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Kléber Mesquida était l'invité exceptionnel du 6/9 ce mercredi matin. Le président du conseil départemental de l'Hérault a aussi évoqué la situation de l'Aide Sociale à l'Enfance dans le département, ainsi que les nouvelles règles d'attribution du RSA que souhaite mettre en place le gouvernement.
De plus en plus d'enfants en situation d'être retirés de leur familles et susceptibles d'être placés. Mais les familles d'accueil elles ne sont plus suffisament nombreuses. L'Aide Sociale à l'Enfance est donc un secteur particulièrement tendu en ce moment dans l'Hérault.
Quant aux nouvelles conditions d'attribution du RSA envisagées par le gouvernement, il est contre...

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00:00 du conseil départemental de l'Hérault, Cléber Mesquida, et notre invité Guillaume.
00:03 - Il est encore avec nous pour une dizaine de minutes, donc appelez-nous au standard
00:07 sans tarder pour interroger, poser votre question au président du conseil départemental Cléber Mesquida.
00:12 Je voudrais évoquer avec vous un ou deux sujets un petit peu sensibles en ce moment
00:16 et qui sont du ressort du département, à commencer par celui de l'aide sociale à l'enfance.
00:22 On entend beaucoup de choses autour de l'aide sociale en ce moment,
00:25 avec de plus en plus d'enfants retirés de leur famille et donc susceptibles d'être placés.
00:32 Mais dit-on, il n'y a malheureusement pas assez de familles d'accueil,
00:36 en tout cas pas autant qu'avant, de disponibles, avec par exemple des enfants très bas âge
00:41 qui se retrouvent, qu'on vient de pouponnière pendant plusieurs mois,
00:45 alors que normalement la loi ne prévoit que quelques semaines.
00:47 Il y a un vrai problème là auquel le président du conseil départemental
00:52 à la fois est sensibilisé, mais aussi au travail ?
00:55 - Oui, tout à fait. Depuis le Covid, les violences intrafamiliales ont augmenté d'une manière générale.
01:02 - Et du coup ça explique qu'effectivement il y a de plus en plus d'enfants.
01:04 - Ça explique qu'il y a beaucoup d'enfants qui sont soustraits à la garde du parent par une ordonnance du juge.
01:09 Contrairement à ce que certains pensent, ce n'est pas le département.
01:11 Le juge retire de la garde l'enfant et le confie au président du département.
01:17 Et le département a en charge de le placer.
01:21 Donc nous avons des maisons d'enfants à caractère social, il y en a onze dans le département de Leroux.
01:26 Ces maisons d'enfants à caractère social, elles ont des éducateurs spécialisés, tout un encadrement.
01:31 Ces gens-là sont en façon pensionnaire.
01:33 - Mais il n'y a plus suffisamment de place.
01:35 - Il n'y a plus suffisamment de place. Nous avons fait appel à des...
01:37 - Et les personnels ont manifesté à plusieurs apprises pour exprimer aussi leur désarroi.
01:41 - Oui, parce qu'ils ont en charge tellement de jeunes par éducateur qu'ils n'arrivent plus à faire face.
01:48 - Alors que comptez-vous faire pour les enfants ?
01:49 - Nous avons une difficulté à recruter des éducateurs et des assistantes sociales.
01:53 Tous les départements de France ont ces difficultés.
01:56 Ensuite, concernant la garde des enfants, les assistantes familiales,
02:00 aujourd'hui avec les départs à la retraite, nous ne sommes plus qu'à 600 assistantes familiales.
02:05 Il y a quatre ans nous étions à 800.
02:07 Ces assistantes familiales ont en charge de la garde d'un enfant confié au juge
02:12 et le département confié à cette personne qui est agréée.
02:17 Nous avons fait des campagnes pour recruter et nous sommes en manque.
02:20 Parce que ces enfants-là, il faut bien qu'on les place et nous sommes en grande difficulté.
02:25 Donc, moi je dois dire que c'est quand même attractif,
02:29 puisque l'indemnité, le salaire d'indemnité pour un enfant c'est 1700 euros,
02:35 pour deux enfants c'est 2900 euros,
02:38 et pour trois enfants gardés à la maison c'est 4100 euros.
02:41 - C'est pour les familles d'accueil.
02:42 - Les familles d'accueil, donc elles sont indemnisées.
02:44 C'est pour ça que je leur dis, certes c'est une responsabilité de garder un enfant à la maison,
02:49 mais il y a aussi l'accompagnement et les moyens financiers et logistiques qui leur sont fournis.
02:54 C'est une vraie préoccupation pour nous,
02:56 car l'augmentation du nombre d'enfants et de millions d'accompagnés qui nous sont confiés par l'État
03:02 et par le juge, nous sommes dans l'obligation de les accueillir.
03:06 Donc on fait appel à des personnes qui seraient volontaires pour avoir l'agrément d'assistantes familiales.
03:13 - Et vous envisagez éventuellement plus de places d'accueil ?
03:16 Là c'est pareil, on est à la limite, au maximum de ce que le département peut faire ?
03:20 - Oui, on a fait un appel à projets,
03:22 il y a des grandes structures qui sont spécialisées,
03:25 un appel à projets pour 900 places.
03:28 Donc ces appels à projets, on attend d'ouvrir les propositions,
03:33 et c'est eux qui organiseront l'accueil.
03:36 Donc ça sera des grandes maisons d'enfants à caractère social.
03:39 - Je rappelle que si vous voulez poser vos questions,
03:41 à notre invité ce matin, le président du conseil départemental de l'aéro,
03:44 Cléber Mesquida, vous nous appelez tout de suite au 04 67 58 6000.
03:48 - Autre sujet que je voudrais évoquer avec vous ce matin Cléber Mesquida,
03:51 le RSA, avec les nouvelles conditions d'obtention du RSA
03:55 que le gouvernement veut mettre en place,
03:57 c'est discuté je crois en ce moment à l'Assemblée dans le cadre de la
04:00 future et nouvelle loi travail.
04:03 Une quinzaine d'heures de travail par semaine pour pouvoir bénéficier du RSA,
04:09 est-ce que vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
04:11 Parce que le RSA c'est le département qui le paye, il faut aussi le rappeler.
04:13 - Oui le RSA c'est le département qui le paye.
04:15 Aujourd'hui nous sommes à 44 000 bénéficiaires du RSA dans le département.
04:20 C'est une charge financière de 254 millions d'euros.
04:23 Mais nous mettons des actions avec des structures d'insertion,
04:27 des chantiers d'insertion, et chaque année 5000 personnes sont remises
04:31 sur le chemin de l'emploi.
04:33 Et comme la population augmente dans l'aéro,
04:35 ces 5000 personnes sont compensées par des nouveaux arrivants bénéficiaires du RSA.
04:40 La disposition de loi qui n'est pas encore aboutie,
04:44 il n'y a pas eu le vote d'éviter de la loi.
04:46 - Sauf qu'on sait que la majorité macroniste et la droite sont en train de s'entendre.
04:49 - Oui ils sont en train de s'entendre.
04:51 Quand on regarde imposer 15 heures de travail par semaine
04:57 sur le problème de la mobilité géographique, de la capacité professionnelle,
05:02 de l'adaptation de la personne aux postes proposés,
05:05 de ces problématiques de logement, d'hébergement, de garde d'enfants,
05:10 donc ça nous paraît très complexe.
05:12 Moi je préfère territoire zéro chômeur de longue durée,
05:15 l'expérimentation que nous avons menée à Lodève,
05:18 où un engagement a été pris avec 50 créations d'emplois.
05:24 - La maire de Lodève, Gaël Lévesque, est venue en parler à ce moment-là.
05:27 - Et bien nous sommes aujourd'hui à 180, au lieu de 50,
05:31 nous sommes aujourd'hui à 180.
05:33 Et là c'est de la vraie économie, puisque c'est une entreprise...
05:36 - Et si cette réforme ne passe, Clément Mesquida, vous serez obligé,
05:38 comme tous les départements, obligé de...
05:40 - Alors on est obligé, sauf qu'il y a beaucoup de flou.
05:42 Qui va contrôler ? La CAF ? Le département ? Avec quels moyens ?
05:47 Comment on peut obliger quelqu'un qui n'a pas de véhicule pour se déplacer, par exemple ?
05:53 Quelqu'un qui est logé d'une manière précaire, comment fait-il aussi ?
05:58 Il y a beaucoup d'aléas qui sont aujourd'hui une grosse nébuleuse,
06:03 et qu'on ne sait pas comment faire.
06:05 Mais l'État aussi dit "je vais mettre 2,5 milliards".
06:10 À qui ? À CAF ? Le département ? Pôle emploi ? France Travail ?
06:16 On ne sait pas. Et pour quelle action ?
06:19 Donc vraiment il y a beaucoup de flou dans cette loi,
06:22 et on attend des éclaircissements de la part du législateur.
06:26 - Cléber Mesquida, les déplacements, les routes de notre département,
06:30 ça intéresse nos auditeurs de France Bleu.
06:32 Max Talon Sarg veut vous poser une question. Bonjour Max.
06:35 - Oui, bonjour à tous. Bonjour Monsieur le Président.
06:38 - Bonjour Max.
06:39 - Je voulais vous demander une question qui, depuis un certain temps,
06:44 traîne dans les tiroirs mais ne ressort pas.
06:47 Il est prévu une déviation à l'entrée de l'Ensargue, RD24, côté Moglio.
06:53 Car il y a presque 15 000 véhicules au jour qui passent.
06:57 - Oui.
06:58 - Voilà, alors je ne sais pas...
07:00 - Vous voulez savoir où ça en est, c'est ça ?
07:02 - Voilà, j'aimerais savoir où ça en est parce que chaque fois c'est repoussé, repoussé,
07:07 et vraiment... c'est l'autoroute.
07:10 - Alors on vous écoute Cléber Mesquida.
07:12 - Oui, alors c'est vrai que dans ce secteur il y a beaucoup d'engorgements.
07:15 Et vous, vous êtes pour plaider pour une déviation, et je vous comprends.
07:19 Nous avons pu réaliser plusieurs déviations, je ne vais pas toutes les énumérer, elles sont nombreuses.
07:24 C'est vrai que c'est un problème de programmation,
07:27 mais il y a également quelques fois des problèmes, je n'ai pas exactement le sujet en tête,
07:32 mais il y a des problèmes d'acquisition de terrain, d'expropriation, qui demandent du temps.
07:36 Il faut qu'on soit maître de l'emprise foncière pour lancer les travaux.
07:40 Ensuite il y a les délais de consultation d'entreprise, de passation des marchés, de réalisation des travaux.
07:45 Mais la déviation de l'ensemble, il y a deux ans me semble-t-il,
07:50 une rectification du tracé qui permettra d'aboutir au plus court terme que je souhaite.
07:57 - Voilà Max, en tout cas merci pour votre question.
07:59 04 67 58 6000, si vous aussi vous voulez prendre la parole, il faut nous appeler tout de suite.
08:03 - Oui, rapidement, parce qu'il ne reste plus que deux minutes,
08:05 je voudrais qu'on parle juste rapidement du domaine de Baïssan,
08:08 Cléber Mesquida, avec un gros projet qui est celui des Jardins de Méditerranée.
08:11 Le Parc Cinéma s'est complètement abandonné, maintenant vous nous le confirmez.
08:13 - Le Parc Cinéma est abandonné, je n'ai pas le temps d'expliquer les raisons.
08:18 - En tout cas c'est du passé, maintenant c'est les Jardins de Méditerranée,
08:22 et peut-être les Grands Buffets aussi.
08:24 - Les Grands Buffets sont sur le même site,
08:26 les Grands Buffets sont en train d'étudier la possibilité de s'installer soit à Baïssan, soit à Carcassonne.
08:31 Donc la décision n'est pas prise à nous, c'est eux qui la prendront.
08:35 Par contre les Jardins de Méditerranée, c'est déjà dans l'emprise départementale,
08:39 le long de l'autoroute, c'est 29 hectares de jardins qui vont attirer 500 000 visiteurs.
08:46 Et on sait que le secteur économique du Bitérois est en souffrance,
08:50 le Triangle, Béziac, Pézénas, c'est le plus grand territoire de pauvreté de l'héros.
08:55 Apporter de l'économie dans ce secteur-là, c'est pour nous important.
08:58 Le site de Baïssan est placé idéalement, c'est à 35 minutes de Montpellier,
09:02 et il y a tout un complexe, théâtre, amphithéâtre, parc de jeux...
09:06 - Vous travaillez dans la main avec Robert Mellard, parce qu'on sait que les relations entre vous
09:09 ne sont pas toujours faciles faciles, mais est-ce que vous êtes sur la même ligne ?
09:12 - Nous sommes sur une propriété départementale.
09:15 Nous proposons des projets, il y a des autorisations d'urbanisme,
09:19 le maire de Béziers et ses services sont chargés de nous délivrer des autorisations d'urbanisme.
09:23 Jusqu'à présent, nous sommes conformes au plan local d'urbanisme,
09:27 toutes les autorisations ont été accordées.
09:29 Mais c'est le département qui finance, la ville de Béziers n'est pas appelée au confinancement.
09:33 - Puisqu'on parle de Béziers, on a Emmanuel de Béziers,
09:36 c'est de nouveau sur les routes, je vous préviens tout de suite, Clément Nesquida.
09:38 Bonjour Emmanuel, on vous écoute.
09:40 - Oui bonjour, Emmanuel Paré, à Béziers.
09:44 Oui bonjour messieurs, j'ai déjà interpellé le conseil départemental,
09:52 ainsi qu'avec l'aide de 2 ou 3 personnes, et fait des démarches...
09:56 - Rapidement Emmanuel, parce qu'on n'a plus beaucoup de temps, posez votre question s'il vous plaît.
09:59 - ...l'agence route, à propos de l'état déplorable des accotements routiers,
10:05 des amours de route qui sont constelés de déchets, c'est une chose.
10:10 Et ensuite, au lieu de faire un ramassage préalable,
10:14 ou un tri ou un ramassage des gros déchets avant les opérations,
10:19 les engins se contentent de passer et de broyer tout ça, ce qui ne fait qu'aggraver.
10:26 - Ok, et donc vous voulez savoir ce que le département fait ou compte faire
10:30 pour améliorer l'état des abords routiers, c'est ça Emmanuel ?
10:33 - Voilà, et la Fédération Nationale de l'Environnement également,
10:37 a déjà interpellé le conseil départemental à propos de ce sujet,
10:41 qui reste de plus en plus important.
10:43 - Merci Emmanuel. Cléber Nesquida.
10:44 - Oui c'est vrai, c'est la conséquence des incivilités des gens qui jettent par la portière
10:48 des bouteilles de plastique tous les déchets.
10:50 Nous avons régulièrement des opérations de ramassage de déchets,
10:53 mais on ne peut pas, les 4 600 km de routes départementales,
10:56 on ne peut pas les faire toutes mètre par mètre.
10:59 Nous avons lancé des opérations, signé des conventions avec des communes
11:02 qui souhaitent avoir des communes propres, et donc qui nous aident dans ces ramassages de déchets,
11:07 et je comprends que lorsqu'il y a du girobroyage, ça met tous les petits résidus.
11:12 Nous avons mis en place des nasses à déchets dans les aqueducs, dans les fossés,
11:18 pour justement récupérer tous ces plastiques-là,
11:21 donc on essaie de faire le maximum,
11:23 mais c'est d'abord un problème d'éducation civique,
11:27 de ceux qui jettent tous les déchets par la portière.
11:31 Et ça arrive régulièrement.
11:33 - Merci Cléber Nesquida d'avoir participé à ce long moment avec nous dans le 6/9,
11:38 et bonne journée à vous. - Merci, bonne journée.
11:40 - Et vous retrouvez tout ça sur notre site internet francebleu.fr.
11:43 Dans un instant on va quitter le département de Leroux,
11:45 on va partir dans le Gard, avec la petite histoire du jour d'Éléopoldine Dufour.
11:48 On va souhaiter un bon anniversaire à Julien Clerc qui fête aujourd'hui ses 76 ans,
11:51 et qu'on écoute sur France Bleu et Rond avec cette chanson qui va nous faire chanter.

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