• l’année dernière
Après avoir pris possession des parties communes d’un immeuble d’Annemasse (Haute-Savoie), un faux syndic, organisé autour d’une co-propriétaire, s’est accaparé des logements desquels plusieurs locataires ont été expulsés, pour que les biens soient reloués, dans l’illégalité, à de nouveaux occupants.

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Transcription
00:00 Vous avez l'un de vos locataires qui était sorti de chez lui,
00:02 vous avez réussi à récupérer le contrôle de votre appartement,
00:05 mais comment vous vivez cette situation ?
00:08 – Écoutez, je la vis plutôt mal puisque j'ai été victime d'agression,
00:14 et puis ces tentatives de squats et aussi pour toute la copropriété
00:17 parce que je ressens la peur et les difficultés de toutes ces personnes,
00:22 chacun son tour, on se fait squatter nos appartements,
00:27 on est victime d'incivilité, c'est nous les méchants,
00:31 et puis aujourd'hui c'est monté créchant de dos avec mon agression,
00:35 là on a atteint quand même un sommet assez haut de la violence
00:39 et ce qui fait peur c'est que rien ne se passe.
00:41 – Vous avez été frappée cet après-midi par des squatters,
00:46 qu'est-ce qui s'est passé ?
00:47 – Oui, en fait j'étais avec deux journalistes et ils faisaient un reportage
00:51 et les squatters ne supportent plus les journalistes,
00:55 d'ailleurs ils l'ont dit clairement et donc quand les journalistes étaient là,
00:58 j'étais avec eux et on leur posait des questions,
01:01 justement sur leur type de propriété, enfin des questions assez légitimes,
01:06 et c'est parti en live, elle a complètement pété un plomb,
01:10 la squatteuse, moi, elle m'a tiré ma jambe, mis à terre, tiré dans son appartement
01:14 et j'ai été ruée de coups, coups de poing, coups de pied,
01:17 et je tiens vraiment à remercier les journalistes qui sont venus à mon secours
01:19 et même eux, ils avaient du mal à m'extirper tellement c'était violent
01:22 et tellement j'ai pris de coups.
01:24 – Vous avez porté plainte pour ce qui s'est passé cet après-midi ?
01:28 – Oui, cet après-midi, je vous dis, je suis sortie de l'hôpital il n'y a pas très longtemps.
01:31 – Vous avez porté plainte pour ça et porté plainte aussi pour le squat en général ?
01:34 – En fait, je n'ai pas encore pu porter plainte pour ça
01:36 puisque j'étais à l'hôpital jusque là en fait, j'y serai demain.
01:42 – Aujourd'hui, votre syndic, le vrai syndic de copropriété,
01:45 nous disait tout à l'heure qu'il y avait trois appartements qui étaient aujourd'hui squattés,
01:49 quelles procédures ont été enclenchées pour récupérer le contrôle de ces appartements ?
01:55 – Il y a eu des plaintes, on passe notre temps,
01:57 on est bientôt tous les jours au commissariat en fait,
02:01 c'est très compliqué, on porte des plaintes pour nos appartements,
02:05 pour les prises de nos contrats EDF, pour la prise des possessions des communs,
02:10 les cas de nassage quand même des sorties de secours de notre parking souterrain
02:13 où il y a la police municipale, plus une boîte de nuit et la caisse d'épargne,
02:17 donc en cas d'incendie ou d'attentat,
02:21 moi là je m'adresse à monsieur le maire parce qu'il ne se dit pas concerné dans des journaux,
02:24 en revanche il est totalement concerné,
02:26 dans ses pouvoirs de police il est responsable de la sécurité,
02:29 donc moi je ne comprends pas ce qu'il fait de laisser ça,
02:31 alors nous on est livré à nous-mêmes, ça on a bien compris.
02:35 Bon aujourd'hui on a eu beaucoup de police qui est venue, nationale, municipale,
02:39 mais jusque là vous voyez il y a quand même eu plusieurs agressions,
02:41 bon à ma part il y en a eu deux,
02:43 hier soir il y a un des locataires qui a failli se faire agresser par un autre squatteur,
02:48 moi je me demande ce qu'il se passe, on attend quoi ?
02:51 On attend vraiment qu'il y ait un drame, parce que là ça monte en puissance la violence,
02:55 c'est quoi la prochaine étape ?
02:56 - A vous entendre le drame il a déjà eu lieu cet après-midi avec votre agression.
02:59 - Moi j'ai 5 jours d'ITT, là j'ai jamais été victime d'une telle violence,
03:02 quand vous êtes à terre vous prenez des coups de poing et des coups de pied,
03:05 et je vous dis heureusement que les journalistes m'ont sauvée,
03:07 et je leur dis vraiment merci, parce que si j'étais pas là je ne sais pas où je serais.
03:11 - Restez avec nous Christelle, on l'isait Géraldine, c'est sidérant,
03:15 ça renvoie à une peur, qu'on peut tous avoir aussi, de rentrer chez nous,
03:18 de se dire "mince, c'est squatté chez moi désormais".
03:20 - Ah oui, c'est assez consternant de voir que la justice est complexe et lente à intervenir,
03:30 mais je voulais vous poser une question,
03:33 est-ce que vous avez contacté le préfet ?
03:36 Est-ce que vous êtes en contact avec le préfet aujourd'hui ?
03:39 - En fait le préfet a été informé,
03:41 on a informé tous les politiques, nos députés, nos sénateurs,
03:45 et notre députée d'ailleurs Virginie Duby-Miller suit de très près notre affaire,
03:51 et le préfet est informé.

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