beaucoup au football.
07:17 C'est la belle-mère qui doit être contente.
07:18 - Oui, c'est sûr qu'à la maison, ça parle beaucoup au foot.
07:21 Mais bon, quand on arrive devant la mer en Bretagne, on pose tout ça.
07:25 Et puis, on va jouer avec les enfants à la plage.
07:27 Et puis, c'est ça.
07:30 C'est les meilleurs moments, les moments simples où on se retrouve en famille
07:33 et où on peut partager ces moments-là.
07:35 - C'est poussé quand Jean-Marc Fireland parle de père.
07:37 Là, au moins, ça va loin.
07:39 - On passe de père, P-A-R-E, à père, P-E-R-E.