Lanterne rouge de Ligue 1 avant de défier Lorient dimanche (13h), l'OL vit une crise sportive profonde dont on peine à voir le bout. Et si, finalement, l'OL était à sa place ? Maxime Dupuis et Cyril Morin en débattent dans le FC Stream Team, à retrouver en intégralité en podcast. (Real : H.Hiault / Q.Guichard).
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00:00 L'OL est 18e du championnat après 7 journées, il me semble.
00:02 18e c'est dernier évidemment avec une Ligue 1 18.
00:04 Est-ce que Lyon est à sa place ?
00:07 Je vais te le demander, est-ce que Lyon est à sa place ?
00:09 Oui, voilà, on va pas tourner autour du pot.
00:11 Je crois que le plus inquiétant c'est de se dire que
00:14 dimanche face à Lorient, c'est déjà un match très important pour le maintien.
00:18 Il y a quatre points d'écart seulement, enfin déjà, entre le 18e et le 16e qu'est Lorient.
00:26 Comptablement, il y a urgence, mais le plus inquiétant c'est ce qui se passe dans le contenu.
00:31 Au début de saison,
00:34 voilà, on pouvait dire que Lens n'était pas à sa place. Quand ils ont raté leur début de saison,
00:39 Lyon,
00:41 dans le contenu, est une lanterne rouge légitime et logique.
00:45 Parce qu'il y a un manque de talent, parce qu'il y a un manque de lisibilité,
00:50 un manque de caractère,
00:52 voilà, tout cet alliage là qui fait que, bah, ces derniers mois à Lyon ont été très compliqués, mais ce début de saison est peut-être annonciateur de
00:59 choses encore bien plus funestes.
01:01 Il y a un déficit à peu près à tous les niveaux, et on va peut-être commencer par les joueurs, parce qu'on en parlait avant l'émission,
01:09 Maxime, mais cet effectif là,
01:11 il est très très éloigné d'un effectif qui pourrait prétendre à la Ligue des Champions comme le réclamait
01:16 John Textor. On a regardé la composition d'équipe face à Reims, alors il y avait certes des absents, notamment Alexandre Lacazette, notamment Dejanin,
01:22 Levren, mais ça ne fait pas tout.
01:24 Pour moi, cette équipe, alors c'est marrant parce que je me suis fait la réflexion en regardant le banc aussi,
01:30 et j'ai eu l'impression de voir Monaco 2011 ou à
01:34 mesures un peu différentes, Bordeaux
01:37 un ou deux ans avant la descente. C'est-à-dire que,
01:40 ça c'est la version un peu triviale, mais j'ai l'impression de voir une équipe avec des noms PES.
01:44 C'est-à-dire, évidemment, vous avez Lacazette, vous avez Tolisso, ces joueurs-là dans l'effectif, mais le reste des fois,
01:51 enfin, des fois on se dit "Jeffinho, tout ça, qu'est-ce que c'est que ça ?"
01:55 Brian a été plutôt correct apparemment.
01:59 Il était dans un registre qui lui convenait bien, il était là pour mettre des coups de servate.
02:02 Mais en fait, on en arrive à se dire "mais c'est quoi ces joueurs ?"
02:05 À partir du moment où ils arrivent, en fait, un club comme Lyon ne devrait pas avoir autant de joueurs qu'on ne connaît pas globalement quand ils arrivent.
02:13 Parce que c'est Lyon.
02:15 Et après, vous posez la question de la cohérence.
02:17 Alors la cohérence, déjà, vous les voyez, la valeur de l'effectif, et après sur le terrain, ça ne fonctionne pas.
02:21 Et le problème de Lyon aujourd'hui, c'est que dimanche, on sera arrivé quasiment au quart du championnat.
02:26 On n'est plus à deux journées, là c'est le quart du championnat.
02:29 Alors, je ne condamnerai toujours pas Lyon parce que je pense qu'il est plus difficile de remonter d'une situation,
02:37 une mauvaise situation, quand on arrive au milieu du championnat.
02:40 C'est-à-dire quand ça commence à se gâter à ce moment-là, là, la spirale n'est pas bonne.
02:44 Là, il reste quand même du temps et après tout, ils ont le temps de prendre conscience.
02:47 Mais le problème de cette prise de conscience, je n'arrive pas trop bien.
02:51 Alors, on a vu Tolisso avec ses larmes, mais le problème, c'est que Tolisso, il est à la rue totalement.
02:55 Il est autant victime que coupable de ce qui se passe, en fait.
02:58 La meilleure chose pour Tolisso, ce serait d'aller sur le banc.
03:01 Parce que là, ça ne va pas. Mais pour mettre qui à la place, c'est ça le problème.
03:04 Et le problème de la cohérence aujourd'hui, c'est à tous les étages qu'il y a un problème.
03:08 C'est-à-dire qu'on parle du terrain, mais on ne peut même pas dire qu'en dehors du terrain, ça va mieux.
03:14 On voit qu'un investisseur veut déjà retirer ses billes.
03:18 L'interview d'Embelle pour Foot Mercato, je crois que c'est la semaine dernière, a été un peu violente.
03:24 Mais elle avait le mérite de dire les choses.
03:26 Qui est le capitaine du navire ? Où est-il ?
03:29 Là, le seul qui est à peu près sinon audible, au moins qu'on entend, c'est John Textor.
03:34 Et là, sa meilleure manière de "motiver" ses troupes, c'est de dire "attention Mercato, il y aura des nouveaux joueurs".
03:42 Super. Si tu as des nouveaux joueurs, qu'est-ce qu'on fait ? On va lâcher là.
03:47 Là, il n'y a rien qui va. Et autant, on avait vu l'OL baisser de standing depuis 10 ans, en fur et en mesure.
03:55 Mais là, ce n'est plus une baisse de standing, c'est le précipice et le gouffre.
04:00 C'est vrai qu'il va falloir, la KZ, c'est peut-être le seul qui a tenu son rang vraiment l'an dernier,
04:08 et même qui a été au-delà des espoirs, parce qu'il a énormément marqué,
04:12 il va falloir être très très fort, avoir les épaules très très larges pour tenir bon et espérer un maintien.
04:18 On arrive en fait à l'arrivée d'une séquence de 3-4 ans où, sportivement, il y a eu des choix très questionnables.
04:25 On va parler de l'homme qui est encore à l'écran, Tolisso avec son contrat XXL.
04:30 Mais Tolisso aujourd'hui est un joueur qui aurait besoin de jouer Sentinelle,
04:33 enfin plutôt Regista dans une équipe qui a le ballon et qui domine son adversaire.
04:38 Or, Lyon prône un jeu avec de l'intensité, et il joue au relayer dans cette équipe-là.
04:45 C'est contre-nature, ça ne va pas. C'est pour ça que je disais qu'il est à la fois victime et coupable de tout ça.
04:51 Il sait qu'il n'est pas au niveau, mais il est victime du choix qui a été fait.
04:55 Cacré à ses côtés, il essaie de compenser, mais il court un petit peu partout, du coup on le voit un peu nulle part.
05:00 Lacazette, les ballons exploitables par match, ils se comptent vraiment sur les doigts d'une main.
05:06 Donc vous avez ces cadres en fight qui font déjà que votre effectif chute.
05:10 Vous avez ensuite des jeunes pouces qu'on met au feu.
05:13 Je pense à des Le Penant, je pense à des Alvero, des mecs qui sont censés être là pour compléter l'effectif,
05:18 même à Koumbédi, qui sont censés être là pour compléter l'effectif,
05:21 qu'on fait jouer de temps en temps quand il faut faire souffler un cadre,
05:24 mais qui arrivent avec une équipe déjà en place, qui tourne bien.
05:27 Là, ils sont titulaires indiscutables. Koumbédi, il a 18 ans, je crois.
05:32 Il n'a pas du tout la maturité suffisante aujourd'hui pour être un titulaire indiscutable à l'Olympique lyonnais.
05:39 Et puis vous avez des erreurs de casting qui sont encore là, des cadets ouérés, etc.
05:43 Parce qu'on a eu du mal à les vendre, parce qu'on ne sait plus trop quoi en faire.
05:47 Et vous ajoutez à ça, pour compléter le tableau, des recrues qui presque instantanément perdent leur magie.
05:53 On avait déjà vécu ça avec Fèvre les mois passés.
05:57 Là, si vous regardez les entrées de Baldé, qui est un bon joueur de Ligue 1,
06:01 a priori, sur le papier, quand on se dit "Baldé vient faire le complément de la casette",
06:04 on ne se dit pas "c'est une mauvaise idée".
06:06 Ça acte déjà le déclassement de l'Olympique lyonnais, mais why not ?
06:09 Ces entrées sont cataclysmiques. Il y a quelque chose qui tourne par ronds, de toute façon.
06:13 D'ailleurs, Fabio Grosso l'a constaté assez facilement dès son arrivée.
06:18 On arrive vraiment à une situation où Lyon ressemble davantage à une équipe
06:25 qui terminera dans la deuxième partie de tableau de Ligue 1,
06:28 plutôt qu'une équipe qui va jouer les places européennes.
06:31 !