• l’année dernière
L’association Nature Océan Indien propose depuis une dizaine d’années aux habitants du sud de l’île, une convention gratuite qui vise à favoriser la conservation et le bon développement des geckos verts de Manapany. Près de 140 refuges actifs sont conventionnés et offrent un havre de paix sécuritaire à ces petits lézards péï qu’on ne retrouve qu’à La Réunion.

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Animaux
Transcription
00:00 Le Géco-Bernemain-Napanis, c'est une espèce qui fait vraiment partie de notre territoire.
00:05 C'est un trésor local qui a toujours été présent et qui fait vraiment partie du paysage réunionnais.
00:11 C'est pour ça que c'est une espèce qu'il faut vraiment essayer de protéger
00:14 et pour ça il faut que tout le monde y mette la main ensemble.
00:16 Le Géco-Bernemain-Napanis
00:21 Ça doit faire à peu près dix ans qu'on a signé la convention Refuge du Géco-Vert.
00:40 Et pourquoi ? Parce que je dirais que nous sommes en territoire du Géco-Vert.
00:44 Ce n'est pas lui qui est chez nous, c'est nous qui sommes chez lui.
00:47 Et donc notre maison, qui est une vieille maison en bois, a plein de recoins
00:52 et du coup on a toujours plein de bébés, on a plein de Géco qui sont installés partout dans la maison.
00:58 Et c'est vrai qu'on est refuge naturellement, donc on ne pouvait que signer.
01:02 Grâce aux conventions et grâce au refuge, on arrive à acquérir différentes informations.
01:07 Donc on arrive à avoir une idée des tendances à la réunion au niveau des populations de Géco.
01:11 On a vraiment le plus gros de la population de Géco-Bernemain-Napanis qui se trouve chez les gens.
01:16 Donc c'est hyper important pour nous d'avoir ces informations-là.
01:18 Et l'autre objectif, bien évidemment, c'est un objectif de conservation,
01:21 puisque justement comme on a cette très importante population,
01:24 c'est d'autant plus important d'essayer d'avoir des jardins qui soient, on va dire,
01:29 les plus favorables possible au développement du Géco.
01:32 Le Géco-Bernemain-Napanis, il y a des années où ils sont particulièrement prolifics.
01:36 L'année dernière, on avait des bébés partout.
01:39 Ici chez nous, on en a à mon avis facilement une centaine.
01:43 On a aussi quelques refuges qui ont réussi justement à apporter un jardin qui a bien évolué.
01:49 Et aujourd'hui, ces personnes-là, qui il y a dix ans n'avaient pas de Géco-Bernemain-Napanis,
01:53 arrivent à avoir du Géco progresser dans leur jardin et se développer.
01:58 Donc on a aussi quand même du positif.
02:00 Je suis sensible à tout ça parce que j'ai toujours eu le regret de cette île,
02:07 quand elle a été découverte remplie d'oiseaux et de toutes créatures sauvages.
02:12 Et je me dis, il nous reste un petit animal rare et précieux.
02:18 Pour moi, je l'appelle le trésor de Manapani.
02:20 Et je me disais, si on peut vraiment le protéger, l'aider à se reproduire, lui donner un endroit safe,
02:27 et bien vraiment, je suis vraiment heureuse de participer.
02:30 Généralement, ce qu'on essaie de faire, c'est qu'on va se rendre chez les habitants environ une fois par an
02:35 et aller directement à leur rencontre justement pour échanger, pour savoir s'il y a eu des évolutions,
02:40 s'ils ont peut-être par rapport à l'année dernière besoin de plantes pour mettre quelque part,
02:45 ou des questions particulières parce qu'ils voient moins de Géco, parce qu'ils ont des inquiétudes.
02:49 L'idée c'est justement de travailler directement avec ces personnes-là et d'avoir un échange.
02:54 On essaie de donner des conseils aux habitants justement
02:57 pour qu'ils aient un milieu le plus favorable possible pour les Géco.
03:01 Et à côté de ça, on essaie aussi de les accompagner en fonction des problématiques qu'ils observent.
03:05 Les Géco-verdes manapannis, c'est une espèce qui a une forte valeur patrimoniale,
03:21 qui a toujours été présente ici, bien avant nous, qui aujourd'hui est en danger critique d'extinction,
03:26 donc on pourrait perdre, et c'est une espèce qui est endémique.
03:28 Donc si on la perd en fait, on la perd à l'échelle mondiale.
03:31 Elle n'existera plus nulle part ailleurs.
03:33 Le plus important pour essayer justement de protéger le Géco-verde manapanni face à ces espèces qui sont envahissantes,
03:40 c'est de tout faire pour que ces espèces ne se croisent pas.
03:43 Ce qu'on va essayer de faire, c'est justement de faire attention par exemple à vérifier son véhicule,
03:48 voir s'il n'y a pas un Géco qui traîne dessus.
03:50 Et pareil, si on va par exemple transporter des plantes pour amener à de la famille ou autre dans le sud,
03:55 faire attention à ce qu'il n'y ait pas des œufs cachés du Géco envahissant dans la plante.
03:59 Si je vais dans un endroit où il y a des Gécos de Madagascar, je regarde bien la voiture pour ne pas en rapporter.
04:04 Parce que ça aussi c'est un geste à avoir.
04:07 Donc cette vigilance-là, elle est vraiment nécessaire et je pense que ça aide à le protéger.
04:14 Et si vraiment on est nombreux à le faire, finalement ils sont presque mieux protégés en milieu humain qu'en milieu naturel.
04:21 C'est incroyable !
04:23 [Rire]
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