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Cette audition du ministre de l'Intérieur entend plancher sur "la structuration, le financement, les moyens et les modalités d'action des groupuscules auteurs de violences" durant des manifestations intervenues entre le 16 mars et le 3 mai 2023, comme celles de Sainte-Soline ou du 1er-mai, sous les protestations des députés LFI, communistes et écologistes.

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Transcription
00:00 ils n'ont pas la manie de l'ordre et de l'organisation que peut avoir l'ultra-droite,
00:07 et ce qui pose sans doute évidemment des difficultés pour les services de renseignement.
00:11 On constate d'ailleurs quand on combat l'ultra-droite, la DGSI, la DRPP, vous l'avez entendu vous le dire,
00:17 les choses sont plus faciles, si j'ose dire, parce qu'elles sont plus organisées,
00:22 il y a une hiérarchie, il y a souvent des statuts, il y a souvent des financements,
00:26 il y a un souci de l'ordre qui est parfois obsessionnel, qui aide les services de renseignement à caractériser ce groupuscule.
00:34 Quand il s'agit d'ultra-gauche, l'organisation existe, mais elle est plus nébuleuse, elle est plus anarchique,
00:41 donc elle est plus souvent difficile à caractériser, mais pour autant je crois que les services y arrivent.
00:47 Je voudrais dire qu'évidemment derrière tout ça il y a une pensée, on la connaît,
00:51 une pensée anticapitaliste, anti-institutionnelle, qui remet en cause profondément les principes républicains qui sont les nôtres.
00:59 C'est-à-dire qu'effectivement ce sont des personnes qui, même si c'est parfois nébuleux, sont organisées et même équipées.
01:04 Nous verrons tout à l'heure, et vous avez sans doute dû voir, qu'elles ont des moyens, des moyens de coordination,
01:09 le fait de s'habiller en noir pour les Black Blocs par exemple, ça peut paraître un détail, mais c'est évidemment très important,
01:14 mais aussi des moyens technologiques. On l'a vu à Saint-Séline, des radios parallèles,
01:19 et pas simplement des utilisations d'applications que nous pourrions tous avoir sur nos téléphones portables.
01:24 Il y a un souci d'organisation pour prévoir des violences pour pas que les services de renseignement ou les forces de l'ordre puissent les écouter.
01:34 Et puis il y a un certain nombre de règles, la dissimulation, ce qui est très différent des années précédentes,
01:41 sans doute dans les contestations, ou dans les contestations violentes non organisées,
01:45 des manifestations qui dérivent ou spontanées, type les émeutes urbaines que nous avons connues au mois de juin.
01:51 Il n'y avait pas d'organisation générale de dissimulation. Là, il y a une organisation générale de dissimulation,
01:58 derrière l'anonymat des réseaux sociaux, derrière évidemment le fait de se cacher intégralement et de le faire de manière extrêmement coordonnée.

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