• il y a 2 ans

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Éducation
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00:00 Du coup notre avion pour l'île de Pâques, le retour a été annulé.
00:03 Donc si on y avait été, on serait resté coincé deux mois sur l'île de Pâques.
00:06 Et je pense que je serais jamais revenu.
00:07 Salut Vincent, on va rembobiner ta carrière de 2023 à 2008.
00:11 C'était un clap vraiment de mauviette.
00:13 Maintenant, en ce moment là, il y a le film "Un métier sérieux" de Thomas Hiddity qui va sortir.
00:21 Vous devez respecter le surveillant comme on respecte un enseignant.
00:25 Est-ce que c'est clair ?
00:26 C'est pas un surveillant monsieur.
00:27 Je suis le nouveau professeur de mathématiques.
00:29 On a fait trois films ensemble, "Hippocrate" première année.
00:31 Et là, la boucle est bouclée.
00:32 En même temps, je n'avais pas fait des étudiants jusqu'à 50 ans.
00:35 Sinon, normalement, ça fait un peu.
00:36 Mais là, en effet, c'est la première fois que je fais un prof.
00:38 Et c'est vraiment un super film sur le métier d'enseignant.
00:41 C'est un peu une cartographie de ce qu'est le métier d'enseignant.
00:44 Souvent, les films sur les profs, c'est souvent soit dans des lycées à problème,
00:48 soit dans des... C'est souvent le rapport avec les élèves.
00:49 Et là, c'est vraiment les questionnements des professeurs.
00:53 Comment ils arrivent à allier l'intime et le travail, etc.
00:56 Et c'est hyper intéressant.
00:57 Parce que moi, j'avais évidemment un point de vue d'élève.
01:00 J'ai arrêté l'école très tôt, donc très tôt au bac.
01:02 Mais bon, mon esprit avait arrêté avant.
01:05 J'ai continué jusqu'au bac.
01:06 - En 2022, oui. Alors qu'est-ce que j'ai fait ?
01:08 J'ai fait "Le lycéen" de Christophe Honoré.
01:11 Très beau film où j'étais blond.
01:13 Je ne vais pas pouvoir beaucoup m'occuper de toi,
01:14 mais ça te fera un vrai coeur en lycée comme ça.
01:16 - Cette année, il a été couronné de ton premier César, quand même.
01:19 Donc c'était quand même... - Oui, en effet.
01:20 Oui, c'est vrai.
01:20 Ah oui, c'était en 2022 aussi que j'ai eu mon premier César.
01:23 Pas le dernier, j'espère le premier d'une longue liste.
01:26 Non, j'étais trop content et ça m'a fait hyper plaisir.
01:29 Parce que c'est vrai que j'avais été déjà nommé pas mal de fois
01:31 et je commençais un peu à me dire bon, je vais être nommé,
01:34 mais je vais jamais en avoir un.
01:35 - 2021.
01:36 Et j'avais la sortie aussi de l'année d'avant d'"Illusions perdues"
01:38 et puis la BD de Riyad, le jeune acteur.
01:41 - Mon métier, c'est d'enrichir les actionnaires du journal.
01:45 - Où en fait, le week-end, on faisait des séances de dédicaces.
01:50 Et du coup, en fait, je n'avais jamais de pause.
01:52 Et j'enchaînais six films sans m'arrêter comme ça.
01:54 Donc à la fin, je ne vous cache pas que j'étais un peu fatigué.
01:56 Et là, le film, c'est un film que j'aime énormément.
01:58 En plus, "Illusions perdues", donc j'étais trop heureux.
02:00 C'était un peu un rôle de méchant, en fait.
02:01 Et d'ailleurs, maintenant, on me propose plein de films où je fais des méchants.
02:04 Au fur et à mesure que je vieillis, avant on me proposait les gentils.
02:07 Au début, on me faisait les ados, après les gentils sensibles.
02:09 Et maintenant, c'est un peu les méchants, enfin les malsains plutôt.
02:12 - 2020.
02:13 - 2020, ouais, non, 2020, je n'ai rien fait.
02:15 J'étais... C'était le Covid, quoi.
02:17 Là, j'étais au Chili avec un copain, avec William.
02:20 On était censés aller à l'île de Pâques.
02:22 Ce jour-là, il y a eu le discours de Macron qui disait "rentrez chez vous".
02:25 Et donc, on était là, il y avait tous nos proches qui disaient
02:27 "Non, mais rentrez, n'allez pas à l'île de Pâques !"
02:29 Et tout. On était là, genre, l'île de Pâques, quand même, c'est pas tous les jours.
02:31 Franchement, bon...
02:33 Et du coup, au dernier moment, on a décidé de quand même rentrer
02:35 parce qu'on a vu que tous les autres pays autour, les frontières commençaient à fermer.
02:38 Donc on a dit "Bon, ben allez".
02:40 Et du coup, on est rentrés à temps.
02:41 Et en fait, pour la petite histoire, c'est que du coup, notre avion pour l'île de Pâques,
02:45 le retour a été annulé.
02:47 Donc si on y avait été, on serait restés coincés deux mois sur l'île de Pâques.
02:50 Et je pense que je serais jamais revenu.
02:51 Ben, Félix, c'est un super ami depuis longtemps et c'était trop bien de...
02:55 C'est vrai que c'était un autre rapport, du coup, au metteur en scène,
02:57 parce que j'avais fait son court-métrage avant
02:59 et ensuite, on avait fait ça ensemble.
03:02 C'était... Je sais pas comment dire... Une autre manière de travailler.
03:05 C'est la première fois que je refaisais...
03:06 Enfin, ça faisait très longtemps que j'avais pas fait de premier film.
03:08 Et c'est génial, c'est un autre rapport de partager comme ça
03:11 une même vision du cinéma avec un ami qui a pas de...
03:14 Comment dire ? C'est un nouveau commencement.
03:17 Et me voilà pour la première fois devant cette feuille blanche, 80 grammes.
03:20 Je tremble d'y mettre mon empreinte.
03:22 OK, c'est un grand malade.
03:24 Ouais, et t'as aussi Antoine de Bary, la même année où t'as vraiment tout fait.
03:26 Bien sûr, bien sûr, avec Antoine de Bary.
03:28 J'ai 27 ans, je suis acteur.
03:31 D'ailleurs, vous avez peut-être vu, j'ai fait pas mal de films quand j'étais petit.
03:34 Et d'ailleurs, Antoine joue dans le film de Félix De Fils aussi.
03:38 Il y a moins d'action que dans le Spider-Man multiverse, mais...
03:42 C'est une année où j'ai fait des choses très différentes
03:45 et où j'ai fait des rôles qu'on me proposait pas avant.
03:47 Parce que le film de Christophe Honoré, déjà, c'est ma rencontre avec Christophe Honoré,
03:49 qui est un cinéaste que j'aimais énormément.
03:51 Et donc là, quand il m'a appelé, j'étais vraiment aux anges.
03:54 C'est bien.
03:55 Ouais, un peu...
03:58 Un peu livre d'images pour moi.
04:02 Après ça, on m'a proposé des films différents.
04:04 C'est vrai que c'est la première fois aussi que je faisais plus des dramas intenses.
04:08 Et le film de Michael Hirst aussi, Amanda,
04:10 qui est un film qui me faisait vachement...
04:11 Que j'apprendais pas mal, parce que c'est vrai que c'est un rôle que j'avais pas du tout fait avant.
04:15 Moi, je prends du plaisir à jouer des scènes où je suis effondré,
04:19 comme je prends du plaisir à jouer des scènes où je suis très heureux.
04:22 C'est quand même moins fatigant de faire des scènes où on est content.
04:25 Ou alors juste une scène de dialogue dans un café.
04:27 Moi, c'est ça, mon genre de scène préférée, c'est vraiment assis,
04:31 en train de discuter un dialogue très long.
04:33 Et une discussion.
04:35 Le feignant.
04:37 2017.
04:37 2017, j'ai tourné en fait, c'est pour ça, mais il n'y a pas eu de sortie 2017.
04:40 Non, parce que c'était après le film de Justine Trier, Victoria, où j'ai fait une pause.
04:43 Là, j'étais en mode...
04:45 J'avais adoré faire ce film.
04:46 Fais des réponses courtes.
04:47 Sois poli, mais pas lèche-cul avec la présidente, ça peut agacer.
04:50 Faut que tu sois le jeune mec cool et frais.
04:52 En général, quand j'adore faire un film,
04:53 je suis là genre "bon, maintenant, on va attendre un peu,
04:55 on va essayer de retrouver ensuite un film de cette qualité-là".
04:59 Et j'ai fait une pause de 9 mois.
05:00 Alors aussi, également, parce qu'on me proposait que des films que j'aimais pas.
05:03 2016.
05:03 Après Victoria de Justine, qui est un film que j'aime énormément
05:07 et qui est une réalisatrice exceptionnelle maintenant.
05:09 Tout le monde le sait maintenant, mais j'étais le premier à le savoir.
05:13 Non, j'étais pas le premier à le savoir, mais là, elle a fait...
05:15 Bon, carrément, elle a eu la palme d'or.
05:16 Bon, maintenant, elle va avoir un Oscar ou je ne sais quoi, je suppose.
05:19 À l'époque, elle l'était déjà, mais c'était son deuxième film.
05:21 Et moi, c'est un film qui a un peu changé mon...
05:24 Enfin, qui a été très important pour moi.
05:25 En fait, j'ai trouvé que c'était la meilleure directrice d'acteur
05:28 avec qui j'avais jamais travaillé.
05:29 En même temps, elle est hyper référencée, parce qu'elle est très cinéphile.
05:31 Elle arrive à transcender ses références en faisant des films qui lui ressemblent
05:35 totalement. Enfin, je ne sais pas, par exemple, les chiens dans ses films.
05:37 Il y a toujours des chiens. C'est exceptionnel.
05:39 Moi, j'adore les chiens.
05:41 C'est quoi votre prénom ?
05:42 Mike.
05:43 On dirait un prénom de tracteur américain.
05:46 Autre ambiance, mais c'était très sympa aussi.
05:50 Attention, c'était... Mais c'était une ambiance un peu plus éthylique.
05:52 En fait, on tournait beaucoup le matin et après, les vignerons
05:55 arrivaient à la cantine, nous servaient, ils amenaient des grosses bouteilles,
05:57 des machins pour faire des dégustations.
05:59 Ensuite, le matin, on faisait dix séquences, tout le monde était hyper performant.
06:02 Ensuite, il y avait pause déj' de deux heures, de trois heures.
06:06 Et après, on tournait vaguement une séquence.
06:08 Après, c'était la fin de journée.
06:10 Mais c'était très sympa. C'était formateur.
06:11 2015 ?
06:12 Ah oui, j'avais été nommé en meilleur acteur.
06:15 Ah ouais, ça, j'étais content. Enfin, je ne l'ai pas eu.
06:17 J'étais content parce que j'étais le plus jeune nommé.
06:19 Mais c'était quand même très sympa.
06:20 J'étais hyper heureux d'être nommé déjà.
06:22 C'est qui qui l'a eu, cette année-là ?
06:23 C'était Pierre Ninet, je crois, qui lui, est le plus jeune, mais à la voix rude.
06:27 Moi, je suis le plus jeune nommé, donc il y a un côté un peu loose.
06:29 "Hypocrate", c'est quand même un film qui a changé beaucoup de choses pour moi.
06:34 Déjà, premier film avec Thomas.
06:35 Et c'est la première fois que je faisais un film où j'avais un métier.
06:38 Parce que c'est vrai qu'avant ça, vu que j'ai commencé jeune à 14 ans,
06:41 on me proposait quand même souvent de faire des adolescents ou alors des personnes
06:44 dont globalement, les problématiques étaient avoir des relations avec d'autres personnes.
06:48 Des relations amoureuses ou sexuelles, principalement.
06:51 Donc là, j'étais content d'incarner autre chose.
06:53 Donc, deux mois d'obstinence, c'est ça ?
06:56 - Oui. Dernière bière, 3 janvier, 17h.
06:59 - D'accord.
07:00 Et vous buviez combien par jour ?
07:02 - Ça, je ne sais pas. Je ne compte pas.
07:05 - Ben, les 40.
07:06 - 40 ?
07:07 Et puis, c'est la rencontre avec Thomas aussi, qui est un cinéaste que j'adore.
07:09 Et voilà, avec qui on a fait trois films maintenant.
07:11 Et j'espère qu'on en fera plein encore.
07:14 Ça, je ne m'en souviens pas, c'était il y a longtemps, en 2013.
07:17 Ah non, j'ai joué au théâtre en 2013.
07:19 J'ai fait la pièce de Edouard Berre à la française.
07:21 Premier pas au théâtre.
07:22 Les derniers, d'ailleurs, parce que je n'ai jamais recommencé.
07:25 En 2012, c'est quand j'ai tourné Astérix.
07:28 Pourquoi c'est fini ?
07:31 Pourquoi tu es parti ?
07:34 - Ne pas arrêter de me faire casser les oreilles, là.
07:37 - Mais quoi, j'ai le droit de m'exprimer, quand même ?
07:38 - Oui, ben, je vais t'exprimer une banfe, moi, tu vas voir.
07:40 Obélix, patience et pédagogie.
07:42 Au début du tournage, quand on tournait en Hongrie,
07:43 là, j'avais des profs particuliers qui venaient sur le tournage
07:47 parce qu'en fait, je devais passer le bac.
07:49 Etant donné que je n'étais pas un excellent élève,
07:51 mais je voulais absolument avoir le bac,
07:53 ce que j'avais exigé de passer les rattrapages,
07:55 dans mon contrat, c'était là, parce que je pensais,
07:58 honnêtement, je pensais que j'allais avoir les rattrapages.
07:59 En fait, j'ai eu 17,5.
08:00 Et par contre, si j'avais eu les rattrapages,
08:02 ils auraient contractuellement été obligés de me libérer.
08:05 Sauf que ça aurait voulu dire que ce jour-là,
08:07 on était censé tourner avec Catherine Deneuve,
08:10 tout le monde, Depardieu et tout ça.
08:11 En fait, ça aurait voulu dire qu'ils n'auraient pas pu tourner
08:13 parce que j'allais passer mes rattrapages.
08:16 Donc, j'avoue, j'étais un peu soulagé pour ça aussi.
08:18 Et non, c'était génial.
08:19 J'ai fêté mes 18 ans sur le tournage.
08:20 - Il fêtait son bac avec Catherine Deneuve.
08:22 - Ouais, c'est vrai, en plus, elle était là.
08:24 À la fin, en plus, je me souviens, à la fin,
08:25 il y avait des tempêtes en tournant en Irlande
08:27 et tout le monde était parti.
08:28 Il restait plus que moi, je devais faire une scène avec les Vikings.
08:31 On était au fin fond de l'Irlande,
08:32 dans un village où il y avait juste une rue avec deux pubs,
08:34 où, genre, globalement, il y avait uniquement soit de la Guinness
08:37 et des fichés de chips, soit rien d'autre, en fait, juste ça.
08:39 Chaque matin, on arrivait sur le tournage
08:41 et je tournais, il n'y avait plus de bodyliner, c'est moi.
08:43 Et donc, on était là et on allait à la piscine.
08:46 Je m'en souviens, il y avait une piscine dans l'hôtel, donc on nageait.
08:48 Et le matin, on allait sur le tournage à 6 heures
08:50 et on restait trois heures dans les loges, comme ça, dans les caravanes.
08:53 Et à 9 heures, ils venaient nous voir, ils disaient
08:54 "No show today, no, no, you can't go home".
08:59 Donc on disait bon, hop, et après, piscine, fichés de chips.
09:02 Et voilà, comme ça, pendant vraiment trois semaines.
09:05 - 2010 ?
09:06 - 2010, je tournais un peu.
09:08 J'ai tourné aussi pendant le bac français
09:10 parce que je faisais le film "Le Skylab" de Julie Delpy.
09:12 Donc ça, c'était génial.
09:13 On tournait à Paimpont, dans la forêt, à côté de la forêt de Brocéliande.
09:16 On allait avec Denis Ménocher et Albert Delpy et Eric Elmos.
09:19 On allait se faire peur dans la forêt la nuit après le tournage
09:22 et on essayait de trouver des farfadés ou des trucs comme ça.
09:25 Donc c'était genre...
09:26 Et en fait, à chaque fois, il y avait Denis, il s'en allait en courant comme ça.
09:28 Il allait se cacher dans un fourré et Albert, il était hyper effrayé.
09:31 Après, il était là genre "Non, Denis, Denis, non, où t'es, où t'es ?"
09:34 Et tout le machin.
09:35 Ensuite, il ressortait un quart d'heure plus tard genre "Wouah !"
09:38 Et sinon, année scolaire assez médiocre.
09:41 J'étais très mauvais à ce moment-là
09:43 parce que vraiment, je faisais des films à chaque vacances.
09:45 J'en avais plus rien à faire.
09:46 2009.
09:47 Étant donné que j'étais extrêmement laid dans "Les Beaux Gosses"
09:49 et qu'ils m'avaient mis une info à Paris Dentaire,
09:51 un pull "T'as jeté de bouse" et une coiffure de coluche mi-longue.
09:56 En fait, j'avais ultra honte.
09:59 Ma vie va s'arrêter.
10:00 Je me disais, il faut vite que je sorte avec une fille avant que ce film sorte.
10:02 Sinon, après, c'est terminé à tout jamais.
10:05 Bon, évidemment, ça n'a pas marché.
10:06 Mais par contre, le film est sorti et là, ça a un peu changé ma vie
10:10 parce que les gens commencent à me reconnaître dans la rue.
10:12 - Puis on pourrait aller chez moi ?
10:13 - Puis on pourrait faire l'amour.
10:15 J'ai envie de sentir le corps d'un homme près du mer.
10:17 - Euh...
10:19 - Mais dis-le si tu veux pas.
10:21 Je veux pas te forcer.
10:21 - Ah si, si, je veux, je veux à mort.
10:23 Ça a duré un ou deux ans comme ça.
10:26 Où les gens m'appelaient Hervé en fait.
10:28 Et en même temps, si, quand même, il y avait un peu des...
10:30 Mais en tout cas, ça a changé ma vie parce qu'on a été à Cannes.
10:33 Et en fait, les gens m'ont vu au Grand Journal, à la télé,
10:35 alors qu'ils savaient pas que j'avais fait un film.
10:37 Ils ont dit "attends, mais qu'est-ce qui se passe là ?
10:39 C'est quoi le délire ?"
10:39 Donc, ils ont complètement halluciné.
10:41 Et en revenant au lycée, là, je pesais quand même.
10:45 - 2008.
10:45 - Ouais, j'étais en mode tectonique.
10:48 J'avais ceinture blanche avec...
10:51 Alors, j'en avais deux.
10:51 J'avais ceinture noire, fausse Dolce & Gabbana.
10:54 Là, j'étais au plus de Saint-Ouen.
10:55 Et ceinture blanche, grosse tête de mort comme ça,
10:59 avec faux diames sans plastique.
11:01 T-shirt extrêmement serré, tectonique.
11:03 Genre slim, gris, genre nul.
11:06 Et chaussures schmoove.
11:07 J'avais coiffure...
11:09 Je faisais une mèche comme ça, sauf que j'étais frisé déjà.
11:13 Et donc, en fait, ça faisait plat
11:15 et ça faisait Gouthière, là, comme ça, devant, qui remontait comme ça.
11:18 Et donc, à ce moment-là, j'étais comme ça.
11:20 Et là, on m'a donné un papier à la cantine pour passer un casting pour Les Beaux Boss.
11:23 Et j'y étais.
11:24 J'ai été pris en 2008.
11:25 Après, je suis arrivé sur le tournage.
11:26 Là, en fait, j'ai été à un concert d'amis.
11:29 Et en fait, je me suis pété le genou, tout simplement.
11:32 Et je suis rentré chez moi et j'ai été me coucher.
11:35 Le lendemain, j'avais genou comme ça, impossible de marcher.
11:38 On était à une semaine du tournage.
11:40 Et donc, j'ai appelé RIA dans Catastrophe.
11:42 Et là, ensuite, ça a été Magnetiseur, tous les types de médecins,
11:46 Magnetiseur, tout le monde, des gens qui essaient de faire des trucs.
11:50 Et au final, on m'a fait une ponction et j'ai réussi à marcher.
11:52 En fait, je boite dans le film, mais j'avais une nathale comme ça.
11:54 Mais ils ont réussi à me faire marcher quand même.
11:55 Oh, je suis content. C'est ma vie.
11:57 Là où je suis content, c'est que je sais ce que j'aime.
12:00 J'ai un métier qui est ma passion.
12:02 Je vis de ma passion et j'ai eu pas mal de chance aussi.
12:04 Donc, ça, c'est bien.
12:06 Colmini, Colmini, Colmini.
12:08 [Musique]

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