L’ancien capitaine de gendarmerie, Hervé Moreau, est revenu sur les annonces d’Emmanuel Marcon, concernant les nouvelles brigades de gendarmerie : «Quoi que vous fassiez, nous n’avons pas les effectifs de gendarmerie à même d’armer ces brigades».
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00:00 On peut dire essentiellement une chose, en attendant, je me posais la question de savoir
00:05 quel était le qualificatif le plus adapté par rapport à cette annonce, est-ce que c'était
00:10 enfumage, est-ce que c'était communication, mais je pense que communication est vraiment
00:13 le bon terme, définitivement.
00:15 Pour quelle raison ? Pour quelle raison ? Parce que quoi que vous fassiez, nous n'avons
00:20 pas les effectifs.
00:21 Nous n'avons pas les effectifs de gendarmerie à même d'armer ces brigades.
00:25 Aujourd'hui, il faut le savoir, une bonne partie des brigades de gendarmerie départementale
00:30 et des escadrons de gendarmerie mobile sont en sous-effectifs parce que nous avons affaire
00:35 depuis plusieurs années maintenant à des vagues de démission extrêmement importantes.
00:39 La Cour des comptes y était revenue l'année dernière, il s'agit de 15 000 gendarmes qui
00:43 ont démissionné en 2022, un peu moins en 2021, il y en aura certainement infiniment
00:48 plus encore en 2023 au regard des éléments qui me remontent du terrain de la part de
00:53 mes frères d'armes et mes soeurs d'armes.
00:54 Donc moi je veux bien toutes les annonces souhaitables, voulues et possibles, mais à
00:58 compter du moment où on n'avait pas les effectifs, ça reste une forme d'imposture
01:04 et je pense que nos concitoyens méritent beaucoup plus et beaucoup mieux.
01:06 [Musique]
01:09 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]