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00:00 D'abord, j'étais très choqué de voir l'instrumentalisation de cette présence qui est présentée par un petit groupe de démagogues dont je connais certains autour de lui,
00:16 comme étant une signe exceptionnel pour sa présence aux Nations Unies lorsque les textes qui régissent les Nations Unies donnent clairement à tous les membres statutaires un droit de parole à l'attribut de l'Assemblée Générale.
00:36 Quel que soit celui que vous désignez pour venir vous représenter, il n'y a pas de protocole, il n'y a pas d'avis à émettre pour dire qu'on l'accepte ou qu'on l'accepte pas.
00:46 Si la Guinée avait décidé de prendre le chef de mon village pour venir parler à son nom, il serait venu, accepté, il aurait eu son temps de parole, ses 15 minutes théoriques, il aurait parlé, il serait parti.
00:57 Personne aussi n'est obligé de rester pour écouter personne, mais beaucoup de personnes utilisent la méconnaissance, l'ignorance, et j'ai vu même des pancartes, c'est quand même honteux.
01:10 On dit oui, on remercie Antonio Guterres, il remercie quelqu'un pourquoi ? Vous êtes membre d'une institution, chaque année vous venez, c'est pas une nouveauté, Alpha était là, les autres étaient là avant eux, ça se passe tous les jours.
01:23 Les mêmes escrocs, on revient encore, ils sortent de l'argent, ils font une délégation de communes de ministres, vous pouvez venir avec beaucoup d'humilité, avec la petite délégation, et vous le faites, et puis vous repartez sans aucun bruit.
01:38 C'est ce qui vous grandit en fait, c'est pas le spectacle qu'ils ont offert, parce que ce spectacle, on le montre déjà qu'ils sont dans le doute, lorsqu'on a envie de souffrir, les bêtes de fou, on a envie d'exposer.
01:48 C'est parce que soi-même on doute de ce qu'on est en train de faire, on a envie de prouver aux gens qu'on est populaire, on a envie de donner de la visibilité.
01:56 En fait, c'est ce qu'on appelle en communication le contre-message, c'est lui que vous voulez faire passer, qui est celui de la popularité, vous faites passer plutôt au quelqu'un qui est peureux, qui est en train de douter.
02:07 Et ça, vous sortez l'armada militaire dans les rues, vous faites des... il y a des gens qui se promènent avec des chants de combat et tout ça, ça n'a pas changé son destin, il est là où il est.
02:17 Je crois que le Mali n'avait pas besoin de tout ça. Honnêtement, c'est pas un spectacle qui fait honneur à la Guinée, c'est rien du tout comme agitation, ça n'impressionne personne, ça n'a aucune valeur ajoutée.
02:28 Si c'est pas le fait que ça fait perdre de l'argent à la Guinée, ça fait perdre la crédibilité à la Guinée. Ça, c'est d'abord l'aspect fond, le fond, le discours.
02:39 Le discours qui a l'air le plus crédible de prononcer, c'est celui qui parle de l'agenda de la transition, des actes qui ont été promis, des actes qui ont été posés,
02:52 ce qui reste à faire est d'égager une perspective en rapport avec le retour à l'ordre constitutionnel conformément à l'engagement de l'officier militaire guinéen.
03:03 C'était la seule façon et j'ai fait un écrit pour dire que si j'étais de son endroit, quelqu'un d'entre eux écoutait, son discours devait être rédigé dans ce sens.
03:16 On n'a pas besoin de venir taper un poing sur la table par l'africanisme, par la souveraineté, par la démocratie.
03:25 Si tu es déjà entendu, et puis les sangha là, les gens sont en train de dire autre chose, tu vas venir dire au 5 septembre, nous avons pris nos responsabilités pour sauver les acquis démocratiques.
03:39 Deux ans après, tu lui viens dire que la démocratie ça ne marche pas chez nous. Tu veux que les gens pensent quoi ? Ceux qui t'écoutent sont intelligents.
03:49 Tu ne peux pas être plus intelligent que 13 millions de personnes. Ce n'est pas parce que c'est toi qui parles que ceux qui t'écoutent ne sont pas intelligents.
03:57 Tu ne peux pas te créer la contradiction dans ce lieu. On a nos officiers militaires formés dans des écoles occidentales où il y a de la démocratie, qui ont tout fait dans ce milieu là et tout de suite on vient vous raconter que ça c'est un problème.
04:14 Ce n'est pas la démocratie qui est le problème, c'est le fait qu'il n'y ait pas un leadership qualité qui puisse mettre ça en application qui pose le problème.
04:24 Alors pour moi, l'orientation qui a été donnée au discours n'était pas la bonne orientation. Le contenu, on ne peut pas venir en tant qu'autorité de transition et ne pas parler de la transition dans ce sens où il faut ramener le pays à un ordre constitutionnel normal.
04:44 Si c'est pour venir parler de souveraineté, parler de l'Afrique, pour parler au nom d'un peuple ou au nom d'un continent, il faut quand même être choisi par ce peuple ou par ce continent.
04:56 Quand tu vois un chef de gente militaire aller à Moscou pour dire "la jeunesse africaine veut" qui t'a amené là-bas ? Qui t'a commissionné pour aller parler au nom de la jeunesse ?
05:08 Tu as combien de personnes qui ont mis du léthal sur lui, on a donné le mandat à parler au nom de qui ? Tu parles pour tes amis et c'est toi qui viens, tu te ragaillardis devant les caméras "la jeunesse africaine veut".
05:20 Non, ça ne se passe pas comme ça. Tu ne peux pas venir prendre le pouvoir par les armes et perdre la liberté. La seule façon de rester avec les gens, c'est d'associer le maximum de personnes possibles et de rester humble.
05:38 Tu ne peux pas venir dire "je suis venu pour parler au nom de l'Afrique", il faut que l'Afrique vote pour toi, il faut que les gens te choisissent pour venir parler au nom d'eux. Sinon c'est de la prétention.
05:50 Donc pour moi c'est terrible. Mais honnêtement je ne m'attendais pas à mieux. Parce que je sais ceux qui sont en train de concocter ces genres de choses autour de lui.
06:01 Je sais ceux qui nous souffrent chaque matin qu'il peut faire certaines choses encore en Guinée. Mais le moment venu on en parlera. Parce que ceux qui veulent faire du mal à la Guinée, on les exposera comme on l'avait fait.
06:14 Les mêmes qui se sont battus contre le troisième mandat de Alpha, ils ne sont pas morts, ils ne sont pas anéantis, ils sont encore là, ils ont l'état d'esprit.
06:22 À un moment donné pour la Guinée on va se remobiliser, si ce n'est pas encore le cas. On espère simplement qu'ils vont entendre raison. Il faut éviter de continuer dans cette direction.
06:33 Parce que ce n'est pas bon. Ce n'est pas bon pour eux, ce n'est pas bon pour la Guinée. C'est lui qui fait croire avant de me dire qu'il faut me croire quelque chose dans le sens de ne pas respecter son engagement du 5.
06:46 Si quelqu'un lui fait croire par l'habitude, par les discours et autres, c'est de celui-là qu'il doit se débarrasser.
06:54 Quand j'ai un ministre des Affaires étrangères, d'un pays comme la Guinée qui vient me dire le matin "Monsieur le Président, le monde entier souffre aux pieds parce que vous avez changé les règles par rapport au code minier", moi je te vire dans l'après-midi.
07:10 Est-ce que c'est que tu es menteur ? On ne peut pas venir te pomper les oreilles chaque matin pour te dire "écoutez, tu es le plus puissant du monde, le monde entier est impressionné, j'ai vu les applaudissements, les discours et tout ça".
07:24 À un moment donné, même dans ta famille, ta démagogie, il faut faire un effort pour t'en débarrasser. Ça ne porte pas. Et honnêtement, nous lui avons tellement dit ça.
07:35 Nous avons tellement fait des efforts pour lui parler. Personnellement, moi, j'ai dédié, dans les médias, et vous avez vu mes discours face aux séniorités, des premières heures jusqu'à maintenant, je n'ai jamais manqué de dire ce que je pense.
07:50 Je pense qu'on doit s'écouter, sinon ce n'est pas bon pour la vie. Cette transition aurait été une bonne opportunité pour tirer les enseignements du passé, pour ne pas refaire les mêmes erreurs, mais tout pour t'accroître.
08:04 Malheureusement, c'est dans cette direction que nous sommes en train d'aller. Je pense que le discours devait se tenir d'une autre façon, avec un autre message.
08:14 Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je considère que ça a été engagé.
08:21 Alors, M. Valdez, sur le glissement, le canalier de la transition, oui, il y a des risques. Il y a des risques parce que, deux ans après, les actes qui devaient être posés dans le sens du processus électoral ne le sont pas posés.
08:38 Je crois que ce n'est pas en huit mois ou en un an qu'on peut rattraper tout le retard qui a été accusé.
08:44 Tout le monde sait qu'un potentiel risque de glissement, c'est une autre source de problème, parce qu'il y a déjà une crise de confiance.
08:56 Aujourd'hui, on a du mal à croire à la bonne foi. Les autorités de la transition pensent à la vérité.