Aujourd’hui c’est Philippe Risoli qui est venu nous rendre visite. Son livre « Dites bien à mon fils que je l’aime », publié aux éditions de l’Archipel, est disponible depuis le 7 juillet 2023.
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00:00 On a joué avec lui devant notre télé pendant des années et il est avec nous ce matin pour mon plus grand bonheur personnel.
00:06 Philippe Rizzoli qui sort ce livre. Bonjour Philippe !
00:09 Bonjour, bienvenue !
00:10 Bienvenue d'être avec vous, bonjour à vous. Franchement merci de m'avoir invité, ça me touche beaucoup.
00:14 Vous savez que je vous regardais vraiment très souvent.
00:18 Donc c'était vous finalement, je me suis longtemps demandé mais qui peut m'en dire ?
00:21 Vous faisiez l'audience !
00:22 On a l'impression qu'il y a le générique qui va partir.
00:24 D'ailleurs il va partir, c'est fou ça !
00:26 Philippe Rizzoli qui sort ce livre, "Dites bien à mon fils que je l'aime" aux éditions de l'Archipel.
00:31 Ce livre c'est votre histoire, votre enfance, votre carrière.
00:34 Vous avez entendu quand même 70 ans pour vous raconter.
00:36 Qu'est-ce qui a été le déclic chez vous ?
00:39 Le déclic c'est la disparition de mon père, enfin de mes parents mais de mon père en particulier il y a deux ans.
00:44 Mon père qui sur la fin de sa vie a commencé à me raconter ses souvenirs d'enfance,
00:49 fils d'immigrés italiens, l'arrivée à Paris sous l'occupation.
00:54 J'ai trouvé ça absolument passionnant tout ce qu'il me racontait alors qu'on ne s'était jamais vraiment beaucoup parlé de ça avant.
01:01 Donc je me suis dit, je lui ai dit "je vais écrire un livre sur toi".
01:04 Il m'a dit "je ne sais pas si ça va intéresser".
01:06 Je lui ai dit "si, si, si, je vais écrire".
01:07 Et puis bon, il est parti dans des circonstances que je relate parce que ça me permet aussi ce livre de traiter d'un tas de sujets
01:14 qui sont la fin de vie, l'euthanasie dont on parle beaucoup, l'immigration puisque mon père est fils d'immigrés.
01:21 Mais aussi je parle de la cigarette, du tabac, de la peur en avion.
01:26 Donc c'est le voyage d'un gamin de 12 ans à travers ses souvenirs à l'occasion d'un réveillon de Noël.
01:32 Et ce qui est étonnant c'est que quand on regarde le bouquin, on se dit "tiens, dites bien à mon fils ce que j'aime".
01:36 On se dit "tiens, fille prisonnière parle à ses enfants".
01:37 Non, c'est votre père.
01:38 Oui, alors que j'ai un fils effectivement.
01:39 Oui, mais c'est votre père ça.
01:40 C'est mon père qui a dit ça à l'infirmière.
01:43 C'est-à-dire que je l'ai vu la veille de son décès, il était à Miens, je faisais l'aller-retour Paris à Miens tous les jours.
01:48 La veille, contrairement à d'autres personnes, il m'a dit "va t'en, je ne veux pas que tu me voies mourir".
01:52 Donc ça c'est terrible, je suis resté pendant 10 minutes sur le pas de la porte.
01:57 L'infirmière m'a dit "écoutez monsieur, il vaut mieux partir, c'est son souhait".
02:02 Je pense que mon père avait beaucoup de pudeur, il avait pas envie, il a eu une fin difficile.
02:06 Le cancer de la plèvre à cause de la miente, il n'arrivait plus à respirer, lui qui avait été un roc.
02:11 Donc il souhaitait pas que je voie ça.
02:13 C'est une histoire du siècle, votre père, le cancer de la plèvre à cause de la miente, l'immigration italienne.
02:17 Il y a tout en fait.
02:19 Vous avez tout compris, c'est pour ça que je trouvais ça absolument passionnant de partager cette histoire.
02:24 C'est un hommage à votre père.
02:26 Oui, c'est un hommage. J'ai glissé également mes ambitions d'enfant, l'enfant de 12 ans qui est passionné de radio, de télé.
02:33 Ça aussi, je pense que c'est l'histoire d'une passion. Moi c'était la télé, la radio.
02:37 Mais d'autres, ça sera pour un autre métier.
02:39 Et c'est aussi un constat positif, essayer d'aller au bout de ses rêves.
02:43 Ne pas rêver sa vie, finalement, la vivre.
02:45 Alors, on va parler de choses un peu plus gays parce que c'est très émouvant ce que vous dites.
02:49 Il n'est pas plombant le livre.
02:51 Non, il n'est pas plombant mais c'est assez touchant.
02:53 Dans le livre, on apprend aussi que vous auriez pu vous appeler autrement que Philippe, c'est-à-dire Charles Rizzolli.
02:58 Oui, Charles, comme celui qui était là la semaine dernière.
03:01 D'ailleurs peut-être à cause de lui, à cause de Charles Trenet, à cause de Charles de Gaulle.
03:04 Mais aussi parce que ma mère avait rencontré une amie qui avait soi-disant des dons et qui lui avait dit,
03:09 "Votre fils, vous allez avoir un fils", alors qu'elle n'était pas enceinte.
03:12 L'image va tenir une place extrêmement importante dans sa vie alors qu'à l'époque, il n'y a que des petites télés en noir et blanc
03:17 et la plupart des foyers français n'en sont pas équipés.
03:20 Et il s'appellera Charles.
03:21 Il s'appellera Charles. Alors, elle a préféré Philippe, donc elle m'a mis Philippe.
03:24 Mais en fait, elle a mis Jean-Louis parce que c'est mon parrain, ma marraine,
03:27 et elle a rajouté en dernière ligne, si on ne sait jamais, "Mets ton charme".
03:31 Cela dit, ça fait tous les noms des rois français.
03:32 Vous êtes un peu tout le calendrier à vous tout seul parce qu'on apprend aussi dans le bouquin.
03:35 Vous auriez pu avoir des troubles de la personnalité parce que vous avez été aussi Jean-Patrick.
03:39 Oui, alors ça, c'est quand j'ai commencé…
03:42 À cause de ça.
03:43 Oui, mais…
03:44 Jean-Patrick Capdevielle.
03:45 Exactement, parce que quand j'ai commencé en radio au début des années 80,
03:48 la radio sur laquelle j'ai commencé à travailler avait déjà un Philippe.
03:52 Et le directeur du programme m'a dit, "Non, ce n'est pas possible, tu ne veux pas t'appeler Philippe.
03:55 Donc, trouve un prénom."
03:56 Et je n'avais pas trouvé.
03:57 Et au moment où j'allais prendre l'antenne, il y avait Jean-Patrick Capdevielle qu'on vient d'entendre
04:01 qui avait cet énorme succès.
04:03 Et j'ai dit à celui qui me précédait, "Bah, appelle-moi Jean-Patrick."
04:05 Ça a duré deux ans et j'ai repris mon prénom.
04:07 Bon, Philippe Rizzoli, quand même, on ne peut pas évoquer votre nom sans évoquer vos années télévision.
04:11 Vous avez été un animateur pendant de très très longues années.
04:14 On va voir si vous avez perdu la main au juste prix.
04:17 Ah.
04:18 Parce que nous, on avait envie de vous faire deviner.
04:22 Un petit générique du juste prix, si vous voulez, pour remettre l'ambiance.
04:24 Par exemple…
04:25 Alors, combien, Philippe Rizzoli, pour ce stylo ?
04:31 Quatre couleurs.
04:33 Quatre couleurs.
04:34 Quatre couleurs comme ça, je ne sais pas.
04:36 Ça dépend si vous l'achetez seul, si vous l'achetez en paquet.
04:38 Mais le gars qui a fait…
04:39 Non, non, non.
04:40 Un vert, un rouge, un bleu, un noir.
04:42 Quatre couleurs.
04:43 Je dirais deux euros maximum et encore moins vice et moins.
04:45 Et vous avez raté l'inflation.
04:47 4,90 euros.
04:48 4,90.
04:49 Donc…
04:50 On va essayer avec maintenant.
04:51 Mais où est-ce que vous l'achetez ? Chez Cartier, votre stylo ?
04:54 Pas comme ça, dans les services publics.
04:55 On les vole.
04:56 Ah, d'accord.
04:57 Je plaisante.
04:58 Ce petit pain au chocolat.
05:00 Oui.
05:01 Belle facture.
05:02 Chocolatine dans le sud.
05:03 Voilà.
05:04 Je ne sais pas.
05:05 J'essaie de faire un régime.
05:06 Je n'en mange pas trop en ce moment.
05:07 Mais je dirais aux alentours, allez, trois euros, deux euros cinquante.
05:12 Oh non !
05:13 Philippe Rizzoli, un euro vingt quand même.
05:15 C'est un peu cher.
05:16 On va me laisser une dernière chance.
05:17 Un euro vingt ?
05:18 Ce mug, ce magnifique mug Télématin.
05:20 Je n'ai aucune idée.
05:22 Bon alors, je ne sais pas.
05:23 Inventez un, vous.
05:24 Un euro.
05:25 Oh non, monsieur, s'il vous plaît, c'est Télématin quand même.
05:27 Sept euros quarante-neuf.
05:28 Sept euros.
05:29 Vous êtes nul.
05:30 On va vous faire…
05:31 Je suis nul.
05:32 Une séquence de rattrapage.
05:33 Philippe Rizzoli.
05:34 Oh non.
05:35 Mais qu'est-ce que c'est ?
05:36 Mais vous allez toujours me faire.
05:37 On vous fait tout.
05:38 Allez-y.
05:39 Tiens Thomas.
05:40 Moi aussi, je voudrais un petit coup.
05:41 Pourquoi ? Ça vient d'où ça ?
05:42 Alors ça, ça vient de ma première émission sur…
05:45 En fait, ça s'appelait Star Quiz.
05:47 Et c'était un micro à fil.
05:49 J'avais un tout petit peu le trac, évidemment, en commençant.
05:51 Et donc, je suis arrivé en faisant tourner le micro.
05:53 Ils m'ont dit « C'est génial, c'est génial, il faut que tu fasses ça ».
05:55 Bon, après, je suis passé à du talk show, etc.
05:57 Donc, je n'avais pas arrivé à faire ça.
05:59 Vous avez la main encore ?
06:00 Je ne sais pas.
06:01 Allez.
06:02 Ouais !
06:03 C'est pas mal.
06:04 C'est à l'envers.
06:05 Je n'y arrive pas.
06:06 Ça vous manque l'antenne ou pas ?
06:08 Est-ce que ça me manque ?
06:10 Par instant, bien sûr.
06:11 Quand on lit mon livre et qu'on voit la passion qui m'anime,
06:14 comme c'est le cas de la plupart…
06:16 Elle n'y arrive pas du tout, Marie.
06:17 Ça n'arrive pas de mon esprit.
06:18 Ça ne s'accroît pas.
06:19 C'était pas mal, là.
06:20 C'était pas mal.
06:21 Mais enfin, normalement, il faut le faire debout en marchant.
06:23 Mais c'est dur de le faire en étant détendu, quoi.
06:26 Oui, c'est ça.
06:27 Nous, on est hyper concentrés.
06:28 C'est pas mal, mais là, c'est un peu…
06:29 Il est trop haut.
06:30 Il est un peu haut.
06:31 Alors, est-ce que ça me manque ?
06:32 Bien sûr que par instant, ça me manque.
06:34 Encore une fois, quand vous êtes passionnés comme je le suis,
06:36 si demain matin, on vous arrête, vous allez voir…
06:38 Je pourrais présenter avec Philippe Rizzoli, Télématins, par exemple.
06:41 Vous savez que vous avez de très, très bonnes idées.
06:43 Je suis d'en faire un tous les deux.
06:45 Je n'ai pas envie de me…
06:46 Si tu en fais un tous les deux, un jour.
06:48 Mais quand vous serez malade.
06:49 Pourquoi pas ? Moi, je suis dispo.
06:51 Ce qu'on va faire, c'est qu'on va lancer la pub.
06:55 Et on se retrouve juste après avec Philippe Rizzoli.
06:58 Avec plaisir.
06:59 *Don't stop me now*