Regards sur l'Afrique au Togo

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00:00 [Musique]
00:20 Ouh !
00:21 C'est ça un peu le charme de l'Afrique hein !
00:24 Allez-y, passez, passez, passez parce que je n'ai franchement pas envie de me faire écraser.
00:27 Bonjour monsieur !
00:28 Ça va bien la vie ?
00:29 Ouais !
00:30 Ah ! C'est pas difficile de conduire là avec plein de gens ?
00:33 Non, non, non !
00:34 Allez-y, allez-y, allez-y, allez-y !
00:36 Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour et bienvenue ici, pardon vous allez...
00:41 Vous voulez parler ?
00:42 Ah vous voulez parler ? Venez, venez alors !
00:44 En fait, je n'ai même pas encore lancé l'émission que ça y est, la thématique elle est partie !
00:49 Elle est partie, c'est exactement pour cela qu'on est venu ici au grand marché, le marché d'Aolato !
00:56 Et là, juste derrière, vous avez... Bon, je vais... Allez-y !
01:01 Actuellement, on ne sait pas ce qu'il se passe. S'il vous plaît, aidez-nous !
01:05 Aidez-nous s'il vous plaît !
01:07 S'il vous plaît, aidez-nous ! Lance le cri de cette dame, vous vous appelez comment ?
01:10 Je m'appelle mademoiselle Sanousi Moudji !
01:14 Mademoiselle Sanousi Moudji qui adresse donc ce message à son excellence, le président de la République, c'est bien ça non ?
01:20 Oui ! Il n'a qu'à nous aider !
01:22 Il n'a qu'à nous aider et c'est le cas, il essaye en tout cas avec ce programme, le programme national de développement.
01:28 Ce pour quoi nous allons parler au cours de ces 52 minutes, dans une édition très spéciale.
01:33 Ça y est, je suis à Saïd, je vous propose de passer le générique, j'irai les revoir après et on va se calmer.
01:40 C'est parti, générique !
01:42 C'est un chauve-nous ! C'est un chauve-nous !
01:44 C'est un chauve-nous !
01:46 C'est un chauve-nous !
01:47 C'est un chauve-nous !
01:48 C'est un chauve-nous !
01:49 C'est un chauve-nous !
01:50 C'est un chauve-nous !
01:51 C'est un chauve-nous !
01:52 C'est un chauve-nous !
01:53 C'est un chauve-nous !
01:54 C'est un chauve-nous !
01:55 C'est un chauve-nous !
01:56 C'est un chauve-nous !
01:57 C'est un chauve-nous !
01:58 C'est un chauve-nous !
01:59 C'est un chauve-nous !
02:00 C'est un chauve-nous !
02:01 C'est un chauve-nous !
02:02 C'est un chauve-nous !
02:03 C'est un chauve-nous !
02:04 C'est un chauve-nous !
02:05 C'est un chauve-nous !
02:26 Sans la paix et un environnement rassurant, nous ne serons pas capables d'attirer les
02:42 importants investissements nécessaires aux grands projets structurants du PND.
02:47 Si nous voulons nous affirmer comme une destination de choix pour les capitaux privés, nous devons
02:54 à tout prix préserver notre pays des sous-gosses et des violences qui paralysent durablement
03:01 l'économie.
03:02 Notre République est riche de chaque fille et de chaque fils qui travaillent à sa grandeur.
03:07 Personne ne sera laissé de côté.
03:09 Monsieur le Premier ministre, simplement quelques mots pour nous expliquer le PND du Togo.
03:16 Merci.
03:17 D'abord, je vous remercie d'avoir fait le déplacement pour venir couvrir cet événement
03:24 important, aujourd'hui 4 mars 2019, qui est le jour de lancement officiel du Plan national
03:32 de développement du Togo.
03:35 Et vous vous souviens que la communauté internationale, depuis 2013, a souhaité changer de paradigme
03:42 par rapport aux OMD, qui devraient normalement en 2015 permettre à tous les pays de répondre
03:51 aux critères qui doivent favoriser l'émergence voire le développement.
03:55 Mais le bilan fait à mi-parcours a permis de constater que le résultat est mitigé,
04:03 donc il fallait changer les OMD pour aller vers les ODD, donc les objectifs de développement
04:09 durables.
04:10 Ce qui a été fait est le Togo.
04:13 Quand bien même un pays de par sa taille est un petit pays, de 5600 km², a été choisi
04:22 par la communauté internationale pour expérimenter l'intégration des ODD dans les politiques
04:29 nationales.
04:30 Donc au monde, la communauté internationale a désigné le Togo et Belize, qui sont les
04:36 deux pays désignés pour, comme je l'ai dit tantôt, élaborer le plan national de
04:43 développement en tenant compte des 17 objectifs de développement durable déclinés en 169
04:49 cibles.
04:50 Ce que nous avons essayé de faire sous le leadership du président de la République
04:55 togolaise, son excellence M. For Eswazilani Assembe.
04:59 Nous avons pu, dans une démarche inclusive et participative, à savoir le secteur public,
05:09 le secteur privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers,
05:17 nous avons pu élaborer notre plan national de développement en tenant compte de nos
05:23 opportunités, mais également des défis.
05:25 Des défis comme l'emploi pour la jeunesse, des défis comme l'insertion économique
05:32 et sociale des populations les plus vulnérables.
05:35 Et si vous venez nous rejoindre, nous sommes toujours à Ada Olato.
06:01 J'espère que je prononce bien.
06:07 Je suis avec les togolais moyens. Le PNDS doit être quelque part approprié par les
06:22 togolais.
06:23 Où est-ce qu'on peut trouver les togolais ? Le togolais classique, le togolais lambda,
06:26 autrement qu'au lieu du marché.
06:28 Je suis avec Madame.
06:29 Depuis que le marché était brûlé.
06:32 Elle s'appelle Madame le marché était brûlé.
06:34 Depuis que le marché était brûlé, depuis 2012, on ne vend pas.
06:40 Les étrangers ne viennent pas au Togo.
06:43 Nous sommes là.
06:44 Nous sommes.
06:45 On ne sait pas comment.
06:46 On dirait que nous sommes mouris.
06:47 Le jour où ils ont fait.
06:51 À quoi elle était ma gongola ? Je ne sais pas du tout ce que ça veut dire,
06:58 mais je pense qu'il y a des togolais qui nous.
07:00 On a fait une élection.
07:05 On ne vient pas pour nous payer.
07:06 Nous sommes là comme les gens.
07:07 Les étrangers ne viennent pas.
07:08 Nous sommes comme dans un village.
07:09 Oui, mais quel est le rapport entre l'élection et les gens qui ne viennent pas ?
07:12 Les gens qui ne viennent pas, les gens de Bukinabé, les abidjanais, les cameroonais,
07:17 les ayahuas ne viennent pas ici.
07:19 Mais c'est pas l'Afrique ici.
07:21 Ici, ne vient pas.
07:22 Nous sommes.
07:23 Nous sommes désolés.
07:24 Nous sommes désolés au Togo.
07:25 D'accord.
07:26 On ne trouve pas ce qu'on va manger même.
07:27 D'accord.
07:28 Madame, on va aller très tranquillement, très doucement.
07:33 Dites-moi, parce que le président de la République va regarder ce sujet.
07:37 Si vous avez un message à lui adresser, que lui direz-vous ?
07:40 Allez-y, regardez là-dedans.
07:42 Il vous regarde.
07:43 Ce que je veux maintenant, c'est que le président nous fasse quelque chose qui est bien pour ce monde.
07:49 Il va nous accueillir.
07:52 Les choses n'ont pas s'écriler.
07:53 Il y a l'argent, mais l'argent est fermé à une partie.
07:57 Ça ne sort pas.
07:58 Ce sont les gens qui sont dans le RPT qui mangent.
08:04 Nous qui ne sommes pas dans le RPT, nous ne mangeons pas.
08:06 Le RPT, pour comprendre, c'est le parti présidentiel.
08:08 Le parti présidentiel, nous ne mangeons pas.
08:11 Nous sommes là pour souffrir seulement.
08:13 D'accord. Est-ce que vous avez déjà entendu parler du PND ?
08:15 Le PND, on ne le connaît pas.
08:17 Alors, c'est le Programme National de Développement.
08:20 C'est pour sortir le Togo et faire grandir encore plus le Togo.
08:23 Vous avez compris ?
08:24 Oui.
08:25 Il n'a qu'à nous faire sortir dans le Togo pour agrandir pour nous.
08:29 Quand vous entendez agrandir, quoi ?
08:31 Agrandir le pays comme ça ou vous agrandir ?
08:33 C'est l'argent qui va agrandir le Togo.
08:35 C'est l'argent.
08:36 Nous voulons que l'argent vienne au Togo et puis nous serons agrandis dedans.
08:39 Comment est-ce qu'on peut faire venir l'argent au Togo, selon vous ?
08:41 Moi, je ne sais pas comment ça va venir.
08:43 C'est le président qui va faire sortir.
08:45 Le moment où son papa était là, ce n'est pas comme ça.
08:48 Vous l'avez tous compris, nous sommes extrêmement populaires de l'autre côté, là-bas.
08:52 Je pense que vous voyez la cathédrale au fond, juste au pied de cette magnifique cathédrale, le Grand Marché.
08:59 Et oui, la cathédrale Saint-Pierre.
09:01 Vous avez vu les femmes qui essayent de passer le message, même si tout tourne autour du Grand Marché.
09:07 C'est normal, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
09:10 Donc, difficile pour elles de parler de notre problématique.
09:14 L'occasion aussi pour nous de nous échapper un tout petit peu, de venir ici au bord de la plage, non pas pour bronzer.
09:20 Vous voyez la magnifique tenue que j'ai pour vraiment faire mon bronzage.
09:24 Et je ne vous montrerai pas ma grossesse de 6 mois, mais plutôt la volonté de s'évader un tout petit peu et d'avoir l'avis d'un expert.
09:31 En l'occurrence, l'un de ceux qui est venu ici donner son avis sur ce programme national de développement du Togo.
09:39 Il nous dira pourquoi il pense que c'est un programme qui tient la route.
09:44 Mister Lionel Zinsou.
09:46 La présentation aujourd'hui du PND est très typiquement togolaise, parce que c'est une méthode prudente qui a été testée avant d'être annoncée.
09:55 Et en fait, ce qui est intéressant, c'est qu'on dit oui, il y a des objectifs ambitieux pour le développement économique.
10:00 Mais en fait, on a déjà atteint une partie des objectifs dans les deux années de préparation.
10:05 On a déjà gagné beaucoup de place dans les classements mondiaux, comme par exemple le classement de la Banque mondiale sur l'environnement des affaires.
10:12 Et plutôt que de jouer sur les faits d'annonce, on joue sur quelque chose de prudent par étape.
10:17 Et donc, il y a une crédibilité de ce plan, ce qui n'est pas toujours le cas de tous les plans de développement.
10:23 Moi, ce que j'ai passé comme message, c'est crédible et un des éléments de confiance, parce que le Togo donne cette impression au monde de faire ce qu'il dit.
10:33 De ne pas en dire plus que ce qu'il faut et de le dire une fois qu'on a des bonnes chances de le réaliser.
10:40 La deuxième chose, c'est que c'est raisonnable d'en faire un vrai hub logistique de cette économie, c'est-à-dire une vraie plateforme, un vrai carrefour d'échanges dans la région, et financier aussi.
10:52 C'est raisonnable et c'est possible. C'est possible parce qu'il y a déjà Eco-Banque, Ora-Banque, leurs sièges sociaux, parce qu'il y a déjà la BOA, la BIDC.
11:00 Et donc, là encore, ce n'est pas démesurer, c'est juste compléter quelque chose qui est déjà le modèle togolais, qui a déjà un rôle de place financière beaucoup plus important que le poids relatif dans l'ensemble des pays de la CDI.
11:15 Et puis, c'est raisonnable de vouloir augmenter la valeur ajoutée dans l'agriculture. Tous les pays ont besoin de le faire.
11:23 Le Togo a quelques exemples, mais il va falloir accélérer beaucoup, il va falloir financer tout ça, et il n'y a que le secteur privé qui peut le faire.
11:30 Mais le Togo a le niveau d'investissement le plus élevé de notre région, 27% du PIB. C'est beaucoup plus que l'Europe. C'est à peu près les chiffres asiatiques en termes d'efforts d'investissement.
11:46 Et ça, c'est important, parce que ça veut dire que le Togo a des moyens de mobilisation du secteur privé. Sur ces 27%, 10% du PIB, c'est déjà des investisseurs togolais au Togo.
11:58 Dans les 4% du PIB qui sont du privé étranger, il y a certes des Américains, certes des Européens, certes des Chinois, certes des Japonais, mais il y a aussi beaucoup d'Africains, en fait, qui investissent déjà au Togo.
12:14 Donc il y a déjà les bases, et ça vient de l'intérieur du pays ou de l'intérieur du continent, avec des apports évidemment de capital extra-africain.
12:25 Mais les fondations de la maison sont là. Et donc c'était un peu ça le sens de mon message.
12:31 Et je disais, mon expérience d'investisseur, moi j'ai fait ce métier pendant 25-30 ans, et je le fais encore dans la société qu'on a créée avec Donald Kaberuka,
12:43 qui était panafricaine pour conseiller le développement de l'investissement en Afrique. Ne vous inquiétez pas. N'ayez pas peur. Les gens savent cela.
12:52 Ils savent qu'il y a des raisons de faire confiance, il y a des raisons de prudence, de sagesse. Et si vous voulez, le port de Lomé n'est pas devenu le premier port de conteneur de l'Afrique occidentale par mégarde.
13:06 Et c'est un très très bon exemple de ce que le Togo peut développer. L'aéroport de Lomé n'a pas un million de passagers par mégarde.
13:18 Et donc quand vous voyez ça, on ne fait pas 6% de croissance par mégarde. Quand vous voyez ça, vous vous dites, oui, du coup, les objectifs affichés méritent considération.
13:29 Donc, comme vous l'avez peut-être vu aujourd'hui, notre plan est basé sur trois principaux axes.
13:38 Faire du Togo un hub logistique d'excellence et un centre d'affaires de premier ordre dans la sous-région ouest africaine.
13:48 Je rappelle que pour ceux qui connaissent la sous-région ouest africaine, le Togo, de par sa position géographique, a une position médiane.
14:01 Lorsque vous venez d'Abidjan allant vers Lagos ou de Lagos allant vers Abidjan, le Togo est à peu près au centre.
14:09 Donc cette position stratégique fait que nous avons voulu capitaliser les opportunités, notamment le seul port en eau profonde dans la sous-région
14:21 et qui a bénéficié d'une modernisation accrue, notamment les logistiques qui aujourd'hui favorisent notre port en termes de pouvoir accueillir des navires de dernière génération.
14:36 Ce que beaucoup de ports de la sous-région ne peuvent pas faire pour le moment.
14:40 Je vais vous raconter tout parce que vous me connaissez, moi j'aime bien sortir les petits secrets.
14:45 Nous sommes dans une salle spéciale, c'est une salle qui a été apprêtée pour la presse.
14:51 On n'a pas eu la possibilité de pouvoir interviewer le chef de l'État qui est venu et qui est très très pris, comme vous pouvez l'imaginer.
14:57 C'est la formule de politesse comme il faut dire, mais malheureusement on n'a pas pu l'interviewer.
15:01 Mais il nous a envoyé un de ses conseillers, un conseiller très spécial, c'est le monsieur présidence du PND.
15:07 On va déjà aller vers lui et on saura très exactement concrètement en quoi consiste son rôle et peut-être avec lui on aura d'autres informations sur ce fameux PND.
15:15 Alors bonjour monsieur.
15:16 Bonjour monsieur.
15:17 Alors vous allez vous tourner par là parce que j'adore votre visage mais pour les téléspectateurs c'est largement mieux de pouvoir vous voir.
15:24 Alors déjà quel est votre rôle auprès du chef d'État ?
15:28 Alors je suis Kankamalik Natchabah, je suis conseiller du chef de l'État en charge de la cellule présidentielle d'exécution et de suivi des projets prioritaires.
15:39 Ce qu'on appelle une délivrée unique, je suis en charge de la délivrée unique de la présidence de la République.
15:44 Alors moi, vous n'avez pas de chance, c'est vous qui êtes venu donc au front je vais devoir vous secouer.
15:50 Pourquoi est-ce que cette fois on va croire à ce fameux PND ? En quoi est-il différent des autres ? Est-ce que ce n'est pas un énième plan ?
16:00 Le chef de l'État l'a dit tout à l'heure dans son discours, non ce n'est pas un énième plan.
16:05 Et ceci pour trois raisons.
16:07 La première c'est la décision et la vision du chef de l'État qui a voulu ce plan et qui l'a voulu d'une manière particulière, d'une manière inclusive,
16:15 qui embarque les populations et qui inclut son implication à lui-même, notamment au travers des différentes retraites stratégiques qu'il a eues à présider.
16:24 Il y en a eu au moins deux ou trois avec des hauts fonctionnaires, avec des experts de très haut niveau, dont le professeur Carlos Lopez d'ailleurs,
16:30 qui était là aujourd'hui et un certain nombre d'experts pour se poser des questions et se dire qu'est-ce que nous devons faire concrètement
16:36 pour avancer et pour accélérer l'économie togolaise.
16:39 Et ça c'est la première raison. La deuxième raison c'est le fait que ce plan national de développement est un plan qui,
16:45 comme il a été dit tout à l'heure effectivement dans les panels, a déjà commencé à donner des résultats.
16:49 On est dans un plan qui vient capitaliser en fait sur les avantages comparatifs du Togo,
16:54 notamment sur les aspects infrastructurels en visant à doter le Togo d'un hub logistique d'excellence et prendre appui sur nos infrastructures.
17:02 En visant la transformation du Togo par l'ajout de valeur à nos productions agricoles,
17:06 c'est vraiment prendre appui sur ce que le Togo a déjà comme capacité, notamment dans le secteur agricole.
17:11 Enfin, le troisième axe en parlant de consolidation du socle social, c'est pour venir approfondir ce mouvement de développement à la base
17:20 que nous avons commencé dans notre pays depuis un certain nombre d'années.
17:23 Donc la deuxième raison est que ce plan, à la différence des plans qui sont lancés, est un plan qui est déjà dans le concret,
17:29 qui est déjà dans le résultat et que les populations peuvent déjà voir.
17:32 La troisième raison, c'est que c'est un plan qui s'appuie pour transformer l'économie sur quelque chose de très réaliste,
17:38 la capacité du secteur privé à investir dans l'économie togolaise.
17:42 Le plan national de développement va coûter environ 8 milliards de dollars pour être mis en œuvre.
17:48 Les 65%, c'est-à-dire autour de 5,2 milliards, doivent venir du secteur privé.
17:53 Le gouvernement va avoir une part d'investissement dans un contexte qui est le nôtre, que nous connaissons tous.
17:59 Nous pensons que le secteur privé est celui-là qui sera le moteur de la réalisation du plan national de développement.
18:04 Donc un plan bien conçu, un plan qui commence déjà à avoir de l'effet, un plan qui repose sur l'implication du secteur privé.
18:10 Tout est cher partout. Franchement, tout est cher. L'argent ne circule plus dans le pays.
18:17 Bon, nous sommes coincés. Franchement, il faut qu'on se dise la vérité, que nous sommes trop coincés dans le pays.
18:23 Il faut qu'il soit un peu la liberté, nous prenons un peu la liberté pour que nous aussi, nous serons contents et fiers dans nos vies, avant de mourir.
18:38 Sinon, nous souffrons beaucoup.
18:40 Oui, je veux me faire quand même l'avocat du diable. Je suis en plein territoire, disons, ennemi, je veux dire.
18:47 Mais je veux quand même placer cette phrase. Le chef de l'État ne peut pas tout.
18:50 Il faut quelque part que la femme togolaise, puisque vous parlez des femmes togolaises, se responsabilise un peu.
18:55 Oui, effectivement, il faut que tout d'abord, je sais que bientôt, il y aura les élections législatives.
19:11 Non, les élections législatives, c'est passé en janvier.
19:13 Et d'ailleurs, c'est une femme qui est maintenant présidente de l'Assemblée nationale.
19:17 Je ne me disconviens pas, je la connais très bien. Madame, je ne me rappelle plus son nom, mais je connais bien le nom du premier vice-président, monsieur André Johnson.
19:29 Oui, mais moi, je parle de la dame, parce que vous parlez des femmes. On va la voir tout de suite.
19:33 Mais avant de pouvoir la voir, qu'est-ce que vous pensez d'elle ?
19:36 La première vice-présidente ?
19:41 Non, mais la présidente elle-même.
19:43 La présidente de l'Assemblée nationale.
19:45 Je lui dis bonjour, premièrement bonjour. Je lui félicite aussi de faire tout possible au Togo pour trouver des solutions pour nos femmes.
20:00 C'est ça, j'aimerais lui dire comme ça. Je lui souhaite une bonne heureuse année, parce qu'on n'a pas croisé.
20:08 Tout d'abord, c'est passé, mais je lui souhaite une bonne heureuse année. Mais il a fait tout possible pour nous trouver, nous les femmes, les solutions.
20:17 J'ai compris. Autrement dit, qu'elle soit, parce que c'est une dame, de très bons conseils pour le président par rapport à vos problématiques.
20:24 La présidente, on va la retrouver tout de suite avec ma collègue Cathy Crussy, qui va l'interviewer à l'hôtel du 2 février. C'est parti.
20:34 Justement, à propos du PND, par rapport à la population, quel sera le gain de la population togolaise avec le PND ?
20:42 Je vous remercie pour votre question. Je crois que chacun a suivi ce matin le grand lancement du programme national de développement PND.
20:53 Et je crois que chacun de ceux qui ont suivi les éléments ont vu que l'objectif final, c'est le bénéfice que les populations peuvent avoir dans la mise en œuvre de ce plan.
21:09 Mais comment y arriver ? C'est ça la grande question. Je crois que la volonté est là, la vision est là.
21:17 Aujourd'hui, c'est la notion de richesse partagée, de croissance inclusive, de voir comment faire descendre la richesse jusqu'au dernier citoyen qui est dans la forme la plus reculée.
21:35 Donc aujourd'hui, c'est ça l'enjeu. Nous voyons une Afrique avec des taux de croissance non négligeables, mais au niveau du commun des citoyens, on n'arrive pas à percevoir les retombées.
21:51 Donc aujourd'hui, je pense que les politiques que nous sommes, nous essayons de repenser le développement pour voir comment rapprocher ça de nos populations.
22:01 Et en la matière, le Togo n'a pas conçu le PND ex-Nilo comme ça. Il y a eu déjà des projets pilotés par le ministère du Développement à la base,
22:13 qui ont déjà commencé à mettre en œuvre un ensemble de concepts avec le financement direct de nos populations.
22:19 Parce que vous savez que dans nos pays, les couches les plus vulnérables sont exclues du système bancaire.
22:26 Comment financer l'activité économique si on n'a pas le crédit ? Donc aujourd'hui, le gouvernement est allé trouver certains mécanismes qui sont le financement des populations.
22:37 Ici, nous appelons ça le FNFI, qui fait des prêts à des taux vraiment négligeables aux populations, permettant à chaque femme, surtout au niveau des femmes, que l'action est axée.
22:54 On a vu que si la femme est potentialisée, la famille se sentit. Il y a eu déjà ces projets. Il y a eu des projets au niveau des jeunes, l'appui, le faillage.
23:05 Il y a beaucoup de concepts. Il y a même le projet l'Agricef, qui est le financement des micro-projets agricoles.
23:13 Donc déjà, il y a eu ces esquisses de redistribution de la richesse nationale. Mais on a vu qu'éparpillé comme ça, on risque d'avoir des résultats non consolidés.
23:26 Je crois que c'est pour ça que le gouvernement a pris celui de concevoir un projet d'ensemble.
23:32 Je suis en train d'admirer les travailleurs. Tout à l'heure, on était de l'autre côté. Il y avait les pêcheurs, mais ils n'ont pas voulu qu'on pêche.
23:39 Ceci dit, je comprends parce qu'ils ont un travail très dur dehors. Il fait 35 degrés. En parlant d'un autre qui a un travail dur, lui, il confectionne.
23:53 C'est quoi en fait ? Pardon mon frère. Bonjour. Bonjour aussi. C'est quoi ça ?
23:57 Ça, c'est panier à Gavise. Ça fait beaucoup de travail ici à Lomé. On met une poubelle de zordi dedans. Ça fait beaucoup de travail ici à Lomé.
24:09 Les gens, ils paient ça. Ici, nous, on ne paie pas que ça. Nous, on vend ça. Si les gens veulent, nous, on vend ça. Voilà ça jusqu'à là-bas.
24:17 Tu as vu, là-bas, il y a un jeune homme qui a aidé la dame. C'est bien de voir. Au revoir madame. C'est bien de voir la scène.
24:27 En fait, pour vous dire, ici, il y a certains qui ne veulent absolument pas qu'on filme. D'autres acceptent. Lui, il a bien voulu accepter. Vous vous appelez comment ?
24:34 Je m'appelle Issa. Enchanté. Il faut combien de temps pour monter un panier comme ça ?
24:43 Je vais taper 10 par jour.
24:47 10 par jour ? Et combien de temps par jour tu travailles ?
24:51 Tu commences à travailler à quelle heure ?
24:53 À 8 heures.
24:54 À 8 heures et tu finis à ?
24:55 À 16 heures.
24:56 À 16 heures. De 8 à 16 heures sans arrêt. Sans stopper, sans t'arrêter.
25:02 Sans arrêter. Si je commence, je vais manger, je vais boire l'eau. Je n'arrête pas.
25:07 Et un panier comme ça coûte combien ?
25:09 Il y a des graines, des petits, il y en a pour 2 000, pour 1 500, pour jusqu'à 5 000, jusqu'à 10 000.
25:16 Je veux regarder un peu comment tu fais ton travail. Vas-y, continue un peu. Je vois que c'est un véritable travail d'orfevrerie.
25:27 C'est digne d'un horloger suisse. Mais sauf que là, il s'agit… En plus, ce couteau qui fait peur.
25:34 Tu vas faire la couverture, comment on met ça ? Tu vas commencer à faire ça avant qu'ils ne commencent à filmer.
25:41 C'est le metteur en scène, avec l'appétit.
25:44 Tu vas commencer à faire les couvercles, premièrement, avant que…
25:49 Et le plus drôle avec ce metteur en scène, c'est qu'il était contre qu'on filme. Et maintenant, pourquoi il veut que je filme ?
25:53 Parce qu'on a besoin de beaucoup d'aide. Parce qu'on travaille, mais on n'est trop personne.
25:58 C'est nous-mêmes qui faisons ça, ce bricolage. On travaille pour l'État, mais c'est bricolage qu'on fait ça.
26:05 On n'a pas autorisé, quand même, mais compte tenu de ce qu'on fait pour l'État, mais c'est vrai, ce qu'on fait, c'est à cause de ça qu'ils nous ont donné l'autorisation de faire ça, ici, comme ça.
26:15 Merci beaucoup.
26:16 Et comment tu t'appelles ?
26:17 Je m'appelle Clomega Achou.
26:18 Clomega Achou, je peux dire « tu », n'est-ce pas ?
26:20 Oui, oui.
26:21 J'ai dit « tu », parce que tout à l'heure, il fait partie de ceux qui étaient assez virulents. Et à ma grande surprise, maintenant, il est devenu ami.
26:27 Bon, d'accord. Pourquoi tu as changé d'avis ?
26:30 Parce que j'ai beaucoup vu des choses. J'étais ici, ça fait beaucoup d'années. J'étais dans le banditisme, ça fait beaucoup d'années.
26:38 Ah, donc tu es un ancien bandit ?
26:40 Oui, oui. Je n'ai trouvé rien dedans.
26:42 Et là, je dois avoir peur, tu ne vas pas m'agresser ?
26:44 Non, pas encore.
26:45 Ah, pas encore, parce que tu vas m'agresser après ?
26:47 Pas encore. Je ne veux pas faire ça encore. J'avais fait ça le passé.
26:50 Ah, c'était à l'époque ?
26:51 Oui, oui. Maintenant, je ne veux pas faire ça encore.
26:53 Donc, maintenant, je peux dormir là, tranquille, sans problème ?
26:55 Oui, oui. J'ai l'autorisation, j'ai les papiers.
26:57 Non, mais moi, je parle du banditisme.
26:58 Il n'y a rien qui va te passer. Toi, tu te suis. Je suis avec la police, là, je suis dans la mairie.
27:03 Donc, à l'époque, tu m'aurais agressé ?
27:05 Ah, je vais te prendre !
27:06 Ah, c'est gaillard !
27:07 Maintenant, on a vu que ça ne donne rien. On donne aux enfants, on se nourrit comme ça, ça ne donne rien.
27:13 Je suis rentré dans la mairie, c'est un peu loin. Ça fait au moins quatre ans, cinq ans. On a commencé ça. Il n'y a rien.
27:21 Ah, mais c'est assez impressionnant de savoir que le petit boulot comme ça permet de sortir les jeunes de la délinquance.
27:26 Très bien, mais seulement, il n'y a pas le développement. Parce que les gens craignent. Pourquoi ? Avant, tu ne peux pas venir ici faire ça.
27:34 Ah, c'est peut-être pour cela.
27:35 C'est un couteau. À cause de ça, les gens ne viennent pas même pour nous visiter. Les gens craignent.
27:40 Je m'appelle Abou Naï, Abdelmajid. Je suis étudiant à l'université d'Ellomé.
27:44 Ça tombe bien, parce que le chef de l'État a parlé de mettre l'accent sur la jeunesse. On a un jeune qui est en plus étudiant.
27:51 Donc, j'espère qu'il va pouvoir élaborer ses attentes et ses demandes. Allez-y, le Togo vous écoute, l'Afrique également.
27:59 Merci beaucoup de m'avoir donné la parole. Alors, si je suis ici ce matin, devant vous, c'est parce que depuis un certain temps, ça ne voit pas à l'université.
28:08 Et moi, je suis étudiant à l'université. Et depuis un certain moment, à l'université, ça ne voit pas, parce que nous avons assez de problèmes.
28:15 Parmi lesquels, il y a le problème des tranches, les allocations, la bourse. Ça ne voit pas. La contribution, c'est trop élevé.
28:22 Vous voyez ? Alors, si je viens à Assegameh, c'est parce que c'est pour venir faire du business.
28:26 Parce qu'à l'université, je n'arrive pas à supporter. Il y a des produits qu'on n'arrive pas à acheter. Et tout ça, vraiment, ça ne voit pas.
28:32 Donc, je viens ici à Assegameh pour faire un peu de job et pour pouvoir assurer ma scolarité.
28:38 Également, nous voulons capitaliser sur le fait que, malgré la population, notre population aujourd'hui qui est estimée à 7,8 millions d'âmes,
28:53 nous avons environ 15 banques et établissements bancaires, avec beaucoup qui ont leur siège ici au Togo.
29:02 Lorsqu'on ramène au ratio nombre de banques et établissements bancaires avec la population, en ce moment,
29:11 le Togo a un avantage comparatif par rapport à la Côte d'Ivoire et au Sénégal, qui ont un nombre numérique plus de banques.
29:21 Mais comparé à leur population, lorsqu'on compare les ratios, le Togo semble devenir une terre d'opportunités dans le domaine.
29:31 Voilà un peu les motifs de l'élaboration de notre premier axe, qui est celui de faire du Togo un hub logistique,
29:41 un transport d'excellence et un centre d'affaires.
29:44 Elle, elle m'a interpellé, elle a dit "tu ne passes pas, viens ici, je veux te dire quelque chose.
29:48 Ecoute-moi, parce qu'ici nous sommes devenus des...
29:51 - Hommes. - Pourquoi ?
29:53 - Parce que les hommes, nos maris n'ont pas de travail, il n'y a rien à faire.
29:58 C'est nous les femmes maintenant qui sommes devenues les hommes au foyer, à manger, nos enfants, à l'école, tout, c'est nous les femmes.
30:07 Sans ça, ça ne doit pas marcher. Nos maris, actuellement, ils sont à la maison, sans rien faire.
30:14 - Alors, sans... - Sans rien faire, il n'y a pas de travail, il n'y a rien.
30:17 Même les amis, ils ont la moto, brr, brr. Nos maris, ils font brr, il n'y a pas d'argent, ils n'en voient rien à la maison.
30:25 - Complètement. Le président de la République va regarder. Admettons qu'en ce moment, il est devant son écran et qu'il vous regarde.
30:31 Qu'est-ce que vous lui direz ? Parlez en regardant ça.
30:34 - Tout ce que j'ai à dire, son excellence, tout ce que j'ai à lui dire, tout simplement, il n'a qu'à nous considérer comme si nous sommes de même père, même mère.
30:45 Il n'a qu'à essayer de voir ce qui se passe dans notre pays et règler les problèmes.
30:52 On va avoir un peu de joie dans le pays parce que le marché, c'est ici où on mange.
30:58 Ici, là, c'est ici où on nourrit notre famille.
31:01 Donc, il n'a qu'à nous aider. Le marché va au moins commencer comme avant parce que les choses ne vont... ça ne va pas.
31:09 Les étrangers ne viennent plus.
31:11 - Ça, il y a quelqu'un d'autre qui nous a déjà expliqué. Mais c'est ce que je cherche à comprendre.
31:19 Parce que j'imagine que lui aussi n'est pas forcément au courant de tout.
31:22 Mais pourquoi est-ce que les étrangers ne viennent pas ? Et en quoi c'est son rôle ?
31:26 - Ils disent qu'il y a des problèmes au pays, que le Togo a des problèmes.
31:31 Parce que le moment où on a commencé à faire des marches, des trucs politiques,
31:36 ça fait que les étrangers ont peur de rentrer dans notre pays pour payer ce qu'on vend ici.
31:43 Et ils refusent de venir payer pour nous. Donc, ils n'ont qu'à essayer de régler les choses.
31:49 - Les ministres sont très très pris. Et puis, de toute façon, il y avait un naissant d'abeilles journalistiques autour d'eux.
31:56 Donc, nous, on a décidé de mettre un peu plus en avant les chenilles ouvrières,
32:00 c'est-à-dire ces personnes qui préparent techniquement les dossiers avant d'aller présenter aux ministres.
32:06 Comme d'ailleurs, vous voyez en ce moment même à l'image la signature entre le ministre de Finance et le Président-Directeur Général des Co-Banques
32:17 sur le premier financement de ce PND.
32:21 Et en attendant, je reviens vers M. le Secrétaire Général.
32:24 Concrètement, comment vous comptez faire pour l'appropriation auprès des populations ?
32:30 Parce que jusqu'à présent, ça reste un peu très technique et on voit que des gens très spécialisés.
32:35 Pourtant, en écoutant le chef d'État tout à l'heure, il disait que c'était un plan national,
32:40 donc un plan qui appartenait à tous les Togolais.
32:43 Comment allez-vous convaincre la Togolaise qui sort du champ ?
32:47 Merci bien. Alors, en réalité, il faut dire que l'appropriation a démarré au moment même de l'élaboration.
32:55 Parce que pour la mise en œuvre, il faut bien avoir consulté les gens pour s'assurer que toutes les parties prenantes,
33:01 qu'elles soient du gouvernement, donc des ministères, mais qu'elles soient également de la société civile, du secteur privé
33:07 et des partenaires technicaux financiers, aient contribué à l'élaboration du plan national de développement du Togo.
33:14 Alors, je voudrais, pour faire un petit come back en arrière, souligner que depuis l'année 2016,
33:20 il y a eu un intense travail d'information, de formation, de sensibilisation de ces parties prenantes,
33:27 qui travaillent également à la base. Il y a eu beaucoup de consultations au niveau régional,
33:32 il y a eu 35 entretiens administratifs, la DBL 6 y compris le Grand Lomé et donc la Capitale,
33:38 où on a discuté avec les acteurs de développement, c'est les représentants déconcentrés des ministères,
33:43 mais également sur la société civile, les ONG, les communautés territoriales, les comités de développement à la base,
33:51 et qui ont contribué à faire remonter l'infrastructure de la population,
33:55 pour qu'on puisse vraiment capitaliser les véritables besoins de cette population
34:01 et les prendre en compte dans le plan national de développement.
34:04 Donc, il y a eu cette phase intense de formation, parce que quand on dit formation aussi,
34:08 on a également formé sur la démarche, certes, mais également à pouvoir tenir compte de l'engagement
34:14 pris par le Togo pour intégrer les 17 objectifs de développement durables et les indicateurs dans notre contexte national.
34:22 Donc, les populations ont été consultées pour identifier les problématiques des milieux,
34:26 cela nous a amené à prioriser un certain nombre de cibles qui, aujourd'hui, sont les plus prioritaires pour le Togo,
34:33 et à mettre tout cela en musique dans le cadre de la formulation, le cadre stratégique du PND.
34:38 Maintenant, aujourd'hui que ce plan national de développement est adopté et officiellement lancé,
34:45 il y a tout un travail qui se poursuit pour accompagner la vulgarisation à l'intérieur du pays.
34:50 Il faut souligner que, déjà, au cours du quatrième trimestre 2018,
34:57 il y a eu des missions qui ont sillonné le pays pour travailler avec ces acteurs de développement,
35:03 pour les amener à s'approprier progressivement le plan national de développement.
35:08 Et aujourd'hui que cette phase de lancement un peu plus formelle et officielle est activée,
35:14 il s'agit maintenant de poursuivre dans cette lancée.
35:17 Et il y a à peine 48 heures, samedi dernier, nous étions en session de formation avec des acteurs de développement local
35:26 qui ont été pré-identifiés dans toutes ces régions, pour pouvoir véritablement s'approprier du paradigme
35:32 du plan national de développement, son contenu, ses priorités, les actions envisagées pour sa mise en œuvre,
35:39 pour pouvoir les relayer et les communiquer en langue locale.
35:43 Donc, ça veut dire que le terrain est préparé, les acteurs sont formés à ce stade,
35:47 et très bientôt, le gouvernement compte lancer un PND Tour qui va sillonner différentes localités du pays
35:55 pour continuer le travail de sensibilisation, d'appropriation, de vulgarisation,
36:01 pour que toutes les couches de population s'approprient le message du PND
36:05 et œuvrent effectivement à s'aligner, à s'inscrire dans sa mise en œuvre,
36:09 pour que le quotidien, dont des actions, des activités, soient alignées sur les priorités du plan national de développement.
36:16 Vous avez vu la masse, moi je n'ose pas l'interrompre quand il parle,
36:19 mais pourtant j'ai plein de questions, j'ai entendu tout à l'heure PND Tour, ça faisait penser un tout petit peu au Rock'n Roll Tour.
36:26 Mais avant de m'arriver là, je veux revenir à nouveau terre à terre.
36:30 Je vous ai dit, je me mets à la place du grand public, et le grand public, lui, il essaye de comprendre,
36:34 ben vraiment, le B.A.B.A. On est en 2019, je vois partout 2018-2022,
36:40 où vous me parlez encore d'appropriation de PND Tour, je le disais tout à l'heure, comme une gouttarde de Rock'n Roll Tour.
36:47 Mais est-ce qu'on n'a pas pris trop de retard, parce que le temps de faire ce tour,
36:51 pour que les populations comprennent ce que c'est exactement, alors qu'on est déjà en 2019,
36:57 et les choses devaient déjà commencer depuis, et vous l'avez quelque part dit, on est déjà dedans.
37:02 Mais comment est-ce que vous comptez rattraper le retard ?
37:06 En fait, moi je ne parlerai pas de retard, parce que, comme vous l'avez dit, le PND c'est 2008-2022,
37:12 et à chaque séquence, à chaque année, il faut poursuivre ce travail d'information, de vulgarisation.
37:17 Ce n'est pas une étape qu'il faut conduire à un instant T donné, et puis laisser les gens oeuvrer librement.
37:24 Non, il faut que, de manière programmée, de manière séquencée, il y ait au minimum chaque année des actions de ce genre,
37:31 pour poursuivre le travail de longue haleine qui est derrière,
37:35 pour pouvoir vraiment amener toutes les couches de population à s'approprier de ce document.
37:40 Vous savez, le Togo compte un peu plus de 7 millions d'habitants.
37:43 Dans ces 7 millions d'habitants, il y a une grande masse qui oeuvre au niveau local.
37:48 Il y a à pouvoir accompagner, par un travail intense de proximité,
37:53 à faire en sorte que les actions qui sont en train d'être menées,
37:57 parce que le PND a déjà démarré, peut-être, j'allais même dire bien avant qu'il ne soit formellement adopté en 2018 par le gouvernement,
38:04 il faut oeuvrer quotidiennement pour que notre tante qui est dans une localité, dans un village, puisse comprendre que l'action,
38:14 bien le projet qui est en train d'être réalisé, que ce soit pour l'accès à l'eau potable,
38:18 que ce soit pour renforcer les structures sanitaires,
38:22 ou bien que ce soit pour, par exemple, équiper davantage les écoles de la localité,
38:27 s'inscrivent parfaitement dans une logique globale qui est cohérente dans l'action.
38:31 Pour pouvoir relever le capital humain, il faut faire en sorte que les jeunes qui vont arriver dans plusieurs années,
38:37 suivant le marge du travail, soient des ressources humaines bien formées et bien qualifiées,
38:41 et qui peuvent effectivement entreprendre, comme cela a été dit aujourd'hui, c'est la jeunesse qui va véritablement construire ce pays.
38:47 Le second axe de notre plan national de développement, c'est de développer des pôles de transformation agricoles,
38:56 manufacturiers et puis d'industries extractives.
39:01 À ce jour, notre économie est basée sur l'agriculture,
39:05 une agriculture qui, paradoxalement, ne bénéficie pas de financements, notamment du secteur privé.
39:13 À tout casser, nous sommes à moins de 2% aujourd'hui de l'apport du secteur privé vers l'agriculture.
39:21 Et pourtant, c'est l'agriculture qui occupe 40% du PIB.
39:27 Donc, notre souhait aujourd'hui, c'est de pouvoir changer de paradigme dans le secteur.
39:34 En quoi faisons-nous ?
39:36 Mieux organiser les petits producteurs, mais créer les conditions aussi pour que le secteur privé s'intéresse davantage.
39:45 Et l'objectif, c'est de pouvoir transformer les produits agricoles.
39:51 Donc, il y a là une idée de création de chaîne de valeur, c'est-à-dire la production,
39:58 meilleure conservation, la transformation.
40:02 Donc, ça fait des chaînes de valeur, donc création d'emplois.
40:06 Et au finish, nous avons de la valeur ajoutée sur les produits.
40:10 Donc, soit c'est des produits semi-finis ou des produits complètement finis,
40:16 avant d'aller sur le plan de la commercialisation.
40:20 Donc, de là, nous luttons à la fois sur le terrain de l'emploi des jeunes et l'autonomisation de la farme,
40:27 mais aussi en créant de la richesse.
40:30 Le deuxième point était très, très important également,
40:33 puisque les 4/5ème de la population togolaise, c'est une population rurale.
40:39 Le Togo a la particularité d'être le pays de l'Afrique de l'Ouest
40:45 qui crée davantage d'emplois à travers l'agriculture.
40:48 Le cinquième pays en Afrique d'ailleurs.
40:50 Le Togo a la particularité d'avoir aussi son secteur agricole
40:53 qui représente une part majeure dans l'économie nationale.
40:56 40% voire 42% de la formation du PIB est tirée par le secteur agricole.
41:03 Nous avons des filières qui ont de fortes potentialités en termes de création de richesses,
41:07 telles que le soja, le manioc, le riz,
41:11 et des cultures de rente telles que le coton, l'anacarde, le palmier à huile, le café et le cacao.
41:19 Le Togo veut tirer meilleur profit de ces cultures-là
41:22 pour améliorer davantage les revenus des petits producteurs
41:27 et créer aussi des opportunités d'investissement du secteur privé.
41:31 C'est par rapport à ça qu'il a décidé de créer des agropoles.
41:35 Le premier agropole qui est dans la région de la Cahara
41:38 vise à amener les populations sur 165 000 hectares
41:44 à avoir des facilités d'accès à des industries de transformation des produits
41:48 tels que le karité, l'anacarde, le sésame, le poulet, la production de poissons
41:55 afin d'améliorer leurs revenus
41:58 mais aussi de réduire le déficit de la balance commerciale togolaise
42:04 à travers l'amélioration de l'exportation de nos produits
42:08 qui seront issus de ce pôle de transformation agropole.
42:12 Maintenant, les ressources engrangées au niveau du premier axe et au niveau du second axe
42:19 doivent permettre de renforcer les mécanismes d'inclusion économique et sociale.
42:25 Donc, faire de sorte qu'il n'y ait pas de laissés pour compte au Togo.
42:30 Que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural,
42:34 qu'on puisse créer les conditions pour le développement inclusif.
42:39 Voilà le soubassement même de notre plan national de développement
42:45 qui nécessite pour sa mise en œuvre
42:49 que nous continuons par bénéficier d'un vecteur important qui est la paix, la sécurité, la stabilité
42:58 afin que ce plan national de développement qui doit coûter 4 622,2 milliards de FFAS
43:06 et qui va être porté à 65% par le secteur privé, secteur privé national comme international,
43:14 que le climat intérieur puisse être attractif
43:19 afin que les IDE, les investissements directs étrangers, affluent vers notre pays.
43:25 Donc, ce qui est lancé aujourd'hui, véritablement, c'est un espoir pour la jeunesse togolaise,
43:35 pour les populations les plus vulnérables et donc pour toutes les populations de ce pays
43:42 et nous voulons faire de notre pays un pays émergent.
43:45 Rien ne marche pas au Togo, nous avons faim !
43:50 Nous sommes dans le marché, nous ne vendons pas !
43:53 Nous souffrons trop ! Le Togo, rien ne marche pas !
43:58 Nous souffrons ! Nos enfants ont fréquenté beaucoup, ils n'ont pas trouvé à travailler !
44:04 Ils n'ont pas trouvé le travail à faire !
44:07 Nous sommes fatigués au Togo, c'est pour nous ! Les blancs, c'est pour nous !
44:13 C'est pour nous, nous sommes fatigués au Togo !
44:16 Oui, quand elle dit les blancs, c'est parce qu'en fait je ne suis pas seul, j'ai Cathy derrière la caméra.
44:21 En fait, les blancs, nous, chez AVOX Africa, on ne dit pas les blancs, on parle des occidentaux.
44:25 Et puis, j'ai d'autres collègues avec lesquels nous sommes là sur le terrain par rapport à ces sujets
44:30 et on continue toujours au cours de ce regard sur l'Afrique spéciale, spéciale PND du Togo.
44:36 C'est avec honneur que je prends la parole ce jour devant vos excellences, monsieur le Président de la République,
44:44 au nom de toutes les populations de notre pays.
44:48 Oui, le Togo lance son plan national de développement,
44:53 un plan pensé et conçu pour toutes les composantes de notre pays,
44:59 pour faire du Togo une étoile parmi les nations.
45:02 En ce sens, nous pouvons reconnaître que les autorités de notre pays ont engagé d'importantes actions
45:10 visant à accroître le bien-être des populations.
45:15 C'est pourquoi nous souhaitons respectueusement appeler votre attention,
45:20 monsieur le Président de la République, Son Excellence,
45:24 à ce sujet et à la nécessité d'instaurer autour de la mise en œuvre du PND des réflexes de transparence et de reddition des comptes,
45:35 autant pour la planification des actions que pour l'accès aux bénéfices, les opportunités et les résultats effectivement obtenus.
45:46 La cérémonie de ce jour confirme, et je m'en rejouis,
45:51 votre engagement commun à réaliser sans tarder les transformations nécessaires
45:57 à l'édification du Togo moderne, prospère et stable,
46:02 que nous pourrons être fiers de léguer aux générations qui viennent.
46:07 [Musique]
46:26 C'est ces atouts que notre pays veut faire valoir.
46:30 Quand bien même on a quelques avantages comparatifs, on veut davantage les affirmer,
46:38 on veut davantage rassurer les investisseurs qu'il y a des opportunités d'investissement dans les filières agroalimentaires,
46:45 il y a des opportunités d'investissement dans les secteurs manufacturés,
46:50 il y a aussi des opportunités d'investissement dans le social.
46:54 Imaginez que le pays déclare qu'il veut 1 million d'actifs qui vont être enrôlés dans le cadre du mécanisme incitatif de financement agricole,
47:02 qui vont être couverts par de l'assurance.
47:05 C'est 1 million de clientèles nouveaux qui viennent dans le portefeuille des assurances.
47:11 C'est 1 million aussi de clientèles nouveaux qui viennent dans le portefeuille des institutions financières en termes de financement.
47:20 Il y a des atouts, il y a des opportunités d'investissement que le pays veut mettre sur la table pour attirer davantage des opportunités
47:28 et faire pour l'ensemble des partenaires qui veulent intervenir dans ce beau pays qui est la terre de l'humanité.
47:36 Je vous remercie, je vous laisse à mes collègues.
47:39 Merci M. Mounir.
47:42 Je vais essayer de prendre quelques mots de la femme que vous êtes en tant que présidente de l'Assemblée nationale.
47:48 Qu'est-ce que vous pourriez dire à toutes les femmes qui vont vous regarder, que ce soit au Togo ou ailleurs,
47:52 parce que c'est important de voir que vous êtes quand même à un poste exceptionnel pour une femme.
47:57 On va le dire, malheureusement encore de nos jours, ça paraît particulier.
48:01 Qu'est-ce que vous pourriez dire ?
48:03 Je pense que déjà c'est saluer cet événement qui est arrivé dans notre pays, le Togo.
48:11 Nous ne pourrons pas dire que les femmes aujourd'hui peuvent dire qu'elles ont tous les équilibres au niveau des différents niveaux de décision.
48:26 Mais c'est un événement majeur qui a redonné espoir à la femme togolaise et je pense à toutes les femmes de par le monde.
48:36 Nous avons suivi les différentes réactions qui se sont manifestées après cette élection du 23 janvier 2019 et cela nous a beaucoup encouragé.
48:48 Cela nous a encouragé parce que nous avons vu en cela un élément incitatif permettant à chacune des femmes de comprendre qu'en étant ensemble,
49:00 en resservant nos liens et en faisant ensemble un plaidoyer beaucoup plus qualitatif, je dirais.
49:09 Parce qu'aujourd'hui ce n'est pas forcément dans les quotas que nous allons nous réfugier.
49:14 Nous n'allons pas être dans les plaintes, mais nous allons essayer de montrer que la femme aussi peut être un gage d'efficacité, de vitalité, de combativité
49:26 et donner aux politiques des arguments pour nous positionner.
49:31 Je pense que c'est en cela que nous allons travailler à communiquer cette force que nous avons d'aller de l'avant à toutes les femmes qui le voudront bien
49:40 par des différents programmes que nous essaierons d'initier pendant que nous serons aux affaires.
49:47 Ton gros chéri, l'or de l'humanité
49:55 Salut salut à l'univers entier, unis sur nos efforts sous l'immense chantier
50:12 pour notre toute nouvelle, la grande humanité, partout au lieu de la misère, apportons la félicité.
50:19 Chassons tout le monde la haine, la peine, finissent l'âge et l'infertilité
50:32 et avec toi, avec toi, la joie de la vie, la liberté, regroupe la façon possible.
50:42 Ah là là là là là, la bonne mer du Togo, l'océan Atlantique, une plage tout à fait propre.
50:50 Dommage, je n'ai pas le temps pour profiter un tout petit peu de ça et puis en fait c'est problématique aussi parce que c'est sale.
50:56 Il y a des gestes tout à fait simples qu'on pourrait faire comme nettoyer cette magnifique plage
51:02 et s'en servir, quoi que les Togolais savent se servir la mer avec le magnifique port de Lome.
51:08 Je pense, j'ai failli me faire arroser, je pense qu'au bout de ces 52 minutes,
51:13 vous avez compris ce que c'était le PND du Togo.
51:17 Nous n'avons pas voulu rester uniquement qu'avec les autorités, le pouvoir et ce qu'on appelle les grosses têtes économiques.
51:24 Nous sommes aussi allés au marché pour rencontrer concrètement ces femmes qui font aussi l'économie au quotidien
51:29 et pas simplement ceux du monde rural qui parlent essentiellement des problématiques de la campagne
51:38 mais de rester au cœur de la capitale et parler de ce qui englobe le Togo.
51:42 Vous pouvez réagir sur un mail qui s'affiche en bas de l'écran pour nous donner vos avis, poser des questions
51:48 et de toute façon, rassurez-vous, les autorités vont bien voir ce sujet.
51:52 Ça, je vous le garantis, on va s'en charger.
51:54 De toute façon, Vox Africa, c'est une chaîne panafricaine et une chaîne relativement bien suivie au Togo.
52:00 Nous l'avons encore vérifiée au cours de notre séjour.
52:03 Merci à Cathy qui était derrière la caméra.
52:06 Merci à toutes les personnes qui ont facilité ce reportage, particulièrement à AG Partner et compagnie, ils s'en reconnaîtront.
52:14 Quant à moi, je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.
52:17 [Générique]

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