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00:00 - Faut-il, oui ou non, réformer les aides à la production cinématographique ?
00:03 La Cour des comptes pointe les subventions versées par le CNC.
00:07 - Le Centre National du Cinéma qui collecte ses propres taxes sur les services télévisés
00:12 et les entrées dans les salles obscures.
00:13 700 millions d'euros par an qui sont redistribués pour la création de films français.
00:18 C'est ce qui permet la multiplicité des cours et des longs-métrages que vous voyez à l'affiche
00:22 et l'essor de nouveaux professionnels.
00:24 Mais le modèle a ses limites, Barthélémy Philippe.
00:26 - Oui, le CNC a versé près de 250 millions d'euros d'aides au cinéma français en 2021.
00:32 En partie sous forme d'avances sur recettes pour soutenir les films d'auteurs.
00:36 Le nombre de projets subventionnés ne cesse d'augmenter, +20% entre 2011 et 2019.
00:42 Mais les succès sont rares.
00:43 En 2019, un tiers des films a enregistré moins de 20 000 entrées.
00:47 Alain Lediberder, spécialiste de l'économie de l'audiovisuel.
00:51 - Oui, il y a trop de films, mais le CNC n'y est pas pour grand-chose.
00:54 Ce n'est pas le CNC qui décide du nombre de films.
00:57 Il n'y a pas de possibilité de refuser un film quand il correspond aux critères.
01:00 Cette profusion de films nuit à l'économie du cinéma.
01:03 Selon la Cour des comptes, seuls 2% des films soutenus par l'avance sur recettes
01:08 sont rentabilisés en salles, mais il y a d'autres vecteurs à prendre en compte.
01:11 - On dit l'État finance des machins qui ne marchent pas.
01:14 Ils ne marchent pas en salles, mais il y a les télés, il y a les plateformes.
01:17 L'économie du cinéma, ce n'est pas que la salle.
01:18 Malgré toutes ces subventions, le CNC dispose d'importantes réserves financières.
01:23 Bercier a d'ailleurs prévu d'en ponctionner une partie en vue du budget 2024.
01:27 Barthélémy Philippe du service économie d'Europe.