• l’année dernière
Transcription
00:00 Lies of Peace est un peu l'un des jeux qui passe inaperçu pendant cette rentrée.
00:04 La faute à Starfield, Mortal Kombat et même le DLC de Pokémon.
00:08 Pourtant il vaut vraiment qu'on s'y intéresse.
00:10 D'abord parce que c'est un jeu sud-coréen développé par Neowiz,
00:14 destiné au marché PC et console.
00:16 Il est sorti le 18 septembre sur PC, PS4, PS5, Xbox One et les Xbox Series.
00:21 Et puis parce que sur le papier, son univers intrigue.
00:24 Lies of Peace est une relecture de Pinocchio à la Dark Fantasy.
00:28 Et en plus de ça, son gameplay se rapproche des autres Bloodborne ou Dark Souls de From Software.
00:32 Ce qu'il faut retenir c'est que le joueur incarne la marionnette Pinocchio.
00:35 Il se réveille dans la ville fictive de Kratt,
00:37 complètement désolé à cause de la grande frénésie.
00:40 Les autres marionnettes, qui sont normalement docile et obéissante,
00:42 elles se sont rebellées.
00:44 Elles sèment le chaos et la zizanie partout.
00:46 C'est au joueur de régler la situation en retrouvant son père et créateur, Gepetto.
00:51 Alors est-ce que Lies of Peace est aussi bien qu'un Souls ?
00:53 Eh bien on va essayer de répondre à cette question dans ce vidéo-test.
00:56 Sachez juste en passant qu'on a réalisé l'intégralité de l'aventure sur PlayStation 5.
01:00 En une grosse trentaine d'heures, il n'y a eu aucun souci technique majeur.
01:03 Quelque chose qu'on ne peut pas forcément garantir sur les autres machines,
01:06 puisqu'on l'a testé sur PS5.
01:08 Aucun doute là-dessus, Lies of Peace marche dans les pas des jeux From Software pour son gameplay.
01:17 On contrôle Pinocchio dans une vue à la troisième personne.
01:19 Pinocchio peut infliger des coups d'armes et faire des roulades.
01:22 Comme dans Sekiro, la parade est de mise pour vaincre ses ennemis.
01:26 La magie, appelée fable, est aussi présente.
01:29 C'est une formule qui est reprise de manière identique au Souls.
01:31 Comme l'exigence du jeu.
01:33 Eh oui, il est dur.
01:34 Il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant de passer telle ou telle zone, vaincre tel ou tel boss.
01:38 On retrouve aussi l'un des ingrédients clés des Souls, des combats de boss sous une tension folle.
01:43 Les face-à-face de Lies of Peace sont nerveux.
01:45 On bouillonne à l'intérieur de voir notre stratégie réussie.
01:48 Une pression rendue palpable par la patience dont vous allez avoir besoin.
01:52 Eh oui, être agressif est rarement une bonne solution.
01:55 Les affrontements deviennent de vrais théâtres de guerre, notamment grâce au bruitage.
01:59 Un spectacle qu'on voit de plus en plus vers la fin du jeu.
02:02 Et comme sur les jeux FromSoft, il y a certains moments de frustration.
02:18 Ça peut être à cause d'un ennemi particulièrement coriace, d'une mort toute proche du but,
02:22 ou encore à cause d'une caméra qui part vivre sa vie loin des horreurs que le joueur affronte.
02:28 Mais c'est aussi ces moments de victoire, surtout contre soi-même, que le joueur recherche.
02:32 Triompher dans Lies of Peace reste toujours jouissif.
02:35 Donc on a des combats difficiles dans un environnement punitif.
02:38 Les développeurs de Neowiz reprennent l'architecture classique des niveaux de FromSoftware.
02:43 Une structure linéaire qui arrive à faire illusion grâce à notre sollicitation permanente.
02:48 On n'a pas le sentiment une seule seconde d'aller en ligne droite.
02:51 On va créer des raccourcis, on va ouvrir des coffres cachés.
02:54 Les phases de plateforme parviennent également à apporter un peu de rythme, même si elles sont approximatives.
02:59 Et puis il y a parfois certains personnages qui viennent tailler le bout de gras,
03:02 à notre grande surprise pour notre plus grand plaisir.
03:05 Et en parlant de surprise, il y en a une belle avec Lies of Peace,
03:13 c'est celle des monstres et du bestiaire en général.
03:15 Parce qu'avant de pouvoir poser les mains sur le jeu, il y avait beaucoup d'interrogations concernant la variété des ennemis.
03:20 Et oui, parce qu'on pouvait avoir peur de n'avoir à affronter que des pantins désarticulés.
03:24 Sans en dire trop, il n'y a pas que des marionnettes dans le jeu, voilà.
03:27 C'est quelque chose qui est justifié par l'histoire, mais qui fait surtout du bien au gameplay.
03:31 La présence d'ennemis aux caractéristiques différentes force le joueur à réfléchir.
03:35 Bon, attention, il n'y a pas tant de types d'ennemis que ça,
03:37 ils sont juste suffisamment variés pour être au service de la personnalisation.
03:41 Et c'est déjà très bien.
03:43 Cette réflexion permanente, elle est sans cesse poussée par les boss du jeu.
03:46 Ils se distinguent des ennemis communs par plusieurs aspects.
03:48 Impossible de les agresser le couteau entre les dents en espérant les tuer en 10 secondes.
03:52 Il faut analyser leur faiblesse, le rythme de leur coup.
03:55 Et ce qui est cool, c'est que c'est le cas avec tous les boss du jeu.
03:58 Bon, c'est super de réfléchir à chaque fois avant des combats de boss pour les optimiser,
04:03 mais est-ce que l'Eyes of Pi donne un nombre d'outils suffisant pour tester des trucs ?
04:07 C'est une question importante pour les amateurs du genre,
04:09 surtout après le contenu gargantuesque que nous a proposé Elden Ring.
04:13 Pour le coup, Neowiz s'appuie de manière intelligente sur son folklore.
04:16 Il s'agit ici de créer par assemblage.
04:18 Chaque arme du jeu est composée d'une lame et de sa poignée.
04:22 Toutes les lames et les poignées ont individuellement un sort.
04:25 Et à partir d'un moment dans le jeu,
04:26 il est possible d'assembler entre elles des lames et des poignées qui n'ont rien à voir.
04:30 On peut mettre une dague de feu avec une poignée destinée à une lance.
04:33 Une pique d'albarde sur une poignée de rapierre.
04:36 De quoi mélanger les sorts, mais aussi les styles de jeu.
04:39 Combattre avec une rapierre à la main, c'est différent que d'être armé d'une lance ou d'une hache, forcément.
04:43 Donc on se prend rapidement au jeu du Lego.
04:46 Et même après 30 heures de jeu, on s'amuse à tester des trucs.
04:48 On retrouve aussi un système de niveau similaire à Bloodborne, Dark Souls, etc.
04:52 Chaque ennemi tué apporte de l'ergo, la monnaie principale de l'Eyes of Pi.
04:56 L'ergo peut être utilisé pour acheter des objets de jet, des consommables,
05:00 mais surtout pour augmenter de niveau.
05:02 Chaque niveau supplémentaire permet d'augmenter l'une de ses caractéristiques,
05:06 comme la vitalité pour les points de vie.
05:07 Il est donc plus que recommandé de l'utiliser dès que possible.
05:11 On regrette juste que les termes employés pour les caractéristiques ne soient pas équivoques.
05:15 Un meilleur niveau permet de vaincre plus facilement ses ennemis,
05:18 et il ne faut pas trop se balader les poches pleines.
05:19 La mort est au coin de chaque rue, synonyme de la perte temporaire de notre monnaie.
05:24 Et à ce moment là, il faut tout recommencer puisque les monstres aussi ont ressuscité.
05:27 Une montée en niveau qui n'a rien de révolutionnaire,
05:29 mais le jeu a plus d'un tour dans sa manche.
05:31 Sans rentrer dans les détails, il y a quelques aspects de personnalisation en plus.
05:35 Il y a une espèce d'arbre de talent qui permet aux joueurs d'accumuler des passifs,
05:39 deuxième roulade, de plus grands dégâts aux ennemis étourdis, etc.
05:43 Mais il y a surtout un bras mécanique qu'on peut pimper pour qu'il crache du feu ou des missiles.
05:48 Une fonctionnalité qui rappelle encore Sekiro, mais aussi Berserk.
05:51 Donc en apparence, Light of Peer regorge de choses à faire pour son personnage.
05:55 Il est clair que chaque joueur peut avoir sa propre approche,
05:58 et tout le monde trouvera une lame à son poignet.
06:00 Reste que peu de styles de combat sont mis en valeur.
06:03 Le sentiment d'évolution est aussi assez mitigé.
06:06 On n'a pas trop souvent l'occasion d'augmenter ses armes en 30 heures de jeu,
06:09 et on aurait peut-être aimé une courbe de progression un peu plus constante.
06:13 Bon après, faut reconnaître que le joueur a suffisamment à faire à chaque passage à l'hôtel.
06:16 C'est le seul endroit sûr de Kratt, et c'est là que sont réunis tous vos alliés.
06:20 Le studio a fait du beau travail en ce qui concerne l'atmosphère générale de Light of Peer.
06:26 On l'a déjà dit, mais on se sent constamment menacé.
06:28 La météo et la lumière ont leur part de responsabilité bien sûr, mais pas que.
06:32 La petite dizaine de biomes a été soignée de manière équitable.
06:36 Chaque environnement a son lot de désolation.
06:38 Cadavres dans les rues, maisons pillées, incendies déclarés,
06:41 les décors renforcent l'immersion dans cet univers régi par la fureur des marionnettes,
06:46 et autres sujets d'expérimentation.
06:48 Mais on a rarement eu l'effet "Waouh".
06:50 La DA est certes bien réalisée, mais pas exceptionnelle.
06:53 Mais quand même, certains panoramas s'apprécient sans un mot.
06:55 Bon bien évidemment, la musique fait aussi son office.
07:08 Elle reste discrète, mais elle est cohérente avec les environnements qu'elle cherche à accompagner.
07:12 Cette bande originale s'est aussi montée en puissance quand il le faut,
07:15 notamment lors des dernières heures de jeu à travers de nombreux affrontements.
07:18 Mais s'il y a bien une chose qui apporte une ambiance si particulière, ce sont les personnages.
07:33 La version originale présente des doublages d'excellente facture,
07:36 on s'imagine mal les personnages avec des voix différentes.
07:39 S'il y a une chose que l'Eyes of Peef fait mieux que From Software,
07:56 c'est au niveau de l'histoire.
07:58 Proposer une réécriture du conte de Pinocchio,
08:00 c'est un choix intéressant de la part des développeurs, surtout si c'est bien exécuté.
08:04 Déjà parce qu'elle reprend l'histoire d'un personnage connu dans le monde entier.
08:07 Pinocchio, une marionnette, le nez s'allonge quand il ment, tout ça tout ça.
08:10 Comme vous connaissez, vous êtes déjà familiarisé avec le protagoniste que vous incarnez.
08:15 Très inspiré des jeux From Software,
08:17 l'Eyes of Peef intègre également un système de conséquences aux actions.
08:20 Mais là c'est plus des conséquences liées aux réponses réalisées.
08:24 Il faut choisir entre mentir ou dire la vérité, c'est simple finalement.
08:28 On sait qu'il y aura des conséquences à la suite de nos choix.
08:30 Les personnages vont continuer de vivre autour de vous
08:32 en fonction des réponses que vous faites.
08:34 Et dans un second temps, ce système de réponses très manichéen,
08:37 ça permet une chose essentielle,
08:39 rendre les embranchements de l'histoire suggestifs, mais surtout accessibles.
08:43 Le jeu a aussi le mérite de mettre en avant les personnages secondaires.
08:46 A travers eux, des thématiques telles que l'humanité, la vérité, l'amour
08:50 sont abordées de manière intéressante.
08:52 En tout état de cause, ça motive également le joueur à faire un New Game +
08:55 avec un comportement différent.
08:57 Mais le jeu sera toujours aussi difficile.
09:01 L'Eyes of Pi rend une excellente copie d'une réécriture de Pinocchio à la version Souls.
09:06 Il reprend avec maîtrise les caractéristiques qui ont fait le succès des jeux From Software.
09:10 Des combats exigeants sous haute tension, un level design soigné et une ambiance glauquissime.
09:15 Son écriture travaillée rend l'aventure plus qu'intéressante à suivre,
09:18 avec son système de mensonges.
09:20 Avec L'Eyes of Pi, Pinocchio n'est plus un simple pantin de bois qui rêve d'être un jeune garçon,
09:24 il fait partie de la cour des grands, des excellents jeux.
09:27 Et c'est pour toutes ces raisons que nous lui attribuons la note de 17/20.
09:30 #Sous-titres : El Micà
09:33 #Relecture : El Micà
09:37 #Réalisé par El Micà
09:40 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]