Ce mardi, les 178 salariés de ZF PWK Mécacentre à Saint-Etienne ont quasi voté à l’unanimité la grève illimité. Cela fait suite à la récente annonce de liquidation de l’entreprise. Ces derniers mois, l’espoir existait qu’un repreneur puisse sauver ces emplois. Aujourd’hui, cet espoir est quasi nul, et les salariés syndiqués négocient actuellement avec l’entreprise pour une indemnité de départ. Mais la récente proposition n’est pas au goût des salariés, qui en demandent quasiment le triple. Je vous propose d’écouter Nordine Ait Zouaoua, délégué syndicale CGT et opérateur de production.
Une interview de Nathan Vacher.
Une interview de Nathan Vacher.
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00:00 C'était très dur, franchement. C'était chaud depuis un petit moment.
00:02 Ils voulaient vraiment en découple, partir en grève.
00:04 Ça fait un petit moment qu'on les a calmés, on leur a dit qu'on était en négociation
00:07 pour la suppression légale. Donc au niveau de la suppression légale,
00:09 c'est un moment qu'on négocie, ça fait presque un mois.
00:12 On a eu une première proposition du groupe ZDF à 4 millions d'euros
00:16 qu'on a refusé parce que nous et les salariés,
00:19 elle était minable, il faut dire les mots comme ils le sont.
00:21 Et là, on a eu une offre aujourd'hui, une deuxième offre à 5 millions d'euros,
00:24 enfin un petit effort, alors que nos revendications à 40 000 euros
00:28 par salarié et 2 000 euros par net de présence,
00:31 équivaut à 13 millions 8, donc ils sont loin du compte.
00:34 Donc là, aujourd'hui, les salariés ont décidé, la majorité absolue,
00:38 de partir en grève illimitée à partir d'aujourd'hui.
00:40 Donc occupation d'usine et grève.
00:42 La grève, c'est mettre la pression sur le groupe,
00:44 parce que le groupe nous a menacé que si on partait en grève,
00:47 ils arrêtaient les négociations sur la suppression légale.
00:49 Du coup, non, on n'est pas d'accord.
00:50 Nous, on est ouvert, on négocie, mais on a le droit, c'est notre droit.
00:53 La grève, c'est un droit. Là, j'ai l'impression qu'ils nous punissent.
00:56 Voilà, ils ne veulent plus négocier parce qu'on se met en grève.
00:58 C'est un droit quand même. C'est quand même notre avenir.
01:00 Quand même, c'est important.