Sébastien Chenu : la loi immigration «est un grand danger»

  • l’année dernière
Le vice-président de l'Assemblée, Sébastien Chenu, à propos de la régularisation des travailleurs étrangers : la loi immigration «est un grand danger» dans #LaMatinale
Transcript
00:00 dans l'hôtellerie, dans la restauration, dans les vendanges,
00:02 est-ce qu'il n'y a pas une forme, malgré tout,
00:03 de bon sens à ce qu'il soit régularisé Sébastien ?
00:06 Je connais cette argumentation qui est celle de vous mettre devant le fait accompli,
00:10 de dire "écoutez, ils sont là, ils travaillent, il faut se mettre devant le fait accompli".
00:13 Ça touche entre 600 000 et 900 000 personnes.
00:16 Moi, je suis hostile à cette politique pour deux raisons.
00:18 D'abord, régulariser des personnes qui aujourd'hui sont là sans papier,
00:22 sans titre de séjour, c'est ouvrir une voie d'immigration supplémentaire.
00:26 C'est-à-dire, c'est faire l'inverse, c'est envoyer un signal à l'extérieur qui dit
00:29 "vous pouvez venir, à partir du moment où vous trouverez un job, vous serez régularisé".
00:32 Je pense que ça, c'est un grand danger.
00:34 Et puis la deuxième chose, et peut-être qu'il y a un cynisme derrière,
00:37 c'est que ça empêche de traiter le phénomène de salaire, logement, transport,
00:42 car évidemment, pourquoi il n'y a personne dans ces métiers-là ?
00:44 Vous pensez que...
00:45 Parce que quand vous voulez être serveur dans un bar à Paris, il faut vous loger,
00:49 avec les salaires qui sont si bas, le SMIC en général...
00:52 Donc vous dites responsabilité des patrons.
00:54 Mais je dis qu'il faut avoir une politique salariale de revalorisation de ces métiers,
00:57 accompagner les entreprises, les PME, les TPE, pour revaloriser leurs salaires.
01:01 C'est ce qu'on fait avec Marine Le Pen, notre proposition de 10% de salaire en plus,
01:05 en échange du gel des cotisations patronales.
01:08 C'est une proposition qui va dans ce sens.
01:09 La formation, mais les politiques de logement et de transport,
01:12 qui sont des politiques abandonnées.
01:13 La politique du logement, on ne construit plus de logement dans notre pays,
01:16 alors qu'on peut mettre à contribution les bailleurs sociaux davantage.
01:19 Ce sont des politiques de fonds, à partir du moment où, comme d'habitude,
01:22 on ne traite pas le fonds, on est amené à devoir traiter les conséquences.
01:26 [Musique]
01:30 [SILENCE]

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