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00:00 A place à présent au magazine du dimanche, notre invité nous a rejoint en plateau.
00:05 C'est Stéphane Afro. Il est installé. Il est le directeur général de Caydan Group et avec lui, on va parler de l'école des talents.
00:12 Mais avant, monsieur le directeur général, on va suivre ce petit élément vidéo que nous propose Diyar Asouba, ami, et puis on reviendra pour échanger.
00:20 L'apprentissage figure en bonne place dans la stratégie nationale d'insertion des jeunes dans le tissu professionnel.
00:27 Plusieurs actions sont en cours et les acteurs du secteur privé accompagnent les initiatives du gouvernement.
00:34 En vue de soutenir les jeunes et mettre en place un programme de formation qualifiante par l'apprentissage,
00:40 le ministère ivoirien de l'enseignement technique, de la formation professionnelle et de l'apprentissage signent une convention avec le groupe Caydan.
00:49 Ce projet, dénommé "école des talents", vise à soutenir les efforts du gouvernement ivoirien en matière de formation et d'insertion professionnelle.
00:57 Cette formation est destinée d'ailleurs aux jeunes âgés de 18 à 27 ans et est financée à hauteur de 500 millions de francs CFA par le groupe.
01:07 Les tests de sélection qui se sont déroulés sur trois jours dans le mois de juin dernier ont offert des opportunités à plusieurs jeunes au nombre de 200.
01:18 Le reportage de Dirasou Bahami commenté par Franck Coadu.
01:21 Alors, M. Afro est avec nous, directeur général de Caydan Group.
01:25 Dites-nous, le reportage, il était parlant, c'est cela, l'école des talents ?
01:29 Il pose la problématique.
01:31 Qu'est-ce que c'est ?
01:32 La problématique, l'école des talents, c'est une initiative du groupe Caydan, une initiative de formation.
01:38 Elle permet de recruter chaque année un minimum de 250 jeunes pour les former au métier du bâtiment, de la construction
01:48 et puis peut-être d'autres métiers après.
01:50 C'est une initiative qui est soutenue par le ministère de l'enseignement technique et de la formation professionnelle,
01:55 qui fait que 250 jeunes qui étaient peut-être au chômage vont être formés, vont être intégrés dans nos équipes.
02:03 Et puis demain, vous les rencontrerez comme artisans ou micro-entrepreneurs dans les métiers du bâtiment.
02:12 D'accord.
02:12 Après leur formation théorique et pratique, ils vont intégrer d'abord des sous-traitants qui travaillent avec vous, c'est ça ?
02:18 Exactement.
02:18 D'accord. Et si le contrat du sous-traitant justement avec vous arrive à terme, comment ça se fait ?
02:24 Les enfants, ils sont les jeunes, à quel sera leur sort ?
02:28 Non, M. Diaby, nous avons investi dans leur formation, on les a sélectionnés.
02:32 Notre intérêt en tant qu'entreprise, c'est de les garder dans notre écosystème.
02:36 Donc, ils migreront d'un sous-traitant vers un autre sous-traitant parce que leur compétence est nécessaire à notre développement.
02:42 D'accord. Et ce sont donc sept corps de métiers, des métiers du bâtiment qui sont concernés ?
02:47 Je confirme.
02:48 Quels sont ces métiers ?
02:50 Les métiers du base, maçonnerie, ménusierie, plomberie, électricité, faux plafond, ferronnerie.
02:58 D'accord. Les carreleurs aussi ?
03:00 Et les carreleurs, oui.
03:01 D'accord. C'est donc une convention que vous avez signée avec le ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle.
03:08 Quel rôle jouent exactement chacune des deux parties ?
03:11 Le ministère de l'Enseignement technique et la formation professionnelle garantit le processus éducatif
03:17 que nous mettons en place pour ces jeunes.
03:19 Donc, ils participent à la sélection, ils participent à la formation théorique,
03:24 ils participent à la formation pratique et ils délivrent le diplôme, le certificat de qualification professionnelle.
03:30 Le CQP.
03:31 Le CQP. Et le groupe Keidan finance les opérations et intègre ces jeunes dans son dispositif économique.
03:39 D'accord. Et ils bénéficient des jeunes qui bénéficient donc du label Keidan. Qu'est-ce que c'est exactement ?
03:44 Le label Keidan, c'est un label de professionnalisme, une entreprise ivoirienne qui investit ses compétences dans les jeunes, l'avenir pour nous.
03:53 Est-ce que ces travaux manuels, ces métiers manuels attirent aujourd'hui les jeunes, M. le directeur général ?
04:00 Oui, les métiers manuels attirent les jeunes.
04:03 Vous voyez, dans le dispositif actuel, un quart en un niveau post-bac, un quart en le bac,
04:12 un autre quart entre le BEPC et le bac. Donc, c'est des métiers qui attirent les jeunes.
04:17 Et est-ce que ce n'est pas par dépit qu'ils y arrivent, par désespoir même, j'ai envie de dire ?
04:22 Non, ce n'est pas par dépit, ce n'est pas par désespoir. Ce qui est le plus difficile pour eux, c'est le regard que les métiers intellectuels portent sur eux.
04:30 Alors qu'ils sont la quintessence de notre économie, ils sont 80 % de notre force de travail.
04:35 Quelle que soit la compétence que vous avez, M. Diaby, ou celle de votre rédacteur en chef,
04:39 on ne menerait pas cette émission sans vos caméramans, sans vos électriciens, sans vos maquilleuses.
04:47 C'est exactement comme ça dans les métiers du bâtiment. Les architectes, les ingénieurs peuvent concevoir,
04:53 mais si on n'a pas d'ouvriers spécialisés forts à la tâche, on ne réussira rien.
04:58 Il n'y en a pas beaucoup qui pensent que c'est des métiers sans valeur véritable, qui pensent que ces métiers de base-là sont dévalorisés.
05:09 C'est une chimère qu'on a construite dans la conscience de nos jeunes.
05:13 Notre rôle à nous, c'est de faire en sorte, par des processus efficaces, que dans quelques années,
05:19 ils comprennent qu'on peut gagner sa vie par des métiers manuels ou comme par des métiers intellectuels.
05:25 C'est comme ça qu'ils gagneront leur dignité par le travail.
05:28 Et lorsque vous avez lancé l'appel, l'appel de ces jeunes-là, lorsque vous avez fait cet appel, il y en a eu plus de 3 000 qui ont répondu.
05:37 Oui, il y a, quand on a développé une plateforme pour digitaliser l'ensemble du processus, il y a eu 7 000 qui ont consulté,
05:45 il y a eu 3 000 intentions de candidature, il y a eu 1 200 qui ont posté une candidature,
05:51 et puis on a fait les tests, on a fait les examens médicaux et il y en a 250 qui ont été retenus.
05:58 D'accord. 3 000, c'est beaucoup. 7 000 déjà, 3 000, c'est beaucoup.
06:02 Mais j'ai entendu dire quelque part que ceux-là, la plupart, ils arrivent, ils essaient de s'adonner à ce genre de métier
06:08 pour juste mettre un peu de sous de côté et puis peut-être aller passer d'autres concours ou même pourquoi pas émigrer.
06:14 Mais ça fait partie des chimères de notre société. C'est à nous de tenter d'y mettre fin.
06:20 On va y mettre fin parce qu'on peut prendre les jeunes, on peut les former, on peut les insérer professionnellement
06:26 et qu'ils deviennent dignes par le travail. Si ils gagnent de la dignité par le travail, ils resteront.
06:32 Les 250 bénéficiaires, combien de femmes?
06:36 20 % de femmes. C'était les plus motivés. Sur, je repartis, les 1 200 qui ont été présélectionnés,
06:45 il y avait à peu près 10 % de femmes. Mais à la fin, il y a eu 20 %.
06:49 Ça veut dire qu'elles étaient les plus combatives et se sont battues jusqu'au bout.
06:53 Est-ce qu'elles sont de plus en plus présentes parce que la pénibilité de ces métiers-là n'est plus la même
07:00 qu'on leur connaissait hier?
07:03 Oui, de toute façon, les métiers manuels sont de moins pénibles au 21e siècle qu'ils étaient au 19e ou au 20e siècle.
07:10 On a développé beaucoup de machines pour aider l'homme dans ces travaux-là.
07:14 Mais je rappelle que dans les métiers manuels, il y a des métiers qui ont un petit sens artistique.
07:19 Dans le bâtiment, la peinture, le faux plafond, la pose de carrelage demandent un certain niveau de goût.
07:27 Le crevissage, l'enduit.
07:29 Ils ne demandent pas beaucoup d'efforts manuels.
07:32 Ce sont ces métiers-là qui intéressent beaucoup les femmes?
07:35 Pour l'essentiel, elles sont parties du côté de la peinture et du carrelage.
07:39 Donc un peu moins difficile. Et le test de sélection, il porte sur quoi ce test?
07:45 Il était en quatre étapes. La première étape, ils ont posté leur candidature sur la plateforme.
07:52 Ensuite, on a analysé les dossiers.
07:55 Quand les dossiers ont été analysés, il y avait 800 qui étaient éligibles.
08:00 Et les 800 ont participé à des tests. Et les tests ont permis de sélectionner 300.
08:07 Les 300 sont passés à l'examen médical.
08:10 Et l'examen médical a révélé que 250 étaient en capacité de faire les métiers pour lesquels ils se projetaient.
08:17 Il n'y a pas eu de test écrit, de test psychotechnique?
08:20 Il y a eu des tests écrits, il y a eu des tests psychotechniques.
08:23 Et on a vérifié leur motivation et leur projet professionnel.
08:26 Et justement, j'ai envie de comprendre pourquoi on peut faire, on peut chercher quelqu'un qui sait écrire et lire ou calculer,
08:33 alors qu'il ne s'en va faire de la peinture?
08:36 Mais, Monsieur Diaby, tous les métiers manuels ont un effort intellectuel.
08:42 Vous savez, aujourd'hui, si vous voulez être maçon ou vous voulez être peintre, vous devez lire des plans.
08:48 Vous devez pouvoir lire des notices techniques.
08:52 Et puis, demain, ces jeunes-là vont devenir des entrepreneurs.
08:56 Ils vont devoir faire des propositions à leurs clients.
08:59 Ils vont devoir faire des factures à leurs clients quand ils finissent la prestation.
09:03 Ils vont devoir tenir leur comptabilité.
09:05 Aujourd'hui, il n'y a aucun métier qui peut se faire si vous ne lisez pas et si vous n'écrivez pas.
09:12 Et j'invite nos jeunes qui ont des déficits sur ces niveaux-là à se faire former.
09:20 D'accord. Et la formation, elle se fait en combien de temps, Monsieur le directeur général?
09:24 Huit mois. Deux mois de formation théorique.
09:28 Et puis six mois de formation pratique sur nos chantiers-école.
09:32 Et pendant tout ce temps-là, ils perçoivent, avec un PQ, une sorte de prime de...
09:36 Une prime de stage de 60 000.
09:38 60 000 francs. 60 000 francs, c'est-à-dire...
09:40 Et ce projet, il est prévu de durer combien de temps?
09:43 Il va durer trois ans. Pendant trois ans, chaque année, on va faire une nouvelle promotion.
09:49 Un minimum de 250 personnes. Et en fonction de l'évolution, peut-être monterons-nous les effectifs.
09:56 D'accord. Et j'ai cru comprendre que les prochaines promotions peuvent concerner d'autres secteurs.
10:01 Ce ne sera pas forcément les métiers du BTP, comme actuellement.
10:04 Non. Nous allons aller vers des secteurs sur lesquels nous pouvons garantir l'insertion.
10:09 Donc c'est les métiers sur lesquels le groupe a une influence.
10:13 Le bâtiment, les infrastructures et les télécoms.
10:16 D'accord. Après la formation, après le stage pratique, est-ce que le tout sera sanctionné par un CQP?
10:22 Oui, oui. Je vous confirme.
10:23 Vous l'avez dit, un certificat de qualification professionnelle.
10:26 Est-ce que Caydan a l'exclusivité sur ces jeunes?
10:29 Non, nous avons...
10:30 Est-ce qu'ils sont tenus par Caydan? Ils n'ont pas le droit d'aller ailleurs?
10:33 Non, ils ne sont pas tenus. La réalité, c'est que la convention qu'on a signée avec le ministère de l'Enseignement
10:39 et de la formation professionnelle, on leur garantit l'emploi à la fin de leur diplôme.
10:45 Après, c'est le marché qui décidera. S'ils considèrent qu'ils ont une meilleure opportunité en dehors de chez nous,
10:52 ils iront voir ailleurs. Et c'est un challenge qui va être important pour nos cadres,
10:57 à eux, de construire un environnement professionnel pour que ces apprentis considèrent que la meilleure expérience, c'est chez nous.
11:04 Je vais vous poser cette question. Ce sera peut-être à la dernière ou l'une des dernières.
11:09 Avec la force que vous avez, qu'on connaît de Caydan, avec votre puissance, est-ce que 250 jeunes sur des milliers,
11:18 des milliers qui ont répondu, par exemple, à votre appel, est-ce que ce n'est pas une coupe d'eau dans la mer?
11:23 Est-ce que ce n'est pas insuffisant? Pour Caydan, ça devrait être 1 000, 2 000 par an, non?
11:28 250, monsieur le directeur général.
11:31 Monsieur Dhabi, je suis parfaitement d'accord avec vous, mais il faut commencer quelque chose.
11:36 L'école des talents, c'est la quatrième empreinte du groupe Caydan comme entreprise citoyenne.
11:42 On a commencé par la caravane de l'entrepreneur. On partait d'école en école pour booster les jeunes à se lancer dans l'entreprenariat.
11:50 On a développé des capsules de motivation à l'entrepreneuriat qu'on a faites avec la RTI.
11:57 On finance l'institut de formation pour la recherche qui délivre des bourses.
12:03 Donc, c'est le premier pas de l'école des talents.
12:06 Pendant cette année, qu'est-ce que nous allons développer?
12:09 Nous allons développer les interactions entre nous et puis le ministère de l'enseignement technique et la formation professionnelle.
12:14 On va valider le contenu de ces QPs.
12:16 On va commencer à identifier les enseignants qui ont à la fois des qualifications dans le métier et des qualifications pédagogiques.
12:24 Une fois que toutes ces interactions seront correctement validées, ce pays présente d'énormes potentiels.
12:30 Si demain, le potentiel est devant nous et nous sommes capables de récruter, de former et d'intégrer, on pourra augmenter les effectifs sans crainte.
12:41 Sans problème. On pourrait peut-être aller à 1 000 jeunes par an.
12:44 On ne va pas être trop prétentieux. Mais si Dieu nous en donne la force, on va le faire.
12:50 Donc, tout le monde est concerné, tous les jeunes. Il y a une tranche d'âge qui est bien comprise.
12:55 18-27 ans.
12:56 Pourquoi spécialement?
12:58 18-27 ans parce que, vous savez, en Côte d'Ivoire, l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans.
13:05 Il y a un statut de l'apprenti, un statut juridique des stagiaires et des apprentis pour lequel il faut faire.
13:12 Après, passé 27 ans, nous pensons que ces jeunes-là peuvent être pris en charge par d'autres types de mécanismes.
13:19 En tout cas, ce sont deux très beaux métiers dont vous avez parlé, des métiers qui, à l'avenir, nourriront bien les hommes et les femmes qui vont les exercer.
13:28 Et vous, aujourd'hui, Kaidan, vous permettez à ces centaines de jeunes de s'accomplir et de s'assumer.
13:34 Ça a démarré, ça se passe bien, comme vous l'entendez?
13:37 Ça se passe bien. Ça se passe très bien. Les jeunes qui sont, pour certains, nos enfants, nos petits frères, sont des gens motivés.
13:45 À nous de trouver, de tracer les sillons et de les y accompagner. Demain, ils nous étonneront.
13:52 Demain, ils nous étonneront. Grâce à Kaidan, entreprise citoyenne, donc. Merci, Monsieur le Directeur Général.
13:58 Merci, Monsieur Afro. Stéphane Afro, Directeur Général de Kaidan Group.
14:04 Merci d'avoir mis en place ce projet de l'École des talents, ce projet porté par votre entreprise qui, je le rappelle, est une des plus grandes dans l'immobilier et la construction.
14:15 D'aucuns disent même que vous êtes la plus grande. En tout cas, vous êtes un acteur majeur du secteur avec vos 420 collaborateurs, si je ne m'abuse.
14:23 Je vous confirme. C'est ça. 420 collaborateurs, 2 000 emplois directs. Directeur, c'est cela?
14:28 2 000 emplois directs. C'est absolument énorme. Sans oublier la fondation Kaidan que vous avez aussi mise en place pour promouvoir l'esprit entrepreneurial.
14:39 En Côte d'Ivoire, fondation qui a par exemple à son actif, vous l'avez dit tout à l'heure, la caravane de l'entrepreneur et même les bourses, les bourses de la recherche universitaire sur l'entrepreneuriat.
14:50 Ça fait beaucoup. Merci encore, Monsieur Afro, Monsieur le Directeur Général et bien de choses au président de Kaidan Group, Monsieur Alain Coadio. À très bientôt.
15:00 Merci à vous aussi, chers téléspectateurs. On se retrouve le week-end prochain pour d'autres bons moments de télévision.
15:06 (Générique)

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