Alors que la décision du Quai d’Orsay de demander aux scènes culturelles subventionnées par l’État de ne relancer aucune coopération avec des artistes originaires du Mali, du Niger ou du Burkina Faso fait scandale dans le milieu artistique, Emmanuel Macron s’est livré à une mise au point ce vendredi 15 septembre, à l’occasion d’une prise de parole sur le thème de la préservation du patrimoine depuis la Collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or.
« Lorsque l’on dit qu’il n’y aura pas de visa, et que l’on annule tous les événements qui auront lieu en France avec des artistes du Mali, du Burkina et du Niger, c’est faux », a lancé le chef de l’État en réponse à la question d’un journaliste. « La vocation de la France, c’est d’accueillir les artistes, les intellectuels et de pouvoir les faire rayonner en toute liberté », a-t-il ajouté, évoquant à ce propos plusieurs initiatives menées durant son mandat en lien avec l’activité artistique sur le continent africain
« Lorsque l’on dit qu’il n’y aura pas de visa, et que l’on annule tous les événements qui auront lieu en France avec des artistes du Mali, du Burkina et du Niger, c’est faux », a lancé le chef de l’État en réponse à la question d’un journaliste. « La vocation de la France, c’est d’accueillir les artistes, les intellectuels et de pouvoir les faire rayonner en toute liberté », a-t-il ajouté, évoquant à ce propos plusieurs initiatives menées durant son mandat en lien avec l’activité artistique sur le continent africain
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00:00 lorsqu'on dit qu'il n'y aura pas de visa,
00:01 on annule tous les événements qui seraient faits en France
00:04 avec des artistes venant du Burkina, du Mali ou du Niger,
00:06 c'est faux, ça ne se passera pas.
00:09 Parce que la vocation de la France,
00:10 c'est d'accueillir les artistes, les intellectuels,
00:13 et de pouvoir justement les faire rayonner en toute liberté.
00:17 Il se trouve d'ailleurs que dans quelques semaines,
00:18 nous aurons l'occasion d'accueillir un festival
00:22 sur lequel je m'étais engagé et que nous avons créé,
00:24 qui s'appelle Industrie culturelle et créative Africa,
00:27 et que nous avons préparé.
00:29 Je vous rappelle que la France aussi,
00:31 on est un des rares pays au monde à avoir fait ça,
00:32 on a créé cette saison Africa 2020
00:35 qui a permis de faire rayonner à la fois les artistes,
00:37 mais aussi les innovateurs, etc., du monde du continent africain.
00:40 Donc c'est notre vocation, on continuera d'accueillir,
00:42 évidemment.
00:44 La 2e chose, c'est que oui, nous avons stoppé les actions
00:49 au Sahel, mais pas chez nous.
00:51 C'est bien le distinguo que je veux faire,
00:52 et c'est la confusion qu'il y a eu.
00:54 Parce qu'au Sahel, au Burkina, au Mali, au Niger,
00:56 vous avez des poutchistes qui, aujourd'hui, nous attaquent,
01:00 attaquent la culture chez eux et ne nous permettent plus de le faire.
01:04 Et je vais être très clair avec vous, au Mali,
01:06 les poutchistes, depuis 2020, ont interdit tout financement
01:11 d'organisation française par la France.
01:14 C'est la décision des Maliens.
01:16 Au Burkina Faso, les poutchistes ont organisé des révoltes,
01:21 ils les ont organisées pour aller brûler
01:23 nos instituts culturels.
01:26 Et donc c'est un devoir de sécurité
01:29 de réduire notre présence et de même stopper nos coopérations,
01:31 parce qu'ils nous utilisent de manière totalement inappropriée,
01:35 puisque la France était là pour lutter contre le terrorisme
01:37 et protéger le peuple burkinabé.
01:39 Donc ils se sont attaqués aux entreprises culturelles,
01:41 aux artistes, ils ont brûlé des bibliothèques.
01:43 Quant au Niger, au moment où je vous parle,
01:47 nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques
01:50 qui sont pris en otage, littéralement,
01:51 à l'ambassade de France,
01:53 et on l'empêche de livrer la nourriture.
01:55 Il mange avec des rations militaires.
01:57 Et il reste là parce que simplement, la France,
01:59 soutenant la démocratie et considérant
02:01 qu'il n'y a pas de double standard à avoir pour l'Afrique,
02:05 considère que le président Basoum,
02:06 retenu en otage chez lui, est président légitimement élu.
02:09 Comment voulez-vous que nous délivrions des visas
02:11 au fusion de la coopération culturelle
02:13 quand vous n'avez plus la possibilité même
02:15 pour un ambassadeur de sortir, qu'il est persona non grata
02:17 et qu'on refuse qu'il puisse s'alimenter ?
02:20 Et donc il ne faut pas retourner la charge.
02:22 La faute, c'est celle des poutchistes.
02:25 Aujourd'hui, vous avez au Mali, au Niger ou Burkina
02:29 des ennemis de leur peuple,
02:30 des ennemis de la liberté d'expression,
02:31 des ennemis de la culture.
02:33 C'est un fait.
02:34 Nous, nous continuerons d'être des amis
02:36 et des promoteurs de celle-ci,
02:38 et c'est pourquoi nous continuerons d'accueillir
02:39 les artistes de tout le continent africain
02:41 comme les intellectuels et les chercheurs.
02:43 ...