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Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran était l'invité de BFM Politique ce dimanche.

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Transcription
00:00 - Que pensez-vous de l'interview d'Agnès Buzyn
00:02 concernant la prise en charge du Covid par le gouvernement ?
00:05 Je me permets de rajouter à cette question de Ben
00:08 qu'elle disait, Agnès Buzyn, dans son livre,
00:10 "Je suis la seule à avoir vu le tsunami arriver."
00:13 Qu'est-ce que vous pensez de ce livre d'Agnès Buzyn ?
00:17 - Le livre est fondé en écrivain, si elle le souhaite,
00:19 et pour donner sa vérité,
00:22 je crois qu'elle a pris énormément sur la casquette de manière très injuste.
00:25 Je l'ai toujours dit, c'est moi qui lui ai succédé
00:26 au début de la crise sanitaire.
00:28 - C'est la seule à avoir vu le tsunami arriver ?
00:29 - Quand je suis arrivé au ministère de la Santé,
00:31 elle avait mobilisé les équipes du ministère,
00:34 la direction générale de la Santé, mis en place une cellule de crise
00:36 et forcé de constater que la France était le seul pays
00:39 qui n'était pas encore touché par le Covid
00:42 à s'être doté de mécanismes de réaction et d'anticipation.
00:44 - Elle dit aussi ne pas avoir été assez écoutée à ce moment-là.
00:47 - Pardon ? - Elle dit aussi ne pas avoir été écoutée
00:50 à ce moment-là. Est-ce que vous dites...
00:52 Vous l'aviez remplacée au ministère de la Santé,
00:54 est-ce que vous dites, "C'est vrai, on n'a pas vu le tsunami arriver,
00:57 elle a un peu prêché le désert ?"
00:58 - Quand il arrivait le tsunami, on en voyait déjà la surface qui arrivait.
01:01 Souvenez-vous, d'ailleurs, c'était dans votre journal,
01:04 "Le Parisien", que juste après mon arrivée,
01:07 je disais, "On doit se préparer à une épidémie."
01:09 Donc pourquoi ? Parce que, justement, déjà,
01:11 des choses avaient été mises en place,
01:12 avec le soutien fort du président de la République
01:15 et du Premier ministre de l'époque.
01:16 - Il y a un tout petit peu de langue de bois de votre part.
01:18 Ce qu'explique Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé,
01:20 c'est de dire, en gros,
01:22 "Je prêchais dans le désert pendant plusieurs semaines
01:25 en expliquant que ce qui arrivait était très grave
01:28 et dans l'écosystème qu'il soit,
01:29 sanitaire, médiatique, politique, personne ne me croyait."
01:32 Est-ce que vous avez constaté aussi...
01:34 - C'est pas la même chose de parler de l'écosystème sanitaire,
01:36 médiatique et politique.
01:37 - Et au sommet de l'État.
01:38 - On ne crée pas une cellule de crise
01:42 et d'une cellule de veille de crise sanitaire
01:44 sans avoir un accord interministériel,
01:45 c'est-à-dire sans avoir l'assentiment favorable du Premier ministre
01:48 et, en l'occurrence, aussi du président de la République.
01:49 - Elle dit qu'on lui a reproché d'avoir des propos de troupes à l'armée,
01:52 c'est dans le désert, président.
01:53 - Je n'ai pas la même lecture que vous, très sincèrement,
01:56 de la manière dont elle explique les choses.
01:58 Elle dit "moi, j'ai été la première, parmi les premières au monde,
02:01 et en médecin, et en scientifique, et en ministre,
02:03 à me dire 'attention, il y a un vrai risque de catastrophe sanitaire'
02:06 et à me mobiliser et, par ailleurs, elle a obtenu le soutien
02:10 de sa hiérarchie gouvernementale pour mettre en place des outils."
02:13 - Elle dit "il aurait fallu confiner plus tôt".
02:14 - D'accord, mais avec Dessy, on met Paris en bouteille.
02:18 Moi, il se trouve que j'étais en gestion de cette crise
02:19 du premier au dernier jour.
02:21 - Vous dites "avec Dessy, on mettrait Paris en bouteille".
02:23 En clair, c'est un peu facile, après coup, de dire qu'il aurait fallu confiner plus tôt.
02:26 - Je la connais bien, Agnès Buzyn, elle ne se livre pas à cet exercice-là.
02:29 Je ne veux pas qu'on surinterprète la manière
02:31 qu'elle a d'exprimer les choses.
02:32 - Je ne crois pas qu'on peut l'interpréter.
02:34 - Moi, je pense aussi, il se trouve que je la connais bien
02:36 et il se trouve que c'est moi qui ai géré cette crise sanitaire.
02:38 - Ça nous apprêtait jamais.

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