Affaire Richard Berry _ Jeane Manson accusée de complicité de viols, sort du sil

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00:00 C'est donc en février 2021 que Coline Berry accuse son père, Richard Berry, de violences sexuelles qu'elle aurait subie mineure,
00:06 à l'époque où Richard vivait avec vous, Jean.
00:09 Elle a aussi accusé publiquement Jean de complicité.
00:12 Dans un article du Monde, elle accuse de l'avoir poussé à participer à des jeux sexuels.
00:17 Je rappelle que vous avez porté plainte pour diffamation, que vous avez gagné votre procès.
00:22 Quand vous avez appris ces accusations, comment vous avez pris ces accusations ?
00:28 Déjà, je les ai apprises dans le Monde, dans le journal Le Monde.
00:32 Ce sont des amis qui vous ont appelés, qui vous ont dit "on t'accuse" ?
00:36 D'un coup, j'ai appris ça comme ça, quelque chose que je n'avais jamais fait, c'est sûr,
00:43 parce que je n'ai jamais fait du mal à cette fille.
00:47 Et puis, elle nous a accusés d'être tous ensemble dans des choses qui étaient quand même aberrantes,
00:59 avec ma fille, Shirelle, et avec Richard.
01:02 Et rien de ça ne s'est passé.
01:05 Donc, j'étais obligée de me battre comme jamais je me suis battue dans ma vie,
01:10 pour dire la vérité, pour essayer...
01:12 Vous avez essayé de lui parler ou pas du tout ?
01:14 Pardon ?
01:15 Vous avez essayé de lui parler, de l'ajoindre ?
01:16 Non, pas du tout. Je n'ai jamais pu après.
01:18 Vous avez dit "je vais" ?
01:19 J'ai essayé de la parler avant, elle est venue, je ne l'avais pas rencontrée depuis 35 ans.
01:25 Et puis un jour, elle s'est élevée, elle est venue voir ma fille, Shirelle, d'abord.
01:30 Après, on a déjeuné, après un an s'est passé.
01:33 Et puis, tout d'un coup, je me vois dans le journal.
01:37 Donc, c'était quand même très choquant.
01:40 Et comme Géraldine l'a dit très bien, et je l'appréciais beaucoup,
01:44 elle a dit "non, ce n'est pas son histoire".
01:47 Et donc, ça m'a donné beaucoup de...
01:50 Je vous remercie parce que ça m'a donné beaucoup de courage.
01:54 Et donc, j'ai senti quelqu'un qui me croyait quelque part.
01:59 Et donc, après...
02:02 Vous avez été entendue par les...
02:04 Pendant un an, avec mon manager, Sophie,
02:07 nous avons récolté tous les témoins qu'on pouvait faire
02:11 parce que moi, je ne suis pas quelqu'un qui va à la presse.
02:14 Moi, je préfère, comme Shirelle, parler de belles choses,
02:18 parler de la musique.
02:20 Je sais qu'il y a des choses terribles qui se passent dans le monde,
02:23 mais ce n'est pas mon histoire.
02:25 Moi, j'essaie de faire les meilleures choses pour les autres.
02:29 Et je veux continuer.
02:31 Et Richard, je crois que c'est pareil.
02:33 - Gilles, alors c'est vrai que dans la famille, il y a deux clans.
02:36 C'est formidable que vous soyez là, toutes les deux,
02:38 parce que Colline Berry vous cite aussi, Shirelle, dans son livre.
02:41 Elle dit que vous étiez jeune, très jeune, mais que vous étiez là.
02:44 Moi, ce que je voudrais vous poser comme question, c'est
02:46 pourquoi Colline Berry aurait-elle tout inventé ?
02:49 C'est très précis, ce qu'elle dit.
02:51 Des jeux sexuels, des jeux très précis en votre présence, madame.
02:54 Pourquoi aurait-elle tout inventé ?
02:56 Comment on peut inventer quelque chose ?
02:58 - Il y a beaucoup de gens qui inventent des choses, plein de choses,
03:01 parce que c'est un mal-être, parce que, je ne sais pas,
03:04 c'est un exutoire, c'est d'autres problèmes
03:07 qui se fondent sur ça. Dans tous les cas, si on était quatre
03:10 dans cette pièce qu'elle décrit, moi, j'étais donc...
03:12 - Vous aviez quel âge, Shirelle ? - J'avais 6 et 7.
03:15 Elle, elle avait 8, puisqu'on a un an de différence.
03:18 - Et vous ? - Mais ça ne s'est pas passé.
03:20 Donc, il n'y a rien de ça. - Il n'y a rien.
03:22 - Moi, je n'aimais pas beaucoup Richard,
03:24 parce que c'était un mariage très compliqué entre eux.
03:27 Ils avaient beaucoup de passion et beaucoup de disputes.
03:31 Donc, en tant qu'enfants, c'était houleux.
03:34 Et donc, un peu violent, pas dans les coups,
03:37 mais dans la forme de... - La passion.
03:40 - La passion des disputes. Et puis, je n'appréciais pas
03:43 beaucoup Richard, parce que ce n'était pas un super beau père
03:46 très affectif avec moi. Donc, voilà, c'est tout.
03:50 C'est pour ça que je ne l'aimais pas. Il m'a fait du mal,
03:52 parce qu'il faisait du mal à ma mère. Je voyais ma mère pleurer
03:55 de ces disputes. Mais c'est tout. - C'est tout.
03:58 - Et on ne les a jamais revus, d'ailleurs, ni Richard, ni Colin.
04:01 - Depuis 40 ans. - Ah oui. C'est une affaire
04:04 qui s'est beaucoup déroulée dans les médias.
04:06 Le premier à rendre l'affaire publique, ça a été Le Monde.
04:08 On parle souvent de tribunal médiatique. Est-ce que vous en voulez
04:10 aux médias pour la manière dont ils ont traité cette affaire
04:12 sans qu'on ait de conseil répétitif?
04:14 - Bien sûr. Moi, je trouve que ce n'est pas des juges.
04:16 C'est injuste. La média n'est pas un juge, comme vous non plus.
04:20 Vous n'êtes pas des juges. - Non, je ne suis pas juge.
04:22 - Non plus. Je crois beaucoup dans la justice.
04:25 Et en France, je crois qu'il y a une très bonne justice.
04:28 Je remercie la justice en France étant américaine
04:31 de m'avoir pris au sérieux dans cette affaire.
04:36 Moi, comme j'ai dit, ce n'est pas possible de changer mon histoire
04:41 de ce que j'ai pu faire dans ce pays que j'aime de tout mon cœur.
04:45 - Chirelle, quand vous avez vu ces accusations écrites dans Le Monde,
04:50 vous avez appelé votre maman. Vous lui avez dit quoi?
04:52 Parce que vous, ce que vous vous êtes dit, c'est une affaire incroyable
04:55 qui nous tombe dessus. Vous vous êtes dit quoi?
04:58 - Déjà, je n'ai pas compris l'ampleur parce que j'habite à Tel Aviv.
05:02 Et donc, on était moins ou pas du tout concernés, entre guillemets.
05:06 On n'avait pas les médias, tout ça. Et j'ai appelé. J'ai dit,
05:09 écoute, ce qui est important, c'est que nous, on sache que c'est vrai.
05:12 Nous, la famille, ma soeur, moi, tes amis, on s'en fout du reste.
05:16 Moi, je suis un peu comme ça dans ma vie personnelle, dans ma carrière.
05:19 Je m'en fous. - Vous n'avez pas essayé de joindre
05:21 Coline, vous non plus, non? - Non, moi, c'est Coline
05:23 qui m'a dit, est-ce que tu veux bien témoigner avec moi dans le monde?
05:26 Et j'ai dit, mais pas du tout, pas du tout, parce que moi,
05:29 je n'ai pas vécu ça. Je ne vais pas faire un témoignage
05:32 sur quelque chose que je n'ai pas vécu. Et elle avait demandé
05:35 la même chose à ma mère. - Et parce qu'on ne l'a pas suivie.
05:38 - Parce qu'on ne l'a pas suivie. C'est ça qui s'est passé.
05:41 Parce que quand elle a vu ma mère au restaurant, elle lui est tombée
05:44 dans les bras. Elle a dit que c'est formidable de te voir, Jean.
05:47 Elle a fait une photo. Elle était heureuse de la voir.
05:50 - Tu étais la meilleure femme qu'il a eu, Richard,
05:53 parce que tu tenais tête. Parce que ma mère,
05:56 c'est une femme de tête. - C'est incroyable ce que vous dites
05:59 ce soir. Et donc, la chérie... - Elle voulait avec elle, en fait.
06:02 - Elle voulait avec elle. Parce que comme on n'aimait pas Richard,
06:05 le pauvre, maintenant, je m'entends très bien avec lui.
06:08 - Moi aussi. - Ça nous a permis de nous réconcilier.
06:11 - Après, moi, je ne rentre pas dans ses affaires.
06:14 Tant qu'elles n'ont pas été jugées, en tout cas, moi, Richard Berry,
06:17 personnellement, indépendamment de ça, moi, je ne sais pas...
06:20 Pour l'instant, je laisse la justice faire son travail là-dessus.
06:23 Moi, Richard, c'est quelqu'un qui a toujours été très sympa avec moi,
06:26 avec qui je me suis toujours bien entendu sur les plateaux.
06:29 Après, là, on parle de cette affaire. Cette affaire va être jugée.
06:32 On va en savoir plus. - C'est terrible pour un père
06:35 de tant de gens. - En tout cas, lui, ça a toujours été...
06:38 - C'est terrible pour son père. - Mais c'est Richard, le pire,
06:41 dans cette histoire. C'est terrible pour lui. C'est sa fille.
06:44 Pourquoi est-ce qu'elle dirait ça ? C'est terrible.
06:47 - Après, il y a plein de gens qui vont dire aussi que c'est terrible
06:50 pour Coline si les faits se révélent. - Oui, mais si elle dit que moi,
06:53 je suis dedans. Moi, je veux bien si je n'étais pas dedans.
06:56 Si je n'étais pas dans cette pièce qu'elle décrit, alors peut-être
06:59 que c'est arrivé, on ne peut pas le savoir. Mais si elle dit que j'étais
07:02 dans la pièce et que c'est arrivé avec moi, alors moi, je peux le savoir,
07:05 puisque j'étais là. Moi, je dis que ce n'était pas vrai.
07:08 - Certains membres de la famille donnent raison à Coline contre vous.
07:11 - Oui, mais ce que disent ces gens et ce que dit Coline, c'est que
07:14 toutes les deux, ainsi que Richard Berry, vous pourriez être dans le déni.
07:17 C'est-à-dire refuser même d'envisager. C'est ce qu'elle dit.
07:20 - Peut-être qu'elle pourrait être dans le mensonge et nous, on pourrait juste
07:23 dire la vérité. - Je vous pose la question.
07:26 - Le juge, vous avez vu que ça a été jugé là-dessus sur Jean Manson.
07:31 Vous avez vu que ça a été... - Il y a un appel.
07:34 - Il y a un appel. Pour l'instant, elle a le 1er décision de justice
07:37 en faveur de Jean Manson. - Absolument.
07:40 - C'est-à-dire que la décision de justice a été en faveur du juge.
07:43 - Oui, Guillaume, tu parles d'une justice médiatique.
07:46 - C'est très compliqué. - Guillaume parle d'une justice médiatique,
07:49 mais c'est vraiment Coline qui a voulu que ce soit sur la place publique
07:52 et que ce soit médiatique. - Mais pourquoi elle n'a pas été
07:55 dans une juge, je ne sais pas. - Voilà, donc elle a voulu vraiment
07:58 qu'on en parle sur les plateaux. Et je voulais savoir, vous, à l'époque,
08:01 quand vous êtes avec Richard Berry, quelles sont vos relations,
08:04 puisque vous disiez, vous, qu'elle n'était pas bonne avec Richard Berry.
08:07 - Oui, je l'ai vu, je l'ai vu, mais je ne l'ai pas vu.
08:10 - Vous avez vu Richard Berry, vous avez vu la vie.
08:13 Richard Berry avait d'autres façons de voir la vie, je l'aimais beaucoup,
08:16 mais on ne s'entendait pas sur beaucoup de choses.
08:19 On avait 2 différentes carrières. J'étais chanteuse, il était comédien.
08:22 En même temps, c'est difficile, parfois, dans un couple,
08:25 qu'il y a des tensions, on n'est pas...
08:28 - Et avec sa fille, avec Coline, vous aviez des relations de quel ordre?
08:31 - Normal, très bien. - Donc meilleure que finalement
08:34 - Vous vous habitiez avec Richard? - Mais je ne la voyais pas beaucoup.
08:37 - Vous veniez un week-end sur deux? - Pas beaucoup, pas beaucoup du tout.
08:40 J'ai été 20 fois dans ma vie, c'est tout.
08:43 - Ça a duré un an et demi, c'était très court, heureusement.
08:46 - Ce n'était pas beaucoup. Aujourd'hui, on se reconstruit.
08:49 - Mais Coline, aujourd'hui, pour vous, c'est quoi?
08:52 Est-ce que c'est quelqu'un qui fait un...
08:55 Pour vous, c'est quelqu'un qui a menti?
08:58 - C'est le juge qui l'a dit, ce n'est pas moi.
09:01 Je suis allée voir le juge, le juge nous a donné raison.
09:04 Et donc je suis très heureuse, aujourd'hui je respire un peu.
09:07 Même s'il y a un appel, c'est pas...
09:10 La vérité, on le sait toujours.
09:13 - Et elle est en marche.
09:16 - Elle est en marche. - Et maintenant, on est là, nous, pour chanter.
09:19 - Voilà, pour chanter et puis on est venus pour vous parler de ça.
09:22 Moi, pour être victime, aujourd'hui, on n'est plus victime.
09:25 Je veux reconstruire ma vie.
09:28 - Vous revivez aujourd'hui?
09:31 - Pardon? Oui, j'essaie de revivre. C'est très difficile d'oublier ça.
09:34 - C'est ça. - C'est à vous, Sali.
09:37 - On essaie de nous détruire et nous salir mon nom.
09:40 Après tout ce que j'ai pu faire en France, bon, OK.
09:43 Je ne suis pas parfaite, je peux avoir des défauts,
09:46 mais pas des défauts comme ça, c'est horrible, c'est ignoble.
09:49 - Vous nous avez donné votre sentiment sur ce qu'elle dit sur vous et Richard Biri.
09:52 Est-ce que vous avez un sentiment aussi sur ce qu'elle dit sur vous?
09:55 Est-ce que vous avez un sentiment aussi sur ce qu'elle dit sur sa relation avec son père?
10:00 - Moi, je ne connais pas. Je n'ai pas été là.
10:03 Je ne connais pas ce que s'est passé pendant 40 ans.
10:06 Je ne les ai pas vus. Donc elle non plus.
10:09 Donc c'est quand même un peu, tu vois, farfelu pour moi.
10:12 Donc voilà. - Benjamin.
10:15 - Est-ce que la relation qu'elle avait avec son père, déjà, était tendue?
10:18 Parce que ça ressemble... Alors, on ne sait pas, mais on a l'impression qu'elle veut se venger de quelque chose.
10:21 - Oui, oui. - Quelque chose contre vous, peut-être contre son père.
10:24 - Oui, bien sûr. Mais après, par la suite, on a appris son chemin.
10:31 Ce n'est pas un chemin facile.
10:34 Elle a sûrement eu des problèmes dans sa vie quand elle était jeune avec sa mère. Je ne sais pas.
10:40 C'est quelque part, mais... - Mais ça ne nous appartient pas.
10:43 - Mais ça ne nous appartient pas. On n'a jamais fait quoi que ce soit.
10:46 - On a l'impression que vous vous dites qu'est-ce qu'on vient faire dans cette affaire.
10:48 - Mais cool, non? - Exactement.
10:49 - Vous dites qu'est-ce qu'on vient faire là-dedans, c'est ça? - Voilà, c'est ça.
10:51 - Eh oui. - On n'a rien à voir là-dedans et on est cités, c'est ça?
10:53 - Oui, mais je pense que même Richard n'a rien à voir là-dedans.
10:56 - Non, non. - Justement, on était 4 dans cette pièce.
10:58 Encore une fois, c'est hyper intéressant de le dire. - Après, c'est une photo que vous voyez derrière.
11:02 - Ça, ça va être jugé. - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que si elle ne parle que de moi dans ces scènes,
11:09 je suis avec elle, elle me l'a dit, tu étais avec moi, tu as fait ci, tu as fait ça.
11:14 Moi, je ne m'en rappelais pas. - Après, tout peut se péder.
11:16 On peut dire aussi que vous êtes dans un déni traumatique ou une amnésie traumatique.
11:19 - Alors, comment ça se fait? Je peux comprendre ce que vous dites, mais moi, je n'aimais pas du tout Richard.
11:25 Je me rappelle de tout ce que je n'aimais pas de lui, de tous mes traumatismes que j'ai eus avec lui,
11:28 qui n'ont rien à voir avec un truc pervers, de la piscine. Je n'ai pas réussi à mettre ma tête sous l'eau pendant 35 ans
11:34 parce qu'il m'apprenait à nager en me jetant dans la piscine, comme ce qu'on faisait il y a 40 ans.
11:38 Sauf que moi, je l'ai très mal vécu et pendant 35 ans, je n'ai pas mis ma tête sous l'eau.
11:42 - Mon père a fait pareil. Il y avait des requins dans la piscine.
11:45 - Vous n'allez pas l'accabler pour autre chose.
11:47 - Mais au moins, elle s'est nagée aujourd'hui.
11:49 - Je ne l'aimais vraiment pas. Vraiment pas. J'ai tous les souvenirs.
11:53 Puis, je suis une artiste, je suis quelqu'un de très sensible.
11:55 Les enfants, ils sont très sensibles à la sexualité. Ils se rappellent des choses.
11:59 Même quand ils ne comprennent pas, ils savent qu'il y a un truc qu'on n'a pas le droit de dire.
12:02 Et donc, ça sonne. Vous voyez?
12:04 - Tout à fait.
12:05 - Et bien, ça, je m'en serais rappelée parce que je m'en rappelle d'autres hommes, par exemple,
12:11 qui vont dire des blagues grivoises à table quand on est petit.
12:14 On dit "Ah, je ne devrais pas être là. Il y a un truc bizarre. Pourquoi j'écoute ça?"
12:18 On est sensible à ça. Moi, j'étais une enfant très sensible.
12:21 - Oui, Jules. Il faut préciser que parallèlement à votre victoire en diffamation, donc avec un appel,
12:25 il y a une enquête qui se poursuit après la plainte initiale de la brigade de protection des mineurs.
12:30 - Oui, j'y ai été.
12:31 - Voilà, vous avez été entendue.
12:32 - Et moi, j'y vais après.
12:33 - Et vous, vous y allez bientôt, c'est ça?
12:35 - Voilà, bientôt.
12:36 - Vous avez déjà la date de convocation?
12:37 - Oui, oui.
12:38 - D'accord. Et dans le dossier, il y a quand même un élément que je voulais confronter avec vous, Jane Manson,
12:43 c'est qu'il figure votre appartenance à l'époque à une secte, la secte des enfants de Dieu.
12:50 Une secte américaine très libérale où il y a eu des scandales de pédophilie.
12:55 Est-ce que vous avez appartenu à ce mouvement?
12:57 - Pas du tout.
12:58 - Mais on a la preuve que non, justement.
12:59 - On a la preuve que non et c'est pour ça que j'ai gagné en diffamation.
13:02 - Mais oui.
13:03 - Le problème de tout ce cours de choses, c'est parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup d'enfants qui sont maltraités, OK?
13:10 Mais... et qui disent rien et que plus tard, ils sachent... ils se souviennent des choses.
13:15 Ça, je l'avoue et c'est terrible pour des enfants.
13:18 Et vraiment.
13:20 Mais dans cette histoire-là, c'est parole contre parole parce qu'il y a prescription,
13:24 parce qu'elle a été directement au Monde, le journal Le Monde, pour décrire tous ces trucs-là,
13:29 plutôt que d'aller chez Jean-Just.
13:31 - Et la maman, il parle de la secte.
13:32 - Mais après, quand elle a dit sur BFMTV que je partenais à les Enfants de Dieu,
13:40 je dis "thank you", merci Seigneur que je puisse aller maintenant, grâce à ça,
13:45 pour prouver que je n'étais pas dans une secte pédophile.
13:48 - Parce que ça, on a la preuve.
13:49 - Parce que j'ai toutes les preuves de ça.
13:51 - Une lettre du boss, du boss, can I say it?
13:54 Une lettre du boss des Enfants de Dieu, qui l'a maudit parce qu'il dit "Jean Manson, tu ne veux pas partir à notre secte,
14:00 on te maudit, tu es marié avec un juif qui était mon père, tu es une enfant rejetée de Dieu, tu t'es..."
14:07 Tout ça parce qu'elle a dit "Mais moi, je ne veux pas partir".
14:09 C'est des musiciens qui travaillaient pour elle, ça ne veut pas dire qu'elle faisait des musiques.
14:12 - Pendant deux ans.
14:13 - Des Miss Rousseau aussi, il y avait plein de musiciens américains qui étaient bons.
14:17 C'était mon père le producteur de ces musiciens.
14:19 - Un album qui s'appelle "La Bible" que je voudrais remonter.
14:22 - D'accord, oui.
14:23 - Voilà.
14:24 - Non, non, mais j'écoute avec énormément d'attention.
14:26 Effectivement, moi, vous le disiez, c'est parole contre parole.
14:30 Et ce qui m'a interpellée, c'est lorsque vous avez dit que vous aviez d'abord vu Coline.
14:34 Et si je comprends ce que vous sous-entendez, c'est que parce que vous n'avez pas voulu vous joindre à elle,
14:39 vous estimez que c'est pour ça qu'elle vous a...
14:41 - Bien sûr, c'est exactement ça, parce que j'étais très contente de la voir.
14:45 - On était tous très contents.
14:47 - Très contentes.
14:48 - On a fait une photo, elle a dit "Tiens, je vais l'envoyer à mon père, ça va lui faire les pieds".
14:51 - Elle m'a fait un SMS en disant "J'étais très contente de te revoir".
14:55 - Et puis voilà, donc, et après, un an plus tard, je suis dans le journal,
14:59 comme quoi j'ai fait des horreurs à cette fille-là, et je n'ai jamais fait de mal à cette personne.
15:04 Au contraire, quand elle était jeune, je l'ai amenée en Amérique voir ma mère,
15:10 je l'ai amenée en vacances parce que j'ai travaillé dans un île.
15:14 - Djin, ils vous disent quoi les gens dans la rue quand ils vous reconnaissent, quand ils sont dans la ferrier ?
15:18 Ils vous en parlent ou pas du tout ? Les gens dans la rue, ils vous en parlent ?
15:21 - Ah non, non, les gens sont très gentils.
15:23 - Ils sont très gentils et très tristes.
15:25 - Vous êtes au théâtre actuellement, à l'affiche d'une pièce de théâtre aux côtés de Popek, qui est extraordinaire.
15:28 - Ah voilà. - Adore Popek, qui s'appelle "Des larmes de crocodile".
15:30 Est-ce que le public, quand il vient vous voir aussi, est-ce qu'il vous en parle après ou pas du tout ?
15:33 - Ah pas du tout. C'est ça qui est... Moi, je monte sur scène avec beaucoup de peur que les gens,
15:38 ils vont pas m'aimer ou ils vont pas venir, mais au contraire, c'est plein.
15:43 C'est plein, quand je chante, bon, en sorte de Covid, ça recommence, pouvoir chanter et faire des galas.
15:50 Mais c'est vrai que j'avais très peur de monter après pour être critiquée pour ça,
15:56 mais je suis cette sirène parce que je n'ai rien fait de mal à cette personne.
16:01 Et donc, quand tu as la vérité pour toi et que tu sais que tu n'as rien fait,
16:06 tu peux te battre jusqu'à la fin de ta vie et les gens qui sont en prison aujourd'hui,
16:10 qui n'ont rien fait, qui ont été culpabilisés, j'ai vraiment la peine pour eux
16:16 parce que c'est très difficile aujourd'hui de dire la vérité parce que la vérité,
16:21 parfois, c'est ennuyant. Ils préfèrent d'avoir les mensonges pour pouvoir...
16:27 - C'est plus sexy. - C'est plus sexy, oui.
16:29 - On va laisser la justice, bien sûr, faire son travail.
16:31 - C'est plus facile à passer.
16:33 - Et vous, Chirelle, c'est vrai que vous avez été mise dans la sauce aussi dans cette affaire.
16:39 - Mais heureusement parce que comme ça, je peux dire que c'est pas vrai.
16:43 - Et vous, quand vous vous êtes dit "je vais continuer à chanter", vous faites un nouvel album sur mesure.
16:48 - Moi, j'ai fait un nouvel album, on a fait des kimonos.
16:51 - On a fait des jolis kimonos. - Vous êtes comme ça, vous êtes arrivée ?
16:53 - One piece, one piece reveille. - Très coloré.
16:55 - On est des gens hyper positifs et solaires, nous.
16:57 - Mais si, Colline, voilà, parce que vous faites un album, vous faites des choses,
17:00 vous vous dites "nous, on essaie de passer outre tout ça et la vie continue, on veut..."
17:06 - Bien évidemment. - Il faut que la vie continue.
17:08 - Mais d'abord, ça ne nous concerne pas.
17:09 - Donc nous, ce qui nous concerne, c'est de donner, de créer, de partager, d'inventer, de s'inspirer.
17:14 Et le Covid a été propice à tout ça puisque justement, on avait le temps d'aller chercher à l'intérieur ce qu'on avait envie de dire.
17:21 Donc que ça soit dans des kimonos comme celui-ci ou...
17:24 - Moi, je vais faire un nouveau deal, je suis avec mon père.
17:28 - Voilà, donc vous avancez. - Il faut continuer.
17:30 - Vous avancez, écoutez, en tout cas. - Même si c'est difficile.
17:32 - Si, si.
17:33 [Musique]

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