• l’année dernière

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 C'est un club inclusif LGBT.
00:02 Tout le monde est bienvenu, quel que soit son orientation sexuelle, son identité de genre.
00:06 J'ai jamais joué au rugby avant de ma vie.
00:08 Un sport qui est quand même très codé, viril, masculin, hétérosexuel.
00:15 On est là pour montrer qu'on peut être "pédé" comme on dit, et performer, gagner des matchs, gagner des tournois.
00:20 Moustachu pour Roubaix-Rébus !
00:27 On est en trottinant ! Bonjour à tous !
00:31 Bonjour !
00:33 Merci d'être arrivés à l'heure !
00:35 Les Coqfestifs, c'est un club inclusif LGBT,
00:37 ce qui veut dire que tout le monde est bienvenu, quel que soit son orientation sexuelle, son identité de genre.
00:42 A la base, les personnes qui ont créé le club étaient discriminées dans leurs clubs respectifs.
00:46 Du coup, ils ont voulu créer une espèce de "safe place" pour des joueurs de rugby et des joueuses de rugby,
00:50 qui n'étaient pas forcément à l'aise à aller dans des clubs traditionnels et hétéronormés.
00:53 On va reprendre les trucs de base, déjà je rappelle que le rugby, on n'a pas de bijoux sur soi.
00:59 Tout ce qui est boucle d'oreille, piercing, où qu'il soit, sont interdits.
01:03 Si vous avez un piercing au téton et que vous voulez l'arracher, c'est votre problème.
01:07 On en est à notre 17ème saison, on est partenaire de la Fédération Française de Rugby, de la Ligue Nationale de Rugby.
01:12 Pour cette année, on a recruté à peu près 101 joueurs.
01:14 Ça va de tous les niveaux, de débutants à confirmés, à intermédiaires.
01:17 Beaucoup de gens qui ont fait du rugby dans leur jeunesse,
01:19 et qui, au moment où ils ont découvert leur orientation sexuelle, ont arrêté d'aller dans leur club référent.
01:24 Et qui aujourd'hui, grâce aux bouches à oreilles et à l'exposition que les coqs festifs peuvent avoir,
01:29 ils se sont rendu compte qu'il y avait des clubs comme ça qui existaient, et ils viennent, c'est cool.
01:33 Au programme aujourd'hui, un petit peu de cardio.
01:36 Allez messieurs, c'est les premiers appuis qui comptent !
01:39 De la passe avant, après contact.
01:42 Du plaquage.
01:45 Go !
01:48 Allez, viens !
01:49 Ah, c'est bien Charlotte !
01:52 Du ruck, et du jeu dans le dos.
01:55 C'est pas ce que vous croyez.
01:57 C'est ce qu'on appelle du rugby moderne.
01:59 Je m'appelle Inès, je suis une femme trans,
02:02 et je joue au rugby chez les coqs festifs depuis maintenant, ça fait ma troisième année.
02:06 Je n'ai jamais joué au rugby avant de ma vie,
02:12 parce que, en grandissant, je me suis toujours dit que ce n'était pas un sport pour moi.
02:16 Un sport qui est quand même très codé, viril, masculin, hétérosexuel.
02:21 En fait, je sentais que c'était un environnement qui m'aurait été hostile,
02:25 et c'est vrai que ça ne coulait pas de source, en tout cas.
02:29 En tout cas, jusqu'à ce que je découvre les coqs festifs.
02:31 Alors, on se baisse, on met l'épaule, on en serre, et ensuite, on pousse pour le faire tomber.
02:41 J'ai trouvé une deuxième famille, une équipe qui me soutient.
02:46 Non seulement acceptée et tolérée, mais vraiment soutenue, encouragée, poussée,
02:52 vraiment poussée à me dépasser, poussée à progresser.
02:55 Et c'est vrai que les entraînements chez les coqs, ça fait partie de mon équilibre de vie.
02:59 À l'heure actuelle, je n'envisage même pas de m'en passer.
03:02 Vous me faites deux groupes, moitié-moitié, un de ce côté, un de ce côté.
03:05 Je m'en fous des niveaux, je m'en fous des avants, des trois quarts.
03:07 Je m'en fous des avants, des trois quarts.
03:08 Si ces clubs existent, c'est pour une bonne raison.
03:17 Et aujourd'hui, force est de constater que dans beaucoup de clubs, on n'a pas ces ouvertures d'esprit.
03:23 Quand on arrive en tournoi, les coqs festifs, ça nous arrive des fois d'entendre sur le terrain,
03:27 "Allez, on ne va pas perdre contre des PD, ressuscissez-vous."
03:29 Et au final, on se rend bien compte qu'au bout de 80 minutes de match,
03:32 qu'on soit PD ou qu'on ne soit pas PD, il y a les mêmes impacts, il y a les mêmes gestes techniques.
03:35 Et derrière, on gagne, on perd, on s'en fiche.
03:37 C'est la beauté du jeu.
03:38 C'est surtout cette homophobie-là qu'on ressent au quotidien quand on joue au rugby.
03:41 Je me dis, mais je ne devrais pas le dire, je suis hétéro,
03:44 et je me sens beaucoup plus en confiance aujourd'hui dans ces clubs-là,
03:48 dans le fait d'exister moi-même et dans toute ma complexité sur un terrain de rugby,
03:52 que ce que j'ai été dans des clubs classiques.
03:53 Au fur et à mesure de l'existence du club, des tournois qu'on fait,
03:56 les gens se rendent compte en face qu'on est une équipe comme les autres.
03:59 On se bat sur le terrain, on se bat sur la troisième mi-temps aussi.
04:02 Généralement, on la gagne.
04:03 Et voilà, ça reste positif.
04:05 Être un club inclusif, ça a les mêmes valeurs que dans le rugby.
04:09 Le rugby, c'est la solidarité, c'est l'entraide, c'est la bienveillance entre les joueurs.
04:15 Et ça, on le retrouve dans un club inclusif.
04:17 Et c'est juste le prolongement des valeurs du rugby.
04:20 Finalement, ça, ça devrait être la normalité dans tous les clubs de rugby,
04:23 mais aussi dans tous les autres sports.
04:26 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:30

Recommandations