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Dans Rothen s'enflamme ce mercredi, Laurent Tapie, fils de l'ancien président de l'OM a poussé quelques coups de gueule sur la série Netflix "Tapie", sortie ce mercredi à propos de son père. Pour lui, cette série présente certains "clichés" et évoque une fiction.

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Transcription
00:00 On va en parler de ce docu-fiction, Jérôme, avec l'un des fils de Bernard Tapie, Laurent Tapie, dans "Rotten sans flammes".
00:05 - Bonsoir Laurent ! - Bonsoir !
00:07 - Bienvenue ! Bienvenue dans "Rotten sans flammes", merci d'être là.
00:10 - Merci beaucoup.
00:11 - Alors Laurent, vous vous êtes déjà exprimé sur RMC, chez Apolline de Malherbe, sur l'intégralité du doc.
00:18 - Pascal Olméta, qui est là aussi, Laurent.
00:21 - Ça me fait très plaisir de lui parler, Pascal.
00:23 - Bah oui Laurent, ouais.
00:24 - Alors avec vous, c'est l'occasion de revenir sur la partie foot, vraiment du documentaire, mais déjà,
00:28 pour ceux qui n'ont pas suivi l'émission avec Apolline, vous, vous n'êtes pas grand fan du rendu du documentaire.
00:35 Vous trouvez que c'est un peu gâché, vu la vie de votre père ?
00:38 - Il ne faut pas appeler ça un documentaire. - Un docu-fiction, ouais.
00:40 - C'est une fiction. C'est même pas un docu-fiction, c'est une fiction.
00:43 - Inspiré de thé réel, voilà.
00:45 - C'est le choix qu'ils ont fait, et je trouve qu'il est dommage ce que j'ai dit chez Apolline, parce que
00:49 la vie de mon père était tellement riche que pourquoi aller chercher
00:52 à écrire et à inventer des histoires, quand il y avait dans la seule réalité, largement, de ne pas faire cet épisode
00:59 de très grande qualité. C'est un peu dommage.
01:01 - La partie foot, vous en pensez quoi ?
01:03 - Pfff... C'est...
01:07 C'est pas top, parce que...
01:09 Là encore, il y avait encore plein d'anecdotes et plein de situations qui étaient bien.
01:14 Le discours d'avant-match, moi qui en ai vu, ce n'est pas ce que c'était dans la réalité, c'est un peu cliché.
01:20 D'ailleurs, mon père ne croyait pas tellement au discours de groupe, parce qu'il doit s'en souvenir,
01:25 il faisait de l'individuel. Il me dit, les causeries d'avant-match où on explique
01:30 "Les gars, ce soir c'est important, il faut gagner", ah bon, parce que les autres soirs, c'est pas important,
01:34 il ne faut pas gagner. Il aimait bien faire de l'individuel. Il y a des joueurs qui sont,
01:38 quand ils sont sous la pression, sont plutôt inhibés, ils peuvent être même terrassés par la pression,
01:43 donc il faut les détendre, leur expliquer que c'est que du foot, qu'ils sont là pour se faire plaisir,
01:47 c'est une chance incroyable, retirer de la pression. Il y a des joueurs qui sont un peu trop à la cool,
01:53 ou au contraire, il faut leur mettre un coup de pression, en disant "Tant que tu n'étais pas terrible
01:56 les derniers matchs, si tu n'étais pas bon là, c'est gaffe, cette place n'est pas assurée, il y en a d'autres derrière".
02:01 Donc il faisait de l'individuel, et ce n'est pas traduit dans la série.
02:05 - Oui, non, mais moi j'écoute, Laurent, et je pense que même Pascal, vous êtes mieux placé que moi
02:12 pour parler de ça, ces interventions devant le groupe. Moi j'ai regardé la série ce matin,
02:19 alors oui, il y a des faits qui ressortent sur tout ce qu'on sait de l'affaire VAOM,
02:26 toute la suite derrière, et ça, ça va contre les valeurs du football, ça c'est sûr, ça va contre mon éducation aussi,
02:32 mais n'empêche que moi je ne retiens pas ça de Bernard Tapie, et là je parle sous le contrôle de Laurent,
02:38 et de Pascal aussi bien sûr, même Jean-Michel qui a dû le côtoyer.
02:43 - Oui, je vais en parler avec Laurent.
02:45 - Mais moi je retiens, moi j'ai eu la chance, et je dis une chance parce qu'on ne rencontre pas des hommes comme ça tout le temps,
02:53 après ce qu'il s'est passé dans le football, moi j'étais gamin à cette époque-là, amoureux du football,
03:00 passionné d'une équipe qui gagne la Coupe d'Europe, ça c'est sûr, ça c'est une certitude,
03:06 et pourtant je parle avec le cœur parisien, mais n'empêche que je pense qu'un mec comme ça m'aurait fait grimper au rideau.
03:15 J'ai eu la chance de le côtoyer quelques fois, de parler avec lui encore dernièrement, avant qu'il disparaisse, qu'il parte malheureusement,
03:24 mais il a eu un discours déjà, et pourtant il était malade, franchement c'était beau de l'entendre,
03:31 et moi j'ai envie de retenir ça, cette réussite-là, plutôt que tout le reste.
03:36 - Bien sûr, et puis il faut aussi rajouter une chose, c'est que le reste, aussi critiquable qu'il soit,
03:43 ce n'est pas un cas unique dans le football, je veux dire à un moment il ne faut pas qu'on joue,
03:46 surtout nous qui connaissons vraiment le football, pas comme le grand public,
03:49 il y a des gens qui vont regarder la série, ils sont dans le grand public, ils ne connaissent pas le football,
03:53 ils vont dire "ah regarde, t'as vu quand même ce qu'il fait, machin, etc."
03:56 Pourquoi il faisait de la déstabilisation ou quelque chose de ce type ?
03:59 Parce qu'on l'a subi à notre détriment, nous aussi,
04:02 dire que quand il perd en demi-finale contre Benfica, à un but de la main,
04:07 que l'intégralité des 100 000 spectateurs... - Et qu'il a dit "maintenant j'ai compris".
04:11 - Il a dit "j'ai compris, on ne m'y reprendra plus", alors sa réponse n'a pas été d'aller ensuite dire aux arbitres
04:16 "je vais vous faire arbitrer en Coupe du Monde", sa réponse a été de prendre France-Bekenbauer,
04:20 et l'année d'après, Pascal est dans les buts, on est en quart de finale de la Coupe des Champions,
04:25 à domicile, on mène 1-0, le projecteur du stade s'éteint,
04:30 si l'arbitre suit strictement la réglementation, il peut arrêter les matchs et c'est match à rejouer.
04:36 Sauf que là, mon père il fait deux trucs, il fait fermer la trappe pour empêcher les joueurs de Milan de quitter le terrain,
04:40 parce qu'il voulait quitter le terrain, et il envoie France-Bekenbauer.
04:44 Et quand France-Bekenbauer, il va voir l'arbitre, il a France-Bekenbauer en face de lui,
04:48 il pose le ballon sur le cimètre et il dit à Milan "vous rejouez",
04:51 et Milan refuse et dit "bah c'est perdu", 3-0 sur tapis vert.
04:55 Et là si on n'a pas Bekenbauer sur ce coup-là, c'est peut-être l'inverse qui se produit.
04:59 Et Papin qui est contacté par Milan pour devenir attaquant du Milan AC en 1992,
05:04 alors que ça se passe juste au moment du quart de finale contre Milan en 91,
05:08 c'est exactement le coup qui est décrit de "mon père avec Amokashi", c'est le même coup.
05:12 Donc bon voilà, c'est sur l'affaire VAOM, où là pour le coup, ça ne s'arrive pas tout le temps.
05:18 Mais pour le reste des hantatis, on peut vous suivre.
05:20 Je suis d'accord, je suis d'accord.
05:22 Laurent, moi pour rester sur le terrain, c'est vrai que ton papa,
05:26 j'ai eu la chance de faire un repas ici, de sortir de prison,
05:32 et nous avions fait un repas dans un bon restaurant italien à Paris,
05:37 et c'est vrai que dans ce déjeuner, j'ai compris qu'il faisait tout.
05:45 Et tu n'imagines pas, tu ne penses pas, et notamment sur le plan de l'entraînement et des compositions d'équipe.
05:53 Alors je pense que ce qu'il nous a raconté était vrai, et tu ne penses pas qu'il en a fait beaucoup,
05:58 parce que quand je suis sorti de ce déjeuner,
06:01 j'ai considéré que les entraîneurs aussi prestigieux soient-ils...
06:06 - Oui, qu'il a eu...
06:08 - ...aux côtés de l'Olympique de Marseille.
06:10 Laurent, que ce soit Franz Beckenbauer dont tu viens de parler,
06:13 que ce soit Raymond Götthals qui avait gagné la Ligue des champions,
06:16 quand j'ai écouté ton papa, je n'ai pas eu l'impression qu'il servait à grand-chose quand même.
06:22 - Non, ce n'est pas vrai. En fait, il y avait un certain mélange.
06:25 - C'est du vécu, hein ? C'est du vécu.
06:28 - Oui, tout à fait. Alors, j'ai 12 anecdotes là-dessus.
06:32 Avec le même personnage, parce qu'elle résume bien l'ambivalence qu'il y avait.
06:38 Raymond Götthals, un jour, on lui a dit
06:41 « Bon, mais vous n'avez pas peur d'être le énième entraîneur de l'OM avec Tapie ?
06:45 Il en change tous les 3 mois, etc. »
06:47 Et ça faisait, je ne sais pas, 3-4 mois qu'il était à Marseille.
06:51 Et avec son accent, il dit « Vous savez, maintenant, depuis les 3-4 mois que je suis là,
06:54 j'ai compris, ce n'est pas vrai qu'il change d'entraîneur.
06:56 Ça fait 5 ans que c'est le même, en parlant de lui. »
06:59 [Rires]
07:01 - Raymond Götthals qui avait répondu ça aux journalistes, ça fait 5 ans que c'est le même.
07:05 Et dans le même temps qu'il disait ça, c'est lui qui vient voir mon père, 2 semaines.
07:10 Ça aussi, je ne sais pas si Pascal avait su ça,
07:14 mais en tout cas, c'est lui qui jouait dans les buts pendant cette période-là.
07:17 Il vient au Rue des Saint-Père, il demande à mon père d'être sur Rue des Saint-Père.
07:21 Il dit « J'ai un message urgent, il faut qu'on discute de quelque chose. »
07:24 Mon père dit « Viens, Raymond. »
07:26 Il arrive au Rue des Saint-Père, on est 15 jours avant le match Allé-Milan-Marseille.
07:30 Donc on est en mars 91.
07:32 Il vient et il dit « Je viens vous dire que si on joue comme on joue d'habitude,
07:36 on ne va pas battre Milan. »
07:37 Mon père dit « T'es venu de Marseille pour me dire ça, c'est pas une autre bonne nouvelle ? »
07:41 « Si, la bonne nouvelle c'est qu'on peut changer de jeu et on peut battre Milan. »
07:44 Il dit « Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? »
07:45 « Il faut qu'on joue le hors-jeu. »
07:46 « Il faut qu'on joue comme eux, ramasser tous les 8 joueurs alignés sur 2 lignes,
07:50 tout compressé sur 25 mètres, avec pas de libéraux. »
07:54 On jouait à l'époque avec Mosey en libéraux.
07:57 Mon père dit « Mais putain, donc tu veux qu'on joue le hors-jeu ? »
08:00 « Voilà, on va jouer le hors-jeu. »
08:01 Il dit « Mais on n'a jamais joué le hors-jeu, on a toujours joué avec Mosey avec Rocher en libéraux. »
08:04 Il dit « On a 2 semaines, on va appréhender un président. »
08:07 Mon père lui dit « C'est la carte blanche, si tu le prends comme ça, tu le fais comme ça. »
08:12 En tout cas, ils ont fait que ça avec des cordes, si Pascal peut confirmer.
08:16 Des cordes attachées aux chevilles.
08:17 Il voulait voir les cordes pendus.
08:20 Pascal avait souvent la corde dans les buts aussi, il ne sortait jamais.
08:22 Toi, tu vas la voir ailleurs, mais c'est pour ça qu'on s'entraînait sur ces phases-là.
08:30 Et quand on est à Saint-Cyr, 10 minutes de jeu, et entre Casoni, Carlos et moi, on se regarde.
08:39 Le ballon, on a voulu jouer le hors-jeu.
08:42 On se fait piéger, on se regarde, on rigole, mais on savait qu'on pouvait revenir.
08:46 Et c'est ce qu'on a fait.
08:48 Après, pour un joueur d'avoir passé, j'ai connu M. Lagardère, Bernard Tapie, Jean-Michel Aulas.
08:56 Quand tu rentres sur un terrain ou dans un vestiaire que tu aimes ou que tu n'aimes pas l'homme,
09:03 tout le respect que j'ai pour cette famille, tu ne pouvais que vouloir gagner.
09:08 On peut raconter ce qu'on veut.
09:09 Valenciennes, tu pouvais perdre, mais tu étais déjà champion.
09:13 Mais il était tellement passionné comme nous, on l'était.
09:18 Comme je l'ai dit, tu ne rentres pas dans...
09:21 - Pascal, moi j'ai une question à Laurent.
09:24 Je voulais rebondir sur ce que tu disais sur Valenciennes.
09:27 Laurent, pourquoi il fait cette connerie contre Valenciennes ?
09:31 Est-ce que tu as une explication ?
09:32 - Pour le coup, elle est bien récrite dans la série.
09:37 Il n'a pas envie qu'on ne mette pas l'équipe.
09:40 Il voulait tout, il en voulait trop, c'était ses excès.
09:43 Mais ce passage-là, je n'ai rien à dire, il est très bien fait dans la série.
09:46 Bernays lui dit que si on est prudent, on joue avec l'équipe B,
09:49 on préserve nos joueurs pour la finale.
09:52 Mon père dit que l'équipe B, c'est Valenciennes.
09:55 L'équipe B, pas sûr quand même qu'on gagne à Valenciennes avec l'équipe B.
09:59 Et si on ne gagne pas Valenciennes, après on soit PSG,
10:01 si on fait une merde à domicile,
10:02 je n'ai pas envie de prendre le risque que le titre nous échappe.
10:05 Alors que si on gagne à Valenciennes,
10:07 il faudrait que le PSG vienne gagner chez nous,
10:08 puis qu'on perde le dernier match.
10:09 En gros, on est champion.
10:11 Donc non, moi j'ai envie qu'il y ait les titulaires,
10:13 mais vous savez, ils vont jouer dur, c'est leur seule arme,
10:16 on va faire en sorte qu'ils ne jouent pas dur.
10:18 Et c'est là que la ligne jaune est franchie,
10:21 comme elle n'a jamais été franchie.
10:23 C'est vraiment sa connerie ça.
10:25 Non mais c'est même pas sa connerie Laurent.
10:29 Non mais les gars, parce qu'il écoutait trop de monde.
10:33 Bernard écoutait trop de monde.
10:35 Ne me fais pas croire ça.
10:37 Mais attendez les gars, pensez ce que vous voulez.
10:40 Pourquoi tu nous dis ça ?
10:41 On a l'impression de tout le contraire en fait,
10:43 qu'il écoutait que lui.
10:44 Non mais je ne te parle pas de tout le contraire.
10:46 C'est qu'à la fin, quand lui-même, je l'ai côtoyé,
10:49 il arrivait dans les vestiaires,
10:51 que le pauvre Raymond avait déjà fait la feuille
10:55 avec les schémas de déplacement, etc.
10:58 Il arrivait, Bernard, il arrivait, il tournait la feuille
11:00 et puis il disait "bon les gars, c'est comme ça, comme ça".
11:03 Parce que quelqu'un lui avait dit que c'était comme ça et comme ça.
11:06 Il avait tellement cette passion.
11:08 Et puis voilà, j'ai passé trois ans,
11:10 j'ai perdu une finale, j'étais dans les buts et j'en ai gagné une.
11:14 Le prochain club qui fera ça, venez me le dire.
11:18 Laurent, est-ce que tu penses,
11:21 tu as la garantie qu'il n'y a eu que VAOM
11:23 ou qu'il y a eu d'autres choses avant ?
11:25 Il n'y a rien eu d'autre.
11:27 Écoute, franchement, je ne pense pas qu'il y ait eu d'autres.
11:31 D'abord, c'est cette circonstance qui était exceptionnelle.
11:34 Pour qu'il aille aussi loin,
11:35 c'est vraiment qu'il voulait préserver ses joueurs
11:37 à trois jours de la finale de la Ligue des champions.
11:39 Il n'y a pas d'autre match où il y avait une configuration pareille.
11:44 Donc non, franchement, une corruption,
11:46 je ne pense pas qu'il n'y en ait jamais eu une autre.
11:48 Après, il y avait de l'intox, il y avait plein de trucs.
11:52 C'était un diable là-dedans.
11:53 Ah oui, oui, Laurent !
11:55 Mais ça pour moi, c'est presque du jeu.
11:58 Je veux dire, il y a des gens qui vont s'offusquer.
11:59 Le coup de Pellé avec le sida, il l'évoque dans la série en disant juste
12:03 "ah, il vous avait pris Pellé en faisant croire qu'il avait le sida".
12:05 Ils disent juste ça en une seconde.
12:06 Mais il était magnifique ce coup-là.
12:08 Il était magnifique.
12:08 Il y a des gens qui trouvent ça moralement répréhensible.
12:10 Il a fait croire que Pellé avait le sida.
12:14 Non, mais c'est vrai, c'est vrai sur Pellé.
12:15 Tu as raison.
12:16 Mais excuse-moi, mais Jean-Pierre Bernays,
12:19 qui a dit qu'il y avait un budget corruption,
12:21 il a reconnu devant un juge l'existence d'un système de corruption,
12:28 une caisse noire avec un budget annuel de 5 à 6 millions de francs.
12:31 Non, mais c'est n'importe quoi.
12:33 D'abord, Bernays n'a jamais dit ça.
12:34 Et alors comment on pourrait avoir un budget ?
12:37 Ça, c'est la meilleure de l'année.
12:38 Parce qu'un budget, il n'y a qu'un mec qui n'a jamais fait d'entreprise pour faire ça.
12:41 Donc ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça.
12:42 C'est mon métier, ça.
12:43 Donc quand vous faites un budget,
12:45 vous êtes obligés d'avoir des cases où vous mettez vos budgets.
12:47 Et puis après, dans votre compta, ça figure.
12:49 Donc il faudra m'expliquer comment on peut budgéter la corruption.
12:51 Par définition, le seul truc qu'on ne peut pas budgéter dans un budget,
12:55 c'est de la corruption.
12:56 Ça ne doit apparaître nulle part.
12:57 Ça ne doit être que du liquide.
12:58 Donc ça ne se budgétise pas.
13:01 C'est n'importe quoi.
13:02 - Dernière question, Laurent Tapie, avant de vous libérer.
13:05 Où en est cette statue de votre père ?
13:08 - Il faut qu'elle voile.
13:08 - Eh bien, on en est que j'ai levé les deux tiers des sommes.
13:12 Donc je suis content d'être aux deux tiers,
13:14 mais il me manque un tiers quand même.
13:16 Donc j'en profite sur votre antenne pour dire que tous ceux qui aimaient mon père,
13:19 ou même ceux qui ne l'aimaient pas, mais qui pensent qu'il mérite quand même
13:22 qu'il y ait quelque chose qui reste après lui,
13:24 parce que c'est quand même unique.
13:25 - Bien sûr.
13:26 - Quand Francis Borrelli meurt, il y a une tribune Francis Borrelli.
13:29 Quand Louis-Nicolas meurt, Montpellier annonce que le prochain stade
13:32 s'appellera le stade Louis-Nicolas.
13:34 Et quand le seul président qui a ramené la Ligue des Champions meurt,
13:37 il n'y a rien, zéro, rien.
13:39 Il n'y a ni le centre d'entraînement, ni une tribune, ni rien.
13:41 - T'en veux au club de ça ?
13:43 - Laurent, Laurent.
13:43 - Bien sûr, j'en veux.
13:44 Mais attends, j'en veux à la terre entière, moi, tu sais,
13:47 mais je n'ai pas envie de rentrer là-dedans,
13:49 parce que c'est du négatif et ça ne sert à personne.
13:51 - Mais c'est au club surtout que t'en veux, en fait ?
13:54 - J'en veux un peu à tout le monde et à personne.
13:57 Voilà, j'en veux à tout le monde et à personne.
13:59 Au final, ça va bien se dérouler.
14:00 J'ai mis un bon petit coup de pression à la mairie pendant des mois.
14:03 À la fin, je ne rentrerai pas dans les détails,
14:05 j'ai obtenu ce que je voulais,
14:07 c'est-à-dire que cette esplanade sur laquelle se trouve le stade Vélodrome
14:11 s'appellera l'esplanade Bernard Tapie.
14:13 Quand j'aurai le monument, donc quand on va installer le monument,
14:17 on fera une cérémonie d'inauguration,
14:20 on lèvera le voile sur le monument et à ce moment-là,
14:24 l'esplanade devient officiellement esplanade Bernard Tapie.
14:28 - Bon, ben voilà, comme ça t'as gagné.
14:30 - Oui, mais il a fallu sûrement qu'il le fasse.
14:31 - Oui, c'est triste, mais bon, c'est bien.
14:35 En tout cas, on leur lance un appel pour récupérer encore un tiers de la somme.
14:39 - Exactement, à jamais les premiers points org sur internet.
14:41 - Voilà, voilà.
14:44 Et puis quand Paris va gagner la Coupe, vous nous le direz.
14:47 - Non, mais ça on s'en fout, ça c'est pas la question.
14:50 - Non, non, il a raison, Pascal, on s'en fout.
14:52 - Merci Laurent Tapie, merci à vous.
14:54 - Merci Laurent, et reviens quand tu veux.
14:57 - Ouais, c'était un grand plaisir.
14:59 Et j'adorais l'époque où c'était Jean-Michel qui faisait les commentaires avec Thierry.
15:05 Pour moi, il n'y a jamais eu un duo aussi génial que celui-là.
15:09 - Ben écoute, lance une souscription pour qu'il vienne et qu'il revienne.
15:13 - Non, mais à part la souscription...
15:14 - Ah ben faire revenir Thierry, ça sera compliqué.
15:17 - Non, mais Jean-Michel...
15:17 - Non, ou une statue pour Jean-Michel devant RMC, nous on peut organiser.
15:20 - Ben, Saint-Etienne, ils auraient pu lui faire une statue.
15:22 - Ah oui, oui.
15:23 - À propos de statue, messieurs, puisque je vais rebondir...
15:27 - Ah non, tu vas rebondir dans une seconde, Jean-Michel.
15:29 - Je suis désolé, il va falloir te payer.
15:31 - On remercie Laurent Tapie et tu rebondis dans une seconde.

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