Dans « Acide », qui sort en salles ce mercredi, Guillaume Canet se trouve confronté à une catastrophe environnementale, conséquences du dérèglement climatique, sous les traits de Michal, personnage rude et solitaire. Pour mieux incarner le personnage, Guillaume Canet s’est imaginé en animal blessé et avoue avoir été « un peu dans (son) coin pendant le tournage » afin de se rapprocher de « la solitude du personnage ».
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00:00 Le film Catastrophe, il peut y avoir l'idée d'un film anxiogène, terrible, terrifiant,
00:07 mais il y a aussi une histoire à l'intérieur de cette histoire Catastrophe.
00:10 Il y a une histoire d'amour de mon personnage qui veut absolument essayer de retrouver cette
00:15 femme qu'il aime en Belgique.
00:16 Il y a cette relation avec son ex-femme et sa fille.
00:20 On va pas la ramener à la maison à chaque fois qu'il pleut ?
00:22 L'acide sulfurique est corrosif pour la peau.
00:25 Ceci se bordel.
00:26 Qu'est-ce que tu fous ? Élise !
00:27 Les yeux, les voies respiratoires et du geste hive.
00:30 J'ai un département qui est en songe à la canicule.
00:33 Tu n'as jamais vu ?
00:34 C'est la force du film.
00:35 Il y a une petite histoire dans la grande.
00:37 Et je trouve que c'est ça qui est très réussi dans le film.
00:40 Selon l'INRS, les pluies mille fois plus acides que la normale ont été enregistrées.
00:44 On n'a pas marre de ces merdes.
00:46 Je t'en fous la planète, c'est tout.
00:47 Fin du monde tous les deux jours.
00:48 De toute manière, ça me concerne plus que toi.
00:50 Je suis très alarmiste et alerté et flippé, inquiet.
00:56 Mais je ne suis pas pessimiste.
00:58 Je pense qu'on peut avec une grande volonté, une cohésion, une cohérence, une complicité de toutes et tous.
01:08 J'espère, j'aimerais bien qu'on puisse inverser la courbe, la tendance.
01:14 Et régler ce qu'on a foutu en l'air en très peu de temps.
01:19 Et je pense que si on a été capable de foutre en l'air à cette vitesse-là,
01:24 on est capable peut-être aussi de reconstruire aussi rapidement que ça.
01:29 Bien que les scientifiques soient eux très pessimistes.
01:34 Il y a 15-20 ans que ça a commencé pour moi à me rendre compte de certaines choses.
01:41 Non pas que je m'en foutais avant, mais simplement par les gens que j'ai rencontrés,
01:47 par les prises de conscience, la connaissance, ce qu'on m'a expliqué au fur et à mesure,
01:53 les choses que j'ai pu apprendre au fur et à mesure.
01:55 J'ai voulu prendre du poids.
02:05 J'ai pris 8 ou 9 kilos de muscles et de graisse
02:09 parce que j'avais envie que ce personnage soit un peu trapu, un peu costaud.
02:14 Et que bien qu'il ait cette apparence-là, ça soit un personnage brisé par la vie,
02:19 comme un ours blessé, et qui dit animal blessé, dit animal violent, dangereux, irascible.
02:30 Et donc c'est le personnage du début du film.
02:36 C'est un personnage qui est très en colère en fait.
02:42 Et donc j'ai essayé de travailler là-dessus.
02:48 Et puis j'étais un peu dans mon coin pendant le tournage.
02:53 Je n'ai pas beaucoup participé à la vie du tournage,
03:00 c'est-à-dire le soir d'aller dîner avec l'équipe, avec les acteurs, avec tout le monde.
03:04 Je n'étais pas très sociable parce que j'avais envie aussi de développer,
03:11 de trouver la solitude de ce personnage.
03:13 Faut que tu me fasses confiance, maman.
03:15 On est ensemble.