Geoffroy Lejeune : «Le statut de la victime en France n'existe pas»

  • l’année dernière
Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du JDD, à propos de Socayna, 24 ans, qui est décédée ce mardi 12 septembre après avoir reçu une balle perdue sur fond de trafic de drogue à Marseille : «Le statut de la victime en France n'existe pas».

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Transcription
00:00 Je crois que le père de la jeune fille qui a été violée à Cherbourg a dit que ça rendait fou.
00:04 Et le terme est absolument adéquat.
00:06 En réalité, ça rend fou parce que...
00:08 Et d'ailleurs, c'est miraculeux que ces gens se comportent aussi bien,
00:12 qu'ils aient autant de respect, entre guillemets, pour nos institutions, etc.
00:15 Il faut leur rendre hommage aussi pour ça.
00:16 Mais le cri des victimes, il va falloir un jour que les gens qui nous gouvernent
00:19 l'entendent parce que le statut de la victime en France n'existe pas.
00:22 Et je vais même vous dire, au-delà du quai de la question judiciaire,
00:25 même médiatiquement, on les entend une fois quand ils sont victimes
00:28 et d'ailleurs, on les oublie. Il faudrait faire des droits de suite de ces familles,
00:31 raconter leur, comment dire, leur parcours judiciaire atroce.
00:33 Je sais qu'on parlera tout à l'heure de ça dans un autre cas.
00:37 Ils sont devant un mur froid qui ne leur accorde aucune considération.
00:41 Dans le JDD ce week-end, on interroge la maman de Lincey,
00:43 donc c'est autre chose, c'est le harcèlement scolaire qui s'est suicidé.
00:45 La maman raconte qu'elle a eu l'impression, quand elle a rencontré,
00:47 quand elle a été confrontée aux enquêteurs,
00:49 elle a eu l'impression d'être elle-même accusée et qu'il n'y avait aucune empathie, etc.
00:53 Ça devient problématique.
00:54 Et je terminerai juste en disant
00:55 qu'il y a plusieurs victimes collatérales de règlements de comptes ces derniers temps.
00:58 Hier soir, le décompte pour l'année était à 109 blessés,
01:00 parce qu'on oublie les blessés.
01:02 Ce n'est pas aussi grave, évidemment,
01:03 mais il y a des blessés par centaines, une centaine de blessés.
01:05 Et eux aussi, leur vie est fauchée, entre guillemets.
01:07 [Musique]
01:10 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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