Les prix des carburants sont au plus haut depuis un an. Le SP95 a notamment augmenté de 0,9 centime en une semaine, à 1,93 euro le litre et le gazole de 2,3 centimes, à 1,88 euro le litre.
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00:00 Xavier Bertrand l'a dit, il sait compter. C'est donc pas de l'incompétence.
00:03 En revanche, si c'est pas de l'incompétence, c'est de la malhonnêteté de tenir ce genre de propos.
00:06 Pourquoi ?
00:07 L'État ne s'est pas enrichi d'un euro depuis le début de la crise.
00:10 Regardez ce qui a été mis en place sur le bouclier tarifaire.
00:13 En 2022, c'est 25 milliards d'euros.
00:16 En 2023, c'est 27 milliards d'euros qui ont été dépensés.
00:19 Donc l'argent a été redistribué ?
00:20 Qui ont été dépensés précisément pour que les factures de gaz et d'électricité, par exemple, ne flambent pas.
00:25 À l'heure où on parle, je le disais tout à l'heure, l'État prend encore en charge plus d'un tiers, 37% pour être exact, de votre facture d'électricité.
00:33 Et les remises à la pompe qui ont été mises en place l'année dernière ont coûté 8 milliards d'euros.
00:38 On a bien plus dépensé dans l'aide et dans le soutien au pouvoir d'achat des Français que ce que n'a rapporté les taxes induites par cette inflation.
00:46 Donc il n'y aura pas d'aide supplémentaire ? Vous êtes sûre de ça ?
00:49 Xavier Bertrand le sait bien.
00:51 Donc tenir ce genre de discours, pardonnez-moi, un peu populiste sur les bords, je crois que ça ne grandit pas, à mon sens, en tant que responsable politique.
01:00 Et ça ne fait pas avancer les choses.
01:01 Regardons tout ce qui a été fait.
01:03 Et puis, permettez-moi un dernier point.
01:05 Moi, je ne comprends plus ce que veulent les Républicains dans cette affaire et sur la question du pouvoir d'achat.
01:09 Parce que j'ai d'un côté les députés LR à l'Assemblée nationale qui nous disent matin, midi et soir, il faut tenir la réduction des finances publiques, il faut moins de dépenses.
01:19 De l'autre côté, j'ai M. Larcher, le président du Sénat, qui dit qu'effectivement, il ne faut pas dépenser davantage parce qu'on a besoin de faire attention aux comptes publics à juste titre.
01:28 Ensuite, j'ai Xavier Bertrand qui demande des remises supplémentaires, sans regarder d'ailleurs ce qui est fait.
01:33 Je le redis encore une fois pour l'électricité et le gaz.
01:36 Je ne comprends pas.
01:37 Quelque part, vous savez, la France...
01:38 Attends, attends, Xavier Bertrand vous répond.
01:39 Oui.
01:40 Allez-y.
01:42 Madame, vous pouvez dire ce que vous voulez sur moi.
01:45 Le vrai sujet, c'est que vous dites aux Français "circuler, il n'y a rien à voir".
01:48 Ces 2 euros, ben c'est tant pis, c'est comme ça.
01:50 Effectivement, il y a des recettes fiscales, mais on les garde pour nous.
01:53 Vous savez ce que je préférerais ?
01:55 C'est que vous disiez "oui, il y a des recettes fiscales en plus, mais on a décidé de les consacrer uniquement au désendettement du pays, le pouvoir d'achat passe après le désendettement, et c'est comme ça".
02:06 Au moins, ce serait un discours responsable.
02:08 Mais là, ce qui était possible l'an dernier devient impossible cette année.
02:12 Et vous nous avez dit "je crois qu'il y avait 27 milliards qui avaient été consacrés l'an dernier".
02:15 Oui, c'est vrai.
02:16 Mais je viens de vous le dire tout à l'heure, 15 milliards de plus sur la TVA, 12 milliards de plus sur l'impôt sur les sociétés, 10 milliards de plus sur l'impôt sur les revenus grâce à l'inflation.
02:25 C'est beaucoup plus que ce que vous avez consacré.
02:27 Je vous demande de rendre une partie aux Français du pactole qui est accumulé.
02:32 Rien de plus.
02:33 Vous pouvez dire ce que vous voulez, vous pouvez me donner toutes les critiques du monde.
02:35 Moi, dans ma région, j'aide les gens qui bossent et qui prennent leur voiture.
02:38 Je demande que l'État le fasse aussi cette année.
02:41 Et on en a absolument besoin pour éviter une explosion sociale et que les Français s'appauvrissent.
02:45 C'est juste ça. Après, Madame, vous pensez ce que vous voulez.