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Alors que les Réunionnais sont de plus en plus confrontés au manque criant de logements sociaux, la situation risque de perdurer si rien n'est fait en plus haut lieu. Lors d'un point presse donné ce mardi, le bureau fédéral du PS appelle l'État à revoir ses différents dispositifs dont notamment les critères d'accès pour être éligible à la loi DALO (Droit au logement opposable).

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Transcription
00:00 On va dire que les causes sont multiples, mais la première causalité reste quand même la crise
00:06 aujourd'hui que connaît la livraison des logements neufs. Donc cela peut s'expliquer
00:10 par diverses causes, causalités. Que ce soit sur le prix du foncier, des opérations qui ne sont
00:17 pas viables économiquement, ou un pyramide à quai. Donc on va dire aujourd'hui que peu d'opérations
00:21 sortent. Aujourd'hui, on a eu il y a quelques années, plus de 8000 livraisons de logements,
00:27 donc c'était un gap parmi les cinq ans qu'on avait passé. Aujourd'hui, on a de nombreuses
00:31 communes qui font l'effort. On a 8 communes aujourd'hui qui sont auto-asservées, mais on
00:36 arrive toujours à avoir des difficultés à loger les familles qui en ont le plus besoin. Alors
00:41 aujourd'hui, chaque commune devrait innover, voir un petit peu les éléments de tension qui sont
00:45 liés à son propre territoire. Mais moi, je pense que déjà le premier pas serait déjà de caractériser
00:50 la demande, qui est importante. Aujourd'hui, on parle en termes de volume, comme on vient de le
00:54 dire. On a un manque aujourd'hui de logements, mais on ne dit pas aujourd'hui à quelle typologie
00:57 ça pourrait répondre, à quel caractère financier ça peut répondre aussi. Donc effectivement,
01:02 nous avons aujourd'hui un manque de logements, mais il faudrait savoir à quel type de revenus,
01:06 à quelle typologie de famille cela pourrait répondre. Donc caractériser la demande serait
01:10 déjà un premier pas vers la fin de cette crise, ou une première réponse, une première mesure.
01:16 Mais également aussi, il y a aussi le sujet du foncier, le sujet des matériaux, qu'aujourd'hui
01:21 le prix de l'acier met également du béton à tripler. Donc on a également aussi ces enjeux-là.
01:28 Nous avons justement un leg à faire à nos enfants, qui devront justement lutter contre
01:33 le changement climatique. Donc nous devons justement travailler sur une frugalité de logement. Donc
01:38 comment aujourd'hui lier logements frugales et logements abordables à Réunion, tout en faisant
01:42 en sorte que nous arrivons à garder cette criolité aujourd'hui qui nous anime. Comment faire en sorte
01:46 qu'on sait qu'aujourd'hui, on ne pourra pas faire des logements de type casse-à-tier pour tout le
01:50 monde. On sait aujourd'hui qu'on devra justement densifier. Mais comment densifier de manière
01:54 convenable ? Comment densifier en respectant nos fonciers ? Comment densifier en respectant la
01:58 biodiversité qu'on va léguer à nos enfants ? Donc c'est des enjeux aujourd'hui que nous devons
02:02 nous approprier. On doit s'approprier ces enjeux-là pour faire en sorte de léguer à nos enfants
02:08 demain une nouvelle appropriation de logement. Faire en sorte qu'ils arrivent à mieux vivre
02:11 dans et en dehors de leur logement. Créer cette synergie, créer cette politique de la ville aussi.
02:16 Mais ça ne s'arrêtera pas à la construction. Aujourd'hui, nous devons sortir un peu d'un
02:20 paradigme, d'un courant de pensée qui nous dit "je suis dans mon logement, je suis bien". Habiter,
02:26 ce n'est pas simplement avoir un toit sur sa tête. Habiter, c'est avoir plaisir à rentrer
02:28 dans ce logement. Habiter, c'est avoir aussi, c'est créer du lien, c'est créer la cohésion sociale.
02:32 Donc effectivement, nous avons aujourd'hui un manque de logement, mais nous devons aujourd'hui
02:37 sortir un peu de cette technocratie, aller un peu sur le terrain, voir un peu ce dont les familles
02:42 ont besoin et surtout créer des logements, créer un modèle de logement compatible aux attentes des
02:47 réunionnaises et des réunionnais. Aujourd'hui, ce n'est pas nécessairement l'élément noir sur le
02:50 tableau, c'est le délai d'attente anormalement long qui est aujourd'hui fixé à 5 ans par le
02:54 préfecture de la Réunion, quand il est fixé à quelques manques horaires. Donc aujourd'hui,
02:58 ce qu'on demande c'est sur quel type d'indicateur l'État s'est-il basé pour fixer ce délai d'attente
03:04 anormalement long là. En ce qui concerne les femmes victimes de violences, ce n'est pas
03:08 nécessairement sur le critère ou l'item, c'est sur le suivi de leurs demandes. Car comme vous
03:11 savez, ces femmes souvent sont mariées et si elles ne peuvent pas donner le document de jugement
03:16 non conciliation ou sur la saisine du jaffe lorsqu'elles ne sont pas en consentement mutuel,
03:20 les bailleurs refusent les documents. Donc nous pensons qu'il y a aujourd'hui un travail à faire
03:25 en lien avec l'État pour faire en sorte que ces dossiers qui, d'une manière puément légale,
03:30 ne sont pas compris pour que ces personnes en demande puissent justement accéder à un logement
03:34 et in fine continuer leur réunification sociale et aussi avoir un logement. Parce que comme on
03:39 sait aujourd'hui, il faut pouvoir se loger, bien manger, bien se nourrir.
03:44 [Musique]

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