Ah ouais ? du 06 octobre 2023
Regardez Les pourquoi de l'info du 06 octobre 2023 avec Florian Gazan.
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL
00:02 Ce qui revient à la mode c'est "Tendance"
00:04 Mais c'est moi qui fais la tendance !
00:06 Ah mais c'est exactement ce que je vais être !
00:08 Est-ce qu'on a des fabricants de casquettes pour Florian Gazan qui porte une belle casquette aujourd'hui ?
00:12 C'est vrai !
00:13 Casquette Nirvana, c'est aujourd'hui la journée mondiale du sourire et à cette occasion Florian vous allez
00:17 nous expliquer pourquoi le smiley est devenu, est une création américaine mais une réussite française.
00:23 Et bien oui tout commence en 1963 à Worcester dans le Massachusetts.
00:27 Harvey Bolt y a une petite agence de pub.
00:29 Il est contacté par une compagnie d'assurance qui vient de lancer une campagne pour motiver ses employés à être plus accueillants avec leurs clients.
00:36 Il cherche un support graphique pour l'illustrer.
00:38 Bolt se met au boulot.
00:40 Il dessine d'abord un rond jaune pour figurer le soleil.
00:42 Puis il lui ajoute une bouche souriante mais il se rend compte d'un petit truc.
00:46 De quoi ?
00:47 Quand on retourne ce rond on a l'impression de voir un sourcil qui se fronce.
00:50 Pas vraiment l'effet désiré donc il décide de rajouter deux points noirs pour faire des yeux.
00:55 Il vient d'inventer le smiley. La compagnie d'assurance lui paye 45 dollars pour ce dessin.
01:00 Il n'en demande pas plus. Après tout ça lui a pris 10 minutes de travail.
01:03 Et puis la satisfaction de voir les employés porter fièrement ce sourire sur un badge lui suffit.
01:08 Il ne prend même pas la peine de déposer son dessin.
01:11 Gros !
01:12 Ah bah oui j'imagine que quelqu'un finit par le faire.
01:14 Et bah oui Marina en 1972 mais pas aux Etats-Unis.
01:17 Non en France.
01:18 Son nom ?
01:19 Franklin Loufrani, journaliste publicitaire.
01:21 Il est contacté par Pierre Lazareff, le patron du journal François,
01:25 qui cherche un moyen de lutter contre la morosité ambiante.
01:28 Loufrani lui propose de mettre à la une du journal une colonne baptisée "Prenez le temps de sourire"
01:33 qui donne les bonnes nouvelles du jour.
01:35 Et pour illustrer cette rubrique, il propose le smiley d'Harvey Ball qu'il repérait aux Etats-Unis.
01:40 Et donc lui il le dépose ?
01:41 Voilà il le redessine et il crée le sourire tel qu'on le connaît aujourd'hui
01:44 avec des yeux plus grands et écartés que l'original.
01:46 Et surtout, sans rien dire à François, il crée le nom "Smiley" et le dépose comme marque ainsi que son dessin.
01:53 Résultat, quand le journal, en partenariat avec RTL d'ailleurs,
01:56 fait fabriquer 12 millions d'autocollants pour les distribuer,
01:59 Franklin Loufrani touche un centime par sticker.
02:02 C'est le début d'une success story dirigée aujourd'hui par son fils Nicolas,
02:06 à la tête de la Smiley Company, une des 100 plus grosses licences mondiales,
02:10 500 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2021.
02:13 Et dites-moi, ce pauvre Harvey Ball, il a jamais essayé de récupérer une partie des droits ?
02:17 Eh bien, bizarrement non. Il est mort en 2001, mais sans aucune aigreur.
02:20 Ce n'était pas un homme d'argent.
02:22 Quand on l'interrogeait sur la fortune qu'il aurait pu gagner, il répondait, philosophe,
02:26 "Je ne peux manger qu'un steak à la fois et ne conduire qu'une voiture à la fois."
02:30 Tout ça dit, évidemment, dans un grand sourire.
02:33 Je vous invite à faire aussi une étude américaine
02:35 à prouver que 17 secondes de sourire génèrent suffisamment d'endorphine pour détendre notre cerveau.
02:41 Oh, d'ailleurs !
02:43 17 secondes.
02:45 - Il est mort. - Il n'est pas chantier.
02:49 - Merci. - Je ne souris plus, Marie.
02:51 plus mal.