⭐ UNDER : LE CINÉMA DES MILLENNIALS

  • l’année dernière
On est parti pour une plongée dans le cinéma des années fin 90 - début 2000 qui a bercé l'adolescence de toute une génération d'individus, tendrement appelés les "Millennials" !

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00:00 *Vidéo*
00:16 *Vidéo* "Bonjour et joyeux Noël ! Connaissez-vous les vérités fondamentales capables d'allier votre esprit à votre prédature, à l'univers spirituel et à l'être suprême ?"
00:26 *Vidéo* "Allô ? C'est des bords d'annonce que j'entends derrière vous. On dirait que c'est soirée ciné à la maison. Eh bien ça tombe bien. Vous aimez Tom Cruise ? Ne raccroche pas !"
00:38 *Vidéo*
00:40 *Vidéo*
01:09 *Vidéo*
01:23 *Vidéo* "Debout les campeurs et haut-lakers, il y a des indices qui ne trompent pas. Aujourd'hui on va parler de teen movies, de slasher, d'action, d'animation, de remix et de grandes sagas. Vous l'avez compris, on va parler de cinéma. En tout cas du cinéma qui a traversé mon adolescence. Allez c'est parti !"
01:38 *Vidéo*
01:40 A l'instar de la littérature ou de la musique, le truc génial avec le cinéma c'est qu'on en devient tous un jour l'expert, préférant tel genre à un autre, se réclamant de telle ou telle époque, car à cette période c'était l'âge d'or du cinéma. Autant de pour, de contre, de mitigé, de...
01:52 *Vidéo* "Franchement c'est moins bien que le livre."
01:54 J'ai toujours trouvé génial la ferveur avec laquelle on s'échine à démonter ou à promouvoir une oeuvre. On attache une importance bien particulière aux films qui ont accompagné notre enfance ou notre adolescence. Ces films, c'est les fondations sur lesquelles reposent toutes nos croyances, nos valeurs, comme si ces longs-métrages constituaient le livre photo ou la bande originale de nos vies. Faut dire qu'à l'âge où la quête de références et de modèles nous assaillent, le cinéma c'est nous cuir comme aucune autre figure d'autorité. Il est prétexte au partage, aux amours, aux amitiés, aux gimmicks, il est un enseignement. Et je pense clairement que le cinéma de mes jeunes années a participé à ma construction culturelle et intellectuelle, pour le meilleur comme pour le pire.
02:23 "Déjà ceux-là que tu perds ou que tu gagnes."
02:26 "Tu voudrais que je la balance sur internet ?"
02:27 "Oui !"
02:28 Mais bien heureusement, le cinéma de cette période ne se résumait pas qu'à une avalanche de films d'ados et de courses de bagnoles testostéronées. Il est aussi arrivé avec son lot de surprises et de chefs-d'oeuvre qui bouleverseront le public mais aussi l'industrie pour les 20 ans à venir.
02:39 Naissance de grandes licences, adaptations remarquables recrudescences du genre, remakes époustouflants mais aussi des oeuvres originales et des films d'animation tout bonnement prodigieux.
02:47 Une ère saupoudrée de technologies numériques de plus en plus convaincantes ou pas, c'est une évidence. Cette génération nous a soufflé le chaud et le froid sans demi-mesure.
02:54 Mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'a pas manqué d'audace. Encore faut-il parvenir à faire la différence entre le goût de la Madeleine et celui du Navet.
03:00 "Un indice, l'un a le goût de votre enfance, l'autre pique un peu."
03:04 "Ca commence bien."
03:07 Mais revenons à nos brobis. Il est temps de faire le point sur toute la panoplie de crétinerie et de merveille que les films des années fin 90 début 2000 ont soumis à nos yeux d'enfants
03:15 et sur l'empreinte qu'ils ont laissé à travers le temps et les générations.
03:18 Il est temps de revenir sur une décennie et demie de cinéma qui a accompagné l'adolescence de millions d'humains, tendrement appelés les Millenials.
03:25 Vous avez choisi le seul programme cinéma qui n'en est pas un mais qui a quand même décidé d'en parler.
03:29 "Ca faisait longtemps hein ? Bienvenue dans Ender."
03:32 *Musique épique*
03:42 Alors, j'ai commencé à m'intéresser au cinéma vers la toute fin des années 90.
03:46 J'évoque ici le passage de l'enfance à l'adolescence.
03:48 Et chez moi, le cinéma se consommait en grande partie à la télé et sur VHS.
03:52 Mais alors chers spectateurs cinéphiles, avant qu'on commence à parler des trucs cools qui sont passés dans mon magnétoscope,
03:56 arrêtons-nous deux minutes sur l'une des plus grosses anguilles que nous ont servi les producteurs dès le début des années 2000
04:00 et dont on va pas se cacher en raffoler un peu, les Teen Movies.
04:04 "Tu nous prends pour des débiles ?"
04:06 "Non..."
04:08 "Donc t'allais pas nous définir Teen Movies alors que c'est déjà dans le nom ?"
04:12 "Ah... Non."
04:14 Les Teen Movies, aussi appelés High School Movies, sont des comédies américaines tournant autour de sujets forts et universels,
04:18 comme le zizi, les nénés, le pipi ou encore le caca.
04:21 Ils s'inscrivent généralement sur le rythme d'une année scolaire d'une bande d'adolescents stéréotypés,
04:24 comprenant traditionnellement le sportif, la reine de promo, l'inténo, le petit gros, l'aninfo, le déjanté, l'apprenti voyou,
04:29 et le personnage principal à un looser aux préoccupations circonscrites au périmètre de son caleçon.
04:34 Et si vous avez rigolé à l'annonce des mots "néné", "zizi" et "caca", félicitations,
04:37 j'ai le plaisir de vous annoncer que vous avez probablement la maturité d'une moule
04:40 et que vous êtes les spectateurs parfaits pour ces films.
04:42 *Rire*
04:44 Moule...
04:45 Eh oui !
04:46 Alors oui, évidemment, on kiffait le concept de vie scolaire sur les campus,
04:50 les lections de la reine du bal, les costumes de pom-pom girls, les rangées de casiers,
04:53 et toutes ces choses exotiques qui font la mythologie des films de collège.
04:56 Mais je veux dire, à quel moment Hollywood s'est dit
04:58 "Tiens, cette génération est plus teubée que les précédentes,
05:00 servons-leur des schémas régressistes et sexistes arrosés de bière !"
05:02 Et je parle bien des teen movies post-2000, dont "Post-American Pie"
05:05 qui est sans doute la figure de proue du genre.
05:07 L'archétype du genre.
05:09 *Tousse*
05:21 Pardon.
05:22 Parce que historiquement, le teen movie prend naissance dans les années 50,
05:25 période où la génération des "baby boomers", les vrais, arrive à l'adolescence,
05:29 et découvre notamment "La fureur de vivre" de Nicolaret.
05:31 Le genre se poursuivra dans les années 70
05:33 avec des films comme "American Graffiti" de Georges Lucas.
05:35 A la fin des années 70, les productions deviennent plus édulcorées
05:38 et tendent davantage vers la gaudriole, avec des films comme "Grease",
05:40 "American College", "Porky's",
05:42 pour aller sur les décennies suivantes vers des films
05:44 complètement calibrés pour les adolescents.
05:45 John Hughes sera le champion dans ce registre
05:47 avec "Breakfast Club" ou "La folle journée de Ferris Bueller",
05:49 et on pourrait presque parler de l'être de noblesse du genre
05:51 vers la fin des années 90 avec "Virgin Suicide" de Sofia Coppola.
05:54 Mais voilà, les teen movies des années post-2000 sont un genre à part.
05:58 Ils sont profondément américains, profondément débiles,
06:00 ils ne m'inspirent quasiment aucune nostalgie,
06:02 je ne leur accorde à quelques exceptions près aucune valeur,
06:04 je n'en tire aucune morale, je cherche même à les oublier par tous les moyens,
06:07 et pourtant... et pourtant...
06:09 Je repense encore à "La mère de Stifleur".
06:11 - I'm Steph Wessman.
06:13 - Oh, tout le monde qui fait "La mère de Stifleur".
06:15 - Oui, ben, non.
06:16 Moi, c'est ma mère que mes potes appelaient "La mère de Stifleur".
06:19 - Pourtant, tu ressembles pas du tout à Stifleur.
06:21 - Ah, mais non !
06:22 J'ai jamais compris.
06:24 On a aussi vu débarquer en cette fin de millénaire
06:26 une vague de remakes, de reboots et de suites comme rarement au cinéma.
06:29 Parmi les suites, s'il ne fallait en citer qu'une ou plutôt trois,
06:31 la prélogie "Star Wars" a été l'une des pierres fondamentales
06:33 de la décennie 2000 au cinéma.
06:35 Une nouvelle trilogie qui rencontrera un accueil en demi-teinte
06:37 par les fans de la franchise,
06:38 mais qui aura un succès commercial assez colossal
06:40 et un marketing d'envergure.
06:42 Côté remakes, je pense par exemple au "King Kong" de Peter Jackson,
06:44 au "Shem's Eleven" de Steven Soderbergh,
06:46 ou encore "La planète des singes" revisité par Tim Burton.
06:48 Mais les vrais champions de cette catégorie sont incontestablement
06:51 les films d'horreur, qui ont fait un comeback ahurissant
06:53 dès le milieu des années 90.
06:55 Notamment le genre du "Slasher", qui a connu un revival impressionnant
06:58 et qui, comme les "Teen Movies",
06:59 appliquait souvent les mêmes recettes pour séduire son public.
07:01 Quand ils n'étaient pas les deux à la fois, à l'image de "Scary Movie".
07:04 Parce que pour toucher les jeunes, l'alcool et la drogue, c'est cool,
07:06 mais la peur, c'est mieux.
07:07 - Ouais...
07:08 - Attends, on parle de quoi, là ?
07:10 - T'importes.
07:11 - On parle de cinéma.
07:13 Oui, bon, je vois ce que tu veux dire.
07:18 Une conséquence directe de l'effet massif que "Scream" a eu sur le genre
07:21 lorsqu'il est apparu pour la première fois sur nos écrans en 1996.
07:24 Il faut dire que les "Slasher" étaient peu coûteux à produire,
07:26 sans trop de décors, ni d'acteurs de renom,
07:27 et ils étaient capables d'attirer un large public d'amateurs de grands frissons.
07:30 Et je compte plus les dizaines de films du genre que j'ai vus
07:32 à base de tueurs masqués ou invisibles
07:34 traquant une bande d'adolescents pas très fute-fute.
07:35 Le remake de "La Colline à des yeux",
07:37 le préquel et reboot de "Massacre à la tronçonneuse",
07:39 "Jazz Haven X", le dixième volet de la saga "Vendredi 13",
07:41 "Halloween Résurrection", tiré de la franchise du même nom,
07:43 mais aussi sous bientôt l'été dernier,
07:44 1, 2, 3,
07:46 "Ginger Snaps", "Scream 2", "Scream 3",
07:48 "Urban Legend", "Destination Finale",
07:50 1, 2, 3, 4 !
07:52 Mais ce qui nous a le plus agité au milieu des années 2000,
07:54 c'est l'arrivée des films gore surnommés "horror porn" ou "gornographie"
07:57 qui montraient une violence viscérale et des souffrances humaines insupportables.
07:59 Et je vous raconte pas la hype quand on a vu arriver la série des "Saw".
08:02 L'horreur est devenue une des franchises de genre les plus rentables du nouveau siècle.
08:05 Et s'il y avait pas assez de scénarios dans les tiroirs, pas de problème.
08:08 Car l'une des tendances, c'était de refaire des films d'horreur
08:10 issus du cinéma asiatique à la sauce hollywoodienne.
08:12 Ce qui aboutissait souvent à des raccommodages de classiques à succès
08:15 dont "The Ring" et "The Grudge" sont des exemples parfaits.
08:17 Mais je vais pas cracher dans la soupe.
08:19 Comme des millions de personnes de mon âge, j'ai surkiffé ces films,
08:21 et j'ai encore aujourd'hui une grande tendresse pour les slasheurs.
08:23 Bah tiens, en parlant de ça, j'ai une anecdote.
08:25 Qui fait peur.
08:26 - Original ?
08:28 Tu devrais en faire un concept d'émission.
08:30 - Mais oui !
08:33 Et en plus, ça parle vraiment d'une bande d'ados, d'un mec chelou,
08:35 et ça m'est vraiment arrivé.
08:36 - Ah, mais ça je l'ai vécu moi aussi.
08:37 Je peux raconter ?
08:38 - "The Lion 623" d'une autre dimension, on en a déjà parlé.
08:40 - Non.
08:41 - Oh...
08:42 Je peux au moins lancer le jingle ?
08:44 - Ok.
08:45 - Bienvenue dans un nouveau trait d'horreur.
08:47 L'histoire que je vais vous raconter m'est vraiment arrivée.
08:58 J'avais une quinzaine d'années, et...
09:00 Y'avait un mec de 45 ans, qu'on appellera Patrick.
09:03 Il traînait toujours avec ma bande d'amis, dont beaucoup de jeunes filles.
09:06 - On attend pas Patrick ?
09:07 Patrick était pas très malin, mais très sympa.
09:10 Il avait beau avoir une trentaine d'années de plus que nous,
09:12 il était toujours là pour nous rendre service.
09:14 Les samedis soirs, il aimait nous emmener chez lui,
09:16 pour nous montrer ses DVD de films d'horreur.
09:18 On était une bande d'adolescents,
09:20 enfermés dans une petite pièce au fond de son vieil appartement.
09:22 Dans le noir.
09:24 Devant une vieille télé cathodique.
09:25 Et Patrick restait sur sa chaise,
09:27 à l'autre bout de la pièce.
09:29 Dans la pénombre.
09:30 Et...
09:31 C'est tout.
09:32 Il se passe rien de plus.
09:33 C'est comme ça que j'ai découvert tout ce qui se faisait à l'époque
09:36 en termes de cinéma d'horreur,
09:37 et que j'ai été au fur et à mesure de ma culture de slasher.
09:39 Donc Patrick,
09:40 si tu te regardes...
09:42 Ouais...
09:43 Moi ça finissait pas du tout comme ça.
09:45 Paradoxalement, à la même époque,
09:50 un changement significatif fut la diminution des films classés "R-rated",
09:54 c'est-à-dire explicitement destinés à un public adulte.
09:56 Mais en fait, il s'agissait surtout des films militaires,
09:58 ou à orientation politique,
10:00 qui n'étaient plus les bienvenus sur l'étoile.
10:01 Alors bien sûr, il y a eu des films de guerre notables,
10:03 comme "La Chute du Faucon Noir" de Ridley Scott,
10:05 "The Patriot" de Roland Emmerich,
10:06 ou encore "Père Larbor" de Michael Bay,
10:07 mais malgré tout, seulement 6% des films les plus populaires des années 2000,
10:11 qui n'étaient pas des films d'horreur,
10:12 étaient classés "R-rated",
10:13 contre 34% dans les années 90.
10:16 La raison ?
10:16 Des séquelles encore trop visibles de la 2ème guerre du Golfe,
10:18 mais surtout l'événement qui changera la face du monde,
10:20 ce 11...
10:21 9...
10:22 2001.
10:22 Et pourtant, ça n'a pas empêché le cinéma d'action de briller de mille feux
10:25 et de reconquérir une grande partie du marché.
10:26 Mais alors comment on fait pour faire un film d'action sans faire la guerre ?
10:29 On fait la bagarre !
10:31 Ah ouais ?
10:32 Non, il voulait dire on fait des films de bagarre.
10:34 Oh...
10:35 Mouais...
10:37 Dès le début des années 2000, les arts martiaux avaient le vent en poupe,
10:39 et franchement, on s'est régalés.
10:40 L'ascension de Bruce Lee, Jackie Chan et John Woo
10:42 avait donné un nouveau souffle au genre dans les années 70-80,
10:45 mais peu après, l'industrie a connu un petit déclin,
10:47 avec une baisse d'intérêt des spectateurs,
10:49 plus attirée par le dégueulie de testostérone
10:51 et les avalanches d'explosion des blockbusters.
10:52 Exception faite pour des productions plus orientées jeunes publics,
10:55 et quelques pépites avec Jean-Claude, évidemment.
10:57 C'est vers la fin des années 90 que le sous-genre a été relancé
10:59 pour être complètement réinventé dans les années 2000.
11:02 La recette de ses succès a été étroitement liée
11:04 avec l'implication de chorégraphes et de cinéastes asiatiques de renom.
11:06 Évidemment, s'il ne fallait en citer qu'un,
11:08 "Matrix" d'Esser Wachowski a été un exemple majeur
11:10 dans la mise en scène de ses combats, et même une révolution,
11:13 avec l'intervention de Yang Wengping,
11:14 qui signera aussi les chorégraphies de "Tigre et Dragon",
11:16 "Kill Bill 1", "Kill Bill 2",
11:18 et on a même retrouvé John Woo aux côtés de Tom Cruise dans "Mission Impossible 2".
11:21 Mais bon, là, c'était pas terrible.
11:23 Et pourtant, j'adore John Woo.
11:25 Et j'adore "Mission Impossible".
11:27 Et j'adore Tom Cruise.
11:28 J'avais même la cassette !
11:30 Ah ! Non.
11:32 Je me rappelle aussi de productions coréennes,
11:34 avec l'incroyable "Old Boy", ou encore thaïlandaise avec "Hombak".
11:36 Ah oui, ça, c'était trop bien.
11:37 Mais il faut que je vous parle d'une des plus grosses claques
11:39 que je me suis prise avec le cinéma japonais.
11:40 Le 21 avril 1999, la maison d'édition Ota Publishing
11:44 publie le premier roman de l'auteur Ko Shuntekami.
11:47 Une oeuvre violente, jugée problématique dès sa sortie,
11:50 mais qui se vendra comme des petits pains
11:51 et sera traduite dans près d'une douzaine de langues.
11:53 Après une adaptation en manga, c'est une adaptation au cinéma
11:56 du réalisateur Kinji Fukazaku qui voit le jour.
11:59 Psst ! Psst ! Psst !
12:06 Psst ! Psst !
12:07 Oui, bon, quoi, psst ?
12:08 Non, non, pas toi !
12:09 C'est notre code secret pour s'appeler entre nous.
12:11 Quoi ?
12:12 Bon, qu'est-ce qu'il veut, débile osse ?
12:13 Non, mais...
12:14 Non, non, c'était juste pour dire que Tarantino
12:15 était un immense fan de "Battle Royale".
12:17 Il a même choisi une des actrices principales pour "Hidden Kilby".
12:20 Comme quoi...
12:21 Tout est lié.
12:22 Psst ! C'est votre code secret ?
12:25 Mais le cinéma d'action occidental trouvait lui aussi
12:28 une place importante, que dis-je, majeure,
12:30 sur le marché du film et dans nos étagères.
12:31 Je pense déjà au film à trame historique
12:33 ou à connotation historique,
12:34 comme "Gladiateur" de Ridley Scott,
12:35 "300" de Zack Snyder,
12:37 aux films d'aventure comme "Le retour de la momie"
12:38 et les science-fiction aussi.
12:39 Et là, le premier qui me vient, c'est "Minority Report" de Spielberg
12:42 qui signera aussi AI, Intelligence Artificielle, en 2001.
12:44 Et pardon, mais je vois pas comment on pourrait parler
12:46 de film d'action et de science-fiction
12:47 sans évoquer encore une fois "Matrix".
12:49 Sans déconner, ça a pas juste été un film
12:51 qui faisait partie d'une longue liste de blockbusters.
12:53 Ça a été une vraie révolution.
12:54 Il y a véritablement eu un avant et un après "Matrix".
12:57 C'est LE film iconique du nouveau millénaire.
12:59 Et je sais pas vous, mais moi, quand j'avais 12 ans,
13:01 les films qui faisaient "pam pam pam pam pam" comme dans "Bad Boys", j'adorais ça.
13:18 Mais vous commencez à connaître mon penchant
13:19 pour tout ce qui a 4 roues, 1 volant et 2 jantes à l'u.
13:21 La fin des années 90 a aussi vu renaître
13:23 la franchise des "Missions Impossibles" et des "James Bond"
13:25 dans des versions plus modernisées.
13:27 Et je garde évidemment un souvenir ému de "GoldenEye"
13:28 avec ce bon vieux Pierce Brosnan.
13:30 Son successeur "Le Monde Ne Suffit Pas"
13:32 ne parviendra malheureusement pas à trouver un tel succès.
13:34 Un schéma qui se reproduira dans leurs adaptations respectives en jeux vidéo.
13:37 D'ailleurs, les années 2000 comptent aussi une belle panoplie de films d'action,
13:39 eux-mêmes issus de jeux vidéo.
13:41 Des longs-métrages souvent confiés à des réalisateurs de seconde zone
13:43 qui, même s'ils nous soufflent parfois une brise de nostalgie,
13:46 étaient pour la plupart pas terribles.
13:47 Voire même assez grossiers dans leurs adaptations.
13:49 Parmi ces derniers, on peut citer "Doom" de Bart Koviak
13:51 qui réalisera aussi "Street Fighter Les Légendes de Sean Lee",
13:53 "Tomb Raider" de Simon West,
13:55 "L'identébile" de Paul W.S. Anderson qui adaptera aussi "Dead or Alive"
13:58 ou encore "Alone in the Dark" de l'adorable Uwe Boll.
14:00 Mais tout ça, un confrère vidéaste en a déjà très bien parlé il y a 10 ans
14:03 dans une série de vidéos sur jeuxvideo.com
14:05 qu'on vous recommande chaudement.
14:06 Aussi chaudement qu'un bisou sur un petit chat,
14:08 qu'un amour de vacances ou qu'une chanson de Carlos "Un jour de pluie".
14:10 Oui.
14:11 - Euh... C'est plein de mots super sympas,
14:13 qui, j'en suis certain, sont porteurs d'espoir pour au nombre de gens,
14:16 mais j'ai pas tout compris.
14:18 - Karim ?
14:18 - Oh ! Tiens, Dorian, vous ici.
14:20 - Oh ! Karim de vache !
14:22 - Et comme on se retrouve, c'est super sympa de vous voir.
14:25 - Attends, je suis en train de rêver ?
14:26 - Non.
14:27 - Ah, je m'en doutais.
14:29 Si je rêvais, il y aurait de l'alcool.
14:30 Et gilet JRM.
14:31 Comme à la boum de l'autre fois.
14:32 - Mon dieu ! Putain, c'était horrible.
14:34 - Eh, je l'ai mangé, mais je l'ai pas vomi.
14:36 - Ce qui était une erreur.
14:37 - Certes.
14:38 Mais tout le monde en a même.
14:39 - Aujourd'hui, je suis très content, les amis.
14:41 Regardez. C'est quand même fou, non ?
14:43 - Attends, ils font une adaptation de "Contra 3" Super Nes au cinéma ?
14:46 Ça, c'est prometteur.
14:48 - Je suis grave d'accord, mec.
14:49 - Euh...
14:50 C'est moi ou il te ressemble vachement le mec sur l'affiche ?
14:52 - Non.
14:53 - Non, je vois pas.
14:56 Non, mais si, c'est le même.
14:58 Regarde, avec des lunettes.
14:59 Non, toujours pas.
15:01 Non, mais pas toi.
15:02 Bon, Karim, qu'est-ce qu'on disait ?
15:04 - Vous êtes très très fort en blague.
15:09 Ou alors peut-être c'est moi qui les comprends pas de ouf.
15:11 Après, j'ai consommé énormément de crack.
15:13 - Oh...
15:14 Moi aussi.
15:16 - Vous avez pas peur que ça vous nique la cervelle, ce truc, à force ?
15:18 - Non, j'ai pas peur.
15:20 Déjà, parce que d'une part, j'ai peur de rien.
15:22 Une fois, je me suis battu contre un croco.
15:23 Mais il avait mal parlé de ma mère.
15:25 - Bon, euh...
15:27 Par contre, Karim, j'adore ce qui se passe.
15:29 Vraiment.
15:30 Mais il faut qu'on continue l'épisode.
15:31 Il faut pas perdre le public, tu comprends ?
15:32 Y a les statistiques, le watch time, les algorithmes...
15:34 Pfff... Les gens n'ont plus le temps.
15:36 - C'est horrible, à la fois.
15:37 C'est horrible, mais on n'a pas d'alternative.
15:38 Pourquoi ? Parce que le monde a mal tourné.
15:40 C'est à la fois de notre faute à tous, mais en même temps, pas vraiment.
15:42 Donc c'est assez dur.
15:43 Mais bon, Jeff Bezos contrôle le monde.
15:44 Voilà, tout ça pour dire ça.
15:45 Vous déchirez tous, vous êtes extrêmement généreux, sympathiques, doux, délicats.
15:48 Vous mettez probablement le meilleur assouplissant qui existe.
15:51 Allez, ciao !
15:52 Et les comics aussi ont eu le droit à leurs adaptations.
16:02 Et là, on touche à un gros morceau du cinéma jeune public des années 2000.
16:05 L'ère des super-héros.
16:06 - Euh...
16:07 On peut parler deux minutes de ce qui vient de se passer ?
16:09 - Non, pas sans la présence de mon avocat.
16:11 Une sympathique adaptation de Blade m'avait déjà scotché en 98.
16:14 Et bien entendu, j'ai découvert les films Batman de Burton et de Schumacher,
16:17 ou encore les live-action des Tortues Ninja.
16:18 Et on peut pas vraiment parler de super-héros,
16:20 mais j'avais énormément apprécié le premier film Men in Black de Marvel,
16:23 qui donnera d'ailleurs le coup d'envoi des franchises populaires,
16:25 avec X-Men de Bryan Singer en l'an 2000,
16:27 et puis la trilogie des Spider-Man de Sam Raimi dès 2002.
16:30 Ils seront suivis de près par l'adaptation DC Comics
16:32 des sombres et majestueux Batman The Dark Knight de Christopher Nolan en 2005.
16:35 Et je crois que c'est aujourd'hui les seules franchises qui trouvent encore grâce à mes yeux,
16:38 en partie par nostalgie.
16:39 J'ai vu défiler dans une indifférence totale
16:41 les Hulk, Daredevil, Ghost Rider, Electra, Cat Fantastic,
16:44 et bien sûr l'ensemble du Marvel Cinematic Universe,
16:46 qui s'est déployé au cours des dernières années,
16:48 dont je n'ai jamais été client.
16:50 - Et je pense que c'est le mot juste.
16:51 - Il serait plus intéressant d'identifier ce qui fait un film des années 2000,
16:54 un film des années 2000.
16:55 - Bah je sais pas, ça date d'où sorti ?
16:57 - Oh, mais je veux dire,
16:58 quelles sont les composantes qui font d'un film des années 2000,
17:01 un film des années 2000 ?
17:02 - Le sexisme et la mise en avant du capitalisme.
17:04 - Oui, mais... Non.
17:06 - Les genétal-bas ?
17:08 - Non.
17:09 - Si, mais...
17:10 Bon, par exemple, les films des années 60, 70, 80,
17:13 sont aujourd'hui respectivement identifiables à travers les thèmes qu'ils abordent,
17:16 les styles de leurs protagonistes, leur langage,
17:18 mais surtout leur esthétique, leur couleur.
17:20 Ils possèdent ces marqueurs visibles ou invisibles
17:22 qui guident notre inconscient,
17:23 ces petits détails qui influencent notre perception
17:25 et qui nous permettent de les restituer dans leur époque.
17:27 Et même s'ils peuvent être moins distinctifs au premier abord,
17:29 les films des années 2000 répondent eux aussi à certains codes visuels de leur décennie.
17:32 Un des trucs qui m'a particulièrement frappé dans les films que j'ai vus gamin,
17:35 c'est l'étalonnage, autrement dit la teinte qu'on donne à une scène.
17:37 C'est un peu la couleur de nos souvenirs, en tout cas des miens.
17:40 Et particulièrement ce que j'appellerais l'orange et le bleu Y2K.
17:43 Y'en avait vraiment beaucoup.
17:45 Du Los Angeles orange allant plus pouvoir au bleu bunker froid et austère.
17:48 Alors je sais que l'orange et le bleu sont des couleurs très importantes au cinéma
17:51 pour tout un tas de raisons techniques et artistiques,
17:53 mais là c'était abusé !
17:54 Je sais pas ce qui s'est passé dans la tête des étalonneurs de l'époque.
17:56 - Ouais, parfois c'est même un mélange des deux.
17:59 J'appelle ça le Hollywood cacadoire.
18:01 *Musique*
18:07 - Waouh ! Je crois que mes yeux viennent d'attraper le diabète.
18:10 On peut aussi noter la présence de lumière crue, surexposée,
18:13 des contrastes poussés, des couleurs saturées
18:15 et d'une accentuation des détails presque forcée
18:17 donnant aux oeuvres une texture granuleuse faussement nette.
18:19 Une utilisation démesurée des outils de post-production
18:21 qui a certainement été encouragée par l'arrivée des technologies numériques
18:24 donnant lieu à quelques excès de liberté dans les choix artistiques des réalisateurs.
18:27 Quoi qu'il en soit, les films des années 2000 ont cette ambiance visuelle
18:29 qui leur est désormais propre et parfaitement identifiable.
18:32 Certains appellent ça le look DVD.
18:34 Évidemment, c'est parce qu'une grande partie des films arborant cet esthétisme
18:37 sont sortis à l'époque du DVD, mais aussi en direct ou DVD ou direct vidéo.
18:40 On notera aussi l'arrivée de technologies nouvelles comme la motion capture
18:43 mais aussi l'utilisation de plus en plus commune du fond vert ou fond bleu
18:46 qui finira d'appuyer l'identité visuelle de ces productions.
18:49 Le numérique, c'était d'ailleurs l'un des grands tournants de cette ère cinématographique
18:52 et notamment l'arrivée des caméras numériques.
18:54 La pellicule commence à perdre la cote dans certains studios
18:56 et la possibilité d'enregistrer des heures de séquences sur des disques durs pour le montage
18:59 encourage les réalisateurs à tourner plus de plans, plus de prises, sous plusieurs angles.
19:03 Les montages se dynamisent et les films s'accélèrent aux rythmes enfarinés de leurs créateurs.
19:07 Outre son usage intrinsèque dans de nombreuses productions,
19:09 le numérique figure aussi comme élément central des sujets abordés.
19:12 Le cinéma des millénials est un cinéma qui arbore la technologie de son temps
19:15 et sa vision du futur sans pudeur.
19:17 Ordinateur, téléphone portable, lecteur DVD, Internet...
19:20 On était en pleine période émergente de ces technologies.
19:23 Les ventes de DVD avaient fini par détrôner définitivement les VHS
19:25 et le téléchargement et le piratage avaient le vent en poupe.
19:27 Au point de trouver ces fameuses vidéos d'avertissement
19:29 qui nous comparaient aux gangs des casseurs-flotteurs.
19:31 Aucun doute, on était bien en 21e siècle.
19:34 - Eh ben, c'était long.
19:37 - Bah oui, mais on peut pas interrompre l'épisode tout le temps avec des blagues partout.
19:40 Juste pour faire de l'audience, on va pas s'abaisser à ce genre de...
19:43 Qu'est-ce que tu fais ?
19:44 - Ah pardon, j'ai cru que mon téléphone vibrait dans ma poche,
19:46 mais en fait, je crois que j'ai pété.
19:49 - Rassure-moi, tu te fous de moi ?
19:51 - Non, c'était moi.
19:53 J'ai un peu pété.
19:55 - C'est donc ça que vous appelez YouTube ?
20:01 Les effets spéciaux et les technologies que j'évoquais il y a deux minutes
20:03 sont d'ailleurs l'un des atouts fondamentaux des licences marquantes de cette nouvelle ère.
20:06 Et quand je parle de licences marquantes et de nouvelle ère, je pèse mes mots.
20:09 Dites-vous qu'en décembre 2001, on est passé en l'espace de deux semaines
20:11 d'un monde qui ne connaissait pas les films "Seigneur des Anneaux" et "Harry Potter"
20:14 à un monde qui découvrait "Le Seigneur des Anneaux" et "Harry Potter".
20:17 Je vous assure que c'était vraiment ouf de voir ça.
20:19 On a vu débarquer des licences comme "Pirates des Caraïbes",
20:21 "Le Monde de Narnia", les suites de "Matrix", de "Star Wars", de "X-Men", "Twilight"
20:25 pour enfin finir en apothéose en décembre 2009 avec "Avatar" de James Cameron
20:28 qui mettra tout le monde d'accord sur la puissance des technologies numériques.
20:31 Tout ça pour des bonhommes verts.
20:33 Non, ils sont bleus.
20:35 T'es sûr ?
20:36 Quasiment sûr.
20:37 Putain, mais elle est toute pourrie votre réalité.
20:39 Vous avez quoi d'autre ? Des guerres, des pandémies ?
20:41 Mais ma première claque visuelle en termes d'images numériques remonte un petit peu plus loin,
20:44 en 1996.
20:45 Et non, c'est pas "Independence Day", mais un film bien plus adapté aux jeunes Dorian de 8 ans
20:48 qui jouaient encore aux action-man et aux micro-machines.
20:50 Un rachatement climatique ? Des sièges pour gamers ?
20:52 Et si vous me voyez pas venir avec mes gros sabots, je parle bien évidemment du premier "Toy Story" de Pixar.
20:56 En mélangeant émotion, humour, poésie et une technique irréprochable,
20:59 les petits génies du studio californien sont parvenus à ouvrir la voie à un nouveau genre,
21:03 le film d'animation 3D.
21:05 Suivront "Mille et Une Pâtes" en 98, "Toy Story 2" en 99,
21:08 puis "Monsters et Compagnie", "Le Monde de Nemo"
21:10 et les indestructibles finiront d'asseoir la toute-puissance du studio dans le milieu des années 2000.
21:14 On peut aussi évoquer "Blue Sky Studios" avec "L'Âge de Glace", un incontournable,
21:17 mais le plus gros succès de tous les temps pour un film d'animation, c'est "Shrek" des studios DreamWorks,
21:21 avec plein de niveaux de lecture qui en font un film intergénérationnel et intemporel.
21:24 Plusieurs de ces films se sont d'ailleurs retrouvés en compétition
21:26 pour les principales distinctions lors des cérémonies et des récompenses.
21:28 La machine hollywoodienne avait même fait le pari de la 3D pour ses longs-métrages,
21:31 comme en 2004 avec "Polar Express",
21:33 premier film entièrement réalisé en performance capture sous les traits de Tom Hanks.
21:36 Mais il me semble aussi important de mentionner "Final Fantasy" de Hironobu Sakaguchi,
21:39 adapté du jeu vidéo éponyme, une production américo-japonaise de 2001.
21:43 C'était le premier long-métrage en images de synthèse
21:45 ayant pour but de représenter des êtres humains de façon réaliste,
21:47 et qui lui, était entièrement animé à la main, enfin à la souris.
21:50 Et c'était plutôt réussi.
21:51 Bon, le film serait un échec commercial.
21:53 En revanche, y'a d'autres films d'animation japonais qui, eux, ont cartonné.
21:56 Et comment ne pas parler du cinéma d'animation sans évoquer les chefs-d'oeuvre de Miyazaki ?
22:01 "Princesse Mononoke" est sorti en France début 2000.
22:03 Le catalogue a même été racheté par Disney,
22:05 qui distribuera en Occident "Le Voyage de Shiiro",
22:07 Oscar du meilleur film d'animation, rien que ça.
22:09 "Le Château ambulant", "Pogno", et la liste est longue.
22:12 Et j'oublie pas les longs-métrages animés de grande qualité des autres studios,
22:15 qui m'ont scotché, comme "Cowboy Bebop" le film,
22:17 "Steam Boy", et dans un genre différent, "Interstellar 5555",
22:20 qui illustrait l'album "Discovery" des Daft Punk en 2003.
22:23 Sacrée période pour le cinéma d'animation.
22:27 [Musique]
22:30 Je sais pas pourquoi, j'entretiens un rapport plus intime avec le cinéma d'animation japonais.
22:45 Je regarde des souvenirs plus personnels, plus nébuleux.
22:47 D'ailleurs j'ai cette même sensation avec des films plus matures,
22:49 comme "Into the Wild", "Eternal Sunshine", "Rocky M4 Dream", ou encore "Denis Darko".
22:54 Mais je vais m'arrêter là, et terminer cette longue liste des films et des genres de cette ère fin 90 début 2000,
22:59 qui illustre plutôt bien mon adolescence au milieu des salles obscures, et devant la télé du salon.
23:03 Une liste pourtant non exhaustive, parce que l'exploration filmique à l'adolescence
23:06 passe aussi par la découverte des titres plus anciens.
23:08 Ces films, qu'on était trop jeune pour apprécier, ou même pas encore né pour voir en salle.
23:12 L'apprentissage du cinéma, c'est aussi grandir avec un héritage.
23:15 L'héritage de nos aînés, découvrir des VHS et des DVD de nos grands frères, de nos grandes soeurs, de nos parents.
23:20 C'est comme ça que j'ai consommé le cinéma des décennies précédentes,
23:22 avec presque autant de ferveur, et découvert les grands classiques des années 80.
23:25 Et c'est la raison pour laquelle vous ressentez peut-être cette même nostalgie pour les films des années 2000,
23:29 même si vous êtes né bien après leur sortie.
23:31 Le cinéma est un grand frère avec lequel on a grandi, un vieil ami.
23:34 Il a ce pouvoir effervescent.
23:36 Il se propage lentement à travers le temps, et se dissout à travers la génération.
23:40 Finalement, ce que je retiens de ce petit tour d'horizon, c'est surtout des instants partagés,
23:47 des lieux, des gens qui ont fait partie de ma vie.
23:49 Toutes ces choses impalpables, inscrites au fond de notre mémoire,
23:52 ces choses qui n'appartiennent qu'à nous,
23:54 ces choses qui disparaîtront avec nous.
23:56 Le cinéma, c'est une part entière de notre adolescence.
24:01 C'est cet ami qui nous a dit "Franchement, regarde ce film !"
24:04 C'est celui qui a changé notre vie.
24:06 C'est ces soirées, c'est ces moments devant la télé, en famille,
24:11 ces moments qui appartiennent définitivement au passé.
24:13 C'est ces mercredis après-midi avec une bande de potes,
24:16 c'est tous ces éclats de rire, toutes ces répliques cultes, toujours les mêmes dix ans après.
24:20 Putain, vingt ans déjà.
24:22 Le cinéma, c'est cette soirée d'été ou cette journée d'hiver qu'on n'a pas oublié.
24:26 Tous ces moments qui précèdent et ceux qui suivent,
24:28 c'est des frissons, c'est des larmes qu'on cherche toujours à cacher.
24:31 Le cinéma, c'est faire semblant comme dans les films,
24:33 se parler comme dans les films, s'embrasser comme dans les films,
24:36 se perdre comme dans les films.
24:38 Peu importe le genre, l'auteur ou la date de sortie d'un film,
24:41 lorsque son souffle effleure votre adolescence,
24:43 il provoque par effet papillon la tempête nostalgique qui vous renverse à l'âge adulte.
24:49 Le cinéma, c'est la vie.
24:51 C'est la vie.
24:53 C'est la vie.
24:55 [Musique]
24:58 [Musique]
25:01 [Musique]
25:03 [Musique]
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