• l’année dernière
Tête de liste "Le Meilleur pour La Réunion", l'avocate Florence Chane-Tune compte bien s'appuyer sur les résultats encourageants de la dernière législative dans la 6e circonscription pour créer la surprise ce dimanche lors des sénatoriales. L'avocate dionysienne, membre de Croire et Oser, souhaite offrir une nouvelle alternative aux grands électeurs "face à la droite de la gauche et la gauche de la droite" en apportant "plus de transparence et d'équité".

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Transcription
00:00 [Musique]
00:02 Vous l'avez dit, on a eu un résultat avec Alexandre Aikenshiong
00:05 aux dernières législatives de 47%,
00:09 ce qui fait quand même un peu plus de 12 000 voix sur un quart de la Réunion.
00:12 Et donc on profite de cet élan pour figurer dans ces élections sénatoriales
00:16 parce qu'on pense qu'il faut parfois faire bouger les lignes, changer les choses.
00:20 Et ça commence par être présent à ce type d'élection.
00:23 Un milieu politique à la Réunion est un milieu assez complexe, assez dense.
00:27 En ce moment, on vit une période un peu floue
00:30 où on a la droite de la gauche et la gauche de la droite.
00:33 Donc on a des partis politiques qui ne se retrouvent pas,
00:36 ou en tout cas les citoyens ne s'y retrouvent plus,
00:38 et les grands électeurs non plus parfois.
00:40 Et donc dans ce cadre-là, nous, on pense qu'il faudrait changer cette politique,
00:45 ou en tout cas avoir une alternative à cette politique
00:49 en apportant plus de transparence, plus d'équité, plus de désintéressement,
00:54 en tout cas plus de valeur, et avoir un socle commun pour avancer.
00:58 C'est vrai qu'l'année dernière, on était aux législatives,
01:00 et notre voie qu'on souhaitait porter, c'était cette voie contestataire,
01:07 le principe c'était de rassembler un maximum de personnes
01:11 qui n'étaient pas forcément d'accord avec la politique actuelle,
01:15 ou en tout cas ne s'y retrouvaient pas.
01:16 C'était un petit peu la même idée d'une coalition de voix, de personnes,
01:21 qui souhaitaient dénoncer des choses, ou en tout cas apporter leur contribution
01:26 de manière transparente, avec une seule et même voix,
01:29 mais ne pas rentrer dans les clous, dans les grosses écuries,
01:33 dans les girons politiques qu'on connaît actuellement.
01:36 Donc finalement, porter sa voix, même si elle est différente d'une autre voix,
01:39 elle peut toujours être complémentaire,
01:41 et cette complémentarité de voix peut apporter un objectif commun,
01:45 et donc c'est ce travail-là qu'on mène depuis les législatives effectivement.
01:48 Effectivement, il y a eu pas mal d'approches, de grandes écuries
01:51 qui sont venues nous consulter,
01:55 voire parfois nous demander de rejoindre leur liste à des places très privilégiées.
02:00 Le but de se présenter à ces élections sénatorielles,
02:03 ce n'est pas d'avoir une place, ce n'est pas d'avoir un petit monnaie
02:06 pour prendre l'avion et aller à Paris.
02:09 On a tous nos vies dans cette liste, on a nos métiers.
02:13 Moi-même, je suis tête de liste et je n'ai pas de mandat.
02:18 L'intérêt de créer cette liste, effectivement,
02:21 c'est de porter une voix, encore une fois, une voix qui est indépendante,
02:26 et qui est en dehors de ce qu'on attend de nous.
02:29 Il n'y a pas un patron qui va nous dicter ce qu'on doit faire,
02:33 ce qu'on doit dire, qu'est-ce qu'on doit dire à l'Assemblée.
02:35 Moi, mon patron, ce sont les grands électeurs.
02:38 Voilà, c'est personne d'autre.
02:39 Donc ce choix délibéré de faire cette liste qui est indépendante,
02:43 c'est pour surtout marquer le fait qu'on est le porte-parole des grands électeurs
02:47 et que des grands électeurs, pas des grandes écuries.
02:49 C'est vrai que le premier reproche qui m'a été remonté
02:52 dans les conseils municipaux ou même dans les rencontres
02:54 qu'on peut faire ces derniers temps,
02:56 c'est effectivement que le sénateur n'a pas été assez présent,
02:59 en tout cas les derniers sénateurs, je ne dis pas quelqu'un en particulier,
03:02 mais il n'y a pas eu de présence particulière des sénateurs
03:05 auprès des grands électeurs.
03:06 Or, la première personne ou les premières personnes qu'on doit consulter,
03:09 ce sont les grands électeurs.
03:11 Donc la proximité pour moi, ce n'est pas un 20 mots, ce n'est pas un concept.
03:17 La proximité, ça commence par aller dans les conseils municipaux,
03:20 mais pas seulement, c'est aller sur le terrain, avoir des relais,
03:23 et c'est le principe même de notre liste,
03:25 c'est de pouvoir agir en groupe, en équipe.
03:28 Quand on se déplace dans les conseils municipaux, on est nombreux,
03:32 parce que ce sont autant de relais qui peuvent toucher les grands électeurs
03:36 et qui peuvent nous transmettre la difficulté que les grands électeurs ont au quotidien.
03:41 Je le dis suffisamment souvent, on a beaucoup d'objectifs,
03:45 on ne peut pas parler de programmes en tant que tels,
03:47 mais ce sont des objectifs qui nous sont chers.
03:50 Dans notre liste, on a quand même pas mal de colistiers
03:55 qui ont à traiter en tant qu'élus des domaines particuliers,
03:59 le bâtiment, le logement, le transport,
04:02 il y a plein de thématiques qu'on peut aborder,
04:03 y compris l'agriculture,
04:05 parce que j'ai eu récemment un conseil municipal qui s'est ouvert dans le sud,
04:11 et on m'a fait part aussi des problèmes d'agriculture,
04:14 ça c'est un thème qui nous est cher dans le parti Croire et Oser,
04:16 mais aussi pour nos colistiers.
04:19 Il y a plein de thèmes qu'on peut aborder,
04:21 mais ce sera surtout en fonction des problématiques actuelles
04:25 et autant des conseils municipaux, donc ça peut varier.
04:27 Après on a effectivement des problèmes qui nous sont remontés,
04:30 tels que le transport, la révision actuelle par exemple du SAR,
04:34 qui m'a été soumise au dernier conseil municipal,
04:37 et donc à mettre en lien avec la problématique des transports,
04:41 la problématique du téléphérique, du tramway, du tram-train,
04:45 toutes ces problématiques qui peuvent être amenées
04:48 en tant qu'adaptation de la loi sur nos territoires.
04:52 Il n'y a pas du tout de débat à avoir.
04:53 En fait, pour poser un peu le thème, le contexte,
04:58 vous avez à gauche les parties de gauche traditionnelles
05:03 qui nous disent "il faut supprimer cet amendement vira-poulet,
05:07 il n'est plus viable, il faut de l'autonomie,
05:10 il faut arrêter avec cet amendement",
05:11 et puis de l'autre côté, vous avez les parties de droite
05:14 qui demandent le statu quo,
05:15 voire qui demandent carrément la suppression de cette adaptation
05:19 pour l'un des candidats.
05:21 L'autonomie, elle y est déjà,
05:23 on a une loi de décentralisation depuis les années 80,
05:27 donc c'est plus nouveau, on y est déjà.
05:29 Le plan de déplacement urbain est déjà là par exemple,
05:33 à titre d'illustration.
05:34 Donc l'amendement vira-poulet, il est là,
05:37 mais qu'on supprime ou qu'on ne supprime pas,
05:38 de toute façon les pouvoirs,
05:40 si on supprime, vont être transmis à la région.
05:44 Donc ils ont déjà ces pouvoirs actuellement,
05:47 donc quel est l'intérêt ?
05:48 À gauche, on va le faire un statu quo ?
05:52 Bon, de toute façon, on a déjà la décentralisation.
05:54 C'est un non-débat.
05:56 Le vrai débat, encore une fois, c'est d'avoir une loi, certes,
05:59 mais d'avoir une adaptation de la loi qui est plus importante,
06:01 c'est surtout sur ça qu'il faut travailler.
06:03 Et donc la loi 3DS, qui est un des moyens
06:08 pour y parvenir, à cette adaptation de la loi,
06:10 est le meilleur moyen de parvenir à adapter
06:15 certaines matières à la Réunion,
06:17 par exemple le transport, le logement, le RSA,
06:20 il y a plein de domaines qu'on peut adapter.
06:21 Donc l'amendement vira-poulet, qu'on le laisse vivre, j'allais dire,
06:25 qu'on laisse M. Vira-Poulet tranquille,
06:29 qui a déjà suffisamment de problèmes de santé.
06:32 Il a fait les choses pour la Réunion,
06:34 je pense qu'il faut le laisser tranquillement là où il est.
06:36 [Musique]

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