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Une vingtaine de militants d'Attac et d'Extinction Rebellion se sont introduits vendredi après-midi sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, près de Paris, pour y planter des arbres et dénoncer "les criminels climatiques" qui ont recours aux jets privés.

Les activistes ont pénétré dans l'aéroport d'affaires du Bourget (Seine-Saint-Denis) après avoir ouvert un grillage à la meuleuse. Ils ont planté quelques arbustes fruitiers sur le tarmac et détourné un panneau devant le portail de l'aéroport, en remplaçant l'inscription "Zone militaire protégée" en "Zone de crimes climatiques".

Affublés de masques d'enfants et de combinaisons blanches, les militants ont aussi dispersé de la poudre colorée, déposé des bottes de paille et déployé des banderoles proclamant "Ne laissons pas les ultra riches détruire la planète" et "Non aux jets privés - Oui aux arbres fruitiers".

L'opération, qui a duré une vingtaine de minutes, s'est achevée par l'appel d'une militante écologiste aux gendarmes, les informant de l'opération. Ces derniers sont arrivés quelques minutes après et ont détruit les installations. Les militants se sont échappés de l'aéroport avant l'arrivée des forces de l'ordre mais ont été contrôlés à leur sortie.

Treize d'entre-eux ont été interpellés par la gendarmerie des transports aériens (GTA). L'objectif de l'action est de "montrer que cet espace bétonné de l'aéroport du Bourget pourrait être utilisé à des fins meilleures, qui ne seraient pas nocives pour la planète et notre santé et serviraient l'intérêt commun, contrairement à l'usage climaticide de jets privés par les quelque ultra-riches", ont expliqué les militants sur le site.

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Transcription
00:00 Aujourd'hui je viens ici pour dénoncer ce lieu, cette aberration là, qui est un lieu qui ne devrait plus exister aujourd'hui.
00:06 Quand on sait que les usagers de jets polluent jusqu'à 8000 tonnes de CO2,
00:10 et nous 8 tonnes, 8, 9 tonnes, comment est-ce qu'ils ont le droit de polluer 1000 fois plus qu'un français moyen ?
00:26 Ici on est sur le symbole du summum de l'injustice, c'est vraiment un lieu qui n'est pas nécessaire et qui est accaparé par une ultra minorité.
00:33 Et donc en fait, tant qu'il y aura ces personnes là qui vont faire ce genre de choses,
00:37 on ne pourra pas avoir de changement collectif majeur.
00:40 Donc c'est surtout le symbole.
00:41 Et moi, c'est ce que je dis, ma famille, ils n'ont pas encore vraiment changé, ils n'ont pas encore compris l'urgence de la situation.
00:46 Mais comment est-ce que je vais réussir à les convaincre s'il y a une minorité qui sape tous nos efforts collectifs en quelques minutes ?
00:50 500 hectares, ces 500 hectares aujourd'hui sont super précieux, on pourra discuter collectivement de qu'est-ce qu'on en fait.
00:55 Et on pourrait justement avoir une meilleure autonomie alimentaire.
00:59 Quand on sait qu'en Ile-de-France il y a une autonomie alimentaire de 3 jours seulement,
01:02 on est là pour dire, nous ce qu'il faudrait aujourd'hui c'est planter des arbres, c'est un geste symbolique.
01:06 Et moi je le fais parce que je viens en tant qu'éminent de ma famille, j'ai mes petites sœurs.
01:10 Et en fait, ces personnes là, cette minorité, elle est en train de saper leur avenir.
01:14 Et du coup, je suis obligée d'agir même si je n'ai pas forcément envie de le faire comme ça.
01:18 Il faut interdire les jets privés, il faut discuter sur la remise à disposition de lieux comme ça.
01:22 Et ensuite sur l'avion, l'aviation en général, et bien oui il faut des contraintes, il faut un quota d'aviation.
01:28 Et il faut que ça ne soit pas juste des taxes, parce qu'il faut que ça touche les ultra-riches
01:33 qui ont une fortune moyenne de 1,3 milliard d'euros je rappelle quand même.
01:37 On se demande bien comment, sans réduire mais drastiquement, c'est-à-dire déjà supprimer ces moyens de transport luxueux,
01:51 ces ultra-riches vont bien réussir à atteindre leur cible qui est la même pour tout le monde.
01:55 En fait, on partage la même atmosphère, donc il n'y a pas de raison que certains aient un quota plus élevé que d'autres.
02:01 Deux tonnes cibles en 2050, elles ne seront pas atteignables avec l'avion, mais comme avec plein de trucs.
02:05 On ne pourra pas manger autant de viande que ce qu'on consomme aujourd'hui, etc.
02:08 Il y a tout un mode de vie à revoir.
02:10 Ce qu'on dit ici nous simplement, c'est que ces mesures et ce mode de vie qu'il faudra revoir,
02:14 il n'est pas entendable pour la majorité de la population
02:17 quand il y a une poignée qui continue d'émettre en une heure de vol ce que doit émettre l'ensemble de la population en un an.
02:24 En fait, ce qu'on est venu montrer là, c'est que cet espace de 50 hectares qui est aujourd'hui goudronné, imperméabilisé,
02:31 c'est une surface qui pourrait servir à d'autres choses beaucoup plus communes,
02:34 beaucoup plus profitables, notamment des maréchages, des parcs,
02:39 des choses dont on a besoin aujourd'hui et surtout pas d'une bitume et d'allées de bitume qui permettent à des milliardaires de décoller.
02:46 Non, clairement pas.
02:47 Nous sommes dans une posture non violente.
02:53 Nous sommes une vingtaine de citoyens sur place d'attaques et d'extinctions rébellions.
02:57 Et nous ne souhaitons pas faire de dégradations lourdes sur le lieu.
03:01 Nous souhaitons simplement alerter sur l'urgence à mettre hors état de nuire ces crimines acclimatiques.
03:07 Nous avons également planté quelques arbustes pour symboliser un futur désirable pour toutes et tous.
03:11 Nous sommes maintenant presque sortis de la zone et nous allons ensuite partir.
03:18 Nous avons fait un trou dans le grillage près du portail de l'aéroport au niveau de la zone de Bonneuil.
03:23 Nous souhaitons simplement vous alertir.
03:25 Je ne vais pas répondre à d'autres questions et je vais donc maintenant raccrocher.
03:29 Merci.
03:30 Deux arbres de plus sur Terre, grâce à TAC et XR.
03:33 Deux kilomètres en jets, ça pollue, ça pollue.
03:37 Deux kilomètres en jets, les riches boulent la planète.
03:41 Deux arbres de plus sur Terre, on respire, on respire.

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