Adolescent reclus : sa mère devant la justice

  • l’année dernière
Stéphanie D., qui avait caché l’existence de son fils de 14 ans depuis sa naissance, sera jugée ce jeudi 5 octobre devant le tribunal correctionnel de Rennes. Alors qu’elle avait emmené son fils à l’hôpital, les médecins avaient été alarmés par la santé de l’adolescent, qui pesait 25 kilos.



Transcript
00:00 Alors non, l'affaire n'est pas encore passée.
00:02 Pour tout vous dire, l'avocat de la maire vient tout juste d'arriver,
00:05 mais nous avons pu longuement échanger
00:06 avec cette femme de 50 ans,
00:07 jugée aujourd'hui pour soustraction par un parent
00:10 à ses obligations légales et privation de soins ou d'aliments
00:13 par ascendant.
00:14 Elle est arrivée au tribunal il y a un peu plus d'une heure,
00:17 accueillie par un petit comité de soutien des proches,
00:20 venu nous dire d'ailleurs qu'ils connaissent cet adolescent
00:23 et qu'ils ne vivaient pas reclus.
00:24 Ce terme de reclus, la maire le réfute, elle aussi, fermement.
00:28 Elle espère, nous a-t-elle dit, retrouver sa vie de famille
00:30 avec son fils qui n'a, dit-elle, jamais manqué de rien.
00:33 Il a été placé en foyer il y a un peu plus d'un an.
00:36 Elle se montre très critique d'ailleurs
00:37 envers l'aide sociale à l'enfance.
00:39 Et elle revendique sa liberté de pouvoir choisir
00:41 comment élever son fils,
00:43 quitte à ne pas être dans la norme.
00:44 Je propose de l'écouter.
00:46 - Comme tout être humain, je pense qu'on a le droit
00:49 à notre vie d'être humain, donc à notre liberté d'aller et venir,
00:54 à notre vie familiale.
00:55 Mon fils a le droit à sa mère, il est encore très, très jeune.
00:58 Il a le droit à sa liberté d'aller et venir.
01:00 Et moi aussi, je suis vraiment au petit soin pour lui,
01:02 avec grand bonheur depuis le début.
01:03 La gratification que j'ai, c'est le fait que mon fils existe
01:06 et de l'avoir vu chaque jour heureux.
01:10 Mon fils me suffit, mais de là à aller me blâmer,
01:12 c'est juste incompréhensible.
01:14 Ou alors, il faut blâmer absolument toutes les mères.
01:17 - Les débats qui pourraient se tenir à huis clos.
01:21 En effet, le parquet de Rennes a fait une demande dans ce sens
01:25 pour protéger, préserver l'intimité de cet adolescent,
01:28 même si la mère nous a confié
01:30 qu'elle souhaiterait pouvoir se défendre publiquement.
01:33 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:36 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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