Le Meilleur de l'info (Émission du 12/09/2023)

  • l’année dernière
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, merci d'être là pour le meilleur de l'info.
00:03 Bonsoir Yoann Zahy, du service politique de CNews pour commenter l'actualité.
00:08 Pour démarrer, je voulais qu'on revienne sur cette odieuse attaque qui s'est déroulée
00:12 à Bretigny-sur-Orge.
00:13 On a beaucoup parlé aujourd'hui sur CNews.
00:16 Ça s'est passé devant un supermarché.
00:18 Un homme roué de coups pour une remarque.
00:20 Des coups qui ont redoublé lorsque les voyous ont appris qu'il s'agissait d'un policier
00:24 en civil.
00:25 Première séquence.
00:26 Samedi dernier, en fin d'après-midi à Bretigny-sur-Orge, en Essonne, un homme qui faisait ses courses
00:37 avec son épouse a été violemment agressé devant ce centre commercial.
00:41 L'homme a fait une remarque à deux individus qui roulaient dangereusement à bord d'un
00:45 scooter et a été roué de coups.
00:47 On a ces deux jeunes en fait qui sont en train de faire du wheeling, la roue arrière
00:51 sur les deux roues.
00:52 Donc cet agent administratif, sans décliner sa qualité, je tiens bien à le préciser,
00:57 leur fait tout simplement une remarque en leur disant "arrêtez ce comportement, c'est
01:00 beaucoup trop dangereux pour les usagers du centre commercial".
01:03 Et très rapidement, parce que ça on ne le voit pas à la vidéo, un individu descend
01:07 et on lui assène un premier coup de casque au niveau de la tête.
01:11 Et en fait, non seulement il a essuyé des coups et des insultes dès qu'il leur a
01:25 fait la réflexion, mais en plus quand ils ont compris qu'il trahit dans la police,
01:28 les coups ont été redoublés.
01:30 On est dans la France orange volcanique, le père du famille qui sort du supermarché
01:36 et qui dit "vous roulez trop vite à scooter", il se retrouve dès que je ne sais combien
01:40 de jours d'ITD.
01:41 Tout s'est renversé.
01:42 Et aujourd'hui on ne peut plus rien dire parce que, alors moi ça m'arrive des fois,
01:45 même je suis avec mes enfants, etc.
01:46 Je vois des choses et on a envie d'intervenir, on a envie de le dire.
01:49 Puis après on mesure.
01:50 On se dit "oui mais là je vais peut-être prendre des risques, non pas pour moi, mais
01:51 peut-être aussi pour ma famille".
01:53 Donc après on est en train petit à petit de museler aussi les policiers.
01:56 Même si elles sont floutées, je trouve que les images sont d'une violence terrible.
02:00 Vous dire aussi que les auteurs ont 19 et 17 ans et le milleur de 17 ans a été remis
02:06 en liberté.
02:07 Alors il y en a un je crois qui a déjà connu des services, mais à la fin il y a
02:19 un mineur qui va être convoqué dans 6 mois.
02:21 Dans 6 mois il sera passé peut-être autre chose.
02:22 Moi où je me révolte, c'est que je peux vous dire que cette personne qui a reconnu
02:26 les faits a été remise en liberté hier soir à ses parents puisqu'elle a 17 ans
02:30 et elle comparaîtra dans le tribunal correctionnel pour mineurs le 25 octobre.
02:34 Ce n'est pas admissible.
02:35 C'est tout le problème.
02:36 Qui dit mineur ne dit pas nécessairement enfant.
02:38 Et là on voit bien qu'on est typiquement dans un… il ne faut pas confondre les deux.
02:41 Ce garçon de 17 ans dont on voit qu'il a une certaine corpulence quand même, il
02:48 est loin d'être un enfant qui joue encore au train électrique.
02:51 Là ce qu'on voit c'est des jeunes, un qui est presque majeur, l'autre qui a 19
02:54 ans, qui sont d'une violence, d'une barbarie, en insultant.
02:59 Ils frappent en insultant en plus avec des propos racistes.
03:01 Tout est mélangé.
03:02 Et donc moi je crois que la première chose à faire c'est d'avoir une réponse judiciaire
03:06 extrêmement ferme et exemplaire, un peu comme l'a demandé d'ailleurs le ministre au
03:11 moment des violences urbaines, parce que ce n'est pas parce qu'on est mineur qu'on
03:15 va bientôt avoir 18 ans qu'on ne doit pas être condamné à une peine exemplaire.
03:19 Agresser des gens comme ça gratuitement, oui, c'est toujours choquant.
03:22 On ne sait jamais sur qui on va tomber.
03:23 Le premier qui va sortir un flingue ou n'importe quoi, c'est la société d'aujourd'hui.
03:27 Est-ce que vous pouvez entendre ça ?
03:29 La description que vous faites d'un pays où, y compris dans le huitième arrondissement
03:33 auquel on coeur le triangle d'or de Paris, on risque de se faire agresser.
03:37 Bien sûr.
03:38 Vous voulez venir la nuit sur les Champs-Elysées ?
03:39 Vous êtes complètement déconné.
03:44 Franchement, vous me faites peur.
03:45 Au 100 de Mars.
03:46 Je pense que c'est le contenu qui habite dans ces quartiers.
03:47 Si vous voulez, on va se balader au 100 de Mars à 3h du mat et on passe par les Champs-Elysées.
03:50 Alors vous avez entendu Mathieu Vallée qui disait tout à l'heure les agresseurs ont
03:54 redoublé de coups lorsqu'ils ont appris qu'ils travaillaient pour la police.
03:58 Visiblement, d'après le parquet, les deux agressions ne savaient pas que cet homme
04:02 était un fonctionnaire de police.
04:04 De police reste la violence de cette agression.
04:06 Et je répète ce que disait exactement Laurence Ferrari, illustration de la France Orange
04:11 Mécanique.
04:12 Oui, il y a une violence effectivement qu'on sent grandissante quand même dans ce genre
04:16 d'actes qui se répètent manifestement de plus en plus régulièrement.
04:20 On en parle évidemment beaucoup sur CNews, mais pas seulement.
04:23 Ça fait régulièrement la une de l'actualité.
04:24 Ce qui moi me frappe particulièrement, c'est ce sentiment d'impunité.
04:28 On en parle souvent aussi, mais là, il y a deux sentiments d'impunité qui se mêlent
04:32 en réalité.
04:33 Le premier sentiment d'impunité, c'est qu'ils se pensent intouchables en faisant
04:37 une sorte de rodéo sur le parking de ce supermarché quand on fait des roues arrière, qu'on roule
04:40 la vive allure.
04:41 C'est une sorte de rodéo.
04:42 Vous l'avez vu pire, des jeunes gens qui faisaient des rodéos à l'intérieur d'une
04:46 galerie marchande.
04:47 D'abord, ils se sentent intouchables finalement en faisant ce rodéo.
04:52 Deuxième chose, ils se sentent intouchables une deuxième fois en allant agresser une
04:58 personne qui leur demande simplement, par bon sens, d'arrêter.
05:01 Donc, ça montre bien que ce sont des personnes qui, en plus, pour l'une d'entre elles,
05:05 collent nu de la police, des personnes qui n'ont absolument pas peur de la justice parce
05:10 qu'elles se disent de toute façon, si on est éventuellement arrêté et si on est
05:13 condamné, on aura une perne qui sera finalement assez faible.
05:17 C'est sans doute ce qu'ils se disent et donc ça ne les dissuade pas de se comporter
05:20 de cette manière-là.
05:21 Plus aucun endroit où on est tranquille, plus aucun endroit où on est en sécurité.
05:23 C'est ce que disait tout à l'heure Pascal Praud, y compris à Paris, y compris dans
05:26 le huitième arrondissement, y compris sous la tour Eiffel.
05:28 On en parlait souvent des agressions qui ont eu lieu.
05:32 À Marseille, alors qu'elle était chez elle, à son bureau du troisième étage d'un
05:39 bâtiment, une jeune femme de 24 ans a reçu une balle qui lui a perforé la joue.
05:43 Elle en est morte.
05:44 La victime collatérale, a dit Gérald Darmanin, d'un règlement de compte entre bandes dans
05:49 le dixième arrondissement de la cité phocéenne.
05:51 Parce que c'est plus possible de vivre comme ça ?
05:56 Ben non.
05:57 Dans cette peur, toujours faire attention, toujours.
06:00 Je trouve que ça devient dur.
06:04 L'émotion est encore palpable dans ce quartier du dixième arrondissement de Marseille.
06:09 Dimanche, une femme de 24 ans est touchée par une balle perdue dans son appartement,
06:14 gravement blessée à la tête.
06:15 La victime est décédée aujourd'hui.
06:17 Ma fille était très gentille, dit la mère de Sokhaina, toujours dans sa chambre à travailler
06:22 pour ses études, toujours dans les livres.
06:24 Je n'arrive pas à comprendre ses tirs.
06:26 Ma fille est passée préparer son café, elle l'a pris et en deux secondes, j'ai trouvé
06:31 ma fille dans sa chambre avec la tête explosée.
06:34 Je n'ai pas compris.
06:35 Il s'agit d'une victime collatérale de règlement de compte ou de reconquête ou de conquête
06:40 de points de vie dans un quartier qui n'est pas le plus criminogène de la ville.
06:45 Il s'agit donc du 93e fait d'homicide ou de tentative d'homicide que le parquet relie
06:52 à du narco-banditisme et dont nous nous sommes saisis depuis le début de l'année 2023.
06:57 Avant, elle parlait de, tout à fait légitimement, de narco-banditisme, c'est-à-dire c'était
07:02 la guerre des gangs, la guerre des territoires.
07:04 Maintenant, elle parle de narco-homicide.
07:07 Pourquoi ? Parce qu'on ne s'arrête plus à la guerre du territoire, c'est-à-dire
07:12 qu'on a multiplié les fusillades à l'aveugle, à l'aveugle, c'est-à-dire pas à règlement
07:17 de compte entre gangs, à l'aveugle, c'est-à-dire qu'on arrose la population.
07:21 Le réseau est en train de s'installer tout doucement, tranquillement, sans que l'État
07:26 bouge.
07:27 Nous, on le voit petit à petit, ça prend forme, il s'installe, on ne les dégage pas.
07:31 Comment on peut faire ? Il faut que l'État se traite très fort.
07:34 Évidemment, je veux aussi dire que la police et la gendarmerie ne sont pas les seuls à
07:39 pouvoir résoudre cette question.
07:40 Et puis il y a le rôle des consommateurs.
07:42 Arrêtez de consommer de la rogue, arrêtez de fumer des joints, arrêtez de prendre des
07:45 rails de coke, ça ne peut pas être festif comme ça.
07:47 Mais vous faites naître ce genre de règlement de compte, vous faites naître d'exploitation
07:51 des personnes.
07:52 Donc ça, c'est le message ce soir de Gérald Darmanin qui dit "les consommateurs, vous
07:58 êtes responsables".
07:59 Il n'empêche qu'il n'y a rien qui puisse expliquer et qui puisse excuser une mort comme
08:05 celle-là où on a arrosé des façades à coups de Kalachnikov, une mort collatérale.
08:12 D'ailleurs, le terme n'est pas terrible.
08:14 On disait ça en Irak, "tirs collatéraux", "victimes collatérales".
08:19 Je trouve que ce n'est pas terrible.
08:20 Naturellement, il n'y a rien qui n'arrêtera effectivement ces personnes qui, compte tenu
08:26 de la manne financière que ça représente, sont prêtes à tout et sont lancées dans
08:31 un processus.
08:32 D'abord, ils sont complètement déshumanisés à ce niveau-là.
08:34 Donc, effectivement, rien ne les arrêtera.
08:36 Seule la police, les forces de l'ordre pourront éventuellement les arrêter.
08:40 Il faut le souhaiter.
08:41 Mais on voit bien qu'il y a une forme d'impuissance de la part de l'État qui tente beaucoup.
08:45 Il y a des renforts qui arrivent à Marseille.
08:47 Il y a eu beaucoup de renforts, des renforts au niveau de la police judiciaire, par ailleurs,
08:50 pour enquêter.
08:51 Il y a une nouvelle CRS 8 qui sera dédiée uniquement à la zone sud.
08:55 Donc, on renforce les moyens.
08:56 Mais comme les trafiquants eux aussi se renforcent, sont en train de gagner des territoires parce
09:00 qu'il y a de plus en plus de consommateurs, et ça, c'est une réalité, c'est un des
09:03 problèmes de notre pays.
09:04 Par ailleurs, nous sommes le pays en Europe où nous consommons le plus de stupéfiants
09:08 et le plus d'antidépresseurs.
09:09 Je le dis souvent, mais ça dit quelque chose quand même de l'état psychologique d'une
09:12 partie de la population.
09:13 Donc, compte tenu du fait que l'État n'est quand même pas en capacité d'arrêter ces
09:18 trafiquants ou pas suffisamment, eh bien Gérald Darmanin adresse un message très solennel
09:23 quand même.
09:24 Je crois que c'est la première fois qu'il le dit aussi solennellement.
09:26 Il l'a déjà dit, mais de cette manière-là, ça m'a frappé.
09:28 Et il a raison de le faire, en réalité.
09:31 C'est presque un message de désespoir.
09:33 Arrêtez de consommer à vos enfants.
09:34 Oui, un message de désespoir et d'impuissance.
09:36 Parce que naturellement, les consommateurs ont un rôle très important, c'est indéniable,
09:40 mais c'est une manière de dire, écoutez, nous l'État, on n'a quand même pas les
09:43 moyens, on ne peut pas tout faire, on n'arrive pas suffisamment à lutter.
09:45 Donc, il dit aux consommateurs, aidez-nous.
09:47 Voilà, c'est ça.
09:48 Mais c'est parce que les gens vont se rendre ce soir à Marseille et je pense que les parents
09:52 de cette jeune femme, ça leur suffira pas.
09:54 En tout cas, l'argent facile, l'avenir bouché, je pense que les auteurs de Thuriel Akhalashnikov
10:01 sont de plus en plus jeunes, ils utilisent des armes lourdes.
10:03 Et c'est comme ça que l'a analysé ce matin Mohamed Benmedour.
10:06 Il est médiateur dans les quartiers nord de Marseille.
10:09 Vous avez des jeunes qui sont enclavés dans des quartiers qui n'ont pas d'argent.
10:15 Ils sont, au bout d'un moment, ils sont prêts à gagner coûte que coûte, quitte à mourir,
10:23 quitte à finir en prison.
10:24 Ils font abstraction de tout.
10:26 Et pour eux, ils n'ont plus d'avenir.
10:28 C'est ça, clairement, il n'y a plus d'avenir.
10:30 Et en fait, ils ne réfléchissent pas au lendemain.
10:33 Ils vivent au jour le jour.
10:34 Là, on atteint le summum, mais à chaque fois, c'est de pire en pire.
10:39 Donc, le level maximum a été dépassé depuis un moment.
10:43 Officiellement, on parle de deux dommages collatérales, victimes, pardon, collatérales cette année-là.
10:48 Mais officieusement, moi, je peux vous dire, parce que j'en ai connu, qu'il y en a même plus que ça.
10:53 Et vous, est-ce que vous vous sentez en sécurité chez vous ?
10:55 Vous avez été nombreux à répondre à travers la Visiobox de CNews aujourd'hui.
10:59 Visiobox, diffusée tous les jours dans 180 minutes info.
11:03 On ne se sent plus en sécurité nulle part, puisque même dans les campagnes,
11:09 l'insécurité se propage pour le trafic de drogue.
11:12 Difficile de se sentir en sécurité, même chez nous,
11:14 alors même que l'on entend en bas de chez soi des tirs à balles réelles,
11:18 souvent de Kalachnikov en bas de chez soi.
11:22 Ici, à Grenoble, le fléau de la drogue est déjà connu.
11:26 Mais le maire semble être préoccupé par autre chose que ce fléau mortifère.
11:30 Je me sens en sécurité chez moi, mais pour cela, il ne faut pas se laisser faire.
11:36 La vie est un combat et parfois, les lois de la République ne semblent pas servir à grand-chose.
11:44 C'est désolant.
11:46 C'est désolant, il y a un certain nombre de gens qui sont totalement résignés,
11:49 qui nous ont rappelé, qui nous l'ont dit.
11:51 Je veux dire, il y a quelques années, vous n'auriez pas eu ce genre de témoignage,
11:55 dans l'Isère, dans le Morbihan,
11:57 parler de règlement de compte de Kalachnikov, ça n'existait pas.
12:00 Oui, c'est vrai, mais encore une fois,
12:02 si l'insécurité gagne du terrain dans notre pays
12:05 et n'est plus seulement réservée aux grandes villes ou à certains quartiers,
12:09 c'est en grande partie lié au trafic de drogue que l'on vient d'évoquer.
12:13 C'est le trafic de drogue qui génère quand même une source importante d'insécurité dans le pays,
12:18 que ce soit parce qu'on dit "là en bas des immeubles",
12:20 que ce soit parce qu'il y a des règlements de compte, etc.
12:22 Mais il est vrai que le trafic de drogue, si on retirait le trafic de drogue,
12:25 on vivrait dans un pays naturellement beaucoup plus sûr.
12:28 Ça, c'est une réalité.
12:29 Ce soir, dans Punchline, il y avait l'économiste Mark Twatty.
12:31 Je voulais qu'on écoute son inquiétude et sa lecture d'économiste
12:34 sur ce que représentent pour lui ces endroits où l'on peut prendre une balle,
12:38 ces territoires perdus de la République.
12:40 Normalement, on est en train de cautionner en se disant finalement
12:46 "bon ben, c'est les territoires perdus de la République,
12:48 mais bon, comme la mafia est là, on laisse virer ça".
12:50 C'est extrêmement dangereux.
12:51 C'est-à-dire qu'imaginez nous, on essaye de travailler honnêtement, etc.
12:55 Si vous avez fait une mauvaise déclaration,
12:57 vous avez les impôts qui vous tombent dessus.
12:58 Et là, on entretient, on laisse faire finalement toute une économie parallèle
13:03 où on ne fait rien et après on se plaint parce qu'il y a eu...
13:05 Non mais attendez, il faut prendre le taureau par les cornes.
13:07 Peut-être qu'il faudra peut-être l'armer, je ne sais pas.
13:09 Mais ce qui est clair, et là je reprends ma casquette d'économiste,
13:11 c'est que, attention, si on n'a pas de sécurité dans un pays,
13:15 c'est pas que la France, n'importe quel pays,
13:17 l'économie ne peut pas fonctionner.
13:18 On a des problèmes d'emploi, donc de création de richesse, etc.
13:23 Et ça, c'est très dangereux.
13:25 La France, aujourd'hui, elle est sur une mauvaise pente.
13:26 On a parlé de Marseille, on va maintenant parler de Nice,
13:29 mais pour le même sujet, le trafic de drogue.
13:31 Gérald Darmanin a annoncé aujourd'hui l'installation à Nice
13:34 d'une CRS 8 Investigation, une compagnie républicaine de sécurité
13:38 spécialisée dans les enquêtes pour remonter les réseaux de drogue.
13:42 Les caméras de CNews étaient aujourd'hui avec la CRS 8 à Nice.
13:48 Les policiers de la CRS 8 prennent leur quartier au moulin à Nice.
13:52 Et à peine arrivés sur place...
13:54 C'est quoi ça ?
13:56 C'est de la résine, résine de cannabis.
13:58 La démonstration a été faite, il ne faut pas relâcher.
14:00 On en a marre, tous les jours.
14:03 Les cris, les tirs.
14:06 Ils veulent des policiers, les habitants de quartier.
14:08 Ils les souhaitent.
14:09 La séquence à Nice, j'ai l'impression qu'on l'a vécue,
14:12 c'est une journée sans fin.
14:13 C'est-à-dire que la venue du ministre de l'Intérieur à Nice,
14:15 qui annonce des renforts,
14:17 et ensuite qui dit qu'on va renforcer à la frontière.
14:19 Vous regardez dans vos archives,
14:20 je pense que depuis trois ans, ça va être la septième séquence.
14:22 La CRS 8, en rigolant tout à l'heure, c'est l'agence tout risque.
14:25 C'est les vieilles séries des années 90, en fait.
14:27 Quand tout était perdu, on envoyait l'agence tout risque.
14:29 Et c'est un peu ça.
14:30 La dernière chance au dernier moment.
14:33 On n'a pas besoin d'emphase, on n'a pas besoin de grands discours.
14:35 Il faut de la constance.
14:36 Et ça nécessite de reprendre tout en main.
14:38 Bien sûr qu'il faut adapter le droit.
14:40 Moi, j'ai fait des propositions pour responsabiliser les parents
14:43 sur les violences des mineurs,
14:45 qui sont de croissante de façon exponentielle.
14:47 Les responsabiliser comment ?
14:48 Si le jeune n'est pas responsable.
14:50 On les tape au portefeuille ?
14:51 Oui, c'est taper au portefeuille.
14:52 Pour ceux qui sont solvables, pour ceux qui ne sont pas solvables,
14:54 c'est revoir les aides.
14:55 C'est dès la première infraction,
14:58 tout de suite intervenir et rétablir l'espace public
15:00 et de la tolérance zéro.
15:02 En état de droit, la tolérance zéro, c'est la démocratie.
15:04 Ça consiste à dire simplement qu'on doit appliquer le droit.
15:07 C'est les propositions de LR.
15:10 On les a vues et on les a entendues.
15:12 Ce n'est pas pour l'instant à l'ordre du jour.
15:14 Non, toucher aux allocations, etc.
15:16 Ça n'est pas à l'ordre du jour.
15:18 Parce que d'abord, le gouvernement et la défenseur des droits
15:21 elles-mêmes disent que ça n'est pas possible, de toute façon,
15:23 pour une raison qui est simple et qui semble assez évidente.
15:26 Effectivement, parce que si vous avez une famille
15:28 avec plusieurs enfants et qu'un seul de ces enfants est un délinquant,
15:31 vous pénalisez les autres enfants.
15:33 Oui, mais le discours en face, c'est de dire
15:36 "mais les parents sont responsables, les parents sont responsables
15:38 des fréquentations de leurs enfants".
15:40 Dans notre pays, ça se sent peu probable
15:42 parce qu'encore une fois, la défenseur des droits a pris position là-dessus
15:44 en disant "la Constitution ne le permet pas".
15:48 Mais par contre, Gérald Darmanin...
15:50 On peut changer la Constitution.
15:51 La défenseur des droits donne un avis.
15:53 Ça, naturellement, on peut toujours changer les choses.
15:55 Les hommes et les femmes politiques de ce pays...
15:57 Non, mais quand on fait de la politique, on peut toujours changer les choses.
15:59 En revanche, Gérald Darmanin a pris une circulaire importante
16:03 en disant "quand des délinquants agissent et vivent dans des HLM,
16:09 ça perturbe la vie de ces quartiers, il faut les expulser".
16:12 Et donc, il demande au préfet de saisir la justice plus rapidement,
16:16 de constituer des dossiers pour expulser ces délinquants,
16:18 ces trafiquants de drogue lorsqu'ils sont condamnés, etc.,
16:21 de manière à ce qu'ils ne pourrissent plus la vie du quartier.
16:24 Ça, c'est une décision concrète.
16:25 On verra bien quels sont les résultats que ça va donner.
16:27 Mais en tout cas, c'est une décision qui a été prise.
16:30 Aujourd'hui, sur l'antenne de CNews, plusieurs syndicats policiers
16:32 sont montés au créneau contre le syndicat de la magistrature,
16:35 un syndicat majoritaire chez les magistrats,
16:37 et qui va participer dans quelques jours à des tables rondes
16:40 à charge contre les violences policières.
16:42 Évidemment que les représentants des forces de l'ordre sont vents debout,
16:46 et ça va se passer à la fête de l'Huma.
16:48 Une grande première, le syndicat de la magistrature
16:53 sera présent à la fête de l'Huma, prévu du 15 au 17 septembre.
16:57 Mais polémique, il a accepté de participer à des tables rondes
17:00 mettant en cause des violences policières.
17:02 Les tables rondes, je les ai sous les yeux, les tables rondes.
17:06 Comment le mouvement social peut-il faire face aux violences policières ?
17:10 C'est extravagant.
17:11 Le procès fictif des comparutions immédiates.
17:15 C'est-à-dire que pour les magistrats du syndicat de la magistrature,
17:19 les comparutions immédiates sont des procès fictifs.
17:22 Ils sont contre ça.
17:24 C'est fou.
17:25 Évidemment que c'est fou.
17:26 En fait, tout est fou dans ce pays.
17:27 Je peux me permettre une remarque ?
17:28 Non.
17:29 Tout est fou dans ce pays.
17:30 Le postulat de ces magistrats,
17:32 qui représentent quand même 30% de la magistrature
17:34 dans les élections professionnelles,
17:35 c'est de dire, voilà, il y a des violences policières,
17:38 qu'est-ce qu'on doit faire ?
17:40 Comment on peut jubiler le mouvement social,
17:42 faire face aux violences policières, etc. ?
17:44 Franchement, je trouve que c'est complètement décalé.
17:47 L'autorité judiciaire, si on peut parler encore d'autorité,
17:50 est en train de se perdre.
17:51 Le syndicat de la magistrature est clairement du police bashing,
17:54 de la haine anti-police,
17:56 et il ferait mieux de faire du travail,
17:58 je dirais de travailler pour améliorer les conditions de ses collègues,
18:02 de la magistrature et des magistrats.
18:03 Moi, je ne suis pas sidérée.
18:04 Depuis mai 68, où ils ont été créés, c'est le même discours.
18:08 Alors là, c'est du police bashing,
18:10 mais souvenez-vous, l'idée première du syndicat de la magistrature,
18:13 c'est le crime est le résultat d'un abandon social,
18:18 et donc le criminel est une victime.
18:20 Soyez partiaux.
18:21 Examinez toujours où sont le fort et le faible,
18:24 qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime.
18:27 Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari,
18:30 pour l'enfant contre le père,
18:32 pour le débiteur contre le créancier,
18:34 pour l'ouvrier contre le patron,
18:36 pour l'écrasé contre la compagnie d'assurance de l'écraseur,
18:39 pour le malade contre la sécurité sociale,
18:41 pour le voleur contre la police,
18:43 pour le plaideur contre la justice.
18:44 Ils ont gagné dans le discours,
18:46 et ils se sont imposés aux politiques
18:48 qui ne les ont jamais remis à leur place.
18:50 Il n'y en a pas un qui a été puni.
18:52 C'est les gens que vous payez.
18:54 C'est les gens qui sont des fonctionnaires d'État.
18:55 Donc tout est fou.
18:57 Mais ça fait 40 ans que tout est fou.
18:58 Ce sont des fonctionnaires de l'État,
19:00 mais ils sont totalement indépendants.
19:02 Indépendants de tout.
19:04 Oui, mais il est heureux que les magistrats et les juges
19:07 soient indépendants du pouvoir politique.
19:09 Ça, c'est quelque chose qu'on ne peut pas remettre en cause.
19:11 En revanche, là où il y a un problème, effectivement,
19:14 c'est que le syndicat de la magistrature,
19:16 en permanence, se livre à des provocations
19:19 et qu'on ne peut rien faire pour mettre un terme à ces provocations.
19:22 Parce qu'effectivement, personne n'est surpris
19:24 de cette table ronde contre les violences policières,
19:27 parce que le syndicat de la magistrature, en réalité,
19:29 il mène quelque part une offensive, j'allais dire une guerre,
19:32 en tout cas, une offensive de plus en plus intense
19:35 contre la police en considérant effectivement que,
19:38 un peu comme le dit la France Insoumise,
19:40 la police tue, qu'il y a une violence systémique
19:43 au sein de la police.
19:45 Quand on est magistrat, on doit travailler main dans la main
19:47 avec les enquêteurs, avec les forces de l'ordre.
19:49 On ne doit pas travailler contre eux en considérant finalement
19:52 que les criminels, ce sont ceux qui se trouvent
19:54 au sein des forces de l'ordre.
19:55 Ça, ça pose un véritable problème.
19:57 Il y a une idéologie malsaine au sein de ce syndicat
20:01 de la magistrature et qui est même une idéologie,
20:03 au-delà d'être malsaine, qui est une idéologie dangereuse.
20:05 Alors, vous faites quoi ?
20:07 C'est dans les écoles ?
20:08 Parce que les magistrats qui sont en place,
20:09 ils ne vont pas changer d'idéologie après toutes ces années.
20:12 Non, non, ça, naturellement, mais il faut sans doute...
20:15 On ne va pas leur tordre le bras, maintenant.
20:16 Ah non, là, c'est trop tard.
20:17 Ceux qui sont en place, si vous voulez,
20:19 ce sont des juges qui sont là à vie jusqu'à la fin de leur carrière.
20:22 Et évidemment, vous avez raison de dire que leur idéologie
20:26 ne changera pas, mais il y a peut-être effectivement
20:28 des réformes à mener en profondeur pour les nouvelles
20:32 générations qui appartiendront à la magistrature.
20:34 Si on essaye d'avoir une lecture politique,
20:36 à qui rapporte cette affaire ?
20:39 Publicité pour la fête de l'Humard ?
20:40 Très bien, pour Fabien Roussel, l'organisateur.
20:43 Pas certain, disait le producteur de télé,
20:45 journaliste Stéphane Simon sur Plateau de Midi News.
20:50 Fabien Roussel devrait se souvenir que ce syndicat est né
20:53 contre le gaulot communisme, ce qu'on appelle
20:57 le gaulot communiste, c'est-à-dire l'alliance du gaulisme et des communistes.
21:00 Donc, le Fabien Roussel, que l'on aime bien, entre guillemets,
21:04 c'est-à-dire celui qui défend la viande, une certaine tradition française, etc.
21:08 Il est en train de découvrir une certaine, je dirais,
21:12 le en même temps d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire qu'il est à la fois
21:15 là pour flatter la fibre nationale et puis
21:19 il donne des gages au wokisme absolu.
21:21 Moi, je pense qu'il aurait dû réfléchir à deux fois.
21:24 Il ne peut pas être sans arrêt dans le en même temps.
21:27 On voit que ça ne conduit nulle part à Emmanuel Macron.
21:29 Et je crois que si ça continue comme ça, ça conduira nulle part à Fabien Roussel.
21:34 On va avancer dans l'actualité,
21:37 parce qu'il faut que je vous parle du train de Kim Jong-il,
21:40 dans un instant qui est absolument fort, un train blindé de Kim Jong-il.
21:42 Mais d'abord, le Maroc, quatre jours après les séismes qui a frappé le Maroc.
21:47 Sur place, les secours s'organisent, mais sans l'aide de la France.
21:50 On l'a dit, on l'a répété.
21:52 Le porte-parole du gouvernement a tenté ce matin d'éteindre la polémique
21:55 autour des relations franco-marocaines qui sont au plus bas, il faut le dire.
21:59 L'aide humanitaire est en train de se mettre en place
22:04 et dans le quartier du Mellat, regardez, les tractopelles,
22:08 les bennes également font leur arrivée, commencent déjà à déblayer tous les gravats.
22:13 Je voudrais vous poser la question très directement.
22:14 Pourquoi ne pas dire la vérité sur le reste ?
22:17 C'est à dire ?
22:18 Que le silence du royaume sur l'aide de la France
22:20 est la conséquence de notre position sur le Sahara occidental.
22:22 Ce qui a le dossier Pegasus,
22:24 qui a porté atteinte à nos relations avec le roi du Maroc.
22:27 Pardon, lorsque il y a un drame qui touche votre territoire,
22:30 lorsqu'il y a des milliers de morts,
22:31 lorsqu'il y a des milliers de personnes sous les décombres,
22:34 je crois que le sujet
22:35 de la question de savoir qui aide ou qui n'aide pas arrive en cinquantième position.
22:40 Là, c'est vraiment circuler, il n'y a rien à voir.
22:44 La réalité, c'est qu'il y a eu cette "pouche" qu'on peut appeler comme ça en Afrique
22:48 depuis quelques mois seulement,
22:50 que le sentiment anti français n'a jamais été aussi élevé,
22:54 aussi haut, que les relations avec le Maroc sont au plus bas,
22:58 que les deux hommes, en plus,
22:59 le roi du Maroc et Emmanuel Macron ne se souffrent pas.
23:04 La réalité, elle est aussi simple que ça.
23:05 Les deux hommes, rien à voir avec les deux peuples.
23:07 La France ne peut pas profiter d'une manière cynique de dire ça.
23:11 Il y a un mot en anglais, c'est "diplomacy disaster",
23:15 la diplomatie du désastre.
23:17 On profite d'un désastre pour se rabibocher avec le voisin,
23:20 pour implanter ses entreprises, pour se faire bien voir, etc.
23:25 La France, Emmanuel Macron ne va pas dire la France,
23:29 Emmanuel Macron ne peut pas se réconcilier avec le souverain marocain
23:34 à l'occasion de ce tremblement de terre.
23:37 C'est ça ce qu'on voit depuis 48 heures.
23:38 - Et il faut quand même noter que le roi du Maroc,
23:40 quand il vient en France, personne ne lui arrive.
23:43 Il a un hôtel particulier dans le 7e arrondissement.
23:45 Il fait bien en sorte d'éviter de croiser le chemin des officiels français.
23:50 - Et on ne l'a pas vu.
23:52 - Le roi, il n'est pas en train, ce n'est pas d'Armanin,
23:54 il n'est pas en train de se précipiter sur chaque événement
23:56 pour dire ce qu'il a à dire, pour se faire valoir.
23:58 Il est en retrait.
24:00 Il gouverne, il règne. Il ne gouverne pas, il règne.
24:02 - Quand on a appris ce soir que le roi Mohamed VI
24:05 s'était allé à l'hôpital visiter des blessés à Marrakech,
24:09 les différentes données sont sans royal.
24:11 - Il y a un malaise immense en ce moment au sein du gouvernement français.
24:15 On ne veut pas répondre aux questions.
24:17 À chaque fois, on dit ça n'est pas le moment.
24:19 Le Maroc est en train d'enterrer ses morts,
24:22 ne faisant pas de la petite politique.
24:24 - On a entendu Olivier Véran.
24:25 - Oui, voilà, exactement.
24:25 Il y a un malaise énorme qui est tout à fait palpable.
24:28 Mais la réalité, c'est que la politique d'Emmanuel Macron au Maghreb
24:31 est un échec total.
24:33 Il a tenté de se réconcilier avec l'Algérie.
24:37 Ça n'a pas du tout fonctionné.
24:38 Au contraire, ça a provoqué la catastrophe qu'on voit avec le Maroc.
24:41 - Mais ça n'a même pas fonctionné avec l'Algérie.
24:43 Donc, nous ne sommes pas rabibochés avec les Algériens.
24:46 Au contraire, les tensions sont toujours énormes.
24:48 Les tensions sont de plus en plus fortes avec le Maroc.
24:50 Donc, vraiment, la responsabilité d'Emmanuel Macron
24:54 dans les choix diplomatiques qu'il a fait
24:56 est une responsabilité qui est réelle.
24:58 On ne peut pas la nier.
24:59 - Voilà. En revanche, nos relations diplomatiques avec la Corée du Nord
25:02 sont nulles.
25:03 C'est pour ça qu'on va en parler dans un instant,
25:04 juste après le rappel des titres de Simon Guillain.
25:05 Salut Simon.
25:06 - Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
25:08 5 000 policiers et gendarmes mobilisés
25:10 pour la visite du Pape François à Marseille.
25:12 Ce matin, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
25:14 a participé à une réunion sur les mesures de sécurité
25:17 justement prévues lors de cette visite.
25:19 Le Pape François qui célébrera une messe au Stade Vélodrome
25:21 le 23 septembre prochain.
25:24 Alors que les prix des carburants sont au plus haut,
25:26 eh bien Total Énergie et plusieurs grandes chaînes de supermarchés
25:28 prolongent le plafonnement du prix de l'essence à 1,99 euro le litre.
25:32 Un plafonnement qui restera en vigueur
25:34 tant que les prix des carburants resteront élevés.
25:37 Et puis l'iPhone 12 ne pourra plus être commercialisé en France
25:40 en cause d'un dépassement des valeurs limites sur les ondes électromagnétiques
25:44 qui sont émises et absorbées par le corps humain.
25:46 L'Agence Nationale des Fréquences demande à Apple
25:48 de mettre en œuvre tous les moyens disponibles
25:50 pour remédier rapidement à ce dysfonctionnement.
25:52 - Mais il est sorti cet iPhone ou il est...
25:55 - Il est sorti.
25:57 - Le 12 ?
25:57 - Oui.
25:58 - Oui c'est le 15 qui sort le 23 septembre.
26:00 - Très très ample.
26:00 - Vous avez 3 ou 4 ans de retard Olivier.
26:02 - Je vous la jure.
26:02 - Désolé, je suis très Android.
26:04 Je suis très très Android.
26:05 Bon, le dirigeant suprême nord-coréen est en route
26:08 pour rencontrer Vladimir Poutine.
26:10 Il est arrivé à destination en train.
26:12 Première info, il est arrivé.
26:14 Quant à savoir ce qu'ils vont se dire, c'est plutôt de l'ordre de l'hypothèse.
26:16 Mais alors le train, formidable.
26:18 Le train blindé de Kim Jong-un est arrivé en Russie.
26:24 Il s'agit de son premier voyage à l'étranger
26:26 depuis le début de la pandémie de Covid-19.
26:29 Le dirigeant nord-coréen doit participer à un sommet avec Vladimir Poutine,
26:32 le président russe, dans les jours à venir.
26:34 - Il est parti dimanche.
26:35 Il est arrivé ce matin.
26:37 Vous avez vu que le train de l'État, c'est bien que la SNCF.
26:43 Magnifique ce train blindé.
26:45 A l'intérieur, il y a des champs à coucher, des salles de conférences,
26:48 des salles de bains en marbre.
26:50 - Je ne sais même pas où il fait fabriquer ce train qui date de 1935.
26:55 - Le train roule à 60 km/h en moyenne.
26:58 - Le train de Kim Jong-un ?
26:59 - Oui, il est très lourd.
27:01 - Bah oui, forcément.
27:02 - Il est blindé. Il en a trois.
27:05 - Qu'est-ce qu'il va faire en Russie ?
27:08 - Je n'en sais rien. Personne n'en sait rien.
27:10 - Tous mes conférences expliquent qu'il va vendre à Poutine des obus,
27:15 des munitions assez simples, assez frustres, pour son artillerie,
27:19 pour continuer d'écraser l'Ukraine.
27:21 Et qu'en échange, Poutine pourra lui vendre de la technologie
27:25 pour avoir des sous-marins nucléaires ou pour étoffer sa machinerie spatiale.
27:31 Parce que vous savez, ils envoient des lanceurs,
27:33 mais ils n'ont pas encore de satellite vraiment efficace.
27:35 Alors, peut-être, je vais bien le croire,
27:38 moi, j'ai plus tendance à croire à l'autre version,
27:40 à savoir que la Corée du Sud vend des blindés à la Pologne
27:44 et toutes sortes de matériel polonais qui se retrouvent évidemment
27:48 sur le terrain en Ukraine, sur le front d'Ukraine.
27:51 Et donc, le fait d'accueillir le Nord-Coréen en lui faisant des mamours
27:54 est une façon de dire au Sud, rester en dehors du conflit.
27:58 C'est une hypothèse.
27:59 - Vous n'avez pas accordé d'interview à personne, M. Kimmou ?
28:02 - J'ai demandé.
28:03 - Non, mais sérieusement, il n'y a jamais un journaliste étranger...
28:05 - Si, si, j'ai demandé, j'ai demandé, j'ai demandé.
28:06 - Non, mais vous avez vraiment demandé ?
28:07 - J'ai deux interviews au feu.
28:10 - Si on ne sait jamais...
28:11 - Il y a Dupont de Ligonnès et il y a Kimmou.
28:15 - Bon, on va terminer cette première partie avec Tapie.
28:18 Laurent Tapie était l'invité de l'heure des pros ce matin,
28:20 la veille de la sortie de la mini-série événement
28:22 consacrée à son père sur Netflix, qui l'a vu,
28:24 et sur laquelle il est plus que partagé.
28:26 Il dit "bon casting, mais pourquoi autant de fiction
28:28 dans une vie si romanesque, celle de son père ?"
28:30 - Moi, je fonce tout droit, sans me retourner,
28:35 sans regarder dans mon rétroviseur, toutes mes vies.
28:37 - Monsieur Loiseau, je viens vous vendre la France de demain.
28:39 - Ah bon, c'est ça, la France de demain ?
28:41 - Non, la France de demain, c'est moi.
28:42 T-A-P-I-E.
28:45 - Bernard Tapie.
28:45 - Bernard Tapie.
28:46 - Monsieur Tapie.
28:47 - Monsieur le président.
28:48 - Souvenez-vous bien de ce nom, parce qu'il y aura un avant et un après.
28:50 - Vous regrettez que cette série existe ou pas ?
28:55 - Ce que je regrette, c'est qu'elle soit pas au niveau
28:57 de ce que j'aurais espéré.
28:58 Dans la façon de le faire, c'est le fils du meilleur ami de mon père
29:01 qu'il le fasse de son côté, sans nous consulter et tout.
29:03 On l'a un peu mal pris.
29:05 Mais ce que je regrette, par exemple,
29:07 c'est pourquoi avoir fait ce choix de faire une fiction ?
29:10 C'est-à-dire qu'il prend des éléments de la vie de mon père
29:12 et autour de ces éléments qui sont réels, qui ont existé,
29:16 il brode une histoire totalement inventée.
29:18 - Par exemple ?
29:19 - Bah, je sais pas, par exemple, la reprise de Vondaire,
29:23 dans un des épisodes, il va inventer qu'il y avait
29:25 une concurrence pour reprendre Vondaire,
29:27 alors que comme toutes les autres sociétés que mon père avait reprises,
29:29 il y avait personne, c'est pour ça qu'il la reprenait pour un franc,
29:31 parce qu'il y avait strictement personne qui en voulait de ces boîtes.
29:34 Et donc, mon père va inventer dans la série un stratagème
29:37 pour récupérer l'affaire en faisant passer un de ses amis
29:40 pour un émir arabe.
29:42 C'est pas tellement drôle, c'est pas tellement...
29:45 Et pourquoi ?
29:46 Vous avez tellement de choses dans la vie de mon père qui étaient réelles.
29:49 Donc, celui qui regarde, il sait pas si ce qu'il voit,
29:51 ce sont des choses qui se sont passées ou pas.
29:53 - Votre mère a vu le...
29:55 - Oui, on était ensemble.
29:56 - Est-ce qu'elle a aimé ou pas aimé ?
29:57 Est-ce qu'elle a détesté ?
29:58 - Non, elle a pas détesté, elle est sortie comme moi.
30:00 J'ai trouvé la bande-annonce super.
30:02 Les deux premiers épisodes sont assez sympas.
30:05 Après, je trouve que ça a eu du mal.
30:07 - Croyez bien que si un jour vous deviez aller en prison,
30:09 ce n'est pas en vous, c'est les tapis.
30:13 C'est le mythe.
30:14 - Bon, bah, on va regarder les deux premiers épisodes.
30:20 C'est avec Laurent Lachitte, c'est Laurent Lachitte qui a l'air formidable.
30:23 Dans le rôle de tapis, vous allez regarder ?
30:24 - Je vais regarder, probablement, parce que c'est une vie hors normes,
30:27 dans tous les cas.
30:29 - Même fictionnée.
30:30 - Ça intéresse tout le monde.
30:31 - Bon, à suivre, on se retrouve dans la deuxième partie.
30:32 On parlera d'une étrange affaire.
30:34 Un gynéco qui a refusé de sculpter un homme en transition
30:37 au motif, justement, que la transition n'était pas tout à fait terminée.
30:40 Avait-il le droit ?
30:41 Vous entendrez sur ce sujet Mathieu Bockcôtter, très inspiré.
30:44 À tout de suite.
30:45 - La biologie existe et le fait est que si vous êtes en transition
30:50 ou même pas en transition et que je vous dis,
30:52 écartez-vous les jambes, madame, et finalement, qu'est-ce que je vois ?
30:54 Je ne vois pas, plonge ça, une manière de plonger dans le monde,
30:58 mais plutôt une manière du monde qui se braque.
31:00 - La suite du Meilleur de l'info, toujours avec Yoann Ouzaï.
31:06 On a préparé, Valérie Acnat a préparé une compilation des commentaires
31:09 sur un sujet qui nous passionne.
31:10 Ici, la France populaire qui serait dans l'œil du cyclone,
31:14 en particulier de libération, vous le savez.
31:19 - Jean Dujardin ou Jean Mich lors de la cérémonie d'ouverture
31:21 de la Coupe du monde du rugby, c'est la France-Rance
31:23 ou c'est la France que vous aimez ?
31:25 - Moi, j'aime la France du rugby, j'adore le rugby.
31:27 Vive le rugby, vive la France et que le meilleur gagne.
31:29 - Tout ce qui est béret, bourré, bignou, bref, franchouillard et cocardier
31:33 nous est étranger, voire odieux.
31:35 C'était le slogan de lancement du magazine Globe.
31:39 Alors désolé, moi, j'étais au Stade de France, on le rappelle.
31:41 Et moi, vous savez, j'ai quelques origines bigourdanes.
31:43 Quand je vois les gens avec les bérets dans les stades
31:46 qui se mettent à chanter, qui font la fête, etc.
31:49 Je trouve ça extraordinaire.
31:50 C'est toujours plus sympa que d'aller voir un film de cinéma d'auteur,
31:54 une comédie sociale qui vous fait vous endormir
31:57 au bout de dix minutes dans la salle après avoir payé votre place de cinéma.
31:59 - Le Puy du Fou qui bat des records de fréquentation,
32:01 c'est le temps du révisionnisme, comme le dénonce Complément d'enquête
32:04 sur France 2, ou bien vous aimez ce spectacle qu'a aimé,
32:06 semble-t-il, Emmanuel Macron et qu'a salué Aurore Berger
32:09 comme une réussite ici même.
32:10 - Non, mais on peut saluer l'histoire de notre pays,
32:12 on peut prendre du plaisir en famille et aller redécouvrir des choses
32:15 sans pour autant partager les idées politiques des personnes qui le fondent.
32:18 - C'est un spectacle extrêmement populaire,
32:20 il y a plus de 2,5 millions de visiteurs cette année.
32:22 Il y en a eu 19 millions depuis la création de ce parc.
32:25 Ça fait 45 ans qu'on travaille au Puy du Fou avec des bénévoles
32:30 et ça fait 45 ans que ses fondateurs, la famille Villiers,
32:34 ne touchent pas un centime de dividendes, de salaire.
32:36 - Les lacs du Connemara, chanson de droite ou de gauche ?
32:39 - J'adore Juliette Armanet, j'adore Michel Sardou.
32:41 - Vous me faites une réponse en même temps.
32:43 - Non, non, mais il se trouve que j'adore les deux.
32:45 Moi, je ne vais pas en vouloir Juliette Armanet parce qu'elle a dit ça,
32:47 je continue de l'écouter.
32:48 J'adore Michel Sardou, j'ai été sur un plateau il y a quelques temps avec lui
32:51 et j'avais chanté avec lui "Les lacs du Connemara".
32:53 - Vous allez chanter avec lui ? Je ne vais pas vous demander ce matin.
32:55 - Pour le jeune médecin que j'étais,
32:56 était un peu l'hymne de nos soirées médecine, "Les lacs du Connemara".
32:59 Et donc, beaucoup, beaucoup de...
33:01 Quoi donc ?
33:02 - On va vous accuser d'être réac.
33:03 - Tout le monde est réac dès lors que vous aimez Michel Sardou,
33:06 Johnny Hallyday, Claude François, Belmondo.
33:09 - Ça fait des millions de réac dans ce pays.
33:11 - Beaucoup de réac, effectivement, dans ce pays.
33:13 Peut-être que vous êtes même un réac, un sardouiste.
33:16 - Écoutez, un sardouiste, oui, oui.
33:17 Je ne vous le cache pas, j'aime beaucoup Michel Sardou.
33:21 Ceci étant dit, Olivier Véran a quand même un art pour ne pas répondre aux questions.
33:26 De la part d'un porte-parole du gouvernement,
33:27 c'est quand même franchement assez insupportable, pardon de dire les choses comme ça.
33:30 Mais là, sa question sur la France populaire,
33:32 est-ce qu'un porte-parole du gouvernement ne peut pas dire
33:34 "Oui, bien sûr, la France populaire, on aime ça, la France des traditions,
33:38 on dirait la France des terroirs aujourd'hui.
33:40 Chaque région a ses traditions, a ses costumes.
33:43 Le béret français, c'est quand même quelque chose qui doit rester.
33:47 On était heureux de voir ça au Stade de France durant la cérémonie d'ouverture.
33:50 Pourquoi avoir honte de ça, de ce qu'est la France, de ses traditions ?
33:53 Il faut complètement l'assumer et il faut le revendiquer.
33:55 Même, c'est pour ça qu'il y a des millions de touristes qui viennent tous les ans visiter la France
33:59 parce que c'est connu dans le monde entier.
34:00 - Et qui viennent acheter du pain, goûter notre baguette et s'acheter même des petits bérets.
34:04 - Bien sûr.
34:05 - Une séquence sur laquelle je voulais qu'on revienne chez Jean-Marc Morandini
34:07 sur la question du déni dans le sport, du racisme anti-blanc.
34:10 Certains sportifs de haut niveau ont refusé de parler à des journalistes
34:13 en raison de leur couleur de peau.
34:14 Julien Roudoul était sur le plateau.
34:16 - Y a-t-il un racisme anti-blanc dans le sport ?
34:21 Un racisme dont personne ne souhaite parler.
34:23 Le député du Rassemblement national, Julien Roudoul,
34:25 a décidé de s'attaquer à ce sujet explosif
34:28 dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire.
34:30 Un sujet et des questions qui ont mis très mal à l'aise le patron du quotidien, l'équipe.
34:34 - Je vous laisse l'utilisation du racisme anti-blanc.
34:38 C'est une expression qui est très connotée
34:40 et avec laquelle je ne suis pas forcément très à l'aise.
34:44 Effectivement, tous les racismes sont condamnables.
34:47 - J'ai posé la question au rédacteur en chef de l'équipe
34:49 parce que dernièrement, il a, comment dirais-je,
34:53 dans une rubrique de son journal, une rubrique "On a aimé",
34:57 mis un acte raciste, un comportement raciste
34:59 qui était celui de la sprinteuse américaine...
35:03 - Chakari Richardson.
35:04 - Chakari Richardson, qui a gagné le 100 mètres au mondiau de l'athlétisme
35:08 et qui a refusé de parler ostensiblement aux journalistes blancs.
35:11 - Juste question, quelqu'un qui dit...
35:13 - Attendez, deux minutes.
35:14 - Quelqu'un qui dit "je ne parle qu'à un journaliste noir et pas à un journaliste blanc",
35:17 c'est pas du racisme ?
35:18 - Non, ça pète la colère.
35:19 - Je suis frustré, je ne peux pas laisser dire un truc pareil.
35:21 - Si vous le dire.
35:22 - Moi, je vais vous dire les choses, il faut dénoncer toutes les formes de racisme.
35:25 - Oh non, pas vous, pas vous.
35:26 - Bien sûr que moi, oui.
35:27 Moi, le racisme, je connais le racisme.
35:29 J'en ai été moi-même victime.
35:31 - Juste pour info, quand quelqu'un dit "je parle avec des journalistes de couleur de
35:34 peau noire et pas de couleur de peau blanche", ça c'est une discrimination.
35:38 À partir du moment où on parle de la couleur, c'est du racisme.
35:40 Maintenant, ça s'est dit, c'est un fait.
35:42 Il y a du racisme dans le sport, c'est un fait.
35:44 - C'est la colère, c'est pas du colère, c'est la colère.
35:46 - Excusez-moi, vous pouvez...
35:47 - C'est un dégoût.
35:48 - C'est un dégoût des blancs ?
35:49 - C'est quoi ?
35:50 - C'est un dégoût des blancs.
35:51 - C'est un dégoût du traitement qu'elle pense avoir subi des blancs depuis des siècles.
35:54 - Vous vous rendez compte si quelqu'un dit "j'ai un dégoût des noirs" ?
35:59 - Bon, ça c'est une affaire dont on va beaucoup parler.
36:02 C'est un autre tabou.
36:03 Un gynécologue refuse de sculpter une femme trans.
36:05 SOS Homophobie dénonce ce médecin qui répond que cette femme n'était pas encore une femme
36:11 puisqu'elle était en transition, donc elle n'était pas qualifiée.
36:14 Pour le dire mieux que moi, je vous propose le vocabulaire bien plus fleuri de Mathieu
36:18 Beaucoupté dans Face à l'info.
36:21 C'est inévitable avec la logique de l'époque, on va se retrouver avec des hommes qui disent
36:25 "j'étais chez mon gynécologue".
36:26 Mais nous y sommes.
36:28 Alors qu'est-ce qui se passe ? Un couple, donc c'est un homme avec sa compagne, une
36:31 femme trans, se présente au rendez-vous pour un gynécologue.
36:35 Dis ça à la secrétaire, la secrétaire constate qu'il y a un petit problème, probablement
36:39 biologique pour le médecin qui n'est pas spécialiste de ça.
36:43 Le médecin répond "je ne suis pas spécialiste de ça, allez ailleurs, je ne suis pas spécialisé,
36:47 je ne suis pas compétent pour gérer votre situation".
36:50 Le couple est en colère et fait un commentaire sur Google, sur un très sévère endroit
36:54 du médecin.
36:55 Qui répond avec son propre commentaire, je le cite, qui est assez piquant et sévère
37:00 "je n'ai aucune compétence pour m'occuper des hommes, même s'ils se sont rasé la barbe
37:04 et viennent dire à ma secrétaire qu'ils sont devenus femmes".
37:06 Bon, on comprend l'attention.
37:08 SOS homophobie dit "attends, ça c'est de la transphobie".
37:11 Et là on serait devant un cas de transphobie de la part du médecin.
37:14 Mais moins à cause de sa déclaration que parce qu'il a refusé d'examiner l'homme
37:21 qui est en transition pour devenir femme et qui dit "je suis désolé, je ne suis pas qualifié
37:26 pour cela".
37:27 Parce que ce machin bizarre, ancien, c'est quoi la biologie, existe et le fait est que
37:31 si vous êtes en transition ou même pas en transition et que je vous dis "écartez-vous
37:35 les jambes madame" et finalement qu'est-ce que je vois?
37:37 Je ne vois pas, plonge ça, une manière de plonger dans le monde, mais plutôt une manière
37:41 du monde qui se braque.
37:42 Si on est dans un monde, ne l'oublions pas, où il suffit qu'un homme dise qu'il se sent
37:45 femme pour qu'il soit reconnu comme femme trans.
37:48 Et ce que nous dit Espace Santé Trans, c'est que le gynécologue doit s'occuper de cette
37:52 personne même s'il n'a pas eu d'opération de changement de sexe pour le dire ainsi.
37:56 Voilà, ça va être des histoires compliquées.
37:58 Gerry?
37:59 Ce sont des situations extrêmement compliquées, naturellement, mais ce que vivent ces personnes
38:04 elles-mêmes est sans doute extrêmement compliqué parce que si elles décident d'engager une
38:08 transition, c'est parce qu'elles vivent un profond mal-être et finalement, je crois
38:12 que ce que ces personnes veulent, c'est que ce mal-être, en tout cas, soit reconnu et
38:15 qu'elles puissent vivre leur vie comme elles l'entendent.
38:18 Mais la position de ce gynécologue, on peut la comprendre aussi.
38:21 Donc, c'est vrai que moi, j'ai du mal à avoir une vie tranchée sur cette question.
38:24 Vous avez raison.
38:25 Quel est l'ancien Premier ministre, on va terminer par ça, qui a dit parfois "j'ai
38:29 éprouvé le besoin de bâtifoler".
38:31 Entendez, tromper ma femme.
38:33 Premier ministre qui aurait pu d'ailleurs être président de la République et dont
38:37 on ne s'attendait pas à cette confidence.
38:39 Vous le savez, mais vous allez le découvrir si vous ne le savez pas dans la séquence
38:42 qui suit.
38:43 Parfois, je tombe de l'arbre.
38:47 Je suis sidéré.
38:49 Alain Juppé, qui est quand même assez corseté, qu'écrit-il ? "J'ai eu de grands amours
38:53 dans ma vie.
38:54 Je me suis marié très jeune.
38:55 C'est peut-être pour ça qu'ensuite, à 40 ans, j'ai éprouvé le besoin de bâtifoler
38:58 ici ou là."
38:59 Donc, tu n'attends pas ça, évidemment, d'Alain Juppé.
39:01 Non.
39:02 Si.
39:03 Il est souple dans ses bottes, contrairement à ce que vous croyez.
39:05 Il est d'un narcissisme douloureux.
39:08 Il n'a jamais été sage.
39:09 Moi, j'aime bien quand les gens parlent d'eux.
39:11 Mais il n'est jamais déçu par lui-même.
39:12 Je vous assure, j'ai l'air malin s'il nous écoute.
39:15 Parce que ce matin, dès Potronminet, je lui ai envoyé un petit texto.
39:18 C'est raté.
39:19 "Monsieur le Premier ministre, j'aimerais vous recevoir sur CNews dans le cadre de l'émission
39:22 L'Or des pros que je présente chaque matin.
39:24 Vous auriez le temps que vous souhaitiez pour revenir sur ces instants de vie que vous racontez
39:27 si bien dans l'histoire française.
39:28 J'aimerais vous convaincre de venir un matin parmi nous."
39:30 Et je dis "parmi nous".
39:31 Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, à l'expression de ma haute considération.
39:35 Mais s'il vous écoute, il ne va pas venir parmi vous.
39:38 Il ne m'a pas répondu.
39:41 Il ne sait même pas que j'existe, peut-être.
39:44 Mais il ne m'a pas répondu.
39:46 Mais surtout, moi, je voudrais qu'il vienne.
39:48 Mais si vous le massacrez comme ça, il ne va pas venir.
39:50 Il est blindé.
39:51 En tout cas, il y a une vraie question qui se pose.
39:54 Mais vous avez 10 secondes pour développer cette idée.
39:57 Les politiques et le sexe.
39:58 Les politiques et le sexe.
40:00 C'est-à-dire que souvent, le pouvoir va avec le sexe.
40:04 Les présidents...
40:06 - Soyez plus explicite.
40:07 - Beaucoup de nos présidents de la Ve République, en tout cas,
40:11 ont effectivement eu une vie sexuelle assez agitée.
40:14 Valéry Giscard d'Estaing, le camion du laitier...
40:18 - Le camion du laitier ?
40:19 - Oui, vous ne connaissez pas cette affaire ?
40:21 - François Mitterrand.
40:22 - Voilà, François Mitterrand aussi, naturellement.
40:24 - Jacques Chirac.
40:25 - Il y a eu beaucoup d'aventures. Jacques Chirac ne s'en est jamais caché.
40:27 Bernadette Chirac elle-même raconte les aventures de son mari,
40:30 dont elle a beaucoup fait.
40:31 - Il y a eu des présidents amoureux aussi.
40:32 - Il y a eu des présidents amoureux aussi.
40:33 - Il y a eu des présidents amoureux aussi.
40:34 - Il y a eu des changements.
40:35 Nicolas Sarkozy, François Hollande, on a vécu leur vie en direct.
40:38 - Voilà, exactement.
40:39 Disons les choses de cette manière-là.
40:41 - Macron, ne bouge pas.
40:42 Impeccable.
40:43 Ne bouge pas, une oreille.
40:44 Merci beaucoup, Johan Nusseit, de m'avoir accompagné ce soir.
40:48 Merci évidemment à Valéry Acnan, Corentin Brié et Emmanuel Perrault,
40:52 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
40:53 Ensuite, Julia Pasquet.
40:54 Et nous, on se retrouve demain dans un Instaur Sans Info.
40:57 Bye bye.
40:58 *bruit de déchiquetage*

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