Des images contemporaines d’Alger, la ville blanche, et de Paris, sont confrontées à la lecture de textes écrits par ceux qui ont opéré, de 1830 à 1848, la sanglante colonisation de l’Algérie qui a mené à la destruction d’une partie de la population, de sa culture et de sa civilisation. Franssou Prenant revient sur une page du roman national français bien hâtivement tournée.
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00:00 La domination paisible et la colonisation rapide de l'Algérie sont assurément les
00:14 deux plus grands intérêts que la France ait aujourd'hui dans le monde.
00:19 Ils sont grands en eux-mêmes et par le rapport direct et nécessaire qu'ils ont avec tous
00:24 les autres.
00:25 Notre prépondérance en Europe, l'ordre de nos finances, la vie d'une partie de nos
00:31 concitoyens, notre honneur national sont ici engagés de la manière la plus formidable.
00:37 Vive la Mauricière ! Voilà ce qu'on appelle mener la chasse avec intelligence et bonheur.
00:52 Tadziak coup sur coup, réussite complète, bataillons réguliers anéantis presque en
00:58 totalité, tels sont les résultats prompt et décisifs obtenus par ce jeune général
01:03 qu'aucune difficulté n'arrête, qui franchit les espaces en un rien de temps, va dénicher
01:09 les Arabes dans leurs repères à 25 lieues à la ronde, leur prend tout ce qu'ils possèdent,
01:14 femmes, enfants, troupeaux, butins.
01:16 A 4h30, je m'acheminais vers la grotte avec deux officiers du génie, un officier
01:30 d'artillerie et un détachement de 50 à 60 hommes de ces deux corps.
01:33 A l'entrée se trouvaient des animaux morts, déjà en putréfaction et enveloppés de
01:38 couverture de laine qui brûlait encore.
01:40 On arrivait à la porte par une traînée de cendres et de poussière d'un pied de
01:43 haut et de là, nous pénétrâmes dans une grande cavité de 30 pas environ.
01:47 Rien ne pourrait donner une idée de l'horrible spectacle que présentait la caverne.
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