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Interrogés par Télé 7 Jours à l’occasion de la sortie de Tapie ce mercredi 13 septembre sur Netflix, Laurent Lafitte et Joséphine Japy se sont confiés sur la ligne directrice suivie pour se glisser dans les peaux de Bernard et Dominique Tapie dans cette série inspirée de faits réels.

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Amusant
Transcription
00:00 Je me suis débarrassé de cet espèce de désir de vouloir être un sosie, un copier-coller
00:15 du personnage.
00:16 Je me suis dit que les libertés qu'on prenait dans l'écriture, j'allais prendre
00:18 les mêmes dans l'interprétation.
00:19 Donc je n'ai pas du tout travaillé sur les archives, je ne me suis pas enregistré,
00:25 je n'ai pas essayé de trouver exactement sa voix.
00:27 J'ai essayé juste de restituer tout ce qui a infusé en moi, parce que je le connais
00:32 depuis que je suis enfant.
00:33 Tout ce que j'ai intégré de lui en tant que spectateur de sa vie, j'ai juste essayé
00:40 d'en faire mon interprétation.
00:42 Mais je n'ai pas travaillé au mimétisme.
00:46 La discrétion, c'est une forme de parole.
00:53 Ça raconte quelque chose d'un personnage, sa discrétion.
00:55 Donc en creux, le fait qu'elle se soit mise en retrait comme ça et qu'elle ait
00:59 décidé de ne pas se mettre en avant, c'était ce qui m'a quasiment le plus aidée.
01:03 Je rejoins tout à fait Laurent.
01:05 Après, sur la ressemblance, le mimétisme, on est là pour interpréter des personnages,
01:11 c'est notre travail.
01:12 Je pense que des personnages existants doivent être traités de la même manière qu'un
01:16 personnage de fiction, c'est-à-dire avec un scénario et un travail sur les sens plus
01:20 que sur les trucs et les manières de trouver des petites astuces pour les interpréter.
01:26 Parce que ça, je pense que c'est faux et que le public le sent en fait.
01:31 Il m'a donné quelques petits trucs d'attitude physique, des petits détails.
01:39 Apparemment, c'est quelqu'un qui, quand il était dans un canapé, aimait bien prendre
01:43 un coussin et se le mettre sur les genoux comme ça.
01:46 Donc ça, c'est des petites choses que j'ai recréées ou des trucs comme ça, des quelques
01:50 petites choses que lui avait repérées quand il le croisait.
01:57 Mais c'est du détail, d'incarnation.
02:02 Mais comme de toute façon, ce n'était pas du tout notre obsession, je ne l'ai pas
02:08 beaucoup sollicité sur ce genre de détail.
02:14 Et puis tout est tellement dans l'écriture et dans les situations qu'il y a à jouer
02:17 que franchement, ça s'est fait un peu tout seul.
02:19 Ce qui est difficile, c'est les personnages effacés, les personnages… Oui, c'est
02:29 plus compliqué.
02:30 Lui, il est tellement volubile, il est tellement dans le charme en permanence et tellement
02:33 dans l'énergie que ça porte.
02:36 Non, je crois que ce qui est compliqué, en tout cas au tout début, c'est de s'affranchir
02:41 de la réalité pour accepter de rentrer dans l'univers de la fiction qui est notre travail
02:46 et de l'interprétation.
02:47 Donc voilà, je crois qu'il faut aussi un peu oublier l'image réelle, réaliste.
02:51 C'est peut-être le premier saut de haie un peu compliqué à faire.
02:56 Et puis en plus, ça a été très naturel, le duo qu'on a formé avec Laurent et du
03:04 coup incarner cette relation à laquelle je crois Tristan, Olivier, on avait tous envie
03:09 de rendre honneur à la relation que ce couple a eu, qui a traversé quand même des tempêtes,
03:15 des époques, ce qui est assez inspirant quand on voit la longévité des couples aujourd'hui.
03:19 C'est une très belle histoire d'amour.
03:21 Et je crois qu'on s'est vraiment attachés à rendre honneur à cette histoire d'amour
03:26 et à la traiter sous tous ses angles et dans toute sa complexité et sa beauté.
03:32 Ça n'a pas trop changé mon regard sur lui.
03:40 Disons que j'ai plus, en tout cas sur sa personnalité ou sur ce qu'il représente,
03:45 mais je me suis plus rendu compte de toute la multitude de vies qu'il a traversées.
03:52 J'avais beau le savoir, connaître les étapes importantes de sa vie, le fait de l'incarner
04:00 et c'est notamment passé par les décors.
04:02 L'accumulation de décors qu'on a eu, du pavillon de banlieue à l'hôtel particulier,
04:10 du yacht à la prison, des jets privés au ministère.
04:14 Je ne sais pas pourquoi, mais je m'en suis beaucoup rendu compte par les décors.
04:18 C'est ça qui m'a fait ressentir un peu plus de l'intérieur, l'extraordinaire parcours
04:25 qui a été sa vie.
04:27 Il y avait une gradation dans les décors.
04:30 On tournait un peu dans l'ordre, même s'il y avait quelques trucs déconstruits, mais
04:36 il y avait quand même des blocs.
04:37 D'un coup, on commence dans des appartements normaux et on se retrouve dans des hôtels
04:46 particuliers, dans des bateaux, devant des avions.
04:48 Il y a un moment où on prend la mesure de l'histoire qu'on est en train de raconter.
04:54 Ce que la série nous offre, et qui a été une grande aide pour moi, c'est aussi que
04:58 ça nous crée des souvenirs.
04:59 Plus tard, par exemple, on va faire allusion à des choses qui se sont passées et qu'on
05:02 a déjà tournées trois mois auparavant.
05:05 C'est un cadeau pour les acteurs que je trouve assez super, que je n'avais jamais expérimenté
05:10 comme ça.
05:11 Merci à tous !
05:13 Sous-titrage ST' 501
05:15 [Musique]

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