• il y a 4 heures
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00:00Le temps est grave, c'est inquiétant, et en ce qui concerne Dr Brahma Kasuri Prakona,
00:26il est présentement victime de pur chantage et de harcèlement, ce n'est plus un problème
00:33de procès.
00:34Dr Brahma Kasuri Prakona, ça lui fait 2 ans et demi de détention, bien de 3 ans, ça
00:45lui fait 1 an, à peu près 6 mois il est à l'hôpital, alors là il est paralysé.
00:57Avec ce rapport, nous avons sollicité à la composition de permettre à Kasuri de se
01:08soigner, parce qu'on n'a pas d'expertise, on n'a pas de moyens appropriés, et la chambre
01:20a ordonné que Kasuri se soigne dans un centre approprié.
01:26Vous êtes tous au courant de la décision.
01:30Contre quelle décision, c'est d'ailleurs un arriéravant du droit, le procureur très
01:37spécial, M.
01:38Ali Touré, il n'a pas fait de recours, donc la décision doit être exécutée.
01:44Mais par mauvaise foi, il dit qu'on n'a pas indiqué un seul centre, on n'a pas indiqué
01:49un centre.
01:50Nous avons introduit l'interprétation pour l'erreur d'omission, comme nous avons au
01:57moins 5 à 6 centres proposés, que la chambre puisse interpréter pour indiquer un centre
02:08parmi les centres proposés.
02:11N'étant pas content de la décision, il trouve autre moyen de refuser le président.
02:17Sinon, logiquement, il appartient au juge qui a rendu la décision, d'interpréter sa
02:23décision.
02:24Et on fait même confusion entre l'erreur matérielle et l'erreur d'omission, parce
02:30que la loi dit ce que la raison commande.
02:32La logique voudrait, s'il doit être soigné, que vous alliez indiquer dans votre décision
02:38un centre parmi les centres proposés.
02:42Sans fondement aussi, on a malheureusement autorisé le changement de juge, c'est-à-dire
02:52la récusation a été acceptée.
02:54C'est pourquoi l'audience devrait être tenue aujourd'hui pour pouvoir discuter de
02:59l'interprétation.
03:01Le président Yacoub a été recusé.
03:04Il va transmettre le dossier au président Soumane, qui va monter certainement le jeudi,
03:11parce que demain, c'est férié.
03:13Mais la question maintenant, pourquoi de tel harcèlement ?
03:17Parce que le vendredi, on était à l'Assemblée des avocats.
03:20Monsieur Ali Touré, sans consulter la cour, sans que ce ne soit la présence des avocats,
03:28a ordonné à M. le Régisseur de la maison centrale, avec ses gardes pénitentiaires,
03:36de partir ramener Kasseri en prison.
03:39Quelqu'un qui est sous contrôle cardiaque, sous le moniteur.
03:45Quelqu'un qui est maintenant paralysé.
03:48Il tient toujours à dire qu'il est lucide.
03:52Quand quelqu'un a un problème de colon, quelqu'un qui a le début du cancer au niveau de l'intestin,
03:57comment lui peut être non lucide ?
04:00Kasseri, vouloir le ramener à la maison centrale, l'État maintenant s'affiche à le supprimer.
04:09Parce qu'on veut l'envoyer pour le programmer sa mort à petit feu.
04:14Chose que nous n'allons jamais admettre dans un État de droit.
04:20Et le médecin a donné l'avis pour dire que vous pouvez décharger contre l'avis.
04:26Ça dit que Kasseri doit être ramené à la maison centrale contre son avis.
04:31C'est le médecin qui a choisi de l'amener à la clinique passeur.
04:37Et comme il est toujours sous l'assistance respiratoire, si vous l'amenez, c'est contre l'avis du médecin.
04:45Chose d'abord que le régisseur a signé.
04:48Mais quand il a fait la lecture avec le directeur national, c'est vérifiable.
04:54Vous pouvez demander au médecin de la clinique passeur.
04:57Il l'a retiré, il l'a déchiré et il l'a replié.
05:01Quand on veut rendre ça propre.
05:04Le retourner en prison, c'est de le tuer.
05:07Ça, il faut qu'on signale ça.
05:10On le sait maintenant, c'est pour le supprimer.
05:13Sinon, on ne peut pas le trouver sous son lit de malade, paralysé.
05:17Avec les conséquences de l'hémorragie.
05:21Et qu'on puisse le ramener à la maison centrale.
05:24Pendant que la cour a ordonné qu'il soit dans un centre spécialisé.
05:28Donc la définition de M. le procurateur spécial qui affiche maintenant son visage.
05:36Tout sauf tenir compte de la dignité des citoyens.
05:40Qui veulent ridiculiser les personnalités de ce pays.
05:43C'est ce que nous allons regretter.
05:47Le vendredi, il y a eu beaucoup de difficultés.
05:50Pour permettre à Kassoury de rester sur la place.
05:53Dieu merci pour le moment.
05:56Malgré son intention de nuire.
05:59Malgré son intention de l'humilier.
06:02Il est encore à la clinique Pasteur.
06:05On était venu pour l'audience là.
06:08C'est pourquoi j'ai toujours qualifié M. le procurateur spécial de Maradona.
06:12Sans fondement, il recuse le juge Yacouba.
06:16Au vu même, on disait qu'il était de son côté.
06:22Mais tellement qu'il est déchaîné pour humilier Kassoury.
06:28Vous voyez les conséquences.
06:31Pour le moment, on attend que l'audience de l'interprétation soit tenue.
06:35On attend qu'il soit évacué.
06:38D'ailleurs, il faut rappeler.
06:41Les 15 milliards sur l'ordonnance de renvoi de Kassoury ne l'intéressent pas.
06:46C'est le fonds en lien.
06:48Il n'était pas administrateur.
06:50Et ce fonds, il y a 12 milliards encore losés à la banque centrale.
06:53Et ce qui est regrettable.
06:56Depuis la cour de Sidi Aoua a ordonné sa liberté immédiate.
07:00Mais on refuse d'exécuter sa liberté.
07:02On le maintient par séquestration, par la force.
07:06Et là, il n'est plus au service de la justice.
07:10Il est au service des hommes de l'État.
07:13C'est regrettable qu'on l'humilie à ce point.
07:16Mais on a peur maintenant pour sa vie.
07:18Il est temps de l'évacuer.
07:20Sinon, il va mourir entre vos mains.
07:23Et ce n'est même plus caché.
07:26A partir du moment où on a envoyé des gardes pour le retourner à la maison centrale.
07:31Tout est dessiné pour tuer Kassoury à Petitfeu.
07:34Et c'est regrettable.
07:36Si vous avez des questions, après M. Sampil, je vous laisse.
07:40Quelle va être la conséquence de la décision de dessaisissement d'un juge Yakouba dans cette affaire ?
07:47Conséquence, normalement, le juge qui a connu l'affaire devrait interpréter sa décision.
07:53Comme c'est une décision collégiale, il y a eu trois magistrats.
07:57Deux sont encore dedans.
07:59On a fourni des efforts pour que le remplaçant puisse comprendre encore.
08:04Pour pouvoir tout simplement indiquer un centre.
08:07Parce que la décision reste valable.
08:09C'est pour m'indiquer.
08:11Mais même ça aussi, on a proposé.
08:13Moi, personnellement, j'ai écrit à M. le Procureur pour proposer des centres.
08:17Là où il a déjà été opéré à l'hôpital américain de Paris.
08:20Alors, pourquoi ?
08:22Comme il ne veut pas choisir de lui-même.
08:24Il ne veut pas le permettre de se soigner.
08:26Sinon, on est prêts même à se soigner à nos frais.
08:29Donc, le changement-là n'a pas de problème.
08:32Quel que soit le magistrat, celui qui est humain, celui qui va respecter la loi.
08:36Avec ce rapport médical, avec l'ensemble des deux pathologies.
08:40Et les conséquences de ces pathologies, pour ne pas les perdre.
08:44Quel que soit le juge, humainement et conformément à la loi, on doit le laisser se soigner.
08:49Ce qui est déjà ordonné, chose qu'il refuse d'exécuter.
08:52Et on va au-delà de ça.
08:54Il fait maintenant le jeu de magie ici, pour modifier le droit.
08:58Toujours au service du mal.
09:00C'est regrettable.
09:02Si M. Sampil a quelque chose à dire, on peut continuer.
09:05On va continuer de voir.
09:08C'est un narré.
09:11C'est un narré de l'Assemblée qui a ordonné son évacuation.
09:15La loi dit qu'on est intrus par requête.
09:18Ils peuvent nous tenir ensemble de conseil, comme ça peut être donné à l'audience.
09:21Quel que soit le lieu.
09:23Mais c'est la composition qui va interpréter l'arrêt.
09:26Ce ne sera pas sous forme de référé ou autre.
09:29Ce sera une audience pour interpréter l'arrêt par la même composition collégiale.
09:37Messieurs, si vous voulez, on va condamner.
09:40Ce ne sont pas deux interviews.
09:43On est sur le même sujet.
09:45Maitre va annoncer.
09:48Comme on a l'habitude de faire.
09:50Épuisons le sujet.
09:52Et après, vous posez des questions.
09:54Maitre vous pensez directement.
09:59Il faut me permettre de revenir un tout petit peu en arrière.
10:06En rappelant que
10:08la création de la juridiction
10:11appelée cours de repression des infractions économiques et financières
10:18avait créé un engouement populaire.
10:23Parce que chacun s'attendait à un travail raffiné
10:29pour que certaines pratiques, jusque là,
10:34en cours dans notre pays, puissent s'arrêter.
10:38Et que les déniers publics reçoivent la protection juridique et judiciaire nécessaire.
10:46Très malheureusement, cet engouement s'est envolé
10:52en raison de la manière par laquelle
10:55celui qui est chargé de reprimer ou de poursuivre
11:02mène les opérations au niveau de cette juridiction.
11:06Je veux parler de M. le procureur spécial près de la CRIEF.
11:12Alors, cette pratique,
11:15ce qu'il a décidé
11:18de laisser les lois de la République de côté
11:22est de faire valoir sa volonté personnelle.
11:28Traiter les gens comme lui il veut,
11:31contrairement à ce que la loi prévoit en pareil cas.
11:36Je vous donne quelques exemples.
11:39Pour ce qui est du cas de Kasseri Fofana que je connais personnellement
11:44pour avoir suivi le dossier dès le départ,
11:48vous avez tous suivi ici
11:51que, pour les faits qui se sont passés
11:56depuis un an, deux ans, trois ans en arrière,
12:02pour les faits qui se sont passés
12:06pendant le régime du professeur Alpha Condé
12:12qu'on a renversé le 5 septembre.
12:16Donc septembre, octobre, novembre, décembre, janvier,
12:20février, mars, avril seulement,
12:23les poursuites ont commencé.
12:26Et c'est en avril, après sept ou huit mois,
12:29qu'on engage une procédure de flagrant délit.
12:34Contrairement à toute la conception scientifique de ce terme.
12:40Parce que flagrant délit veut dire
12:43quelqu'un qui est arrêté pendant qu'il était en train de commettre
12:47le fait infractionnel.
12:49Ou c'est quelqu'un qui est poursuivi par la clameur publique
12:53qu'on a vue en train de commettre et qui veut s'enfuir.
12:58Ou quelqu'un qu'on a vu porteur des traces de l'infraction
13:02qui a été commise, etc.
13:06Comment peut-on, dans ces conditions,
13:09sept ans et sept mois ou huit mois après,
13:14qu'on vienne dire que c'est un flagrant délit ?
13:18Ou celui qui a initié l'opération de flagrant délit
13:22ne sait pas ce que c'est ?
13:25Ou alors, il fait exprès pour atteindre un objectif
13:29qu'il n'aurait pas pu atteindre avec la pratique normale
13:34d'une procédure pénale.
13:37En tout état de cause, vous avez su pour certains,
13:41pour l'avoir relayé,
13:44que c'est sur interpellation flagrant délit
13:48que Kasseri a été mis aux arrêts.
13:52Avec obligation pour le procureur
13:56de programmer son jugement
14:00le lendemain ou plus tard.
14:04Mais vous avez là également vu
14:07qu'il n'était pas dans la possibilité
14:10de programmer ce jugement
14:12dans la mesure où le dossier de Kasseri
14:15ne contenait aucun élément.
14:18Voilà.
14:20Avant la date légale prévue,
14:23il change le fusil d'épaule
14:28en disant non, ce n'est plus un flagrant délit
14:31mais on va envoyer le dossier en information.
14:35C'est-à-dire à l'enquête.
14:37De deux choses.
14:39Le flagrant délit exige des conditions.
14:42Si elles sont remplies, vous le faites.
14:45Ou alors, il n'y a pas d'éléments dans le dossier.
14:49Vous vous mettez à rechercher ces éléments
14:52et vous envoyez à l'enquête.
14:54Mais vous ne pouvez pas combiner les deux.
14:57C'est impossible.
14:59Pour un magistrat professionnel
15:01qu'il devait être,
15:03ou donc il devait faire preuve.
15:07La conséquence,
15:09c'est que quand vous engagez une procédure
15:12que vous trouvez par la suite inopérante,
15:15vous en tirez les conséquences.
15:17Il fallait donc, puisqu'il s'est rendu compte
15:20que le flagrant délit ne pouvait pas prospérer,
15:23donc celui qui a été arrêté sur la base du flagrant délit,
15:26qu'il soit mis en liberté.
15:29Vous envoyez le dossier en information,
15:32que le chargé de l'information dans ces conditions
15:36détermine est-ce que la personne mise en cause
15:41doit être privée de sa liberté ou non.
15:45Mais lui, il décide,
15:47et pour lui, et pour le juge
15:50qui a été ultérieurement saisi.
15:53Voilà comment Kasserine a été privée de sa liberté
15:56et mise en prison.
16:00C'est une des raisons pour lesquelles
16:03l'engouement que le peuple de Guinée
16:06avait manifesté à l'annonce de la création
16:10de la guerre s'est estompé,
16:13ou a commencé à s'estomper.
16:16Depuis que ce dossier-là est engagé,
16:19M. le procureur spécial ne fait qu'accumuler
16:23des preuves,
16:26ou de son incompétence,
16:29ou de sa mauvaise foi,
16:31de son acharnement,
16:33de sa volonté personnelle
16:35à faire valoir un lieu et place de la loi.
16:40Là également, je vous donne des exemples.
16:44Kasserine est passée devant
16:47la chambre spéciale de l'instruction
16:50qui a conclu à sa mise en liberté
16:54en attendant que la procédure évolue,
16:57ce qui est tout à fait négatif
17:00parce que c'est prévu par le Code.
17:03Qu'est-ce qu'il fait ?
17:05Il vient faire appel
17:08de l'ordonnance qui met Kasserine en liberté.
17:12On n'a pas trouvé à redire puisque c'est son droit.
17:16La chambre de contrôle
17:20également décide
17:23de mettre Kasserine en liberté.
17:26Il se pourvoit à cassation,
17:29ce qui est un signe d'acharnement
17:32Lui, il n'est pas juge,
17:34il est procureur,
17:36ça veut dire qu'il est poursuivant.
17:38Il poursuit et il l'amène devant un magistrat
17:41pour faire le jugement.
17:43Comment va-t-il penser,
17:46un temps soit peu,
17:48que celui qui est chargé de juger
17:50ne fait pas son travail ?
17:52À un degré, à deux degrés,
17:55jusqu'à trois degrés.
17:57Bien.
17:59Ensuite,
18:01il ne s'est pas arrêté au recours.
18:05Tous les magistrats
18:07qui sont passés devant cette cour de répression,
18:11qui se sont entêtés contre sa volonté,
18:16ont été mutés.
18:18Tous ont été enlevés.
18:21Je pense au premier président
18:25de la première chambre de contrôle
18:28de l'instruction.
18:30Monsieur Kamara,
18:32il est actuellement en forêt,
18:34il a été balancé là-bas.
18:36Je pense au juge Souman,
18:38qui est venu,
18:40qui ne s'est pas laissé faire,
18:42a été enlevé immédiatement.
18:45Il est parti.
18:47Je pense au juge Sylla,
18:49qui était à la chambre de contrôle de l'instruction.
18:53Il est parti.
18:55Je pense au juge Bayou,
18:57il est parti.
18:59Mais alors,
19:01le président Noël est parti,
19:05parce qu'il a refusé
19:09d'obtempérer aux instructions,
19:13ou à la pression,
19:15aux directives édictées par le procureur spécial.
19:20Où est-ce qu'on va avec ça ?
19:25Or, la justice,
19:27c'est le signe de l'équilibre.
19:29L'équilibre, c'est lorsqu'on tient compte
19:32des intérêts des uns et des autres.
19:35Il ne faut pas coûte que coûte
19:37envoyer quelqu'un en prison
19:39parce qu'on est contre lui,
19:41parce qu'on ne l'aime pas,
19:43parce qu'on veut juste sauver la face.
19:45Il faut envoyer en prison
19:47celui qui est coupable,
19:49contre lequel on a des preuves.
19:53Donc, voilà autant de signes
19:55qui nous laissent croire
19:57que monsieur le procureur spécial
19:59n'est pas intéressé par la recherche des infractions.
20:03Il est intéressé par la vie
20:07d'Ibrahima Kassouri Foufana.
20:09Il veut coûte que coûte
20:11lui régler son compte.
20:13Mais là,
20:15il va de mal à pied.
20:18Pourquoi ? Comment ?
20:21Imaginez que
20:24la Cour africaine de justice
20:28qui a son siège à Burj Khalifa,
20:31c'est une cour composée,
20:34la CDAO des 16 États africains,
20:37dont la Guinée a ratifié la Convention,
20:40est membre,
20:42et a cette cour siège des magistrats guinéens
20:45qu'on a envoyé là-bas.
20:47Cette cour décide
20:49de mettre en liberté Ibrahima Kassouri.
20:52Le procureur spécial
20:54refuse d'exécuter la décision.
20:57Alors que,
20:59comme les avocats de la défense,
21:01il est aussi un auxiliaire de la justice
21:04parce qu'il aide les magistrats du siège
21:07à prendre des bonnes décisions.
21:11Deuxièmement,
21:14toutes les ordonnances prises
21:16par les membres de cette griève
21:19qu'il vient de recruter
21:21décident simplement
21:23que Kassouri soit transférée
21:26vers un centre équipé.
21:29Et dans quel pays ?
21:31C'est une autorité qui indique à un malade
21:34là où il doit aller.
21:37Par quelle médecine il doit se faire soigner.
21:40Dans quel hôpital il doit aller se faire consulter.
21:45C'est une des libertés élémentaires
21:48de l'être humain.
21:50Aller vers le médecin de ton choix.
21:54Que cela ne tienne.
21:57Puisqu'il ne veut pas que Kassouri soit soigné,
22:02il dit que non,
22:04nos centres n'étant pas indiqués,
22:06ils n'exécutent pas.
22:08Nous prenons notre belle plume,
22:12nous écrivons une requête
22:15pour demander au juge
22:17qu'il y ait une omission
22:20qu'il faille réparer
22:22sans tant que le juge
22:25ne peut pas interpréter sa décision
22:30ou sachant plutôt
22:33que chaque demande adressée à un magistrat
22:37oblige celui-ci à en donner une réponse.
22:42C'est la loi qui le dit.
22:44Ce n'est pas une invention.
22:46Sous peine de tomber sous le coup
22:48d'un déni de jugement,
22:51il prend lui aussi sa plume
22:54pour dire qu'il recuse ce juge
22:58et qu'il demande à ce que le dossier
23:00lui soit enlevé.
23:02Parce que, dit-il,
23:04celui-ci aurait des affinités avec Kassouri.
23:08Kassouri que le juge là n'a vu
23:11que lors de son déplacement
23:13auprès de ce patient à la clinique Pasteur.
23:19Ils ne se sont jamais vus.
23:21Ils ne se sont jamais rencontrés.
23:23Ni d'Adam, l'un ne connaît l'autre.
23:27Ça c'est une imagination.
23:29Et puisque le procureur
23:31est pour l'X en imagination,
23:34son esprit est d'une fertilité
23:37surabondante,
23:39évidemment,
23:41il trouve ce moyen
23:43d'invoquer ces arguments-là.
23:47Mais c'est qu'il oublie.
23:49On ne dessaisit pas un juge
23:52qui est sur la forme du dossier.
23:55On dessaisit un juge
23:57qui veut aborder
23:59ou qui est déjà dans le fond d'un dossier.
24:01De crainte que,
24:03par son impartialité,
24:05il ne prononce une condamnation
24:07qui n'aurait pas dû être.
24:11Les mesures conservatoires
24:13ou les mesures provisoires
24:15portent sur la forme du dossier.
24:17Ce n'est pas le fond.
24:19Or, la crainte de celui qui recuse
24:22c'est de se voir condamné
24:25de façon légère
24:28par un magistrat.
24:30Ce magistrat
24:33n'a fait que recevoir
24:35les demandes de forme.
24:37Quelqu'un est malade,
24:39acceptez qu'il aille se faire soigner.
24:42Il dit, avant que je ne l'accorde peut-être,
24:45je vais aller le voir dans son lit de malade.
24:48Il a été à l'hôpital.
24:50Il a vu, il a interrogé le médecin.
24:52Il a essayé d'interroger le malade.
24:55C'est sur la base
24:57de son constat personnel
24:59et des rapports médicaux
25:02précédents et actuels
25:04qu'il décide
25:06que ce détenu-là
25:08soit évacué.
25:10Parce que lui, au moins,
25:12humainement, il s'est dit
25:14qu'il ne peut pas juger quelqu'un qui est malade.
25:17Quelqu'un qui est malade
25:19n'a pas ces capacités physiques
25:21de défendre son intérêt,
25:23de défendre sa liberté,
25:25de défendre son patrimoine
25:27valablement comme une personne
25:29qui a bon sentiment.
25:31Mais, messieurs les journalistes,
25:33comprenez que cela fait partie
25:35des libertés fondamentales,
25:37des libertés humaines.
25:39C'est un droit de l'homme
25:41quand on est malade
25:43de se faire soigner.
25:45On ne peut pas refuser la santé
25:47même à un criminel.
25:51Je vous renvoie tous
25:53au dossier Klaus Barbie.
25:55Klaus Barbie
25:57est un des nazis
25:59qui s'était caché
26:01jusque dans les années 80.
26:03Donc, depuis 1945,
26:05la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
26:07personne ne savait où il était.
26:09Les enquêtes ont permis
26:11de le dénicher.
26:13Malade vieux,
26:15on a dit
26:17que pour le juger,
26:19il faut d'abord qu'il soit saoul.
26:21Un.
26:23Rappelez-vous le cas
26:25de Mohamed Morsi,
26:27le président des frères islamiques
26:29en Égypte.
26:31Lorsqu'il fut
26:33renversé
26:35par le président
26:37Moubarak el-Sisi,
26:43on lui a
26:45intenté un procès.
26:47Il était malade.
26:49On l'a d'abord soigné
26:51avant de le juger.
26:53On ne juge pas un malade.
26:57Et l'état de santé
26:59d'une personne humaine
27:01ne peut être découvert
27:03que par un médecin.
27:05Ce n'est pas un procureur
27:07qui décide qu'il n'est pas malade.
27:09C'est un médecin
27:11qui peut dire si tel est malade
27:13ou ne l'est pas.
27:15Sept rapports médicaux.
27:17Le huitième
27:19qu'on a examiné
27:21avec le président Conte.
27:23Pourquoi
27:25le président
27:27et le procureur continuent de soutenir
27:29que Kasserine n'est pas malade ?
27:31Il s'est basé
27:33sur quoi pour dire ça ?
27:35Sinon que sur sa seule volonté
27:37de voir ce monsieur
27:39s'étendre un petit peu
27:41pour reprendre mon confrère,
27:43mettre ses liquidités.
27:45A-t-il le droit, lui,
27:47d'amener quelqu'un
27:49vers la mort
27:51en lui refusant le droit
27:53d'accès à la santé ?
27:55De quel droit
27:57se permettrait-il ?
27:59Alors, moi,
28:01j'estime que ce procureur
28:03n'est pas à même
28:05de diriger
28:07cette juridiction
28:09de façon honorable.
28:11Parce qu'il est en défasage
28:13avec les lois applicables.
28:15Il n'est pas
28:17en train d'aider
28:19le peuple de Guinée.
28:21Il n'est non plus pas en train
28:23d'aider les autorités de ce pays
28:25qui ont eu le souci
28:27de moralisation
28:29de la vie publique.
28:31Parce que les personnes
28:33qu'il veut mettre en prison
28:35ne sont pas les personnes
28:37qui devraient être poursuivies.
28:39Nous sommes tous des Guinéens.
28:41Ici, nous voyons ce qui se passe.
28:43Chacun est arbitre
28:45à sa façon.
28:47Il aurait dû être plus
28:49professionnel,
28:53plus faire preuve de compétence.
28:57Alors,
28:59moi, j'estime que
29:01à cette époque
29:03
29:05les autorités actuelles de ce pays
29:07ont le souci
29:09d'harmonie
29:13envers le peuple,
29:17où ils souhaitent
29:19que les tensions sociales
29:21se tassent,
29:23
29:25la paix revienne
29:29au niveau du pays,
29:31ce n'est pas
29:33de ce comportement pareil
29:35qu'il faille adopter.
29:37Il faut un réconciliateur.
29:39Le châtiment
29:41n'est pas
29:43la preuve
29:45du rejet, non.
29:47Le châtiment est un facteur
29:49de réconciliation.
29:51Parce que laisser
29:53les fautifs en liberté
29:55n'est pas de nature
29:57à contenter la majorité.
29:59Mais je dis bien
30:01les fautifs.
30:03Il ne faut pas prendre quelqu'un,
30:05juste pour qu'on dise
30:07« oui, il a travaillé », non.
30:09Il ne faut présenter que le fautif.
30:11Monsieur le procureur spécial
30:13n'est pas en train
30:15de faire ce travail
30:17de réconciliation,
30:19ni avec les autorités,
30:21encore moins avec le peuple de Guine.
30:25Alors, imaginez donc
30:29un temps soit peu
30:31que le pire arriva.
30:33Qu'est-ce qu'il va reprendre ?
30:37Il va vouloir faire porter
30:39à cela
30:41un chapeau aux autorités
30:43qui ne soient pas à la dimension
30:45de leur tête.
30:47Il va leur coudre
30:49une tenue sans poche
30:53qui ne soit pas à la mesure
30:55de leur corps.
30:57Enfin, c'est la Guinée
30:59qui aurait perdu
31:01un cadre dans lequel
31:03elle a investi
31:05des moyens colossaux.
31:07Parce que la trampe de Kasseri
31:09en tant que cadre
31:11d'un pays,
31:13ça ne pousse pas comme des champignons
31:15à chaque saison.
31:17Il a fallu du temps
31:19pour l'avoir.
31:21On va le perdre en quelques minutes
31:23parce que quelqu'un le veut comme ça.
31:25Et qui d'ailleurs
31:27qui n'est même pas
31:29de l'égaler
31:31au millième.
31:35Alors,
31:37ce monsieur,
31:39je le perds au défi
31:41de me prouver
31:43qu'il est professionnel,
31:45qu'il est compétent.
31:49Je suis plus ancien que lui
31:51dans
31:53les annales de la justice.
31:55J'ai un avantage
31:57aujourd'hui
31:59d'être
32:01le ou
32:05l'un des
32:07doyens de la justice.
32:09Tous ceux qui sont actifs
32:11actuellement
32:13m'ont trouvé à la justice.
32:17Je suis là depuis
32:19octobre.
32:21Si mes souvenirs
32:23sont exacts,
32:25depuis octobre
32:271990.
32:31Mon premier dossier,
32:33je l'ai plaidé en 1990
32:35ici.
32:37Bien.
32:39Alors, c'est pour cela que
32:41le défi
32:43que je lui lance
32:45est absolu.
32:49Le contraire,
32:51impossible.
32:53D'accord.
32:55Je conclue en disant que
32:57le comportement
32:59de monsieur
33:01le procureur spécial
33:07a fait que
33:09tous les avocats
33:11étrangers,
33:13sénégalais,
33:15maliens,
33:17qui avaient été constitués pour
33:19venir défendre
33:21le dossier devant cette jurisdiction,
33:23ont tous rendu le tablier.
33:25Parce qu'ils se sont
33:27rendus compte qu'on a
33:29laissé les codes guinéens de côté
33:31pour faire valoir
33:33les volontés humaines.
33:37Ce que je dis est
33:39vérifiable.
33:41Les avocats comme
33:45Seydouk,
33:47Yann,
33:49c'est Maitre Seyd
33:51qui est décédé,
33:53Konaté qui ne vient plus,
33:55pour docteur Yannet,
33:57vous avez
33:59Cyrélie
34:01qui ne vient plus,
34:03et pour les autres,
34:05les noms ne me viennent pas d'esprit.
34:07Il ne faut pas que la Guinée
34:09soit un pays
34:11spécial.
34:13Nous sommes dans le concert des nations.
34:15Ce qui se passe ici
34:17se sait en ce moment même,
34:19ailleurs,
34:21dans les autres pays.
34:23On a honte, finalement,
34:25que chez nous, ce soit toujours
34:27par la queue qu'on nous tire.
34:29C'est honteux.
34:33Voilà, si vous avez des questions,
34:35nous sommes prêts
34:39à un procès
34:41parmi lesquels le procureur spécial,
34:43c'est son droit.
34:45Mais comme tout droit,
34:49il faut l'exercer dans les règles
34:51prévues à cet effet.
34:53Parce que même
34:55quand c'est son droit,
34:57l'exercice peut faire
34:59que vous tombez dans le travail.
35:03J'ai précisé que
35:05c'est sur le fond,
35:07un juge du fond
35:09qu'on recueille. Mais le juge
35:11qui est en train d'examiner
35:13les formes.
35:15La forme ne préjudice
35:17à rien au fond d'un dossier.
35:21Autoriser Kasseri à se soigner
35:25ne change pas le contenu
35:27du dossier.
35:29Ça n'empêche pas
35:31quand les preuves sont là, de le condamner.
35:35Comme ça ne peut pas empêcher aussi
35:37quand les preuves ne sont pas là,
35:39de l'exercer. Mais en attendant
35:41qu'on examine ça, on dit
35:43il n'a qu'à se soigner parce qu'il est malade.
35:45Mais pourquoi le refuser
35:47autant cela ?
35:49L'argument est que Kasseri
35:51est en affinité avec le Président Comté.
35:53L'ordonnance,
35:55si vous voulez, je vous donne une copie,
35:57le Président Comté va
35:59réjeter, ce n'est pas vrai.
36:01Donc il a refusé seulement
36:03pour ne pas que celui-ci aille jusqu'au bout,
36:05pour indiquer un stade dans son arrêt.
36:07C'est tout.
36:09Et c'est lui qui a dit
36:11que le centre n'est pas indiqué.
36:13C'est pourquoi il n'exécute pas.
36:15Il n'exécute pas.
36:17Mais non, on va indiquer.
36:19Il bloque.
36:21C'est des jeux un peu
36:23c'est malsain, c'est déloyal.
36:25C'est pas grand aussi
36:27pour une question de santé.
36:29Imaginez, Monsieur, c'est lui
36:31qui est à la base, c'est lui
36:33l'initiateur du dessaisissement
36:35du juge Comté.
36:37Si, comme il le prétend,
36:39que c'est contre le TAMBI
36:41dans l'examen de ce dossier
36:43qu'il se battait, pourquoi n'a-t-il pas
36:45organisé immédiatement l'audience
36:47d'aujourd'hui ?
36:49Pourquoi ?
36:51La diligence doit être
36:53des deux côtés. Autant
36:55la partie défenderesse
36:57est soucieuse
36:59que le dossier soit vite examiné,
37:01autant le poursuivant
37:03doit être soucieux de l'examen
37:05rapide du dossier pour
37:07qu'une innocence
37:09qui serait détenue
37:11ne dure pas à détention.
37:13Oui ?
37:15Voilà. Donc,
37:17on ne peut pas vouloir d'une chose et de son contraire
37:19à l'autre.
37:21Maître,
37:23pensez-vous que le projet de Kassoura
37:25est un projet politique ?
37:27Les 15 milliards
37:29qu'on lui réclame, c'est une fois à Nièce.
37:31Ça lui fait trois années de détention préventive.
37:33C'est purement politique,
37:35c'est de l'empêcher d'exercer ses activités politiques,
37:37c'est de le faire taire,
37:39de coller une condamnation
37:41des façades ici,
37:43de le faire disqualifier de politique.
37:45C'est plus que politique, c'est de l'assainement,
37:47c'est même une exécution ordonnée,
37:49programmée. Tous ceux qui sont
37:51postes en Guinée, qui peuvent
37:53empêcher les candidats militaires
37:55ici, seront étouffés.
37:57Que Dieu nous préserve, ce n'est pas normal.
37:59Je donne l'exemple du Sénégal.
38:03Deux motifs.
38:05Le président
38:07Diomaye
38:09était inconnu du public,
38:11national et international.
38:13Mais c'est parce que
38:15on a collé une condamnation
38:17à Ousmane Sonko,
38:19candidat,
38:21que celui-ci a été obligé
38:23de désigner son second,
38:25pour le remplacer à la compétition présidentielle.
38:27Ce qui a fait
38:29l'avènement d'Ousmane.

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