• il y a 15 heures
"Je faisais des siennes à ma mère pour ne pas rendre les DVD que je louais" : Le Big S aka SCH est dans le Video Club à l'occasion de la sortie du dernier album de sa trilogie : JVLIVS.

Le rappeur revient sur son amour pour les films et séries en passant par les réalisateurs qui l'ont marqué et les oeuvres qui l'ont inspiré tout au long de sa carrière musicale.

De la France à l'Asie, de l'Asie à l'Amérique, SCH nous fait voyager et c'est à voir en intégralité sur notre chaîne YouTube.
Son album JVLIVS III : AD FINEM, est dispo partout !

Merci à Pluto TV de soutenir cet épisode de Video Club 🤝
Transcription
00:00Ça, ça m'a énormément inspiré sur Julius
00:02parce que c'est les mecs en borsalino,
00:03c'est les mecs avec des mitraillettes à camembert,
00:05c'est l'histoire des gangsters, quoi.
00:07Donc là, on rigole pas,
00:08c'est très très sérieux, les tontons flingueurs.
00:10Putain que c'est bien écrit, le cinéma provençal.
00:13Force à vous les brothers.
00:14Tony, c'est un zgègue, c'est un zgègue.
00:16Il va chez Sosa et en fait, tellement que c'est un zgègue,
00:19il boit l'eau du rince-doigts.
00:24Sans ça, je suis pas là.
00:30.
00:52Hey, salut tout le monde !
00:53C'est moi le...
00:54Ah non, là on me voit pas.
00:55Je suis là,
00:56voilà, non, pas ici, là...
00:58Voilà, là, je suis là.
01:00Salut tout le monde, c'est moi, le DVD de Vidéoclub, c'est juste un petit message
01:04pour vous dire merci ! Merci de suivre depuis si longtemps ce programme qui nous a permis
01:09de recevoir les plus grands réalisateurs et réalisatrices pour parler cinéma en toute
01:14simplicité.
01:15Et pour nous permettre de faire vivre Vidéoclub encore plus longtemps, nous sommes accompagnés
01:19de Pluto TV pour cet épisode ! Pluto TV, c'est la plateforme gratuite de streaming
01:24qui regorge de classiques déjà cultes !
01:27Merci à eux, merci à vous, et bon visionnage ! Allez, je rentre dans mon rayon moi !
01:32Voilà, je suis bien là ! Un peu serré, mais bon...
01:36Non mais ça va, ça va !
01:38Bienvenue le S ! Merci !
01:40Donc on est chez JM Vidéos qui est l'un des deux derniers Vidéoclub de Paris.
01:43Ok.
01:44C'est un endroit un peu magique comme tu peux le voir, il y a cinquante mille DVD.
01:46Il est de fou !
01:47Est-ce que le Vidéoclub c'est quelque chose qui a été, qui a nourri un peu ton amour
01:49du cinéma ? Est-ce que le DVD, la cassette, est-ce que c'est quelque chose qui a été
01:52important dans ton amour du cinéma au départ ?
01:54Je suis encore amoureux de l'objet, comme sur le disque, c'est quelque chose auquel
02:00j'attache beaucoup d'importance, et du coup ça me rappelle pas mal de souvenirs, parce
02:04que j'allais beaucoup dans les Vidéoclubs, et d'ailleurs je faisais des sketchs à ma
02:07mère pour jamais rendre les DVD que je louais, et du coup elle se retrouvait systématiquement
02:13emmerdée à cause de moi, mais ouais ça me rappelle des sacrés souvenirs, et là je
02:18crois que tu m'as dit qu'il y a peut-être cinquante mille films.
02:22Ouais.
02:23Waouh, il y a de quoi faire.
02:24Ben ça…
02:25Ouais, c'est quelque chose.
02:27Comment cet amour-là que t'as depuis que t'es petit, il a au final nourri ton art ?
02:31Je sais, au même titre que la vie, je pense qu'il y a plein de scènes, d'images dans
02:35les films qui m'ont inspiré, et je fais des musiques assez visuelles, j'aime écrire
02:40ma musique en me disant que l'auditeur les yeux fermés arrive à retranscrire ce que
02:45je dis comme une image concise, et donc du coup voilà pourquoi les films, et ouais,
02:50voilà, voilà pourquoi.
02:52Ben écoute, je te propose qu'on commence, il y a un premier film que tu voulais parler,
02:55et je te le dis, je suis très content parce que c'est un de mes réalisateurs préférés,
02:57on a parlé pas beaucoup de Takeshi Kitano, et t'as choisi Sonatine.
03:03J'ai choisi Sonatine, j'aurais pu aussi choisir Aniki mon frère,
03:08Violent Cop,
03:10Sur les films asiatiques, les émotions sont pas visibles de la même façon que nous en
03:17occident, ou sur les trucs très hollywoodiens et tout ça, et malgré tout il y a des émotions
03:24qui sont exceptionnelles, et c'est pour ça que j'aime beaucoup Takeshi Kitano, parce
03:29que il a cette façon de jouer qui est très froide et à la fois très expressive, et
03:36c'est un très bon réel.
03:39Ce qui est fou c'est qu'au départ c'est un humoriste, c'est un comique en fait Kitano.
03:42Après le mec il se dit, je pars en distrib, je fais tout, et ça je valide de ouf, et
03:49je recommande Sonatine, parce que c'est exceptionnel, si tu ne l'as pas vu, regarde-le.
03:53Ce film il se termine sur la mort de son personnage principal, et il se donne la mort, c'est
04:00un thème que j'ai retrouvé pas mal sur Obus 3.
04:02Quand j'aurai faim, je rêve, et je dis au revoir, à l'ennemi j'ai eu rêve, et
04:07je vois dans mon miroir.
04:08Ouais il y a ce truc de tuer ce gars que je vois dans le reflet du miroir, il est un peu
04:13pourchassé lui aussi par le spectre de ce qu'il est, et ouais c'est vrai qu'il y a
04:18une parallèle intéressante.
04:19Bingo, bingo !
04:22Je te propose qu'on avance un petit peu, si tu vas vers la droite, avant le cinéma
04:26français je t'ai montré qu'il y avait un rayon avec des séries, sur la gauche, avance,
04:32sur la droite, il y a des séries, tout ça c'est des séries, et je sais qu'il y en
04:36a une qui est chère, chère à mon cœur, très chère à mon cœur, mais il y en a
04:40des sérieuses, il y en a des très sérieuses aussi, mais celle-ci...
04:48C'est la porte d'entrée à beaucoup de choses pour ma vie musicale on va dire.
04:55Le goût du chiffre, le goût du risque, qu'est-ce qu'on aurait pas donné ?
04:59C'est pour moi un top série, dans le registre mafia etc, en fait j'ai vraiment été traumatisé
05:07par la saison 1, j'ai moins d'attachement sur la suite, mais je suis très très attaché
05:12à la saison 1, j'aime quand ça commence fort, quoi de mieux que Gomorrah pour commencer
05:16une saison avec un premier épisode où il se passe déjà énormément de choses, et
05:21je suis fan de Thierro.
05:22On le décrit comme quelqu'un qu'il faut pas kiffer, mais on lui fait tellement de
05:33misère qu'on arrive de son point de vue à comprendre ses choix et ses actes, et j'aime
05:40beaucoup Thierro, c'est mon gars Thierro.
05:43Et quand tu découvres la série, tu connaissais déjà le film de base ?
05:46C'est une adaptation différente, après le film de base il est intéressant, mais c'est
05:49moins long, on peut moins aller dans le détail, et plus dans le film, je trouve que c'est
05:55beaucoup plus juvénile, c'est interprété par des jeunes, c'est différent, mais y'a
06:01des scènes sexy.
06:02Y'a Piranha aussi que j'ai beaucoup aimé dans le registre italien, mais bon, c'est
06:08des films, pas des séries.
06:09Et du coup tu disais qu'il y avait d'autres séries ?
06:11Game of Thrones, Breaking Bad, Top 3 all time, après j'aime beaucoup Ozark, y'a beaucoup
06:28de choses que j'ai kiffé en série, après j'ai de plus en plus de mal à les suivre
06:33jusqu'à la fin, parce qu'on est tout le temps sur la route, et du coup reprendre
06:37une série qu'on a laissée à l'épisode 7, le mois d'après, c'est chiant quoi.
06:42Mais y'a pas un peu ce truc de justement quand t'es sur la route avec une bande de
06:46vas-y on se fait une saison entière dans la tournée ?
06:48Allez on rentre dans le vif du sujet, le problème de nos tourbus c'est qu'on a énormément
06:52de films en allemand, alors bon, dans l'absolu, d'origine allemande ça me dérange pas, mais
06:59j'ai que très peu de vocabulaire, et mes amis de mon équipe ne l'ont pas du tout,
07:04donc hélas on peut pas regarder nos séries chères à nos cœurs.
07:08Je propose qu'on avance un peu vers le classique hollywoodien, t'as voulu nous parler d'un
07:11western, pas n'importe lequel.
07:13Pas n'importe lequel, Touko, Clint Eastwood, Le Bon, la Brute et le Truant.
07:20Dans la vie, y'a deux catégories de mecs, y'a celui qui a l'arme et celui qui creuse,
07:36et toi, tu creuses, c'est les classiques que je survolais avec mon père, qui étaient
07:42très western, j'aurais pu en citer plein d'autres, une fois dans l'ouest, autant
07:52emporte le vent aussi que j'aime beaucoup, Clark Gable, Olivia de Havilland, c'est sexy,
07:58mais Le Bon, la Brute et le Truant, y'a quelque chose d'intéressant dans les western, c'est
08:02qu'avant, y'avait pas les coups de prod d'aujourd'hui, ce qui fait qu'un plan peut durer littéralement
08:0625 secondes et ça dérange personne, genre le train qui arrive en gare, tu le vois arriver
08:13de la ville où il arrive, mais y'a pas de cut, tout va bien, et j'aimais ce truc d'aller
08:18prendre le temps, donc c'est des films qui sont très longs, sur lesquels on peut enlever
08:23peut-être une demi-heure de rush, parce qu'ils servent à rien, mais c'est tellement Chyra
08:28que j'adore ça. Y'a un truc de la musique aussi non ? Y'a un truc de la musique évidemment,
08:34bon après je pense que tout le monde la connait ou l'a déjà entendu, cette fameuse, je crois
08:39que c'est un harmonica, et puis ouais, Lee Van Cleef, et c'est des films qui ont des
08:46dialogues incroyables, et ça se perd dans le cinéma d'aujourd'hui, on a plus de fond,
08:53mais on va arriver davantage sur le vrai fond. Avec le cinéma français là ? Avec le cinéma
08:58français, et oui. C'est là-bas ? Ouais. Hé hé, on y va, là y'a beaucoup de choses.
09:04Par quoi tu veux commencer ? Je sais pas par quoi je dois commencer, là je vois Chouf.
09:08C'est un film marseillais, Festival de Cannes, je trouve qu'il est très fidèle à la ville,
09:18à ce qui s'y passe aussi, malheureusement aussi. Coffre dedans est juste brillant,
09:24je trouve qu'il a un jeu très juste. Karim Dridi, franchement j'aime, j'aime l'écriture du film,
09:30j'aime comment il est tourné, comment il est réalisé, et puis on parle de faits, de sociétés
09:38qui existent vraiment quoi, donc c'est un très bon film, je le recommande, Chouf. Et Coffre,
09:45change champion brother. Les gens oublient un peu que Coffre il est aussi acteur. Coffre,
09:50pour moi, il est aussi juste en acteur qu'en musique, et même, j'irai plus loin, moi je
09:56préfère carrément le, même si j'aime beaucoup sa musique, attention, mais je préfère carrément
10:01le voir sur des films, parce que je trouve qu'il est vraiment vraiment très juste, il est brillant,
10:05et c'est fort, parce que c'est un métier, et c'est pas évident. Ensuite, eh oui, alors ça,
10:16c'est le champion d'aubagne. Marcel Pagnol, on parlait de fond, pour moi, Manon des sources,
10:28c'est des textes qui ont un fond exceptionnel. La morale est incroyable, j'aurais pu en citer plein,
10:39là c'est Jean de Flaurette, la deuxième partie, mais la fille du puissacier, le château de ma
10:44mère, la gloire de mon père, c'est des films que j'ai beaucoup regardé avec ma maman, et c'est
10:48des films qui éduquent, je trouve que c'est des films qui éduquent sur pas mal de valeurs,
10:52sur l'amour aussi, et putain que c'est bien écrit, c'est génial, le cinéma provençal.
11:01Les vedettes, les bouseux de Poitiers, je crois qu'ils seront pris eux, jamais de la vie,
11:07mais on vous entend là, ah ouais, parce qu'ils nous entendrent, tourne au futuroscope et ferme
11:11ta gueule. J'ai pas envie de passer pour un inculte, et en plus j'apprécie énormément ces
11:17deux charmants personnages qui ont adapté SCH au Palmashow, il faut que je le regarde, je suis
11:24désolé les brosers, je vais le regarder, comme je l'avais précédemment dit, c'est les nouveaux nuls
11:28en fait, et j'aime beaucoup leur humour, c'est hyper bienveillant, c'est hyper bien fait, on voit
11:34que les mecs quand ils s'impliquent à parodier quelque chose, à jouer quelque chose, et ça fait
11:39plaisir quoi, dès jusqu'au bout de schiste, on aime ça. Et toi être parodiste, tu l'as vécu comment,
11:44en vrai, la première fois que tu as vu la parodie, est-ce qu'il y a un côté que c'est un peu cool,
11:47en même temps c'est un peu vexant ? Vexant pas du tout, moi je suis bon client, je trouve qu'il y a
11:50des formes de parodies qui peuvent être un peu frustrantes pour l'ego, parce que la personne ne
11:57le fait pas avec une entière bienveillance, mais le Palmashow en l'occurrence sont vraiment
12:02vraiment bienveillants, et quand c'est fait de cette manière là, j'apprécie, je peux que
12:07appréciez, c'est génial, force à vous les brosers. Là on a un classique marseillais, on va en avoir un
12:19autre, comme un émeu, Akenaton déjà, Freeman, Chitoff aussi avec avec son golf cab,
12:38moi j'en veux un peu à cette génération de grands qui m'ont fait rêver de tout ce matériel dont
12:44je rêvais, les yeux brillants en les regardant, les lunettes carter bois, les voitures brillantes,
12:50c'est un peu grâce à eux aussi que j'ai voulu me sortir d'une certaine condition, et à la fois
12:56je leur en veux un peu parce qu'ils m'ont fait faire des conneries, mais quand même c'est un
13:00film exceptionnel et ça représente bien, je pense, la vie du panier dans les années 2000, et c'est
13:07très fidèle à la ville. Tu te souviens comment tu as vécu le film, la première fois que tu l'as vu,
13:13de te dire, putain mais Akenaton, normalement il fait pas des films là, il réalise en plus de jouer,
13:18et le côté on peut tout faire en fait. En fait à cette époque où je l'ai vu, je réalisais pas que
13:24c'était juste énorme, on parle de Akenaton, d'Hayam, qui réalisait un film, et le film est un gros
13:31film pour moi, mais je réalisais pas encore l'ampleur du truc, et c'est vrai qu'aujourd'hui je me dis
13:37qu'ils ont été quand même vraiment précurseurs de plein de choses sur beaucoup de tableaux, et je
13:44respecte énormément Hayam, et notamment Chill, avec qui je m'entends bien, j'ai des discussions, et j'ai
13:50eu des discussions super intéressantes avec lui, c'est quelqu'un de très enrichissant, et ça
13:54m'étonne même pas finalement aujourd'hui qu'il ait été à l'origine de ça. Qu'est-ce que nous avons,
14:00qu'est-ce que nous avons, nous avons, je sais pas par lequel commencer, parce que les deux sont
14:04totalement différents, mais ce sont des grands films, je vais commencer par Kim Shapiro, Dog Pound,
14:11Univers carcéral pour mineurs en Angleterre, si je ne me trompe pas, j'ai pas envie de dire de
14:20bêtises, c'est un film exceptionnel, je le recommande vraiment, le jeu des jeunes qui ont
14:25été castés pour ce film est exceptionnel, pour moi c'est le top Kim Shapiro, c'est triste,
14:32à la fois violent, et c'est révélateur de pas mal de faits de société encore une fois, et c'est
14:37aussi quelque part ce truc de l'inévitable, je trouve, quand je regarde des films comme ça,
14:45et il y a une dramaturgie dedans à laquelle je suis attaché. Kim Shapiro, il fait partie du
14:52collectif Court Rajmet, Line c'est un film qui est énormément cité, comme étant un film qui a
14:56mis le projecteur sur des banlieues qu'on n'avait pas l'habitude de voir au cinéma.
15:00Mais c'est des banlieues parisiennes, quand on vient de Marseille, est-ce qu'on s'identifie
15:11quand même à un film comme cela, ou est-ce que ça manque justement de représentation parce que
15:15c'est un peu différent ? En fait on a moins de films à Marseille qui représentent tout cet
15:19univers de la banlieue, on en a plus aujourd'hui, parce que Marseille se rend plus attractive qu'avant
15:24en termes d'histoire, d'actualité, et je pense qu'aujourd'hui ça attire plus de réals. La
15:32lumière est super belle aussi chez nous, donc en termes de colorimétrie c'est intéressant,
15:38il y a des beaux plans à faire, esthétiques, tout ça. Mais je me reconnaissais quand même
15:42dans les films comme Line, il ne s'agit pas d'appartenance géographique, c'est des faits
15:46qu'on vit dans tous les quartiers, dans toutes les banlieues, c'est un petit peu le même symbole
15:50chez nous. On est petit, on veut aller en ville, on veut niquer la ville, et c'est un peu ça qu'on
15:56ressent dans ces films-là, et ça se parle, ça n'a pas de frontières. Les collègues. Alors là,
16:03là on met les deux pieds dans le plat. Les collègues. Bon alors déjà je fais un appel,
16:13je fais un appel d'offres. Si quelqu'un veut faire le deux, j'en suis. Voilà,
16:21s'il faut l'écriture, la réa, même la prod, j'en suis. Moi je veux faire le deux. Les collègues,
16:28en fait c'est l'histoire d'un petit club marseillais de quartier qui va se faire détruire
16:35pour mettre une piscine à la place, et l'histoire c'est que le fils du président du club, avec sa
16:43petite équipe de bras cassés, vont essayer de remporter la mondialette. C'est pas une question
16:48d'argent cette mondialette, c'est de l'honneur d'un homme qu'il s'agit. Pour sortir le club de la
16:54contrainte je pense financière qu'il subit et qu'il va devoir laisser ça pour faire une piscine. Et
17:01ce qui est marrant, c'est que ça me fait penser à plein de moments que j'ai vécu jeune, quand je
17:08voyais des plus grands que moi jouer au ballon, et que c'était pas ça du tout. On n'avait pas des
17:14attaquants de pointe fulgurants. Et il est très très très marrant, je pense à Igor, le gardien.
17:22Ça a été tourné pendant la coupe du monde 98, ça je viens de le relire carrément, je ne savais
17:28plus. Et c'est une sacrée comédie. Bosso, Cantona, Joël. C'est un classique shit pour moi. Et
17:34franchement j'invite beaucoup de monde à le regarder parce que les collègues à Marseille,
17:39c'est quand même le B.A.B. Merde. Qu'avons-nous ? Ni pour ni contre, bien au contraire.
17:47Marie-Gilaine Vincent Elbaz, c'est un film que j'ai vu récemment en fait, que je connaissais pas,
17:53et qui s'est très vite rangé dans mon cœur à la hauteur de films comme La mentale, Raï,
18:00merci Mousse Parache, merci Brother de m'avoir fait découvrir ce film. Comment dire,
18:05il y a un truc un peu satirique dans ce film, c'est dans le même registre qu'un autre que
18:11je vous présenterai. Il y a une réelle identité à la façon de jouer, à la façon dont c'est filmé.
18:18Je conseille vraiment vraiment vraiment, c'est du niveau La mentale pour moi, c'est très sérieux.
18:23Ni pour ni contre, bien au contraire. C'est cool parce que c'est pas le plus connu des
18:26clapiches en plus. Ça serait trop facile de survoler les films que tout le monde connaît.
18:32On les connaît quoi. Que celui-là, je me dis, il y a peut-être quelque chose à aller chercher et
18:38il y a peut-être de quoi enrichir les férus de ce genre de films. Très bien. Génial. Ensuite,
18:45et bien voilà, pour être en adéquation avec ce que je dis, on a ici Doberman.
18:56Vincent Cassel, sa meilleure version pour moi.
19:07Une de ses meilleures versions parce qu'il a trop de visage Vincent Cassel. Il a une tête de camé.
19:11Je trouve que Doberman a aussi ce truc très humour noir, satirique, étrange, dérangeant parfois. Et
19:19c'est gôtesque parce que c'est des films qu'on peut apparenter à des films à la fois quartier,
19:27mafia. Et en même temps, il y a une folie dedans qu'on trouve dans des films comme, je sais pas,
19:33You're a suspect. Je trouve qu'il y a un truc très, très hollywoodien dans ces films. Mais
19:41avec la French touch. Et j'aime beaucoup ça. Malgré les effets spéciaux qui ont un peu vieilli.
19:50Les effets spéciaux, ça vieillit. Après, il faut savoir vivre avec son temps et accepter
19:54qu'avant, on était moins bon. Il y a une scène aussi que j'aime beaucoup, qui est extra violente,
19:59mais qui, à la fois, est dérangeante. Et je sais pas, c'est la scène du curé avec le motard.
20:07Je laisse les gens qui regarderont me donner leur retour dans un autre registre. Bac Nord.
20:19C'est un film à polémique, je trouve. Il y a les gens qui sont au cœur de Marseille. Les jeunes
20:29de ma génération qui peuvent considérer que l'histoire est très, très axée dans un sens
20:35qui n'est pas celui réel. Je me range quand même pas mal de cet avis, même si malgré tout,
20:42c'est bien tourné, c'est bien réalisé. Les répliques sont bonnes. C'est Gilles Lelouch,
20:47c'est fort. Mais d'un point de vue scénar et réalité, je suis pas d'accord avec. Je suis pas
20:54d'accord avec, c'est pas la vraie histoire. Parce qu'à la fin de ce film, on se dit mais en fait,
20:59les pauvres, en parlant des keufs, alors que ces keufs là, ils ont fait des dingueries vraiment
21:04à Marseille. Et je trouve que c'est dommage parce que c'est pas stick to the reality. Mais bon,
21:10ça reste un film qui a fait son bruit. Et là, Audiard. Donc là, on rigole pas. C'est très,
21:19très sérieux. Les tontons flingueurs. L'inventura. En fait, tu peux pas parler de cinéma, de fond,
21:31de forme, de dialogue sans l'inventura. C'est des films très bien écrits. C'est les voyous
21:36à l'ancienne. C'est genre les boeufs carottes. On est en plein dedans. Et moi,
21:41j'aime beaucoup ces films pour la manière qu'ils avaient d'amener des intrigues et d'amener les
21:47dénouements dans les dialogues. C'était incroyable. Et d'ailleurs, je vais me le regarder. Je me suis
21:52auto-hypé. Un film très cher à mon cœur. Francis Weber, le djinn et deux cons. Vous ne connaissez
22:01peut être pas le principe. Chaque invité amène un con. Christine, je t'en prie. Je suis un peu
22:05frustré, même s'il existe encore de bonnes comédies, mais je suis un peu frustré de voir
22:09vieillir la comédie française. Quand je regarde des films comme le Djinn et deux cons ou le Paris.
22:14Je fume un paquet au grand maximum, un paquet et demi par jour. C'est beaucoup. On fume à peine
22:19un paquet. C'est déjà trop. Surtout, c'est pareil. Les bronzés. Pays merveilleux.
22:27Je trouve que c'est hyper marrant, c'est hyper fin dans l'humour et on perd ça énormément
22:39aujourd'hui en France, dans les dialogues, dans les scénarios. Je trouve qu'on est dans un truc
22:44très bêta, très bête, très pipi caca finalement. Et moi, j'ai énormément de mal avec ça quand j'ai
22:55grandi avec le Djinn et deux cons et des films où l'humour a vraiment une place intelligente dans
23:01le propos. Thierry Lhermitte, Jacques Villeret, P.A. Sonâme. La tour Eiffel, entièrement faite
23:08avec des allumettes, 346 422 exactement. Marlène, sa sœur, elle n'a pas de prénom, mais si,
23:13juste le blanc, il s'appelle Juste. C'est juste. C'est exceptionnel. Je suis très attaché à ce
23:22film. Je fais un gros bisou à ma sœur avec qui j'ai dû le regarder peut-être une centaine de fois.
23:27Quand on parle de comédie française des années 90, on a tendance à faire une opposition entre
23:30les nuls et les inconnus. Toi, tu te ranges où? Franchement, je ne peux pas me ranger. Inévitablement,
23:37je peux dire que j'ai quand même un penchant pour les inconnus parce qu'il y a un truc un peu bof
23:44que j'aime bien. Mais il y avait du fond. Et aujourd'hui, on n'arrive plus à jouer du bof
23:52et mettre du fond. Et ça, ça me casse les couilles. Allons-y. Je t'ai fait une petite pile. On a
24:01regardé les films que tu cites le plus souvent dans tes paroles. Oui, les films qui sortent le
24:05plus. Ça, c'est pour tous les 90. Génération Action Man. Forcément, Robocop. Le parrain. Il y a
24:16les trois. Il y a les trois. Il y a les trois. On peut dire que dans le 3, on se fait un peu chier.
24:22Mais on se fait chier en fait dans le 3. Est-ce que ça t'a inspiré sur la saga Jules? Ça m'a
24:29énormément inspiré. En fait, je crois que c'est Marlon Brando qui m'a inspiré. C'est exceptionnel.
24:47Le parrain, c'est exceptionnel. Scarface, un toxico qui a cru que le monde était à lui. Et je trouve
24:52que la morale est belle malgré tout parce que tous les toxico de son genre finiront de la même
24:57façon. Et c'est une belle morale en vrai. Il y en a qui l'ont pris à l'envers, qui ont cru qu'on
25:02pouvait se sortir de ça. Mais en fait, on oublie trop souvent de se dire qu'en fait, Tony, c'est
25:10un zgueg. C'est un zgueg. Il va chez Sosa et en fait, tellement que c'est un zgueg, il boit l'eau
25:16du rince-doigts. Les Affranchis. Rien que le casting, Harry Liotta, Denis Roge, Joe Pesci. Des anti-héros
25:26qu'on adore. Je recommande encore une fois pour le fond. Je recommande aussi Les Sopranos dans
25:30le même registre, un peu plus marrant. Je trouve Les Sopranos très marrant et je le trouve beaucoup
25:46plus proche de la réalité. En fait, c'est des gens que tu peux croiser. Et parce que eux,
25:52ils sont quand même assez mystiques. Et Les Sopranos, c'est ça, mais en tous les jours.
25:59Et j'aime beaucoup Matrix. Moi, je pardonne le dernier volet parce que je suis un vrai fan,
26:07mais je suis amoureux du 1 et du Reload. Et Morpheus. Morpheus. Trinity. Niobé.
26:23Non, mais c'est exceptionnel. Exceptionnel. Et Kenio Reeves, qui est juste un god. La Cité de Dieu.
26:31Bouscapès et Pequeño, c'est la vie de la faveur. C'est vraiment violent au début et on voit vraiment
26:39les rapports de force qu'ils ont historiquement avec la police. Chez nous, c'est un conte de fées
26:44par rapport à là-bas, il y a 50 ans. Ah, ok. Donc là, c'est intéressant.
26:53J'avais rejoué dans un clip de Deo Favente, je crois. La scène où il torture un gars avec une
27:02nonchalance et une élégance exceptionnelle. Tarantino, de toute façon, ça marche bien.
27:12Un coup de fusil, le mec part à 10 mètres. Le voyage de Chihiro. C'est lourd, le voyage de Chihiro.
27:21Et ça m'a inspiré beaucoup sur John Lennon et mes premières ébauches. Blow, Cover d'Asset.
27:28Moi, j'ai une scène à laquelle je penserais toujours, c'est quand Georges dit à son père
27:36« Papa, je suis bon en ça et tout ça ». Et son père, en fait, il regarde avec une certaine
27:43tristesse et il lui dit « Mais mon fils aurait été bon en tout ». C'est un mec qui est juste hyper
27:48smart, hyper intelligent, qui va suivre un mauvais chemin, mais qui va briller dans ce chemin-là,
27:52mais qui ne va pas le mener dans les meilleures conditions. Et c'est un très, très beau film Blow,
27:57je le recommande. Johnny Depp, exceptionnel. V pour Vendetta, classique de ouf.
28:07Qui est l'homme derrière ce masque ? On sent le spectre de Matrix dans la réale. C'est très chaud,
28:13très, très chaud. Je me suis nourri énormément de tous ces films. T'as visé très, très juste.
28:19Il y en a d'autres, mais on pourrait en parler pendant des heures. C'est le problème. Et je n'ai
28:26pas des heures. Je te propose qu'on aille dans le rayon américain pour terminer. Je te suis. Va-toi
28:30d'abord au fond. On part du fond pour revenir. C'est parti. Là, on est dans ma jeunesse. Je crois
28:39que c'est le film que j'ai regardé le plus de toute ma vie. Rasta Rocket. Balance Man,
28:49Cadence Man, Sanca, t'es mort ? Oui, c'est mon classique de quand je suis petit. J'adore le
28:55casting. J'adore leur jeu. C'est des mecs qui font de la course à pied dans la savane à plus 50
29:05degrés, qui se retrouvent sur des bobsleigh à moins 40 et qui s'en sortent. Et l'histoire est
29:12belle. Et c'est super marrant et à la fois très attachant. Jamaica Forever. Ouais, OK, on est dans
29:24un tout autre registre. Public en mise. Ça, ça m'a énormément inspiré sur Julius parce que c'est
29:34les mecs en Borsalino. C'est les mecs avec des mitraillettes à camembert. C'est le crime
29:38organisé d'il y a 100 ans. C'est l'histoire des gangsters. C'est très, très bien réalisé et il y
29:44a beaucoup d'adrénaline durant tout le film. Et les scènes sont incroyables. Il y a beaucoup de
29:48plans fixes où il se passe des grosses scènes d'action dans des décors très hollywoodiens,
29:54des rues vides. C'est très, très chaud. J'aime beaucoup. Michael Mann.
30:09Allons pour The Game. C'est un mec à qui on offre un cadeau d'anniversaire très particulier.
30:20Et je remercie Nené parce que c'est Nené qui m'a fait découvrir ce film. C'est un film un peu
30:28psychologique. De toute façon, voilà, Seven, Fight Club, c'est même pas étonnant en vrai. Je
30:32recommande énormément The Game et Michael Douglas est exceptionnel. Un autre registre qu'on n'a pas
30:37encore... Non, c'est vrai qu'on n'a pas encore parlé de film de guerre. On n'a pas encore parlé de
30:40film de guerre. La guerre vue par Kubrick. Full Metal Jacket. C'est l'histoire des jeunes
30:50qu'on envoie au feu. Je trouve que ça vieillit très bien. On sent dans le grain que ça a un
30:57petit paquet d'années maintenant. Dans un même registre, Platoon, ça marche aussi. Et c'est
31:02bien joué. C'est très, très bien joué. Je ne me rappelle plus le nom de leur adjudant.
31:08Il leur fait la misère. Il est impressionnant. C'est une leçon de cinéma.
31:20Exactement.
31:24Tu parlais d'Al Pacino tout à l'heure, mais j'en ai mis un autre, mais c'était parce que je voulais
31:27qu'on parle de sa VF.
31:29Ouais, 64 condamnations consécutives. Voilà qui en impose.
31:35Notre ami José Luchoni perd son âme. Ça me chagrine un peu de parler de sa VF parce qu'elle nous a
31:43quittés il y a deux ans maintenant.
31:46Avec qui tu as eu la chance de travailler, non?
31:49Tout à fait. On a travaillé, on a fait la voix off de Julius.
31:53Je l'ai vu naître, ce petit. Les cris de sa pauvre mère ne faisaient qu'annoncer l'arrivée du
31:59déluge. Cette voix qui m'a traumatisé en vrai. Donc, on avait jugé que c'était super important de
32:05ramener José et que les gens allaient directement identifier la voix, chose qui a marché. Et voilà,
32:11je pense que pour le cinéma français, pour l'adaptation VF du cinéma, ça reste une des doublures
32:19les plus iconiques. Je pense avec celle de Morgan Freeman aussi, qui reste, qui a changé
32:24aujourd'hui, je crois, à mon grand regret, mais c'est des doublures iconiques. Je suis plus Tim, je
32:31regarde les films en VO, mais quand il s'agit d'Al Pacino, ça ne me dérange pas de regarder la VF.
32:37C'était génial. Et bon, après, le film aussi est incroyable. Ça reflète beaucoup, en vrai, le côté
32:46sournois qu'il y a dans le métier d'avocat quand tu défends l'indéfendable. Et je trouve que,
32:52malgré tout, pour un avocat, c'est là que se trouve le challenge. C'est tiraillant comme film,
33:00j'aime beaucoup. Sans ça, je ne suis pas là. Voilà, clairement, sans ça, je ne suis pas là.
33:14Clairement. Je me suis identifié au personnage de Rabbit. À l'époque où je l'ai vu, ça m'a
33:24traumatisé. Chaque instant est une chance à saisir. Puis après, voilà, la bande-son,
33:29Lose Yourself. Ce film, c'est la pépite des films hip-hop avec Get Rich Or Die Trying.
33:37Le film de Biggie, je suis un peu moins fan. Mais ça, ça reste la base, la pierre angulaire de tous
33:50ces films. Et c'est trop bien interprété. Kim Basinger, bon, voilà. Et oui, ça reste quand même
33:58les premières milfs que j'ai kiffées. Ouais. Merci Eminem, parce que tu nous as enrichi pour la
34:08culture. On n'a pas encore trop... Parce que là, tu en as cité trois, mais il y en a bien plus,
34:14des films biopics américains. On n'en a pas trop encore en France. Il y en a un ou deux,
34:18mais c'est rare encore. C'est vrai, on n'en a pas trop. Et pourtant, le public est prêt. Là,
34:22je suis content de M. Aznavour. C'est une bonne entrée en matière. Après, il y en a d'autres,
34:30mais ce n'est pas du niveau Hetmaïl. Aznavour, c'est différent. Je ne parle pas du tout d'Aznavour
34:36quand je dis ça. Dans le rap, j'aimerais en voir. J'espère qu'on en verra. T'aimerais voir qui,
34:41par exemple ? J'aurais bien aimé voir l'histoire d'Ayam, en vrai. C'est quand même des gens qui
34:47nous ont façonné. C'est à l'origine aussi de ce que nous sommes aujourd'hui. J'aurais bien aimé
34:52voir un biopic de Salif et plein d'autres. En vrai, ce serait dur de pouvoir citer tout le monde,
34:59mais on a tous des parcours qui sont tumultueux et qui se prêtent à en écrire des livres et des
35:07films. Donc, j'espère qu'un jour, on en verra plus. Mais il ne faut pas tuer non plus le biopic,
35:12parce que trop de biopics tuent le biopic. Et toute concurrence, après, c'est light. Peu,
35:20mais efficace, s'il vous plaît, si vous en faites. Et toi, tu te vois en avoir un ? Déjà,
35:25on aurait un bon long. On aurait un bon long métrage chargé d'histoires, plus folles les
35:32unes que les autres. Peut-être qu'un jour, on le fera, je ne sais pas. Après, quand tu as regardé
35:38Hetmaï, quand tu as regardé Fifty, tu te dis comment on va faire mieux. Il y a toujours leur
35:45spectre. Moi, quand je pense à un biopic, je pense à ces films-là. Il y a leur spectre qui est
35:49omniprésent. Donc, pour faire aussi bien, ça va être dur. Mais en termes d'histoire, franchement,
35:57je n'ai rien à leur envier. Tout va bien. On a pas mal d'histoires aussi sexy. Ça, c'est un film
36:03très, très cher à mon cœur. Avec Steve McQueen et Dustin Hoffman, ils ont fait le remake de ce
36:12film. En fait, pour tous les gens qui vont regarder Papillon, moi, je vous conseille d'abord de
36:21regarder le Steve McQueen, Dustin Hoffman. Ça, pour moi, c'est top 5 all time avec Les évadés,
36:27avec La ligne verte. C'est des films exceptionnels. C'était le film préféré de mon père. C'est
36:32l'histoire d'un mec qui est voué à finir sur une île et plus jamais en revenir. Et la volonté de
36:37s'en sortir, c'est le maître mot du film. Et c'est très triste, c'est très attachant, très prenant.
36:43Et c'est bien écrit. À l'époque où c'est tourné, on sent le grain du film. C'est vieux et tout ça,
36:50mais on l'oublie vite en regardant l'histoire. Et voilà Papillon, la marque des voleurs,
36:58exceptionnel. Je te propose qu'on termine par un tout dernier rayon. Quelles nouveautés? Je crois
37:05qu'il y avait un film qui t'a particulièrement marqué ces derniers mois, ces dernières semaines.
37:09Ouais, juste là, ici. Eh oui, je verrai toujours vos visages. Je suis là pour vous dire ce qui se
37:16passe pour les victimes quand vous commettez ce genre de choses. Pour que vous compreniez les
37:20dégâts que vous faites dans la vie des gens. Alors, tu vois ça quand tout à l'heure, je te dis
37:25le cinéma français, on a perdu le fond sur pas mal d'aspects. Et bien ça, ça vient et ça me dit
37:31ta gueule. Et c'est bien parce que moi, j'aime bien vivre des moments comme ça. Et ça faisait
37:36longtemps en fait que j'avais pas vu un film. Et pendant une semaine, je suis là à me dire putain,
37:43mais ce film, en fait, c'est trop. Et c'est vraiment, vraiment un très, très bon film.
37:47On confronte les agresseurs aux victimes et on se rend compte de plein de choses. Et il est
37:53vraiment touchant, le film. Il est très, très bien joué. De Laila Bekhti jusqu'à Adele. Et d'ailleurs,
37:58il y a un acteur aussi que j'avais repéré dans... Enfin, que j'avais repéré. Je suis pas réel.
38:02Mais en fait, il y a un acteur que j'avais découvert dans The Blaze, dans un clip de The Blaze.
38:07Dali Ben Salah. C'est possible. C'est Dali Ben Salah. Ouais. Et en fait, je connaissais pas. Mais je
38:18l'avais vu jouer dans The Blaze. Et je m'étais dit putain, mais ce mec, il est incroyable. Et le
38:23fait de l'avoir vu dans ce film, ça m'a conforté dans mon opinion sur lui.
38:28Quand on fait des braquages, les victimes, on les voit pas. Elles existent pas. C'est pas pour elles qu'on vient. C'est pour la caisse ou la carte bleue.
38:36Et c'est un film exceptionnel sur la justice restaurative. Je vous le conseille vraiment.
38:42Merci beaucoup LES. Merci à vous. C'est incroyable. On aurait pu rester là une semaine.
38:48On aurait pu faire un plus long. Bon, on y reviendra peut-être. En attendant, déjà, regardez tout ce que je vous ai montré. C'est aux petits oignons.
38:56Comment tu veux que je t'appelle? Le S. Le S? Ouais, on est bon.

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